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17 février 2022

Ralentissement de l’activité d'édition pour Lagardère en 2022

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Lagardère a déclaré jeudi s'attendre à un ralentissement de son activité d'édition cette année dans un contexte moins porteur pour les ventes de livres après un exercice record en 2021. Le groupe table pour Lagardère Publishing sur un chiffre d'affaires consolidé stable en 2022, mettant en avant l'amélioration de la situation sanitaire, l'élargissement de l'offre culturelle et l'absence de grands lancements comme Astérix.

L'an dernier, les revenus de cette division ont progressé de 9,4% à 2,6 milliards d'euros, un niveau historique, porté par un fort appétit pour la lecture alimenté par la pandémie.

La marge opérationnelle de Lagardère Publishing, qui a atteint 13,5% en 2021, est attendue légèrement supérieure à 11% pour cette année.

 

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16 février 2022

Lancement d'un lecteur de livres audio par l'édeiteur Frémeaux & Associés

Lecteur livre audio« Je crois à la viabilité du CD à long terme ». Malgré la progression du livre audio numérique, aujourd’hui de très loin premier en termes d’usages, Patrick Frémeaux, fondateur de la maison d’édition sonore Frémeaux & Associés, lance son propre lecteur de CD et de CD mp3 : le Fremus 32DB, vendu 89 euros. Produit en Chine « en très grandes quantités », l’appareil est compatible avec les CD mp3 de Frémeaux-Audible, Écoutez lire, Audiolib, Thélème et « la majorité des CD et CD mp3 de tous les éditeurs de livres audio. »

Pour Frémeaux et Associés, le développement d’une offre de lecteurs CD est un pari sur l’avenir. Acteur historique du marché du livre audio, l’éditeur a bien constaté, comme l’ensemble des acteurs, le recul des ventes de livres audio sur support physique. Celles-ci représentent 35 % de son chiffre d’affaires, contre 50 % il y a trois ans. « Le marché du livre audio physique s’est effondré ces dernières années, ce qui a d’ailleurs conduit plusieurs éditeurs à abandonner les supports physiques, concède Patrick Frémeaux à Livres Hebdo. Mais les ventes de livres audio physiques restent importantes chez nous, très au-dessus de la moyenne du marché. Elles continuent de répondre à une demande forte de clients sensibles à l’aspect patrimonial et qui apprécient d’avoir chez eux une bibliothèque sonore. »

La vente de terminaux de lecture est une première pour l’éditeur, qui a aussi lancé fin 2021 un premier modèle de mini-lecteur, non compatible avec les formats mp3. Elle lui permet de soutenir les ventes de son important stock de trois millions de CD tout en anticipant la pénurie prochaine de chaînes équipées de lecteurs CD. « Il coûtera de plus en plus cher d’acheter un lecteur CD car les fabricants ne font plus que des petites séries. Nous avons constitué un stock important de notre nouveau lecteur pour être en mesure de le proposer pendant plusieurs années à un prix abordable, détaille Patrick Frémeaux. Nous sommes dans une logique de long terme. Les clients qui sont habitués à acheter nos CD sous forme physique doivent pouvoir continuer à se procurer un terminal de lecture s’ils en ont besoin. »

Une vingtaine de jours après son lancement, le Fremus 32DB bénéficie d’un « bon accueil » du public, selon Frémeaux & Associés. Le lecteur est disponible en vente par correspondance, mais peut aussi être acheté en librairie. L’éditeur espère par ce biais enrayer la disparition progressive des livres audio des rayons. « Nous avons d’excellents taux de rotation en librairie, mais comme l’offre globale de livres audio physiques tend à diminuer, les librairies sont de moins en moins nombreuses à garder un rayon dédié », déplore Patrick Frémeaux. La maison d’édition, qui clôture son chiffre d’affaires le 30 septembre, observe depuis octobre 2021 une progression de +4,5 % de ses ventes globales, dont +6 % pour les seuls livres audio physiques, en particulier grâce à la vente par correspondance. « Nous faisons tout pour privilégier les librairies, nous attendons d’elles qu’elles jouent le jeu en continuant à proposer nos livres audio CD », conclut Patrick Frémeaux.

11 février 2022

Craites de Françoise Nyssen à propos de la fusion Editis et Hachette

Françoise Nyssen

Après la réaction d'Antoine Gallimard mercredi (pour la découvrir vous pouvez lire l'article suivant en cliquant ici), c'est au tour de la présidente du directoired'Acte Sud, Françoise Nyssen de faire par de ses craintes concernant la fusion d'Hachette et Editis.  Dans un entretien à France Culture Info, elle déclare ceci :

"Ce rapprochement risque de tuer la pluralité et la diversité éditoriale, une "exception française", et constitue une menace économique qui impacterait toute la chaîne du livre, de l'auteur au libraire, en passant par les éditeurs."

Plus loin elle explique ceci: "Or si un seul acteur contrôle toute une partie de cette chaîne de création, c'est évidemment un risque pour le pluralisme, pour la biodiversité dans tous les sens du terme, c'est très inquiétant."

Selon les expliquations qu'a données  Vincent Bolloré devant le Sénat ,  ce serait un moyen de "lutter contre Amazon".  A cet argument, elle repond ceci: 

"Ce n'est donc pas le sujet qui justifierait cette fusion, au contraire, je pense que ça fragiliserait encore les choses. J'aime bien cette image qui dit que pour lutter contre le gros coquin, il faut une multiplicité de petits poissons qui se mettent en banc et qui font un gros poisson. Je pense que c'est la meilleure façon de lutter contre Amazon. "

Pour lutter cotre fusion, Acte Sud, avec L'école des loisirs, le SNE (Syndicat national de l'édition) et des libraires, a engagé une action auprès de la Commission européenne.

24 janvier 2022

Anna Pavlowitch embauchée par Albin Michel

Pavlowitch

Anna Pavlowitch est nommée directrice des éditions Albin Michel à compter du 1er février. L'éditrice, qui a quitté Flammarion en début d'année, sera rattachée à Gilles Haéri, Président du directoire. Il assurait jsuqu'alors aussi cette direction des éditions.

«Je suis très heureuse de rejoindre en confiance un groupe indépendant et une grande maison littéraire et généraliste comme Albin Michel» déclare Anna Pavlowitch dans un communiqué interne envoyé le 24 janvier.

Après avoir enseigné la philosophie, Anna Pavlowitch a commencé à travailler dans l’édition en 1999 chez Pauvert, marque de Fayard. En 2007, après avoir été trois ans directrice littéraire de Ramsay, elle rejoint J’ai lu en tant que directrice littéraire responsable de la littérature française, étrangère et du pratique, puis est nommée, en 2011, directrice de J’ai lu. En 2015, elle prend la tête d’un pôle littérature générale chez Flammarion, incluant la fiction, la non-fiction, ainsi que les marques Arthaud et Pygmalion. En 2018, au départ de Gilles Haéri chez Albin Michel, elle est nommée Présidente des Éditions Flammarion et de J’ai lu.

«Je me réjouis de l’arrivée d’Anna Pavlowitch chez Albin Michel. Grâce à sa riche expérience de l’édition et à sa sensibilité littéraire, Anna saura travailler en parfaite harmonie avec les valeurs de la maison et nous aidera à en accélérer le développement éditorial.» commente Gilles Haéri dans le communiqué interne.

Les éditions Albin Michel font partie du groupe Albin Michel, dont Francis Esménard est le président et Gilles Haéri le directeur général depuis 2020. La maison publie environ 400 nouveautés par an dans les domaines de la littérature française et étrangère, des sciences humaines et de la spiritualité, du pratique et des beaux-livres, ainsi que de la jeunesse et de la bande dessinée. L'éditeur annonce un chiffre d’affaires net d’environ 100 millions d'euros en 2021, et se place comme premier éditeur de littérature générale, en nombre de volumes vendus, selon GFK.

Source: Livres Hebdo

11 janvier 2022

Démission d'Anna Pavlowitch de chez Flammarion

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Anna Pavlowitch a démissionné de ses fonctions et mandat au sein de Flammarion et du groupe Madrigall. La présidente de Flammarion était entrée dans la maison en 2011 à la tête de J’ai lu et avait été nommée en 2015 directrice depuis 2015 du département littérature générale de Flammarion, fonction qu’elle occupait toujours en plus de la présidence.

Le conseil d’administration de Flammarion a confirmé ce mardi 11 janvier que Patrice Margotin, dans le cadre de ses fonctions de directeur général délégué de Flammarion assure la conduite de l’entreprise. Antoine Gallimard, à la tête de Madrigall, a proposé à Alain Flammarion, arrière-petit-fils d’Ernest Flammarion, d’accompagner ses évolutions. Il se voit confier le mandat de Président.

Dans un communiqué interne diffusé le 11 janvier, Antoine Gallimard a rappelé «les quinze années durant lesquelles Anna Pavlowitch a contribué au rayonnement de nos maisons, en particulier de J’ai Lu et Flammarion, en portant une attention continue aux marques et avec un grand attachement à notre métier d’éditeur. Nous tenons à saluer l’engagement et la mobilisation d’Anna aux côtés de nos auteurs. » 

Anna Pavlowitch dans ce même communiqué a souhaité «rendre hommage à chaque collaborateur et saluer la qualité de nos échanges et de vos réalisations durant tant d’années. » Elle ajoute : « Je suis heureuse d’avoir travaillé pour Flammarion et J’ai lu. C’est là que j’ai éprouvé le sens de cette phrase d’Ernest Flammarion : «donner le meilleur contenu au plus grand nombre “ et que j’ai ressenti l’élan et la puissance du collectif. Ma décision de quitter le groupe n’entame en rien l’estime que je lui porte».

Source: Livres Hebdo

 

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22 décembre 2021

Création d'une force de vente commune pour la librairie religieuse par 3 éditeurs français

Equipe commune librairie religieuseL’union fait la force. Quatre représentants des groupes Bayard, Elidia et Hachette Livre vont constituer dès janvier 2022 une équipe de vente commune dédiée au marché de la librairie religieuse. Nommée « H + Spiritualité », cette équipe commercialisera les catalogues de deux des principaux éditeurs chrétiens, Artège et Bayard, qui coéditaient déjà chaque année le Missel du dimanche, ainsi qu’une partie du catalogue Hachette Livre.

Les représentants visiteront « régulièrement les librairies religieuses de toutes tailles, de la Procure à Paris aux points de vente d'abbaye » en vue de leur apporter « le conseil, le service et l’accompagnement commercial correspondant à leur spécificité éditoriale », détaillent les trois partenaires dans un communiqué.

« Les librairies religieuses répondent à des attentes croissantes de sens et de spiritualité, il nous semblait primordial de les doter d’une force commerciale à la hauteur de ces enjeux », a commenté Jean-Marie Montel, directeur général, Groupe Bayard. Bruno Nougayrède, président du Groupe Elidia, a pour sa part déclaré : « Plusieurs de nos maisons d’édition, Artège, Desclée de Brouwer ou Le Sénevé, ont noué des liens forts avec les librairies spécialisées autour du christianisme. Cette nouvelle équipe de diffusion, au sein du groupe Hachette, permettra de renforcer encore cette collaboration fructueuse par une présence en magasin renforcée, un suivi commercial de proximité et une attention particulière à la spécificité éditoriale de ces librairies. ».

Enfin, Fabrice Bakhouche, directeur général délégué d’Hachette Livre, s’est félicité « d’accompagner Bayard et Elidia dans la mise en place de cette équipe qui aura pour mission de répondre aux besoins spécifiques des librairies religieuses, à une époque où la recherche de transcendance est essentielle pour de nombreux lecteurs ».

Source: Livres Hebdo

12 décembre 2021

Le papier recyclé très peu utilisé dans l'édition

Papier recyclé édition

Le constat n'est pas tendre. Dans son rapport 2019 « Vers une économie plus circulaire dans le livre », l'ONG WWF admoneste le secteur de l'édition : « À peine plus de 4 500 tonnes de papier recyclé (0,5 % de la consommation française) sont utilisées en France pour produire des livres. 2 % des livres sont en papier recyclé seulement. (...) Il existe pourtant certains éditeurs qui donnent l'exemple, comme La Plage, dont près de 20 % des livres sont imprimés sur papier recyclé. »

De fait, selon la dernière « Enquête sur la consommation de papier des éditeurs » de la Commission environnement et fabrication du SNE, qui date de septembre 2020, la part de recyclé dans l'édition est même plus faible que cela, s'élevant à 1 % des achats, ce que le syndicat justifie par la « diminution de l'offre de papier recyclé et la non-adéquation de celle-ci face aux besoins des éditeurs ». Dans le même document en revanche, le SNE met en avant l'utilisation en constante hausse de papier certifié PEFC (Programme de reconnaissance des certifications forestières) ou FSC (Forest Stewardship Council) jusqu'à atteindre 94 % des achats, ces papiers étant issus de forêts gérées durablement, et composés à partir de chutes de bois ou branchages.

Pas assez blanc, inégal, pelucheux, le papier recyclé, c'est-à-dire comprenant au moins 50 % de fibres provenant de déchets de papiers imprimés, a longtemps eu mauvaise presse. « Une fibre de cellulose peut se recycler jusqu'à sept fois, le papier vierge et le recyclé sont donc complémentaires. Mais de fait, si on veut la même blancheur que du papier vierge, il faut oublier, cela n'existe pas. Et on a un petit problème de constance et d'épaisseur, certains de mes livres ont grossi, d'autres ont minci », observe Jean-Philippe Pinsar, directeur des éditions juridiques Lextenso, qui a fait le choix en juillet du papier 100 % recyclé pour tous ses ouvrages millésimés ayant une durée de vie limitée, soit 25 % environ de sa production.

« Le recyclé, ce n'est pas la panacée, notamment parce qu'il faut souvent aller le chercher en Suède, et parce que les processus de désencrage sont lourds », relevait en juillet auprès de Livres Hebdo Frédéric Lisak, directeur des éditions Plume de Carotte et cofondateur du collectif des éditeurs écolo-compatibles, tandis que certains imprimeurs relaient allègrement un bilan de gaz à effet de serre (GES) réalisé en 2017 par l'Agence de la transition écologique (Ademe) selon lequel la production d'une tonne de pâte à papier issue de matière vierge émet moins de CO2 (297 kg CO2) qu'une tonne de pâte issue de la filière recyclage (317 kg CO2). 

Le papier recyclé serait-il moins écolo que le papier vierge ? Ce n'est pas aussi simple. Selon Nolwenn Touboulic, ingénieure à l'Ademe, si la balance de GES penche en faveur du vierge, « c'est notamment parce que les papeteries classiques utilisent une énergie qui vient des copeaux de bois, et que nous considérons que cela n'a pas d'impact carbone, alors que la collecte, le tri, le recyclage en lui-même génèrent des émissions ». Surtout, il n'y a pas que le CO2 à prendre en compte, « et la consommation d'eau et d'électricité est cinq fois moins importante pour du recyclé que pour du vierge », indique-t-on à la Fédération professionnelle des entreprises du recyclage (Federec), quand l'éco-organisme Citeo évoque de son côté une consommation d'énergie et d'eau réduite par deux à trois.

Ex-président de la filière papiers cartons de la Federec, Pascal Gennevieve répond aussi aux accusations de pollution, en rappelant que la javel utilisée autrefois pour désencrer a été remplacée par du peroxyde d'hydrogène, autrement dit de l'eau oxygénée. Quant à l'approvisionnement, il regrette que la papeterie ArjoWiggins Greenfield de Château-Thierry, « qui produisait un papier recyclé parfaitement blanc, ayant servi notamment à éditer les catalogues du Louvre », ait cessé sa production, faute de marché. Toujours dans son rapport 2019, la WWF esquisse des pistes : améliorer les collectes de livres scolaires, optimiser le recyclage des livres par les particuliers - au-delà du seul pilon, donc - en y apposant le logo Triman, ce que les éditeurs refusent jusque-là. Et l'ONG de se projeter : « La fin de vie de certains livres pourrait conduire à produire 68 000 à 119 000 tonnes de papier recyclé de qualité » par année.

Source: Livres Hebdo

1 décembre 2021

Don à des œuvres de charités de Storyhouse Publusing à chaque nouvelle publication

Storyhouse donation

Storyhouse Publishing fera un don à une œuvre caritative pour chaque nouveau titre publié au Royaume-Uni.  L'éditeur a fait cette annonce à la suite de la sortie de son dernier livre,  The Last Seaweed Pie , dont 3 % du prix de la couverture imprimée ont été reversés à la Marine Conservation Society. Sunshine at Bedtime , qui sera publié en avril 2022, verra la même contribution aller à l'association caritative pour les enfants Rays of Sunshine. Sunshine at Bedtime  de Clare Helen Welsh et illustrée par Sally Soweol Han, est l'histoire d'une fille curieuse, Macie, qui remarque que les soirées sont plus lumineuses en été et veut savoir pourquoi. 

L'éditeur a expliqué: "Ensemble, maman et Macie découvrent la merveille du soleil, juste à temps pour se coucher. Le livre sera imprimé au Royaume-Uni dans le cadre de l'engagement de Storyhouse Publishing à publier des livres de la manière la plus verte possible, près de chez vous et pour soutenir entreprises locales."

Rachel Lawrence, éditrice, a déclaré : « J'ai commandé cette histoire à la suite de conversations avec mes enfants qui voulaient lire non seulement des heures de coucher plus légères, mais aussi pourquoi elles se produisent et la science qui les sous-tend. Je suis vraiment fier que non seulement ce livre soit imprimé localement, mais que chaque futur titre de Storyhouse vendu au Royaume-Uni ait un partenaire caritatif. Nous avons reçu tellement de soutien cette année en tant que nouvelle start-up, il est donc important pour Storyhouse de redonner autant que possible.

Source: The Bookseller

24 novembre 2021

Engagement de l’édition indépendante pour l’environnement

ecologie edition indépendante

L'urgence environnementale est réelle. Et les éditeurs indépendants en sont bien conscients.Lors des Assises internationales de l'édition indépendante, organisées du 23 au 26 novembre à Pampelune (Espagne) par l'Alliance interantionale des éditeurs indépendants avec le concours de l'Association des éditeurs de Navarre (Editargi), un groupe de travail s'est spontanément constitué sur ce sujet. Sa mission ? Elaborer très prochainement un texte, dont la forme précise reste encore à définir, afin de souligner l'engagement des membres du réseau en faveur de l'écologie. Cette première journée des Assises internationales de l'édition indépendante, consacrée à la bibliodiversité et à l'écologie dans le monde du livre, a permis de relever plusieurs axes de réflexion, tout en mettant le doigt sur un certain nombre de difficultés.En premier lieu, la nécessité de s'informer sur les processus de fabrication, un "point aveugle chez les éditeurs" selon l'Alliance internationale des édieurs indépendants. "Les éditeurs doivent s'approprier les informations quant à la fabrication de leurs livres et du modèle économique autour de l'impression", assure Gilles Colleu, directeur de Vents d'ailleurs. Mais même quand les éditeurs et éditrices accèdent à ces informations, ils et elles n'ont pas nécessairement "le luxe du choix sur les matériaux utilisés dans la fabrication, comme le papier par exemple", pointe l'éditrice indienne Indira Chandrasekhar, fondatrice de Tulika Books, qui indique par ailleurs devoir avoir recours au plastique sur les couvertures de ses ouvrages, à cause du climat indien.

Le papier est pourtant le principal contributeur à l'impact environnemental d'un livre. "Il est fabriqué de manière industrielle au détriment des forêts", assure l'éditrice australienne Susan Hawthorne, cofondatrice avec Renate Klein de la maison féministe Spinifex Press. "Le risque est que la consommation de papier dépasse la capacité de régénération des ressources comme les forêts", abonde José Bellver, économiste, chercheur et spécialiste des questions d'écologie. Des certifications, comme PEFC et FSC, existent toutefois pour garantir que le papier est issu de forêts durablement gérées. "La certification FSC a un coût", rappelle Corinne Fleury, cofondatrice de l'Atelier des Nomades à l'Ile Maurice, qui imagine alors l'éventualité de "mobiliser les pouvoirs publics afin qu'ils soutiennent ces certifications". 

Plusieurs professionnels ont par ailleurs invité leurs confrères et consœurs à être prudents face à des solutions n'étant finalement pas si vertes. "La majorité des encres végétales sont produites à base de soja, explique par exemple Susan Hawthorne. Mais la production de soja est très industrialisée, surexploitée et responsable de nombreuses déforestations". Il en va de même pour le livre numérique : "les minéraux nécessaires à leur fabrication sont de plus en plus rares", avertit José Bellver. Ou encore pour certaines solutions pour réduire le pilon, comme le don de livres invendus à des associations. Si cette alternative pourrait améliorer l'impact environnemental du livre, elle pose en revanche d'autres problèmes, comme le fait d'inonder les marchés des pays du Sud d'ouvrages édités dans ceux du Nord qui concurrenceraient directement des éditeurs locaux. 
Autant de difficultés et de réalités complexes que le groupe de travail nouvellement créé devra prendre en compte dans la rédaction de son texte afin de représenter au mieux les enjeux de l'écologie du livre et les 750 maisons, situées dans 55 pays, membres de l'Alliance internationale des éditeurs indépendants.
Source: Livres Hebdo
3 novembre 2021

Le rachat de Simon & Schuster suspendu par le ministère de la Justice américain

Simon & SchusterL’achat ira-t-il à son terme ? Un an après avoir négocié pour près de 2,2 milliards de dollars l’acquisition de Simon & Schuster via sa filiale Penguin Random House, le groupe allemand Bertelsmann se heurte à l’opposition du département de la Justice américain. Ce dernier a entamé le 2 novembre, via son service antitrust, une procédure civile devant un tribunal fédéral pour empêcher la transaction. Une démarche justifiée par des motifs de protection de la concurrence : aux États-Unis, Penguin Random House détient environ 20 % de parts de marché tandis que la part de marché de Simon & Schuster est estimée à 6 %. Le rapprochement des deux entités fait craindre outre-Atlantique une distorsion de concurrence ainsi qu’une perturbation des prix des livres et de la rémunération des auteurs.
«Si le plus gros éditeur du monde est autorisé à racheter l'un de ses principaux rivaux, il aura un contrôle sans précédent sur cette industrie cruciale, a notamment fait valoir le procureur général des États-Unis, Merrick Garland. Les auteurs et les consommateurs américains paieront le prix de cette fusion anticoncurrentielle

L’entrée de Simon & Schuster (propriété du groupe de communication ViacomCBS) dans Bertelsmann ferait en effet du groupe allemand le nouveau leader mondial de l’édition, devant les groupes d’édition professionnels Relx Group (Reed Elsevier) et Thomson Reuters. Bertelsmann avait annoncé en novembre 2020 le rachat de Simon & Schuster, l’acquisition devant être finalisée dans le courant de 2021. Les deux parties devront finalement attendre. Selon le 15e « Global 50 », classement annuel de l’édition mondiale initié par Livres Hebdo et réalisé par Rüdiger Wischenbart Content and Consulting, Bertelsmann a réalisé 4,1 milliards d’euros de chiffre d’affaires dans l’édition en 2020, essentiellement grâce à Penguin Random House (3,371 milliards d’euros). De son côté, Simon & Schuster publie environ 2 000 titres par an à travers 35 éditeurs (Atria, Avid, Free Press, One Signal…) et affiche 733 millions d’euros de chiffre d’affaires.

Dans un communiqué commun, Bertelsmann et Simon & Schuster ont défendu leur volonté de rapprochement : « Il s’agit d’une transaction en faveur des consommateurs, des auteurs et des librairies, qui permettra d’augmenter les investissements dans les programmes d’édition de Simon & Schuster et de Penguin Random House », ont-ils expliqué. Les deux entités ajoutent que « bloquer la transaction nuirait aux auteurs mêmes que le département de la Justice prétend protéger. » Elles concluent : « Nous lutterons vigoureusement contre cette action en justice et attendons avec impatience que Penguin Random House pilote cette maison d’édition légendaire dans les années à venir. »

Source : Livres Hebdo

 

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