Canalblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Biblioworld
Biblioworld
Publicité
Biblioworld
Archives
Derniers commentaires
Visiteurs
Depuis la création 330 176
27 octobre 2020

Hausse du marché de l'édition en France en 2019

ventes-segments-edition-france-2019

Selon un rappor du Syndicat national de l'édition, le chiffre d’affaires des éditeurs (ventes de livres et produit des cessions de droits) est passé de 2 670 millions d’euros en 2018 à 2 806 millions d’euros en 2019,  soit une hausse de 5 %. Le nombre d’exemplaires vendus est, quant à lui passé de 419 millions en 2018 à 435 millions en 2019, soit une hausse de 3,8 %. 

Hors scolaire, le chiffre d’affaires réalisé par les éditeurs sur leurs ventes de livres est en hausse de 1,7 %, avec un retour de la croissance sur le segment littérature (+0,7 %), un succès florissant et qui ne se dément pas de la bande dessinée (+11,3 %) ; et aussi les bonnes performances du livre jeunesse et des livres pratiques. Cette croissance est portée de manière différente par les trois catégories qui composent ce marché (Bande dessinée, Manga, Comics). Le segment Bande dessinée(tous publics et de genre) est le coeur du marché. Il affiche une croissance de +11,6 % et a largement bénéficié de la publication d’un nouveau tome  d’Astérix (champion des ventes en 2019). En 2019, avec un taux de croissance de 17,8 %, le segment du manga, a également largement contribué à la bonne santé  du secteur.  668 titres de la catégorie bande dessinée ont été traduits en français  et déposés au titre du dépôt légal à la BnF.  Ces traductions proviennent massivement  de bandes dessinées et mangas japonais (1 599 titres traduits depuis le japonais, soit 60 % du total), et de comics anglo-saxons (872 titres traduits depuis l’anglais,  soit 33 % du total).

En 2019, le chiffre d’affaires de l’édition numérique s’établit à 232,3 millions d’euros, affichant une progression de 9,2 % par rapport à l’année précédente. En augmentation régulière, la part des ventes numériques dans le chiffre d’affaires total des éditeurs s’établit désormais à 8,72 %.

 

Publicité
Publicité
12 octobre 2020

Le livre audio en Australie

australie-livre-audio

Selon une étude publiée par Nielsen qui sera présentée le 15 octobre lors de  Foire virtuelle du livre de Francfort , 37% des australiens ont commencé à écouter des livres audio au cours de 12 derniers mois et ce sont plutôt des jeunes. (voir le tableau ci-dessous). Les vétérans du livre audio déclarent quant à eux avoir écouté leur premier livre audio il y a 6 ans ou plus.  Plus de la moitié des auditeurs australiens de livres audio interrogés ont déclaré qu'ils pensaient avoir augmenté leur écoute au cours des cinq dernières années, et un sur cinq a déclaré qu'il ou elle avait beaucoup augmenté son écoute.

"Environ un tiers des consommateurs percevant une augmentation de l'écoute disent que cela se fait au détriment de la lecture de livres imprimés, et un cinquième au détriment de la lecture de livres électroniques», indique le rapport.

Le prix des audio books est un frein. 33% des répondants ont déclaré qu’ils ont été attirés par l’offre de livres audio d’Audible qui est le moins cher. Les australiens estiment que le prix des livres audio devrait être situé entre 10 et 11,99 USD, que le format soit physique ou numérique.  

Les livres audio les plus vendus sur le marché australien en 2020 ont été:

710-Nielsen-audio-Australia-top-sellers-ftw-710x230

Certains réseaux sociaux sont des leviers d’influence pour l’écoute de livres audio. En effet, 40% des audiolecteurs déclarent qu’ils ont été influencés par une critique sur Youtube. En outre, les avis sur Facebook ont souvent réussi à persuader les gens d’essayer les livres audio, 36% des répondants indiquant que cela avait été un facteur clé.

Source:Publishing Perspectives

9 septembre 2020

La BD en France

BD France

Menée par Ipsos, cette enquête a pour objectif de mesurer les pratiques des 7 à 75 ans, en matière de 77% des enfants lisent une bande dessinée au moins une fois par semaine. C’est aussi le cas pour 43% des adultes. Du côté des jeunes ce sont plutôt les garçons qui aiment le 9e art (56%) et les hommes adultes (60%).  43% des enfants lisent plutôt ces bandes dessinées le soir, c’est le cas pour 31% des plus grands. Jeunes ou adultes on aime lire des BD au format papier (respectivement 99 et 98%). Pourtant les ebooks ne sont pas rejetés. En effet, ¼ des enfants et plus d’un tiers des adultes lisent au format numériqueQuand ils choisissent des BD numériques ils lisent principalement sur tablettes (51% jeunes / 46% adultes) ou ordinateurs. Le smartphone arrive en avant dernière position (29% pour les enfants 23% adultes). La liseuse est bonne dernière (Jeunes 14%, adultes 23%). Les Français plébiscitent avant tout les albums (59% chez les jeunes et 31% pour les adultes). Viennent ensuite les mangas : jeunes 29% adultes 13% avec une grosse préférence pour le Shonen. Sur la 3ème marche du podium, on trouve les magazines spécialisés en BD (jeunes 24%, adultes 11%). Une série d’albums unit tout le monde c’est Astérix ! De plus, les personnes qui lisent des bandes dessinées sont plutôt de gros lecteurs en général et éclectiques dans les choix. En effet, les enfants lisent en moyenne 22 livres dont 12 BD. Quant aux adultes, la moyenne est à 13 livres dont 3 BD. Pour 69% des enfants ce sont les parents les premiers prescripteurs (69%), la bibliothèque arrive en seconde position avec 51% qui en empruntent (25% pour les adultes).

Entre le neuf et l’occasion le cœur des français balance. Du côté des enfants 93% achètent du neuf, 98% pour les adultes. Mais aussi 64% des enfants lisent des BD d’occasion et 57% chez les adultes. Autre point intéressant, la BD est achetée souvent sur Internet. Respectivement 43% pour les bandes dessinées enfants et 44% pour les plus âgés. Et amazon se détache avec environ 35% des achats.

16 juin 2020

Hausse des prêts et des commandes de livres numériques en Bibliothèque

pnb

Comme àMadrid en France aussi , le nombre de prêts numériques ont fortement durant le confinement.  En  effet, Dilicom, qui gère le Prêt Numérique en bibliothèque (PNB) a communiqué les chiffre suivants

  1.  multiplication par 3,5 en avril et 2,5 au mois de mai par rapport à 2019
  2. un total de 501 574 prêts pour la période janvier à mai 2020,
  3. augmentation de 106% par rapport à 2019.


Les bibliothèques ont du coup aussi passé plus de commandes aux libraires qui participent à PNB pendant cette période. En effet, celles-ci ont été multipliées par 4 en avril et par 1,5 en mai. Certains éditeurs avaient proposé pour cette occasion des opérations commerciales en augmentant notamment le nombre de prêts simultanés ou en proposant des titres gratuits.

 

6 avril 2020

Inscription à distance en hausse dans les bibliothèques françaises

bibliotheques_coronavirus_ressources_numeriques

Les bibliothèques ont fermé leurs portes au public le 14 mars dernier à minuit dans le cadre des mesures gouvernementales prises pour freiner la pandémie de coronavirus (Covid-19). Les 25 et 26 mars,  le ministère de la Culture a mené une enquéte flash intitulée "Confinement et offre numérique des bibliothéques"  pour connaître l'impact de la crise sanitaire et du confinement sur les ressources numériques des bibliothèques des collectivités territoriales.  

Premier constat à la lecture des résultats , les bibliothèques ont constaté une hausse des inscriptions à distance entre le début du confinement et la fin mars. Si près d'une bibliothèque sur deux est concernée par cette augmentation, elle touche principalement les bibliothèques départementales, qui sont 79 % à observer une augmentation des inscriptions à leur offre en ligne, contre 38 % pour les bibliothèques municipales et intercommunales. 61 % des bibliothèques départementales ont même constaté une forte augmentation des inscriptions (contre 19 % seulement des bibliothèques municipales). Notons également que plus d'une bibliothèque sur trois (36 %) a déclaré mettre en place de nouvelles modalités d'inscription pour répondre à la demande des publics. "Si certaines collectivités territoriales envisagent d'étendre leur offre à l'ensemble des habitants du territoire, d'autres font également le choix de rendre gratuites une offre qui ne l'était pas avant la période de confinement", précise le rapport du ministère de la Culture. Celui-ci rapporte également qu'en plus de la valorisation de leurs ressources en ligne sur leurs portails et réseaux sociaux, de nombreux établissements ont lancé de nouvelles initiatives, "comme la mise en place d'une webradio, d'une chronique littéraire sur les réseaux sociaux, etc."

Cette enquête  révèleaussi que 68 % des bibliothèques proposant des ressources numériques ont constaté depuis le début du confinement une augmentation des usages de leurs ressources en ligne. Si seulement 7 % des bibliothèques de l'échantillon disent ne pas constater d'augmentation des usages, certains établissements évoquent en revanche une "semaine record" en termes de pratiques numériques pour la semaine du 16 au 22 mars. "Une bibliothèque départementale mentionne ainsi une hausse de + 1 500 % sur une ressource de VOD jeunesse", rapporte l'enquête du ministère de la Culture. Dans le détail, ce sont principalement vers les ressources d'autoformation que les usagers à distance se sont surtout tournés (prioritairement vers le soutien scolaire, le développement personnel et le sport). Celles-ci "ont doublé voire triplé pour de nombreuses bibliothèques", explique le rapport . Viennent ensuite les offres de VOD (video on demand) et les livres numériques (via PNB) (cliquez ici pour voir le graphique).  

Pour faire face à l'augmentation de ces usages numériques, 1/4 des bibliothèques (25 %) envisagent d'augmenter leur budget consacré à leurs ressources en ligne. Pour un autre quart d'entre elles (24 %), aucune enveloppe budgétaire supplémentaire n'est, en revanche, envisageable. Le rapport précise que les bibliothèques ont lancé des discussions avec les éditeurs pour trouver des modalités d'extension des accès et que certains d'entre eux (CVS, Skilleos, Europress ou encore Arte VOD) ont d'ores et déjà consenti à des efforts. Certains établissements attendent néanmoins de voir si les usages se maintiennent dans les prochaines semaines et si les éditeurs assouplissent les modalités d'accès de leur offre pour adapter ou non leur stratégie budgétaire. Si tous les établissements n'ont pas eu la possibilité d'augmenter leur budget dédié à leurs ressources numériques, 71 % des bibliothèques proposant des ressources ont signalé adapter leurs offres numériques pour répondre à la hausse des usages. Cela passe par une augmentation du nombre d'utilisateurs autorisés pour les ressources par abonnement (43 %) et l'achat de livres numériques via PNB (42 %). Notons néanmoins que les 3/4 des bibliothèques concernées témoignent de la complexité du parcours usager pour emprunter un livre numérique en raison des DRM (mesures techniques de protection des ebooks).

Et ce ne sont pas les seules difficultés techniques et organisationnelles qui freinent l'accès aux ressources à distance, rapportées par 58 % des bibliothèques : 37 % d'entre elles évoquent des difficultés financières les empêchant d'adapter leur offre et 30 % des difficultés techniques pour maintenir cette offre à distance. Enfin, 23 % indiquent que la mise en place du télétravail pour les professionnels des bibliothèques a entraîné "des difficultés organisationnelles notamment pour accompagner les usagers à distance et révèle des besoins de montée en compétences dans les équipes". 

 

Publicité
Publicité
7 décembre 2019

Publication de statistiques sur les bibliothèques au Royaume-Uni

libraryborrow_7

Les chiffres récemment publiés montrent qu'il y a eu 35 fermetures de bibliothèques statiques et mobiles depuis fin mars 2019 en Angleterre, au Pays de Galles et en Écosse. Le nombre de bilbiothèques est  passé de 3 618 à 3 583. Cependant, cela représente un nombre de fermetures inférieur à celui de l'année précédente, lorsque 127 bibliothèques avaient été fermées. Les dépenses consacrées aux bibliothèques ont très légèrement augmenté (0,4%) par rapport à l'année précédente,  atteignant 744 millions de livres sterling. Cependant, le Chartered Institute (CIPFA), qui compile les statistiques annuelles, a noté que les dépenses des bibliothèques avaient chuté de près de 30% au cours de la dernière décennie, contre 1 milliard £ en 2009/10. Le nombre actuel de bibliothèques, 3 583, représente une baisse de 17,7% par rapport aux 4 356 qui existaient il y a une décennie. Les derniers chiffres ont enregistré une baisse de 7 millions de visites par rapport à l'année précédente, à 226 millions, alors que le nombre de livres publiés a diminué de 4,4%, pour s'établir à 174,7 millions. Le CIPFA a également noté, dans l’aperçu instantané des données publiées, que depuis 2014/15, le nombre d’employés rémunérés est tombé de 18 028 à 15 300, soit une baisse de 15,1%, tandis que les volontaires ont augmenté de 24,3%, passant de 41 402 en 2014/15 à 51 478 en 2018/19.

Rob Whiteman, président du CIPFA, a déclaré: «Bien que nous ayons constaté une légère augmentation du montant dépensé pour les bibliothèques au cours de la dernière année, les budgets restent serrés, les dépenses restant bien en dessous des niveaux de 2009/10. Les résultats d'aujourd'hui montrent une tendance soutenue dans laquelle de nombreux services ont été coupés ou repensés, les fonds des conseils diminuant de plus en plus, dirigés vers des domaines prioritaires tels que les services sociaux. C'est la forme des autorités locales d'aujourd'hui. Alors que le pays se prépare à se rendre aux urnes, les candidats devraient avoir une conversation honnête avec le public sur le rôle du gouvernement local et sur l'avenir des services moins prioritaires tels que les bibliothèques. "

Les chiffres montrent également que les dépenses consacrées au matériel audiovisuel, comme les CD et les DVD, ont chuté de plus de 60% au cours des 10 dernières années, les bibliothèques ayant de plus en plus recours aux ressources en ligne. 

Le militant des bibliothèques Tim Coates, un ancien de Waterstones, a déclaré que les statistiques montraient que des projets tels que le groupe de travail des bibliothèques du gouvernement, qui visait à fournir un service numérique national, avaient échoué dans leurs objectifs. Il a déclaré: «L'utilisation des terminaux Internet est en baisse et l'utilisation des livres électroniques ne représente que 1% de l'utilisation des bibliothèques. Il n'y a même pas de plan pour un service numérique national. Il est décevant que le groupe de travail et le Conseil des arts n'aient eu aucun impact sur l'arrêt de la baisse d'utilisation - ce qui est toujours prévisible. L'utilisation des bibliothèques tombait bien avant que l'austérité ne commence. ”

Au niveau local, les chiffres montrent que la bibliothèque centrale de Manchester reste la plus fréquentée du pays, avec 1,9 million de visites, tandis que les bibliothèques de Wembley et de Woolwich complètent le poduim.

Source: The Bookseller

14 octobre 2019

Les éditeurs et les livres numériques

sondage éditeurs numèrique

Youboox a interrogé 312 éditeurs sur la lecture numérique. L’objectif de cette enquête était de comprendre ce qu’ils pensent des ebooks et des perspectives offertes par ce support de lecture.  Ce sondage sous forme de bilan et objectifs montre qu’au début de la publication des livres numériques, 58% des éditeurs étaient réticents à proposer des œuvres numériques. 73% des éditeurs avaient de sérieux doutes sur le succès de cette nouvelle technologie et pour 64% d’entre eux, le support posait énormément de problèmes de droits.

Le piratage des œuvres était également à la troisième place des craintes des professionnels de l’édition (57%), juste devant celle d’une baisse des ventes (54%). A noter également que les éditeurs redoutaient de perdre le contrôle du livre (43%) ou de porter préjudice aux livres papier (42%). Cependant, le manque de connaissances sur les solutions possibles de lecture numérique n’était pas un frein important (35%) ni les contraintes techniques liées à ces usages (29%).

En regard de ces chiffres, on note un espoir en la lecture numérique. Avec notamment l’envie de toucher encore plus de lecteurs (76%) et la capacité de promouvoir davantage les auteurs (69%). Le troisième atout est évidement l’augmentation significative des ventes (57%), bien loin devant le fait d’accompagner le succès encore flou du numérique (34%) et encore moins de proposer des contenus innovants (12%).


La plateforme note aussi que « 81% des éditeurs déclarent qu’ils souhaitent proposer davantage de contenus dans les prochaines années et plébiscitent à plus de 64% l’usage d’une plateforme comme Youboox

Plus de 79% des éditeurs français pensent que les jeunes générations sont très clairement susceptibles de lire davantage de livres sur des supports numériques, que ce soit sur tablettes, smartphones ou écrans divers. A la question « pensez-vous que la lecture numérique sera un jour prédominante ? », les éditeurs ont des avis partagés mais la grande majorité se rejoint sur un point : 73% sont convaincus que « oui ». Cependant pour 14% cette prédominance demandera plusieurs dizaines d’années alors que 59% pensent qu’il ne suffira que de quelques années seulement. 

Source: Idboox

10 juillet 2019

Publication du 8ème Observatoire du dépôt légal

dépôt légal bnf

Dans un comminuqué de presse publié hier, la Bibliothèque nationale de France annonce la  publication de la 8e édition de l’Observatoire du dépôt légal. Ce document offre chaque année un éclairage précieux sur la production culturelle française. Avec 82 313 livres imprimés, 219 766 fascicules de périodiques et 106, 46 téraoctets de sites web, cette édition 2018 témoigne des volumétries impressionnantes de la production culturelle française collectées par la BnF pour être mises à disposition des lecteurs et chercheurs. Ces chiffres donnent également à voir la diversité typologique et thématique de la collection patrimoniale de référence. Ils fournissent des éléments sur la chaîne de production de ces documents, de l’auteur à l’imprimeur puis au distributeur.

On retient particulièrement cette année dans ces données établies par la BnF : La délocalisation des activités d’impression de livres comme le développement de l’auto-édition dans le domaine du roman, de la partition, du livre d’artiste ou de la musique. La collecte des sites web, effectuée depuis 2006, fut en 2018 la plus volumineuse jamais réalisée par la Bibliothèque. Plusieurs collectes thématiques ont été effectuées au cours de l’année sur les « gilets jaunes », le référendum en Nouvelle-Calédonie ou encore le centenaire de l’armisitice de 1918. La part importante du roman dans la production de livres édités en France (22%) L’augmentation croissante du nombre de microsillons déposés : 10 fois plus qu’il y a 10 ans ! Le dépôt à la BnF de la 1ère revue intéractive : elle associe texte, sons et vidéos dématérialisés ! En écho à la programmation culturelle de la BnF, qui organise notamment l’exposition Ne les laissez pas lire ! Polémiques et livres pour enfants du 17 septembre au 1er décembre, l’observatoire propose un focus sur la production à destination de la jeunesse dont on constate, depuis une dizaine d’années, une hausse significative de la volumétrie des livres puisqu’ils représentent aujourd’hui 13% du total des livres reçus

30 avril 2019

4.368 librairies en Italie

librairies Italie

Si parcourir de longues distances ouvre l'appétit, cela devrait provoquer une véritable fringale de lecture dans la Botte : 60 % de la population italienne se trouve à une demi-heure d'une librairie… en voiture. C'est ce que met en évidence une étude de l'université romaine La Sapienza baptisée « Book desert ». Seules 4.368 librairies résistent dans la péninsule face à l'avancée du désert culturel et à la menace de l'ennemi Amazon. Celui-ci, bouée de sauvetage pour ceux qui ne veulent pas renoncer à la lecture, a toutefois aussi du mal à atteindre certaines zones isolées, également privées des « routes numériques » indispensables pour les désenclaver. Selon Eurostat, dans les communes les plus densément peuplées, on retrouve une librairie pour 7.000 habitants et tous les 5 km2. Dans celles où la densité de population est la plus faible, ces chiffres tombent à une librairie pour 20.000 habitants tous les 250 km2. Les librairies disparaissent dans les zones rurales et rapetissent dans les zones urbanisées, se transformant de plus en plus en simples papeteries. 

Plus globalement, c'est la désertification commerciale de la province italienne qui est lentement à l'oeuvre. Elle a bondi de 30 % ces cinq dernières années avec 350 centres urbains qui n'ont plus une seule boutique - y compris une pharmacie, un bureau de poste ou un bar tabac. Et 500 qui n'en comptent plus qu'une… qui risque bientôt de fermer.

Source: Les Echos

19 mars 2019

Déficit d'image pour les bibliothèques en France

enquete_bm_livreparis2019

Lors de la rencontre organisée lundi 18 mars à Livre Paris intitulée "Les bibliothèques municipales vues par les non-usagers", ont été présentés les premiers résultats de l’enquête qualitative commandée par le service du livre et de la lecture du ministère de la Culture. Réalisée par Ipsos, cette enquête repose sur 32 entretiens d’environ une heure avec des personnes qui ne fréquentent pas les bibliothèques, réalisés dans plusieurs villes de France, dont Caen, Limoges, Dijon et plusieurs communes de Seine-Saint-Denis. "Contrairement à ce qu’on pouvait craindre, les gens avaient beaucoup de choses à dire sur ces lieux que, pourtant, ils ne fréquentent pas", a souligné Régis Suteau, directeur des études qualitatives chez Ipsos.

Cette enquête a permis à Ipsos de définir trois profils de "non-usagers" et "abandonnistes", c'est à dire d'anciens usagers qui ont cessé de fréquenter les bibliothèques. Ipsos a appelé "les défenseurs", les personnes appartenant au premier profil. Généralement issus de la catégorie des CSP+, ces personnes ont un rapport important à la lecture, sans être de gros lecteurs, et achètent volontiers les livres qu’ils lisent. Ils considèrent que les bibliothèques sont utiles essentiellement pour les gros lecteurs ou les gens qui n’ont pas les moyens d’acheter les ouvrages. Le 2e profil est celui des "zappeurs". Ils consacrent leur temps de loisirs aux réseaux sociaux et sur les plateformes de diffusion de films et musique et déclarent ne pas avoir le temps de se rendre en bibliothèque. La lecture est pour eux une activité occasionnelle. Le 3e profil est désigné par le terme des "outsiders". Constitués par les faibles lecteurs, qui ont souvent de mauvais souvenirs des bibliothèques, liés à une expérience scolaire peu positive, ils considèrent que la bibliothèque n’est pas pour eux et n’ont pas envie de s’y rendre.

Les habitants consultés par Ipsos ont en tête trois images de bibliothèque : le grand établissement de centre-ville, souvent un bel édifice architectural, mais dans lequel ils n’ont pas envie de se rendre car ils l’imaginent comme un lieu austère, où le silence s’impose. La deuxième représentation concerne les médiathèques de taille intermédiaire, perçues comme assez laides et à l’architecture datée, qui servent essentiellement aux enfants. Viennent ensuite les petites bibliothèques, situées dans une salle de la mairie, dont on ne connaît ni les horaires ni les activités.
 
"Malgré ces représentations assez négatives, les personnes que nous avons interrogées pensent que les bibliothèques sont importantes pour leur mission de conservation des livres, pour leur valeur en tant que monument, et pour leur présence symbolique dans la ville, a expliqué Régis Suteau. La valeur des bibliothèques n’est pas remise en cause, mais elles ne donnent pas envie".
 
Ces représentations peu attractives semblent difficiles à battre en brèche. "Quand on leur demande ce qui pourrait les attirer en bibliothèque, les habitants interrogés n’ont aucune idée à proposer", a poursuivi le directeur des enquêtes qualité d’Ipsos. L’offre de CD et de DVD, loin d’être attirante, renforce au contraire l’image dépassée des bibliothèques auprès de ce public, qui considère ces supports comme datés. "Les non-usagers ne voient pas les bibliothèques comme des lieux de rencontre et d’échange", a précisé Régis Suteau.

Source: Livres Hebdo

Publicité
Publicité
<< < 1 2 3 4 5 6 7 8 > >>
Publicité