Sportiviales. Un roman imaginé par 100 enfants du Pays de Vitré
Ecrire un livre dont le Pays de Vitré (Ille-et-Vilaine) serait le héros. C’est l’idée lancée par Yves Lucas, responsable du salon du livre des Sportiviales, en octobre. Quatre bibliothèques : à Marpiré, Cornillé, Saint-Aubin-des-Landes et Pocé-les-Bois, ont relevé le défi.
« Une auteure professionnelle, Kitandara, a écrit l’histoire imaginée par des enfants, résume Yves Lucas. Je connais Kitandara depuis près de quarante ans. C’est une solide amitié. Elle a accepté ce défi. »
Aujourd’hui, le livre est édité chez Yellow Concept. Il sera présenté au salon vitréen du livre des Sportiviales, les 22 et 23 avril. L’histoire imaginée par ses enfants ? La canicule sévit sur la région de Vitré. La nourriture vient à manquer. Le roi Cheval vitréen charge son fidèle âne Asinus de conduire dans sa charrette différents animaux représentants des communes qui vont à la ville chercher du ravitaillement. Rapidement se pose un problème de cohabitation entre animaux qui d’habitude s’ignorent ou se détestent. Mais l’âne a le dernier mot : c’est lui qui décide. La solidarité doit jouer. A partir de cette trame, l’auteure complète le schéma de base à savoir le parcours depuis Marpiré jusqu’à la place du château de Vitré en traversant les communes et en valorisant le patrimoine.
« L’auteure a réorganisé l’ensemble de l’histoire dans l’espace et dans le temps. Les lieux retenus par les enfants ont été transposés à l’époque : fin XVIIIe siècle, décrit Yves Lucas. Les enfants ont choisi les animaux qui seront pris en charge par l’âne Asinus. Ils ont imaginé des saynètes dans les communes traversées. »
Pendant plus de quatre mois, une centaine d’enfants ont participé à l’écriture ou à l’illustration. « Les modèles des animaux et la mise en scène leur ont été confiés, précisent Sandrine et Régine, deux animatrices de ce réseau de bibliothèques communales, au cœur de ce travail d’illustration. Les décors ont été réalisés en tissu avec des éléments naturels et les personnages, en flocon de maïs. Ensuite, ces décors et les animaux ont été photographiés. » Les photographies illustrent les 68 pages du livre. « Ce projet s’est avéré un lieu de créativité stimulant où l’imaginaire enfantin a été sollicité. Un exercice gratifiant pour les enfants. » Yves Lucas poursuit: « Le fait de faire durer l’enthousiasme des enfants est une belle performance des animatrices. »
Au final, ce qui devait être une histoire locale pour une édition locale est édité au niveau national. « L’auteure a adapté les différents épisodes à la dernière étape, l’arrivée à Vitré, dans l’avant-cour de la collégiale de La Madeleine. » Des vérifications historiques ont permis de valider les éléments patrimoniaux cités. Un travail d’orfèvre… à admirer lors des Sportiviales.
Source: Le Journal de Vitré