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18 avril 2024

Le Réalgar sélectionné au Prix Goncourt 

La première approche remonte en janvier. Daniel Damart, le gérant de la maison d’édition stéphanoise le Réalgar est contacté par le délégué général de l’académie Goncourt. Immédiatement, il envoie donc le livre repéré : Le Pair, de Catherine Litique. A ce moment-là, “je n’y crois pas du tout”, explique-t-il. Mais trois mois plus tard, le Réalgar est bel et bien sélectionné pour concourir dans la catégorie du premier roman au prix Goncourt. Daniel Damart reste quand même lucide, il concède : “ce n’est pas le Goncourt du roman qui lui est décerné généralement début novembre”. Ça n'en reste pas moins un prix important, à la fois “pour la notoriété de l’auteur que pour le nombre de livres vendus”. Mais la compétition est rude. Le Réalgar s’oppose aux grandes maisons d’édition que sont : Seuil, Grasset et Calmann-Lévy (deux fois). 

Catherine Litique est une autrice que l’éditeur décrit comme “très discrète”. Originaire des Vosges, elle habite dans les Deux-Sèvres. Son premier roman, Le Pair, est un roman psychologique. Daniel Damart le résume sobrement en “une lettre qu’une femme adresse à la fin de sa vie à son frère”. “Son” frère était un résistant lors de la Seconde Guerre mondiale, et sera capturé par les Allemands puis exécuté. “Les personnages sont plus ambivalents qu’il n’y paraît”, conclut l’éditeur. 

La maison d’édition et le distributeur surveillent attentivement les ventes du livre. Le Pair est paru en septembre 2023, alors depuis, ils ont pu constater une augmentation des vents. Mais “ce n’est pas une explosion”, affirme Daniel Damart. Initialement, il avait tiré 500 exemplaires du roman, pour le moment, il tente alors d’écouler les stocks. Tout en espérant remporter le prix, puisque si c’était le cas, “ça se compterait en milliers ou dizaines de milliers”. 

“Il est très difficile pour une petite maison d’édition de faire parler de soi ou d’être sur la table des libraires”, confesse Daniel Damart, donc le prix Goncourt “est un éclairage plutôt sympathique”. Fin de l’attente : le 14 mai, lors de la remise du prix. 

Dans ce concours, le Réalgar s’oppose donc, entre autres, aux éditions Grasset. Ce dernier ouvrage s’intitule Rapatriement et a été rédigé par Eve Guerra, que Daniel Damart connaît très bien “puisque j’avais publié son premier livre”, explique-t-il. “Ce qui me fait dire quelque part que j’ai un livre et demi dans la sélection du prix Goncourt”, conclut l'éditeur en riant. 

Source  : RCF

18 avril 2024

Chasse à l’arsenic dans la bibliothèque universitaire de Strasbourg

À la veille d’être intronisée Capitale mondiale du livre durant une année (ce sera le 23 avril 2024), Strasbourg (Bas-Rhin), la ville où s’était installé Gutenberg, l’inventeur de l’imprimerie au XVe siècle, part à la chasse des ouvrages de ses bibliothèques empoisonnés… à l’arsenic. De l’autre côté du Rhin, les bibliothèques allemandes ont entamé une vaste campagne pour mettre hors de portée leurs livres colorés au célèbre vert de Schweinfurt, ou vert de Paris. Ce pigment, très prisé des éditeurs au tournant du XVIIIe siècle, a aussi longtemps servi de mort au rat.

La bibliothèque universitaire de Bielefeld a ainsi retiré 60 000 ouvrages de ses rayons, plutôt faciles à repérer avec cette couleur verte caractéristique. Ces livres du XIXe siècle doivent être testés pour évaluer la présence d’arsenic dans le fameux pigment et évaluer les risques comme le déclenchement de malaises, vomissements ou diarrhées.

Une partie des fonds des bibliothèques historiques strasbourgeoises a été constituée au temps où Strasbourg était une capitale impériale allemande, après l’annexion en 1870. D’où l’inquiétude du personnel de la Bibliothèque nationale universitaire de Strasbourg (BNU) qui oriente ses recherches parmi ses 3,5 millions d’ouvrages.

« Nous allons commencer par travailler à partir d’une liste existante de 260 titres déjà identifiés », explique Jérôme Schweitzer, conservateur à la BNU. « Le public ne peut pas être en contact direct avec nos livres anciens sans que notre personnel ne l’ait d’abord en main », rassure-t-il. « Celui-ci fera un repérage pour faire remonter tout livre de couleur vert émeraude qu’il observerait. »

La BNU prévoit de placer les livres incriminés dans des boîtes après numérisation pour le public. « L’idée sera de ne plus avoir à les manipuler mais ils resteront des éléments de patrimoine », insiste Jérôme Schweitzer.

Source : Le Parisien

17 avril 2024

L’État sénégalais acquéreur de la bibliothèque de Léopold Sédar Senghor

Ce sont précisément 344 ouvrages divisés en 194 lots qui devaient être mis à la vente ce mardi. Et c’est à la demande du chef de l’État, Bassirou Diomaye Faye, que ces enchères ont été reportées explique l’ambassadeur du Sénégal en France El Hadj Magatte Seye, au micro de Guillaume Thibaut : « Au-delà même de ce patrimoine-là, nous estimons que Senghor lui-même est un patrimoine : un patrimoine sénégalais, un patrimoine africain, un patrimoine universel. Éviter qu'il y ait une dispersion était essentiel. C'est pourquoi le président de la République du Sénégal, Monsieur son excellence Bassirou Diomaye Faye, a donné ses instructions, avec bien sûr le soutien des autorités françaises – ça aussi, il faut le mentionner -, ce qui a permis, aujourd'hui, de surseoir cette vente pour permettre à l'État du Sénégal de négocier l'acquisition des ouvrages de la bibliothèque du président Senghor. »

Pièce centrale de la maison de l’ancien président Sénégal à Verson, cette bibliothèque est riche d’ouvrages rares, certains, comme par exemple Paroles de Jacques Prévert, Discours sur le colonialisme d’Aimé Césaire, sont dédicacés par leurs auteurs.

En octobre 2023, à la demande de l’ex-chef de l’État Macky Sall, une première vente aux enchères a été bloquée. L’État du Sénégal a ainsi acquis pour 240 000 euros des objets de Léopold Sédar Senghor. Médailles, des décorations officielles, stylos plumes : 41 pièces ont rejoint les collections de l’État sénégalais. L’ambition de l’État sénégalais, indique El Hadj Magatte Seye, est donc d’acheter la collection de livres et de venir compléter ce patrimoine pour créer un musée dédié à l’œuvre et à la vie de Léopold Sédar Senghor : « L'objectif est de pouvoir exposer tout ce patrimoine-là, qui a appartenu au président Senghor, dans un musée. Je crois que dans le contexte mondial que nous vivons, où il y a beaucoup de stigmatisation, où il y a une montée des communautarismes, celui qui a théorisé la civilisation de l'universel, le rendez-vous du donner et du recevoir, mérite qu'on revisite son œuvre. C'est aujourd'hui la direction vers laquelle nous allons avec l'acquisition de tout ce patrimoine ayant appartenu au président Senghor. »

L’État sénégalais et l’hôtel des ventes de Caen en charge de la vente se sont donnés deux semaines pour trouver un accord.

Source : RFI

16 avril 2024

Licenciement d'Isabelle Saporta par Hachette Livre

Le numéro un français de l'édition Hachette Livre a annoncé mardi avoir procédé au licenciement d'Isabelle Saporta, qui était à la tête des Editions Fayard, en raison de "différends stratégiques".

"Hachette Livre regrette les différends stratégiques qui l'ont amené à mettre un terme aux fonctions d'Isabelle Saporta comme PDG des Editions Fayard", a indiqué le groupe dans un communiqué.

La procédure de licenciement avait été lancée en mars à cause du refus de Mme Saporta de céder la marque Fayard à une autre maison de Hachette (groupe Vivendi), Mazarine. Or, en février, Hachette Livre avait annoncé le recrutement comme directrice générale de Mazarine de Lise Boëll, l'éditrice derrière les succès de librairie de l'ancien candidat d'extrême droite à l'élection présidentielle, Eric Zemmour.

Mme Saporta, 48 ans, souhaitait que le nom de Fayard n'apparaisse en aucun cas sur les livres édités par Mme Boëll, avec qui ses désaccords politiques sont de notoriété publique.

D'après des sources internes à Fayard, Hachette Livre ne lui avait laissé que deux choix: signer l'accord pour laisser Mazarine exploiter la marque Fayard ou être licenciée.

Mme Saporta elle-même était arrivée à la tête de cette maison en juin 2022 au terme d'une crise déclenchée par le départ de l'ancienne patronne, Sophie de Closets, dans un climat de défiance et de dénonciation de pressions politiques.

Citée dans le communiqué de Hachette, Mme Saporta "remercie chaleureusement les auteurs et ses équipes de l'extraordinaire travail accompli ensemble" chez Fayard et estime "avoir fait progresser cette maison en s'appuyant sur son héritage patrimonial, culturel et moral".

Hachette Livre est passé fin 2023 sous le contrôle de Vivendi, groupe du milliardaire Vincent Bolloré, accusé par de nombreux rivaux de vouloir se servir de ses maisons d'édition pour promouvoir un projet politique très à droite.

M. Bolloré, qui s'en défend, expliquait en mars aux députés: "Je n'ai aucun projet idéologique, je suis tout doux et débonnaire".

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16 avril 2024

Hommage national à Maryse Condé

« Elle vivait dans l’amour inconfortable de la Guadeloupe. Dans l’attachement intranquille à la France. Elle était de France à sa manière », a déclaré le chef de l’État dans un discours en hommage à l’écrivaine Maryse Condé, à la Bibliothèque nationale de France Richelieu. « Elle vivait en République à sa manière. Sans récuser son passé de lutte, sans démentir non plus tout à fait ce que son destin de femme portait irréductiblement d’espérance républicaine. Une belle enfant de la République, comme la belle enfant de la migration des cœurs surmontant la malédiction et l’assignation », a-t-il poursuivi à l’occasion de cet hommage national.

L’autrice guadeloupéenne de « Ségou » ou de « La Vie sans fards », morte à 90 ans, a été l’une des grandes voix de la littérature francophone, explorant dans ses romans, son théâtre et ses essais l’histoire de l’Afrique et de sa diaspora, l’héritage de l’esclavage et les identités noires.
« Elle, Maryse Condé, qui interrompait Bernard Pivot sur le plateau d’Apostrophes avec un : « est-ce que je peux protester ? » D’une infinie révolte, d’une infinie malice, d’une infinie douceur », a souligné Emmanuel Macron.

« Maryse Condé n’écrivait ni en français, ni en créole. Elle écrivait en Maryse Condé », selon le président. « Maryse Condé vivait en aimant la Guadeloupe d’un amour doux-amer. (…) Maryse Condé vivait sans rien céder. Sans tricher, sans chercher à plaire. En continuant à écrire et à cuisiner, la littérature à l’estomac. Du haut de son autorité espiègle, de son humour féroce, riant d’elle-même et dictant ses phrases comme on dicte des recettes », a-t-il ajouté.


Cet hommage national a réuni de nombreux membres du gouvernement, dont le Premier ministre Gabriel Attal et la ministre déléguée aux Outre-mer, Marie Guévenoux, et des personnalités de la culture, des religions ou des Outre-mer, comme le secrétaire perpétuel de l’Académie française Amin Maalouf, ou le député guadeloupéen Christian Baptiste.

Source : Le Parisien

15 avril 2024

Plus de 100 000 personnes ce week-end au Festival du livre de Paris 2024

Organisé pour la troisième fois au Grand Palais éphémère, avant de s'installer au Grand Palais en avril 2025 après sa réouverture à la suite de travaux, le Festival du livre de Paris 2024 a attiré 103 000 visiteurs de vendredi 12 à dimanche 14 avril, ont annoncé ses organisateurs. L'événement avait cette année le Québec, province francophone du Canada, comme invité d'honneur.

Sur les 103 000 visiteurs, 45% étaient âgés de moins de 25 ans (pour cette tranche d'âge, l'entrée était gratuite), tandis que l'achat de livres est en progression de 6%, ont encore indiqué les organisateurs. Parmi les moments forts de cette édition, la "Grande Dictée des Jeux" organisée sur le Champ-de-Mars avec trois épreuves d'orthographe, sur les thèmes "plus vite", "plus haut" et "plus fort", à 100 jours des JO de Paris.

Le Festival du livre de Paris avait attiré 102 000 visiteurs en avril 2023. La manifestation avait succédé en 2022 au Salon du livre de Paris, créé en 1981 et qui ne correspondait plus aux souhaits de plusieurs éditeurs à cause de son gigantisme à Paris Expo Porte de Versailles, immense parc des expositions. La dernière des 39 éditions sous l'ancien format avait attiré, en mars 2019, 160 000 visiteurs.

Source : France Info Culture

15 avril 2024

Baromètre des usages du livre en 2024 en France

Le livre numérique a le vent en poupe. Selon les résultats de l’étude, 3 Français sur 4 âgés de plus de 15 ans ont lu ou écouté au moins un livre en 2023. Cela représente 40 millions de lecteurs. Parmi eux, 38 millions ont lu au moins un livre imprimé. 12 millions ont lu un livre numérique. Cinq millions de français ont écouté au moins un livre audio physique et environ 4 millions au moins un livre audio numérique (6,8 millions d’auditeurs en global).  Les grands lecteurs lisent plus de 20 livres par an mais sur quel support ?
Ils sont 22% pour le livre papier, 20% pour le livre numérique et 14% pour le livre audio physique et le même ratio pour l’audio numérique. (Voir la répartition pour les moyens lecteurs et occasionnels dans le graphique ci-dessous). Autre point intéressant, une large majorité lit principalement à la maison et le soir avant de dormir : papier 97%, ebook 78%, audio physique 52%, audio numérique 62%. Enfin, 58% des sondés achètent des livres imprimés neufs et 74% de l’occasion.

La littérature l’emporte avec 95% pour le livre papier, 89% pour le livre numérique, 83% pour l’audio physique et 89% pour l’audio numérique.  La Romance et la Fan Fiction à lire en ligne sont tendance ! En effet, la fan fiction séduit près de 2 millions de lecteurs en 2023. La new romance quant à elle, aura attiré en 2023 plus de 3,4 millions de lecteurs.  Celles et ceux qui aiment ces genres littéraires sont plutôt jeunes et ont moins de 35 ans.

47% des lecteurs de livres numériques et 68% des audio-lecteurs numériques ont un abonnement à une plateforme permettant la lecture et/ou l’écoute de livres. Le potentiel est grand : 50% des lecteurs des livres numériques ou audio numériques non encore abonnés seraient intéressés par une offre. Audible, est la plateforme qui remporte le plus d’abonnés.  Le piratage ne représente « que » 4%. Du coup, 72% des lecteurs se procurent des livres numériques gratuits et légalement. C’est aussi le cas pour 71% des audio lecteurs. Quand ils achètent leurs ebooks, 28% les acquièrent sur les plateformes majeures (Kindle, Apple…) et 20% sur les sites internet des grandes surfaces spécialisées (Fnac / Kobo par exemple). Pour le livre audio, 24% les achètent sur des sites internet de grandes surfaces et spécialisées et 17% sur les plateformes majeures. 

Pour lire des livres imprimés, 61% vont en bibliothèque. 67% empruntent des livres audio physiques.
66% ont recours au prêt numérique en bibliothèque pour l’audio et 48% pour les ebooks. Autre point intéressant, 19% des lecteurs de livres imprimés en empruntent plus de 20 chaque année en bibliothèque. Au final, 50% de l’ensemble de la population a déjà emprunté un livre (imprimé, numérique ou audio) en bibliothèque. Et pour conclure, si 74% des lecteurs recherchent des informations sur les livres avant de les choisir, 57% s’adressent à leur librairie ou leur bibliothèque !

Source : Idboox

14 avril 2024

12 ans de prison pour un voleur de livres italien

«Je ne veux plus jamais être à proximité d'un livre ancien, j'ai peur...». On l'a qualifié de " monstre des Girolamini ": depuis mai 2012, il a été arrêté dans sa villa de Vérone pour le vol de plus de deux mille textes d'une valeur inestimable de la bibliothèque historique de Naples chère à Giambattista Vico, l'ancien directeur Massimo Marino De Caro est devenu dans l'imaginaire collectif « le plus grand voleur de livres » de l'histoire italienne. Au lieu de cela, pour décrire ses exploits désormais épiques qui ont également inspiré un livre ("Max Fox", du surnom Skype de De Caro, écrit par Sandro Luzzatto), il a inventé la définition de "Robin Books, parce que - il admet franchement que l'homme de 51 ans -ancien ancien bibliothécaire, originaire de Bari - c'est vrai que j'ai volé deux mille volumes anciens et que j'en ai vendu 600. Mais je les ai tous récupérés. Il y en aura une vingtaine qui manqueront... Mais surtout, je l'ai fait avec les meilleures intentions, avec le produit des ventes j'ai voulu restaurer la bibliothèque publique Girolamini».

Selon De Caro, « le mien était un crime avec un bon but » ; selon les juges, cependant, en effectuant "le vol de livres le plus sensationnel jamais vu", découvert et signalé il y a 12 ans par Tomaso Montanari, l'ancien bibliothécaire s'est rendu coupable de vol et de détournement de fonds , des crimes qui viennent de lui valoir une nouvelle peine à Naples. . Le « bagnard et sage Jean Valjean », comme l'a peint la plume de Giuliano Ferrara, selon le dispositif annoncé dans la salle d'audience par le président de la première chambre criminelle du tribunal de Naples , le juge Maurizio Conte, devra purger une nouvelle peine. 5 ans et 3 mois d'emprisonnement, ce qui porte le total à 12 ans et 3 mois, dans la continuité des peines précédentes de 7 ans, dont 2 purgées dans divers pénitenciers, le reste en état d'arrestation qui le voit toujours confiné à son domicile de Vérone .

Un verdict auquel De Caro, toujours imprévisible, réagit au téléphone de manière tout aussi imprévisible : « Je suis content, ça s'est très bien passé – répond-il depuis l'assignation à résidence -. Ils m'ont reconnu coupable de vol aggravé, un délit que je suis le premier à admettre avoir commis et que je ne commettrais plus. Je me suis trompé, mes intentions étaient les meilleures, je voulais faire briller à nouveau la bibliothèque historique Girolamini qui tombait en morceaux, infestée de vers à bois. Si j'y retournais - soupire De Caro - je chercherais d'autres moyens pour atteindre le même objectif, je suivrais le chemin de la légalité. Pour moi, c'est une inquiétude que je porterai toute ma vie , j'ai des responsabilités très lourdes que j'assume publiquement. Cependant, ce sont des crimes pour lesquels j'avais déjà été reconnu coupable et je purge toujours ma peine." De Caro invoque le principe « ne bis in idem », protestant que « la peine qui vient d'être prononcée contre moi est un « double » de celle que je paie déjà (avec le recul, le premier procès dans l'affaire Girolamini, dont la peine est déjà devenue définitive en Cour de cassation, c'était pour détournement de fonds aggravé, ceci pour association de malfaiteurs, ndlr). Je ferai appel et il y a aussi un risque de prescription ." Mais la « joie » de l'ancien bibliothécaire récemment condamné a des arrière-pensées : « J'ai risqué encore 10 ans de prison, car le procureur m'a également accusé d'association de malfaiteurs, de dévastation et de pillage, d'accusations du Black Bloc , de crimes que je n'ai jamais pu commettre. parce que j'aime les livres et les bibliothèques d'une manière presque morbide, je ne pourrais jamais les détruire, encore moins...».

Ancien consultant du ministre du Patrimoine culturel de l'époque Giancarlo Galan, ami de l'ancien sénateur Marcello Dell'Utri (bibliophile connu) , De Caro n'a pas été le seul accusé de Vérone dans le procès sur les prédations des Girolamini qui a duré 12 ans (124 audiences) et vient de se conclure à Naples : Stéphane Delsalle a été condamné à 4 ans de prison, Mirko Camuri à 1 an dans le prolongement de la peine précédente de 4 ans et 8 mois, tandis que Federico Roncoletta a été acquitté. Quant aux autres accusés, Maurizio Bifolco devra purger une peine de 5 ans et 6 mois, Luca Cableri 4 ans et 6 mois, Stefano Ceccantoni 2 ans et 6 mois. Cependant, Don Sandro Marsano, Viktoriya Pavloskiy, Lorena Paola Weigant, Alejandro Eloy Cabello et Cesar Abel Cabello ont été acquittés de toutes les accusations.

Source : Courriere del Veneto

13 avril 2024

Perte de travail pour un tiers des traducteurs britanniques à cause de l’IA

Une enquête menée auprès de 787 membres de la Society of Authors (SoA) a révélé qu'un tiers des traducteurs et un quart des illustrateurs ont perdu leur travail au profit des systèmes d'intelligence artificielle (IA) générative. Les traducteurs sont également plus susceptibles d'utiliser l'IA pour soutenir leur travail, avec 37 % des personnes interrogées déclarant l'avoir fait, suivis par 25 % des auteurs de non-fiction. 

La recherche explore les expériences des personnes exerçant une carrière créative avec les systèmes d’IA, ainsi que leurs points de vue et leurs préoccupations concernant l’impact futur sur les carrières créatives. Les répondants à l'enquête comprennent des écrivains de fiction et de non-fiction, des scénaristes et des poètes – traditionnels et tiers des traducteursauto-publiés – ainsi que des journalistes, illustrateurs et traducteurs.

Les illustrateurs sont les moins susceptibles d’avoir utilisé l’IA dans leur travail, avec seulement un sur dix déclarant avoir utilisé ses systèmes, contre un cinquième des écrivains de fiction et un quart des auteurs de non-fiction. Pendant ce temps, environ trois illustrateurs et écrivains sur 10 déclarent avoir utilisé l'IA générative pour réfléchir à des idées, tandis que 8 % des traducteurs – et une proportion encore plus faible d'illustrateurs (5 %) – déclarent que la raison pour laquelle ils ont utilisé l'IA dans leur travail est parce qu'ils y ont été invités par un éditeur ou un organisme commanditaire.

Les réponses révèlent également que plus d’un tiers des illustrateurs interrogés et quatre traducteurs sur dix ont vu la valeur des revenus de leur travail diminuer en raison de l’IA générative. Pour l’avenir, plus de 80 % des personnes interrogées se déclarent préoccupées par le fait que les résultats de l’IA imitent leur style et que l’utilisation de l’IA générative dévalorise le travail créatif réalisé par l’homme.

Certains rencontrent déjà des problèmes liés à ces systèmes, avec un quart des illustrateurs et plus d’un tiers des traducteurs déclarant avoir perdu leur travail à cause de l’IA générative.

L'enquête met également en évidence le niveau d'inquiétude quant à l'impact futur de l'IA sur le travail créatif, avec près des deux tiers des écrivains de fiction et plus de la moitié des auteurs de non-fiction déclarant qu'ils pensent que l'IA générative aura un impact négatif sur leurs revenus futurs. Cette préoccupation est encore plus répandue parmi les traducteurs et les illustrateurs, puisque près des trois quarts des deux groupes s'inquiètent de leurs revenus futurs grâce à l'IA. 

Il existe un consensus presque unanime sur la nécessité de réglementer l’IA générative lorsqu’il s’agit de consulter, de créditer et de compenser les titulaires de droits d’auteur – et un appel à la transparence concernant le contenu généré par l’IA, tant de la part des répondants que de la SoA. 

Commentant les conclusions, la SoA a déclaré qu'il existe un « besoin urgent » d'une réglementation gouvernementale en termes de développement des systèmes d'IA, et a souligné la nécessité de faire respecter les lois sur le droit d'auteur et de renforcer leur application. L’organisme a également appelé les développeurs à s’engager auprès des industries créatives tout en développant des modèles de rémunération des auteurs. 

"Personne ne s'attend à ce que l'IA générative ne soit pas inventée, et nous connaissons tous son potentiel pour être un outil puissant et utile", a déclaré Nicola Solomon, président de la Creators' Rights Alliance et directeur général sortant de la SoA. "Mais il n'est pas trop tard pour garantir qu'elle est développée et utilisée de manière éthique, et dans les cadres de droits d'auteur existants. Une fois que le monde aura dépassé l'effet wow de chaque nouvelle version de système, l'IA générative doit rester un outil pour soutenir et améliorer les créations humaines. travail créatif, pas une alternative bon marché pour le remplacer. »

La société tiendra sa prochaine assemblée générale extraordinaire  le 2 mai 2024, qui permettra aux membres de voter pour savoir s'ils consentent à ce que l'utilisation de leurs œuvres soit utilisée pour développer des systèmes d'IA générative. La réunion débattra également d'une proposition de déclaration sur Gaza et sur la fin des investissements dans les combustibles fossiles dans l'industrie du livre.

Source :The Bookseller

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