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10 février 2022

Plus de bibliothèques pour moins d'usagers au Royaume-Uni en 2020/2021

UK Bibliothèque 2020 2021Selon les données de l'enquête annuelle du CIPFA sur les bibliothèques britanniques, le revenu total des bibliothèques a diminué de près de 20 millions de livres sterling au cours du dernier exercice, soit une réduction de 25 % par rapport à 2019/20. Le nombre de visiteurs en personne dans les bibliothèques a diminué de 72 % par rapport à l'année précédente, passant de 214 624 000 à 59 655 000. Poursuivant les tendances des dernières années, le nombre de visites sur le Web pour les bibliothèques a continué de croître, avec une augmentation de 18 % depuis 2019/20 (131 108 000 à 154 723 000). Le nombre total d'employés rémunérés a également diminué de moins de 100, soit 1 %, entre 2019/20 et 2020/21. Cependant, le nombre de bénévoles a fortement chuté avec une baisse de près de 50 % par rapport à l'année précédente. Au total, 72 939 000 livres ont été publiés en 2020/21, avec une diminution de 56 % par rapport à 2019/20 (165 885 367).

Rob Whiteman, PDG du CIPFA, a déclaré: "Compte tenu de la pression exercée sur les services publics pendant la pandémie, il n'est pas surprenant de voir une baisse aussi forte des revenus des bibliothèques, des visiteurs et du personnel bénévole.

"Il convient de noter que les niveaux de revenus réduits que nous avons constatés se sont produits malgré l'augmentation des subventions spécifiques. Sans ces subventions supplémentaires, nous nous serions attendus à voir des lignes de revenus encore plus faibles. La réalité fiscale à laquelle les bibliothèques sont confrontées est sombre .

"De toute évidence, les visites physiques ont chuté en raison des restrictions liées au COVID-19 et de la fermeture des bibliothèques. Mais, bien que cette baisse puisse être abrupte, l'augmentation des visites numériques montre que les communautés veulent toujours utiliser les services de la bibliothèque. Les bibliothèques continuent d'être d'une importance considérable valeur culturelle pour nos communautés.

"Seul le temps nous dira si ce récent passage au numérique s'avérera être un modèle à long terme pour notre utilisation des bibliothèques."

Le seul point positifs est que le nombre de bibliothéques a augmenté entre 2019/2020 et 2020/2021 pour passer de 3 667 à 3,842 soit une hausse de 5%.

Source:  Chartered Institute of Public Finance and Accountancy

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30 novembre 2021

Chiffres clés du marché du livre jeunesse 2021

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Le Salon du Livre et la presse Jeunesse de Montreuil ouvre ses portes le 1er décembre. A cette occasion, GfK dévoile les chiffres du marché du livre jeunesse en France pour l’année 2021. La tendance est très positive pour les livres jeunesse. Les ventes atteignent les 74.2 millions d’exemplaires entre janvier et fin octobre 2021, soit un chiffre d’affaires généré de plus de 654.7 Millions d’euros. 10 millions de livres en plus pour enfants et adolescents (versus 2020) ont été vendus. Cela représente une hausse +16% en nombre d’exemplaires vendus et +20% en CA.

« Si l’effet booster du dernier Astérix est déjà à l’œuvre, le marché s’émancipe progressivement du petit Gaulois en diversifiant les sources de croissance. De plus, le pic des achats de fin d’année n’est pas encore atteint ! » laissant présager une très bonne année pour les professionnels du secteur » explique GfK.

Le livre jeunesse se porte bien et explose les compteurs ! En effet, 1 livre acheté sur 4, et ce hors Mangas est un livre jeunesse ! Le marché est stable pour l’année 2021 concernant les livres qui plaisent le plus. Les Livres jeunesse Illustrés (albums, documentaires…) représentent 55% des ventes, suivis par les romans jeunesse (27%) et les BD jeunesse. GfK note que tous les segments sont dynamiques mais la BD donne le rythme. En effet, les ventes augmentent quasiment de moitié (+44%) par rapport à l’année dernière, sans l’aide des mangas ! On trouve dans le peloton de tête, et sans surprise Astérix (Ed. Albert René) et Mortelle Adèle (Ed. Tourbillon) dans la catégorie BD. Celles des romans jeunesse, grand format ou poche, sont encore animées par la saga Harry Potter (Gallimard Jeunesse) avec 4 titres positionnés dans le Top10 ventes. La nouveauté vient de Maurice Leblanc et son héros, Arsène Lupin (Hachette Romans) qui a repris des couleurs suite à la série Netflix. Dans la catégorie Illustrés le Top 3 se découpe ainsi : Agenda Harry Potter (Gallimard), La couleur des émotions d’Anna Llenas (Ed. 4 Fleuves) et Mon amour d’Astrid Desbordes (Albin Michel).

Source: Idboox

30 septembre 2021

Bilan du livre francophone

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L’écrivaine franco-tunisienne Fawzia Zouari enrage. Dans la librairie Al Kitab, véritable institution avenue Bourguiba, au cœur de la capitale tunisienne, son livre Le Corps de ma mère, qui avait reçu le prix des cinq continents de la francophonie en 2016, est vendu 80 dinars tunisiens (environ 25 €).

Une fortune qui pèse environ 10 % du revenu mensuel moyen. « Même moi à ce prix-là je ne l’achèterais pas ! », tempête-t-elle à la tribune des états généraux de l’édition du livre en langue française qui se sont tenus à Tunis les 23 et 24 septembre.

« Ces livres sont des objets de luxe, soupire Selma Jabbes, la patronne de la librairie. Les délais d’importation sont très longs, les frais très élevés, et les prix des livres exorbitants. On n’attend qu’une chose : que la production française soit mise à disposition, par des coéditions ou des cessions de droits à des éditeurs tunisiens, par de l’impression à la demande, pour que l’on puisse vendre plus à des prix plus accessibles. »

Créer ainsi des brèches dans le quasi-monopole de fait de l’édition française fait partie des recommandations des états généraux qui ont réuni 400 auteurs, éditeurs, distributeurs, institutionnels, etc., de 26 pays. « Beaucoup de voies sont à explorer et à tester concrètement », fait valoir Sylvie Marcé, la commissaire.

Car, cinquante ans après la création de la Francophonie, l’accès au livre reste pratiquement impossible sur la planète. « Le problème, c’est l’extrême concentration de l’édition en France, à Paris, et cette France n’est pas intéressée par la francophonie », s’insurge l’écrivaine haïtienne et directrice du bureau haïtien du droit d’auteur Emmelie Prophète.

La France concentre 85 % du marché du livre en français. Les autres pays du Nord – Québec, Belgique et Suisse – s’en partagent 10 %. Il ne reste que 5 % pour tous les autres pays francophones, alors même que 63 % des 240 millions de locuteurs en français vivent dans les pays du Sud.

« Pour vivre de l’édition, il faut vendre en France, mais c’est difficile pour un éditeur du Sud d’être diffusé et nous pâtissons des barrières douanières et bancaires, des aléas à l’export, des ruptures de papier », égrène Élisabeth Daldoul, créatrice de la maison Elyzad. Même lors des plus grands rendez-vous du livre, telle la Foire de Francfort où convergent 7 000 éditeurs, ceux de la francophonie n’y ont pas accès sauf exception. Les aides précieuses et méritoires, via le Centre national du livre ou les instituts français à l’étranger, ne suffisent pas à modifier le paysage. Les 12 000 contrats de cession de droits pour des traductions et 2 000 coéditions signés en 2020 font certes rayonner la création française de par le monde. « Mais les cessions de droits du français vers le français sont très rares », reconnaît Nicolas Roche, directeur du Bureau international de l’édition française (Bief).

« Veut-on vraiment que le livre circule ? », doute Karim Ben Smaïl, président de la Fédération des éditeurs tunisiens. « Nous, les éditeurs du Sud, nous ne voulons pas quémander, nous avons des intérêts civilisationnels communs », s’impatiente-t-il.

Jusqu’ici, la France a vampirisé la création en français venue d’ailleurs en éditant les écrivains et en se réservant les droits mondiaux sur leurs œuvres, lesquelles restent généralement introuvables dans leur propre pays.

D’une certaine façon, Fawzia Zouari est chanceuse d’occuper les rayons des librairies tunisiennes. D’autres ont imposé leurs conditions pour garder leurs droits pour leur pays afin de garantir une existence à leurs livres et de pouvoir les vendre moins cher. D’après le Bief, le prix du livre, rapporté au pouvoir d’achat, est douze fois plus cher en Afrique subsaharienne qu’en France s’il est produit localement, mais 27 fois plus cher s’il est importé.

« J’utilise la littérature pour défendre une cause. Je veux que mes livres soient accessibles dans mon pays, le Cameroun », plaide Djaili Amadou Amal. Pour Les Impatientes, son premier roman édité en France, prix Goncourt des lycéens 2020, elle s’est gardé les droits pour l’ensemble de l’Afrique subsaharienne. L’écrivain algérien Kamel Daoud fait de même pour le Maghreb. Malgré d’autres écueils et l’inexistence d’un marché Sud-Sud, la circulation étant encore plus contrariée que sur l’axe Nord-Sud.

« En raison des obstacles insurmontables, on attend le salon du livre de Paris pour accéder aux livres algériens, déplore Selma Jabbes. Ceux du Maroc ne sont guère plus faciles à obtenir. »

« La lecture reste une niche en Tunisie et le français une niche dans la niche. Alors tout est à faire, qu’il s’agisse d’adopter une politique du livre ou de faire entrer le livre dans les écoles », ajoute Élisabeth Daldoul, se prenant à rêver d’une démarche à la québécoise.

« On était comme un pays d’Afrique avant que la loi 51 sur le livre de 1981 nous permette de lutter contre “l’envahisseur” français et de développer notre filière du livre », explique Simon de Jocas, de Québec Éditions. « En obligeant écoles et bibliothèques à acheter leurs ouvrages localement à des librairies agréées, nous avons connu un tsunami de création d’éditeurs et de librairies, et les auteurs québécois, même les plus connus, publient en France et au Québec », se réjouit-il.

« Faire comme au Québec ce serait s’attaquer à de gros intérêts. Cela suppose un État fort et une volonté politique. Les deux nous font défaut et les profiteurs contrôlent le système », déplore Karim Ben Smaïl.

L’Organisation internationale de la Francophonie (OIF) est d’un piètre recours. « Elle s’est égarée, le livre devrait être au cœur de son action », se désole Élisabeth Daldoul. Le Centre africain de formation à l’édition et à la diffusion qu’elle finançait a disparu. Aliou Saw, président de l’association des éditeurs de Guinée, s’inquiète : qui va assurer la relève ?

En Tunisie, il existe toujours un vaste réseau de 480 bibliothèques publiques. Mais ce bel héritage bourguibien a été malmené, transformé en espaces de révision plus que d’emprunt de livres, selon Elisabeth Daldoul. « Les bibliothèques reçoivent des cartons d’ouvrages sans savoir ce qu’il y a dedans », dénonce Karim Ben Smaïl. Selon lui, la politique d’achat par le ministère de la culture a généré un énorme marché clientéliste de pseudo-éditeurs qui empochent l’argent de l’État, sans aucun contrôle.Quant aux librairies, elles se résument à des papeteries qui vendent quelques livres scolaires. « Il n’y a pas plus de 80 vraies librairies et la plupart d’entre elles se trouvent dans le grand Tunis, rapporte Habib Zoghbi, le nouveau président du Syndicat des libraires et distributeurs du livre tunisiens. La très grande majorité des Tunisiens n’ont pas accès à une librairie et il n’est pas possible d’acheter en ligne à l’international. »

Pour que les lignes bougent, « il nous faut enrayer le clientélisme, assainir le système et la profession, considère-t-il. Les énergies ne manquent pas. Dès qu’on lève le capot, ça se met à bouillir, à entreprendre, à innover. Mais ce dynamisme, avec de nouveaux auteurs et éditeurs, n’est pas accompagné », regrette Karim Ben Smaïl.

Pour l’heure, les Tunisiens sont autrement tourmentés par la crise politique, économique et sociale que traverse leur pays. Ils restent suspendus aux décisions toujours en attente de leur président qui s’est octroyé les pleins pouvoirs depuis le 25 juillet. C’est dans cette Tunisie qui tangue que le sommet de la Francophonie est censé donner, fin novembre, un élan aux politiques publiques pour le livre.

Source: La Croix

21 juillet 2021

Hausse des ventes de livres en catalan en 2020

hausse ventes livres catalan

L'une des rares nouvelles positives de la pandémie de Covid-19 a été une augmentation surprenante de la lecture et de l'achat de livres. "Un cadeau inattendu qui, pour le moment, reste", déclare le président du Grup 62, Josep Ramoneda, pour qui, selon les chiffres qu'il envisage, les ventes de livres en catalan dans tout le secteur au cours du premier semestre de cette année ont augmenté de  "4% par rapport à celui de la même période de 2019".

"C'est une surprise que la pandémie nous ait apportée", insiste le patron de la filiale Grupo Planeta qui regroupe les publications en catalan, qui fixe l'augmentation (dans son cas, pour la même période, de près de 9%) du bonne tenue de la fiction (avec une augmentation de 8,3 %) et de la littérature jeunesse et jeunesse (5 %), par rapport à une baisse des essais, selon lui motivée car « l' essor des livres sur le Procé s'est affaibli ces derniers temps ”.

"Nous sommes à nouveau tombés amoureux des livres et cela a commencé à être détecté il y a tout juste un an et immédiatement après, avec un premier signal définitif dans les ventes du Setmana del Llibre en Català», déclare pour sa part Emili Rosales, directeur de la rédaction de Grup 62. La première des dates coïncide avec l'accueil surprenant qu'a eu le populaire Sant Jordi de verano, le 23 juillet 2020, qui a conduit à la répétition d'un semblable initiative, bien que sans grand impact populaire, le 15 juillet. La Setmana de Llibre Català, malgré son nouvel emplacement dans le Moll de la Fusta contraint de quitter l'avenue de la cathédrale de Barcelone en raison de mesures sanitaires, a surpris avec 25 000 visiteurs et 325 000 euros de ventes. Le chiffre d'affaires à la fois de la campagne de Noël et de celui du 23 avril aurait entériné la tendance.

Le comportement a été si bon que jusqu'à la même année zéro , le plus dur, avec les librairies fermées et sans la célébration de Sant Jordi, il a été réglé avec des résultats positifs. "2020 a été sauvé, malgré tout", admet Rosales, sans toutefois préciser de chiffres. Le livre en catalan a perdu 25 % de ses ventes au milieu de cette année-là . "Dans notre cas, nous avons commencé par réduire les titres de programmes, mais dans la dernière partie de l'année, nous les avions presque tous récupérés." Dans le Grup 62, cela signifie l'édition d'« environ 150 titres par an », ce qui équivaut à « près de 400 » si l'on ajoute ceux des enfants et des jeunes.

Dans ce contexte, Ramoneda assure qu'« un titre sur trois qui se vend aujourd'hui en catalan appartient au Grup 62 ». Et tout cela, à une époque de certains mouvements dans le secteur de l'édition catalan, qui a vu il y a tout juste deux mois Penguin Random House Grupo Editorial acquérir La Magrana, Molino et Serres de RBA (après avoir fait de même avec La Campana en 2019) et Grup Enciclopèdia, Éditorial de Vienne. « Il est encore prématuré de juger ces mouvements ; nous verrons où ils vont… En tout cas, il est important qu'ensemble nous fassions grandir le marché des livres en catalan », fossé Ramoneda.

 Cette année, on a observés des succès inattendu comme  la version catalane contemporaine du classique Tirant lo Blanc , de Màrius Serra (12 000 exemplaires), l'essai politique El fill de xofer , de Jordi Amat (25 000) , ou encore L'infinit en un jonc d' Irene Vallejo (10 000). Entre douleur et espoir , le discours-confession de Jordi Pujol avec Vicenç Villatoro s'est vendu  environ à 5 000 exemplaires, tandis que Xavier Bosch, avec son roman La dona de la seva vida, reste dans la lignée de son inatteignable ligne de best-seller., avec plus de 36 000 unités uniquement en catalan.

Source: El Pais

6 juillet 2021

Le livre dans les régions françaises en 2020 et 2021

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"Moral en baisse, remise en question de certaines pratiques professionnelles, recours plus ou moins bien vécu au numérique pour que vive la littérature malgré tout" : voilà comment la Fédération interrégionale du livre et de la lecture (Fill) résume le deuxième volet de son rapport sur le monde du livre face à la pandémie. Cette nouvelle compilation d’enquêtes menées en 2021 auprès de 80 acteurs et actrices du livre dans neuf régions françaises est baptisée "Faire, défaire, tenir".

Dans la lignée de 2020, la première moitié de l’année 2021 a été éprouvante pour les acteurs du monde du livre en région. Pour les auteurs, la forte baisse des droits d’auteurs et des à-valoir se poursuit. Certains constatent une chute de 70% de leurs revenus annuels. "J’ai reçu une avance sur droits d’autres en janvier pour mon nouveau livre, mais sinon, j’ai zéro revenu car il n’a pas d’invitations, pas de salons", explique une actrice et traductrice de la région Grand-Est. Des auteurs déplorent également le problème des embouteillages de manuscrits chez les éditeurs et des reports de publications.

Du côté des maisons d’édition, "après le grand élan de solidarité interprofessionnelle lors du premier confinement, la loi du plus fort a repris ses droits au moment du déconfinement de mai 2020. Les petites structures éditoriales, écrasées par la puissance de feu des grandes maisons et de leurs diffuseurs, devenues invisibles en librairie, n’ont pas vraiment bénéficié de la frénésie d’achats de livres au printemps 2020 et au moment des fêtes de fin d’année", résume le rapport de la Fill. Les écarts se creusent donc entre les grandes maisons en surchauffe d’activité et les petits éditeurs qui jouent leur survie. Par exemple, les éditeurs de Normandie déclarent en moyenne une baisse de chiffre d’affaires de 40%.

Un point positif du rapport : les librairies. Après la mobilisation nationale pour leur réouverture et le débat sur leur caractère essentiel ou non, elles ont bénéficié d’une visibilité inattendue, et les bilans des libraires en région sont souvent excellents. "Un bon bilan, une fin d’année de dingue et une clôture à fin mars 2021 à +20%", se réjouit une libraire de Bourgogne-Franche-Comté. "C’est l’année du siècle et la première fois qu’on peut se partager des dividendes. La trésorerie est florissante. Depuis le début de l’année, tous les mois sont en positif", lance même une libraire jeunesse de la région Paca.
La suite du nouveau rapport de la Fill s’intéresse à la réinvention des manifestations littéraires, aux adaptations des bibliothèques à la situation sanitaire mouvante, aux "invisibles de la crise", ainsi qu’à la solidarité interprofessionnelle.
« En 2020, le nombre de prêts a baissé de 41 % en section adulte, de 34 % en section jeunesse et de 50 % en section discothèque/vidéothèque. De janvier à avril 2021, nous avons observé une baisse de 30 % des prêts en section adulte, une hausse (!) des prêts de 14 % en jeunesse et une baisse de 35 % des prêts en discothèque/vidéothèque », constate cette bibliothécaire de Bourgogne-Franche-Comté. Ce coup d’arrêt inquiète les équipes des bibliothèques, la pression des tutelles
pouvant être forte aujourd’hui et les taux de fréquentation et de prêts scrutés à la loupe. Il va falloir accepter la perte d’une dynamique qui était positive depuis 10 ans (hausse de la fréquentation du public, du nombre de prêts…), regrette cette bibliothécaire de Bourgogne-Franche-Comté. Ce coup de frein brutal est d’autant plus difficile que nous sommes dans une logique de résultats. Il faudra peut-être changer de paradigme et travailler autrement. »

La formation est un enjeu majeur pour le développement des bibliothèques, afin de suivre l’évolution et les attentes du public. Pendant la crise sanitaire, les médiathèques départementales ont vu cette mission bouleversée, le format « formation à distance » s’imposant à toutes et tous. Après quelques tâtonnements au départ, la mise à niveau des ressources informatiques et la nécessité de se former à cette forme particulière de pédagogie, un premier bilan dressé dans deux médiathèques départementales d’Occitanie ouvre de nouvelles perspectives pour leur offre de formation, avec un changement de posture du formateur ou de la formatrice permettant de « faire vivre les biens communs du savoir ». Voici les propos d'Isabelle Sentis et Delphine Girard, responsables de la formation dans les médiathèques départementales de l’Hérault et de l’Aveyron,

« La première fois que j’ai parlé de formation à distance, on m’a dit “mais, ça ne marchera pas… les bibliothécaires du réseau n’ont pas la culture du numérique ici, ils ne savent déjà pas se servir d’Internet, et puis, et puis…” et en réalité, quand on a proposé les premières formations, il y avait du monde, et peut-être pas forcément ceux qu’on croyait… Malgré un contexte général défavorable en 2020, nous avons organisé 44 jours de formation (506 participations). Et pour 2021, entre janvier et avril, 11 jours de formation, exclusivement en distanciel (143 participations). Il est important de pouvoir se former en équipe sur ces questions-là. Ça demande du temps. On a fait une demande de formation de formateurs à distance qui débutera avant l’été et se terminera en septembre. »

L’enquête complète est à retrouver à cette adresse.
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2 juillet 2021

Conséquences de la pandémie de coronavirus sur les auteurs français

Conséquence coronavirus auteurs

Dans la salle Tony Garnier du palais de la Bourse de Lyon dans le cadre du festival littéraire Quai du polar, une vingtaine de personnes ont assisté ce 2 juillet à la première table ronde de Polar Connection intitulé « Filière du livre face au Covid : état des lieux et enjeux de demain».  Modérée par Joël Bouvier, membre de l’association Auvergne-Rhône-Alpes - Livre et lecture, la présentation a réuni auteurs, éditeurs, ainsi qu’un traducteur et un libraire. Tous croient à l’importance du travail des librairies notament l’auteur François Médéline qui déclare: « Si nous n’avons pas les librairies indépendantes, nous sommes morts

Le confinement pour les auteurs ? En matière de production, génial. Du côté de la promotion, beaucoup moins. À l’image de François Médéline, une grande partie des auteurs ont l’habitude de travailler chez eux ou seuls. Dans ce sens, les restrictions liées à la pandémie de Covid-19 telles que la limitation des sorties de son domicile n’ont pas eu d'impact sur leur travail. Le problème est plutôt du côté des ventes de leurs livres. C’est le cas de Laurent Galandon, également présent à la rencontre. Lauréat du prix Polar en série 2018 pour L'avocat Volume 1. Jeux de loi, coréalisé avec Frank Giroud et Frédéric Volante (Le Lombard), Laurent Galandon a fait le deuil de son dernier ouvrage. Paru en février 2021, Retour de flammes Volume 2. Dernière séance avec les dessins d’Alicia Grande (Glénat) a séduit seulement 1 000 lecteurs, selon les chiffres GfK.

« Nous sommes peu connus ou attendus en dehors de notre cercle restreint », estime l’écrivain.

La pandémie a poussé le public, mais également les éditeurs, vers des valeurs sûres. L’une des conséquences est la baisse de la littérature étrangère dans la filière française. Sophie Aslanidès, traductrice et membre de l’Association des traducteurs littéraires de France, estime à 20 % la chute du volume de production. Foires annulées et coûts d’édition plus importants, la littérature étrangère n’a pas eu de succès. « Seul des livres d’auteurs réputés ont continué à se vendre. Sans les prescripteurs, ce sont toujours les mêmes titres », déplore la traductrice.

Ce phénomène de « best-sellerisation » a notamment impacté les petites maisons d’éditions comme ActuSF, gérée par Jérôme Vincent. L’éditeur publie 40 à 50 livres par an. Pour limiter les pertes financières, un prêt garanti par l’État (PGE) a été requis. Le problème de trésorerie ne s’est pas posé pour Stéfanie Delestré, éditrice pour la collection Série noire des éditions Gallimard« C’est un cas particulier, car la marque fonctionne comme une référence pour le public », nuance l’éditrice.

Seul libraire présent, Ivan Berton, responsable de L’esprit Livre et membre de l’association Chez mon libraire, reste humble. « Nous avons essayé de faire notre travail de passeur, mais la vague de grands noms nous a limités », explique le libraire. Un phénomène accentué par le click and collect : réception des commandes, préparation des cartons. « Ce n'est pas le métier pour lequel nous avons signé », conclut Ivan Berton.

 

24 juin 2021

Bilan du marché du livre en France en 2020

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Face à la pandémie mondiale et aux fermetures de librairies, le livre a fait plus que résister. A l’occasion de son Assemblée générale tenue le 24 juin, le Syndicat national de l’édition (SNE) a dévoilé les chiffres de l’édition française en 2020, regroupés dans son rapport annuel. Le chiffre d’affaires total des éditeurs s’élève ainsi à 2,740 milliards d’euros sur l’année, accusant un recul de seulement 2,3% par rapport à 2019.

« Marquée par une crise sanitaire, sociale et économique inédite, l’année 2020 témoigne d’une capacité de résilience exceptionnelle du livre en France », commente le SNE dans un communiqué de presse. « Cette baisse, qui apparaît d’autant plus contenue au regard de la fermeture des points de vente physique lors des périodes de confinement, est marquée par de fortes disparités entre les segments éditoriaux », y est-il aussi précisé.

Certains secteurs connaissent en effet de fortes progressions de leurs chiffres d’affaires : la BD (+6%), les mangas (+29%), le parascolaire (+7%) ou la jeunesse (+1%). A l’inverse, le secteur de l’art et des beaux livres, ou encore celui du tourisme connaissent logiquement de fortes baisses de chiffre d’affaires, respectivement de 36 et de 59%. Les ouvrages de documentation chutent de leur côté de 53%, mais ne représentent en volume que 0,03% du marché. Le premier segment éditorial en valeur avec 22,4% de parts de marché, la littérature générale, connaît elle une augmentation de chiffre d’affaires de 2,4%. Le SNE note aussi une hétérogénéité des tendances parfois au sein même des segments éditoriaux. Par exemple, le segment du livre pratique a connu une baisse générale de 7,2%. Mais, en son sein, les livres de santé sont en hausse de 7,5% et les livres de cuisine sont en progression de 15,8% tous comme les livres de jardinage  en hausse de 10% (pour en savoir plus lisez l'article suivant en cliquant ici).   

« Les chiffres de l’édition 2020 sont le reflet de la vie et des préoccupations des Français pendant cette période de crise sanitaire : besoin de lire pour apprendre, comprendre, assurer l’école à la maison, se divertir, cuisiner… », analyse Vincent Montagne, président du SNE. « La fermeture des librairies pendant trois mois et demi aurait pu être un désastre pour notre secteur, mais le rebond exceptionnel de l’été et de la fin de l’année 2020 a témoigné du soutien sans faille des Français au livre et aux librairies. Elle a permis à chacun et de réaliser que le livre et la lecture sont des biens essentiels et constituent des enjeux de société. Nous tous, auteurs, éditeurs, libraires, bibliothécaires, lecteurs… nous ne pouvons que nous réjouir de la décision du Président de faire de la lecture une grande cause nationale en 2021 », ajoute-t-il.

Autre enseignement du rapport annuel du SNE : le marché de l’édition numérique, tous supports et toutes catégories éditoriales confondus, a progressé de 13,5% par rapport à 2019, générant  236,6 millions d’euros de chiffre d’affaires. Côté international, l’activité des maisons d’éditions françaises dans le monde s’est contractée en 2020, en baisse de 3,5% à périmètre constant par rapport à 2019. 14021 titres ont vu leurs droits de traduction cédés à l’étranger en 2020.

Notons enfin les répercussions de la crise sanitaire sur la production des maisons d’édition françaises. Le nombre de titres total publiés en 2020 s’élève à 97326 titres, soit une baisse de 9,1%. Plus particulièrement, le nombre de nouveautés publiées a baissé de 15% par rapport à 2019.

16 juin 2021

Chute des exportations de livres en 2020

Baisse exportation livres France

Alors qu'elles étaient à l'équilibre en 2019 (+0,24 % selon les statistiques douanières retraitées par la Centrale de l'édition), les exportations françaises de livres ont connu un important décrochage en 2020 (-9,64 %), pour s'établir à 602,5 millions d'euros. Il s'agit de la plus forte baisse, il est vrai imputable à une crise sanitaire inédite, jamais relevée sur un marché déjà structurellement en décroissance depuis 2013 (Tous les chiffres sont à retrouver dans ce document).

Les pays de l'espace francophone, qui représentent 71,7 % du total des exportations, encaissent l'essentiel du choc : les mauvais résultats de la Belgique (-8,8 %), de la Suisse (-13,3 %) et du Canada (-13 %), de loin les principaux marchés pour l'édition française à l'étranger, impriment ainsi la tendance générale de l'année 2020. En Belgique, qui pèse à elle seule un quart du marché, les ventes à l'export réalisent par exemple 15 millions d'euros de moins qu'en 2019. Le Luxembourg (-8 %), et surtout le Maghreb (-24 %), n'échappent pas au marasme ambiant. Victime de la crise sanitaire, à laquelle s'ajoute une crise économique et politique, le Liban est le pays le plus touché. Les exportations ont chuté de 77 % au pays du Cèdre pour atteindre à peine 2 millions d'euros en 2020.

 L'Afrique francophone se signale en revanche par une croissance exceptionnelle de 19,5 %. Un bon résultat qui reste à relativiser car plusieurs pays (Guinée, Centrafrique, Niger, Burkina Faso...) avaient quasiment cessé leurs importations en 2019. Championne toute catégorie, la Guinée est ainsi passée de 2,9 millions d'euros d'achats de livres en 2018 à seulement 288 000 en 2019. Son volume d'achats de 4,3 millions d'euros en 2020 lui permet d'afficher une croissance astronomique de 1 400 %. De la même manière, les ventes en direction des départements et régions d'outre-mer et collectivités d'outre-mer (Drom-Com), comptabilisées avec les exportations par les douanes, se distinguent par une croissance de 13,2 %, largement tributaire de la Réunion, en hausse de 34,9 % alors qu'elle représente à elle seule 45,7 % des exportations.

En dehors de la francophonie, la situation reste compliquée. À l'exception de l'Allemagne (+10,6 %), les principaux marchés connaissent un recul plus ou moins marqué : le Royaume-Uni (-5,1 %), l'Espagne (-10,2 %), les États-Unis (-20,2 %) et l'Italie (-9,8 %) sont tous dans le rouge. Les deux principaux marchés d'Europe centrale et orientale connaissent des fortunes diverses : après une très forte croissance ces dernières années, les ventes se sont effondrées en Pologne (-31,4 %). A contrario, la Slovaquie progresse de 6 % et se hisse en 15e position dans le classement des 50 premiers marchés d'exportation. Enfin, déjà faibles en Asie et en Océanie, les exportations se sont effondrées de 32,6 %. Le Japon (-24,5 %), la Chine (-52,7 %) et la Corée du Sud (-15,3 %) expliquent pour l'essentiel ces mauvais résultats. Seuls Hong Kong (+2 %) et l'Australie (+16,2 %) surnagent sans infléchir la tendance générale.

Source: Livres Hebdo 

15 juin 2021

Impacts de la crise du coronavirus sur les écrivains et auteurs de théâtre espagnols

emquête auteurs espagne Covid 19

Il s'agit d'une première tentative pour mesurer les effets que la pandémie a eus sur l'activité du syndicat. L'enquête Covid 19 et la situation des écrivains et traducteurs, publiée par l'Association espagnole des écrivains (ACE) en collaboration avec CEDRO, a été réalisée en ligne au cours du dernier trimestre 2020 sur un échantillon de 342 écrivains, 150 traducteurs et 55 auteurs de théâtre. L'objectif était d'analyser leur relation avec les éditeurs, l'impact que la pandémie a pu avoir sur leurs projets, l'accès aux aides gouvernementales et privées, ainsi que de recueillir les prévisions du secteur. 

La moitié des personnes interrogées ont subi la suspension de leurs contrats. Surtout des auteurs dramatiques : sept sur dix ont vu leur spectacle annulé.   Plus de la moitié des personnes interrogées ont subi l'annulation d'une activité liée à leur travail. Ce sont les écrivains qui ont dû suspendre le plus grand nombre d'activités (présentations, lectures ou signatures). Activités normalement liées à la promotion et à la visibilité de son travail et dont la perte entraîne un préjudice économique. 40% des écrivains déclarent que leurs invitations à un salon du livre ont été annulées. Dans le domaine des rémunérations directes, la crise sanitaire a également provoqué une ponction : le paiement des livres ou de leurs droits d'auteur a été reporté pour un tiers des enquêtés. En règle générale, les délais en la matière ont été longs, dépassant deux mois et sans que le travailleur soit informé d'une nouvelle date de collecte. L'étude indique qu'un séjour plus long à la maison, en raison du télétravail ou des confinements en raison de soupçons de contagion, a modifié le paysage des foyers pendant les heures de travail. "Pour les créateurs culturels, qui ont besoin de silence et de concentration, cela peut être un problème", dit-il. 80% des personnes interrogées avec des personnes à charge ou des mineurs à charge déclarent avoir consacré plus d'heures à leur prise en charge, ce qui a généré une baisse de revenus pour une personne sur quatre. Les aides aux indépendants par les administrations ont été peu implantées dans le syndicat, notamment dans le cas des écrivains : seuls 7% ont reçu des subventions. L'aide à la cessation d'activité en raison d'une réduction de revenu de 75 % a été celle qui a été le plus accordée.

Le secteur semble pessimiste quant à son avenir. Quatre écrivains sur dix pensent que les revenus qu'ils perçoivent diminueront plus ou moins du fait de la crise issue du coronavirus. Les traducteurs sont le groupe le plus préoccupé par la perspective de continuer à recevoir des commissions éditoriales. « Paradoxalement, 2020 a été une année au cours de laquelle les administrations ont répondu par des initiatives inédites, bien que marquées par l'insuffisance », constate Manuel Rico, président de l'ACE. « Tout cela a eu son point culminant (pour l'instant) dans la décision du ministère de la Culture et des Sports de créer la  Mesa del Libro y la Lectura, à laquelle participe le CAE, avec le reste des organisations professionnelles du secteur du livre, et la dotation, d'ici 2021, d'un fonds supplémentaire provenant des Fonds de relance, de transformation et de résilience que l'Union européenne contribuer au gouvernement espagnol pour faire face aux gros trous causés par covid-19 ″.

Source: El Pais

17 avril 2021

Hausse de lectures de livres numériques en Chine en 2020

La valeur du marché de la lecture numérique a atteint 35,2 milliards de yuans (5,4 milliards de dollars soit 4,5 milliards d'€) e n Chine l'année dernière, en hausse de 21,8% sur un an, selon un rapport sectoriel publié vendredi. 

Le nombre lecteurs numériques en Chine a augmenté de 5,56% en base annuelle pour atteindre 494 millions en 2020, selon le rapport publié par l'Association d'édition audio-visuelle et numérique de Chine lors de la 7e Conférence sur la lecture numérique de Chine, à Hangzhou, dans l'est de la Chine. Selon un sondage effectué dans le cadre du rapport auprès de 20.326 personnes ayant l'habitude de lire des livres en format papier ou d'écouter des livres audio dans 209 villes, chaque personne lit en moyenne 9,1 livres numériques et écoute 6,3 livres audios, respectivement. Dans le même temps, les personnes interrogées lisent en moyenne 6,2 publications imprimées en 2020, soit 2,6 de moins que l'année précédente. Davantage de lecteurs ont la volonté de payer pour des contenus de qualité en ligne. Environ 26,8% des lecteurs numériques ont dépensé en moyenne cent yuans ou plus par mois pour de la lecture numérique.

L'apparition de la pandémie de COVID-19 et la commercialisation de la 5G ont accéléré le passage de la lecture de la numérisation à l'intelligentisation. D'après le rapport, les nouvelles technologies telles que l'intelligence artificielle, la réalité virtuelle et la réalité augmentée ont étendu la couverture de la lecture numérique dans les bibliothèques et les librairies en nuage. En outre, les services de nuage et de l'Internet des objets dans le domaine de la lecture numérique sont entrés dans une phase de développement rapide.

Source: Chine.org

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