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22 mai 2021

Emmanuel Macron pour un prix unique du livre sur Internet

Prix Unique livre france

Le président Emmanuel Macron s’est déclaré vendredi 21 mai favorable à ce que la loi impose partout sur internet un même prix, frais de port inclus, pour tous les livres neufs.

« Il faut qu’il y ait un prix unique de tous les livres, le livre qu’on va acheter à la librairie comme le livre qu’on reçoit à la maison », a-t-il déclaré à la presse lors d’un déplacement à Nevers (Nièvre). « Ce prix unique du livre est une force du modèle français », a-t-il ajouté, « parce que c’est ce qui nous a permis […] d’avoir une littérature, un tissu de libraires indépendants, extrêmement forts ».

La loi impose depuis 1981 un prix unique à tous les livres neufs, fixé par l’éditeur. Mais la différence, lors d’un achat sur internet, peut se faire par le biais des frais de port. Le numéro un du commerce de ligne en livres en France, Amazon, propose ainsi systématiquement la livraison au prix minimum fixé par la loi de 0,01 €, tandis que d’autres commerçants en ligne, les libraires ou les éditeurs sur leur site internet ont du mal à s’aligner avec ce tarif. Depuis novembre, l’État offre aux libraires indépendants de rembourser leurs frais d’envoi de livres à leurs clients. Mais ce dispositif est conçu comme temporaire, et implique une certaine lourdeur administrative. Fixer des frais de port harmonisés est prévu par une proposition de loi déposée par la sénatrice LR Laure Darcos en décembre, et Emmanuel Macron a laissé comprendre que l’exécutif la soutiendrait.

« Nous allons porter avec des parlementaires dans les prochaines semaines la protection du prix de livres, même quand il est envoyé par la Poste », a expliqué le président.

L’organisation professionnelle des libraires, le Syndicat de la librairie française, s’est félicitée de cette annonce. « Lorsqu’Amazon facture 1 centime d’euro pour expédier un livre à domicile, il en coûte, en moyenne, 6,50 € au libraire, pour le même envoi », a-t-elle expliqué dans un communiqué. « Le SLF se réjouit donc de la position claire d’Emmanuel Macron en faveur d’un prix unique du livre qui soit réellement le même, qu’on achète le livre dans sa librairie ou qu’on se le fasse expédier à domicile », a ajouté cette organisation regroupant près de 600 librairies.

Source: Ouest France

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2 mai 2021

Des mini-bibliothèques dans les quartiers de Forbach

Forbach mini-bibliothèque

Une bibliothèque au plus proche des habitants. C’est l’une des mesures prises par la ville de Forbach (Moselle) depuis le mois de septembre. En quelques mois, quatre mini-bibliothèques se sont installées dans les quartiers de la ville. La dernière, au foyer du Creutzberg, était inaugurée hier par le maire.Un moyen de faire le lien avec la médiathèque selon Alexandre Cassaro :

"Nous souhaitons justement amplifier l’impact de la médiathèque et c’est pour cela que nous avons décidé de créer un premier lien entre notre jeunesse et la médiathèque par le biais de mini-bibliothèques dans les quartiers et ça permettra d’amener progressivement notre jeunesse vers la médiathèque qui est vraiment un équipement de qualité."

Les ouvrages sont fournis par la médiathèque elle-même. Elle a retiré sa collection un certain nombre de livres afin d’alimenter les étagères de ces mini-bibliothèques. Comme le dit Nazila Kehli, directrice: "On a souhaité couvrir un petit peu tous les âges, pouvoir proposer des livres aux adultes, adolescents, enfants et tout petits aussi".

Selon elle, l’installation de ces lieux est un moyen de faciliter l’accès à la lecture :

"Le but premier c’est peut-être de rapprocher la culture des personnes qui en sont éloignés. Par exemple les personnes dans les quartiers qui sont parfois éloignés du centre-ville et qui ne peuvent pas accéder à nos documents. Et puis le but est aussi d’organiser des animations parents/enfants pour donner goût de la lecture aux enfants et expliquer aux parents qui n’ont pas toujours la méthode, comment on raconte une histoire à un enfant."

Justement, pour Alexandre Cassaro, ces mini-bibliothèques doivent être « des lieux de vie ». Ainsi, un agent de la médiathèque Roger Bichelberger se rendra dans chacune des installations pour organiser des animations.

Pour le moment, la mini-bibliothèque du Creutzberg est fermée au public à cause de la pandémie. Mais trois autres ont déjà ouvert depuis septembre au Wiesberg, à Bellevue et au Bruch :

"Ces bibliothèques peuvent fonctionner car elles sont installées dans les centres sociaux et les enfants peuvent consulter les ouvrages le mercredi après-midi, pendant les mercredis récréatifs et pendant les vacances scolaires. On a de très bons retours et ces mini-bibliothèques sont très consultées par les personnes qui vont dans les centres sociaux."

Et d’autres mini-bibliothèques devraient aussi s'implanter dans deux autres quartiers de Forbach : La petite Forêt et Marienau. La ville souhaite également développer un passeport culturel pour les écoliers des primaires puis les adolescents. Il leur offrirait un libre accès aux lieux culturels Forbachois.

Source: Radio Mélodie

29 mars 2021

Une aide de 10 millions d’euros pour la relance des bibliothèques

Aide relance bibliothèque

Le CNL a voté une aide exceptionnelle pour les bibliothèques des collectivités territoriales. Cette aide est de 10 millions d’euros. Les sommes seront distribuées en deux phases aux établissements éligibles (2021 et 2022). Les bibliothèques sont invitées à déposer leur dossier en ligne à partir du 2 avril et jusqu’au 30 avril 2021.

Le but de cette aide est de soutenir l’achat, de livres imprimés, d’accompagner la reprise d’activité des librairies indépendantes et de renforcer les fonds disponibles. Pour être éligible, Il faut notamment que le demandeur démontre que les crédits d’acquisition de livre imprimés inscrits au budget de la bibliothèque sont a minima de 5 000 euros dans le dernier exercice comptable clos et maintenus ou en augmentation en 2021 par rapport à 2020. Les bibliothèques scolaires ou universitaires ne font pas partie de l’aide. Pour remplir le dossier c’est ici.

Source: Idboox

7 février 2021

1000 BD offertes aux élèves de CP et CM2 à Colomiers

BD offertes Colomiers

Le Festival BD de Colomiers étant annulé, la Ville de Colomiers a lancé «Opération bandes dessinées » afin de sensibiliser les écoliers au 9e Art.1000 albums pour un budget total de 20 000 euros, voici les chiffres de cet évènement menée auprès de quatre éditeurs indépendants. Ces ouvrages seront offerts aux élèves scolarisés dans des classes de CP et de CM2, dans l’ensemble des écoles élémentaires publiques de la commune.

Le lancement officiel aura lieu le lundi 8 février à 13h45, à l’école élémentaire Alain-Savary. À cette occasion, Mme Karine Traval-Michelet, Maire de Colomiers et Vice-Présidente de Toulouse Métropole, Mme Caroline Vauchère, Adjointe déléguée à la Culture, et Mme Catherine Clouscard Martinato, Adjointe déléguée à l’Éducation, remettront les bandes dessinées aux écoliers scolarisés dans cette école. Cette distribution sera suivie d’une rencontre entrée les élèves de CM2 et Mme Charline Collette, auteur de l’album « Au Bois ».

Les élèves de CP et de CM2 ont reçu Au Bois de Charline Collette (Les Fourmis rouges), Cécil et les objets cassés d'Elodie Shanta (Biscoto) et Tulipe, le club des amis de Sophie Guerrive (2024) provenant d'éditeurs indépendants habitués du Festival BD de Colomiers. Tandis que, les écoliers de CM2 ont obtenu Les Gardiennes du grenier d'Oriane Lassus (Biscoto), Les Aventures de Hong Kiltong de Yoon-Sun Park (Misma) et Le Discours de la panthère de Jérémie Moreau (2024). En parallèle, des ateliers avec des auteurs et des autrices de bande dessinée seront proposés aux classes concernées par cette opération, jusqu’au mois de juin 2021.

« Cette opération revêt plusieurs objectifs. D’une part soutenir les
éditeurs, éditrices, auteurs et autrices en finançant l’achat de livres ; d’autre part, favoriser et valoriser la lecture de bandes dessinées dans les établissements scolaires columérins, en classe de CP, année d’apprentissage de la lecture, et en classe de CM2, où est évoquée la thématique de la liberté d’expression, explique Karine Traval-Michelet. 

Les ouvrages sélectionnés pour les élèves de CP sont :

  • « Au bois », Charline Collette, Editions Les Fourmis rouges,
  • « Cécil et les objets cassés », Elodie Shanta, Editions Biscoto,
  • « Tulipe, le club des amis », Sophie Guerrive, Editions 2024, Grand Prix du Festival de bande dessinée d’Angoulême 2021, dans la catégorie jeunesse 8-12 ans.

Les ouvrages sélectionnés pour les élèves de CM2 sont :

  • « Les Gardiennes du grenier », Oriane Lassus, Editions Biscoto,
  • « Les Aventures de Hong Kiltong », Yoon-Sun Park, Editions Misma,
  • « Le Discours de la panthère », Jérémie Moreau, Editions 2024

 

31 décembre 2020

Baisse du prix du livre en Belgique à partir du 1er janvier

Prix Livres Belgique

Amis belges francophones amateurs de lecture, l'année 2021 commence bien pour  vous. En effet, acheter des livres va vous coûter moins  cher . Cette baisse de coût s'explique par la disparition de la tabelle sur les nouveautés. Ce surcoût de 4%  était devenu obsolète depuis le passage à l'euro car il était  appliqué initialement pour faire face aux variations de taux de change entre franc français et franc belge sur les livres distribués par Dilibel (Hachette) et Interforum Benelux (Interforum).

C'est une victoire pour l’immense majorité des libraires francophones, qui ont accepté, de fait, une légère baisse de leur chiffre d’affaires, compensée par une autre mesure du décret, le plafonnement des remises pour le grand public à 5%, en librairie indépendante comme en grandes surfaces. 

C’est "l’aboutissement d’un combat d’une trentaine d’années", que s’apprête à célébrer Yves Limauge, le co-président du Syndicat des libraires francophones de Belgique (SLFB). 

"C’en est fini des vilaines étiquettes qui faisaient que l’on payait un livre en Belgique plus cher qu’en France, ou que sur internet. Désormais, les Belges achèteront leurs livres au prix fixé par l’éditeur, comme tout le monde", se félicite le libraire, propriétaire de A Livre ouvert – Le rat conteur, à Woluwe-Saint-Lambert.

"C’est un soulagement évident et une victoire pour l’interprofession, mais cette disparition ne concerne que les nouveautés, et tous les livres parus avant sont toujours tabellisés jusqu’à épuisement du titre", tempère Philippe Goffe, président du PILEn, qui réunit six associations professionnelles et porte depuis longtemps le projet de prix unique, notamment via le portail d’information Prixdulivre.be

Partiellement libérés de la tabelle, les libraires belges francophones affrontent cependant un dernier obstacle : le différentiel de TVA entre la France, où elle est à 5,5%, et la Belgique, à 6%. Concrètement, un livre vendu 10 euros en France devrait passer à 10,05 euros en Belgique. Or, si les libraires ont accepté de prendre ce différentiel de TVA à leur charge, Dilibel, contrairement à Interforum Benelux, refuse pour l’instant de s’aligner, expliquent Yves Limauge et Philippe Goffe.

Si Hachette mettait en avant sa volonté de "partager l’effort" pour ne pas renoncer à sa présence locale, l’avenir des deux plus gros distributeurs de Belgique, dont la qualité de service n’est pas remise en cause, se pose sérieusement. Avec la disparition de la tabelle, Dilibel et Interforum Benelux vont enregistrer des pertes de revenus qui se chiffrent en millions d’euros.

"Il y a un grand risque de chaos pour toute la distribution en Belgique si jamais ces deux opérateurs venaient à se retirer", met en garde Benoît Dubois, le directeur de l’Association des éditeurs belges (Adeb).  

 "Nous plaidons pour une discussion, afin qu’une solution puisse être trouvée", insiste Benoît Dubois, espérant un "coup de main des pouvoirs publics pour sauvegarder l’outil de distribution."

En février dernier, Dilibel a annoncé la baisse de 1% des remises commerciales accordées aux libraires belges, pour compenser la fin de la tabelle. Une décision unilatérale aussitôt dénoncée par les professionnels. Le marché du livre de langue française en Belgique est en effet nourri à plus de 70% par la production française, et au sein de cette production, Dilibel et Interforum Benelux pèsent ensemble au moins 50% du marché. Par ailleurs, outre les livres importés de France, les deux groupes ont intégré à leur portefeuille au fil des années un grand nombre d’éditeurs belges de taille moyenne.

 

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23 décembre 2020

Un euro par document emprunté à la bibliothèque de Wimereux

Bibliothèque de Wimereux

Un euro pour les habitants de Wimereux (Nord Pas de Calais), deux euros pour les extérieurs. Voilà ce qu’il faudra débourser pour emprunter un document à la bibliothèque municipale de Wimereux, dès le 4 janvier 2021. Cela vaut pour les livres, bien sûr, mais aussi pour le reste : CD, magazine, etc. L’inscription et la consultation sur place restent en revanche gratuites. Du côté de certains Wimereusiens, la décision a eu du mal à passer. Sur le groupe Facebook « T’es de Wimereux si », plusieurs internautes ont fait part leur mécontentement. Valérie, par exemple, aurait préféré « un système d’abonnement à l’année ». D’autres, comme Eugénie, l’annonce d’emblée : « Dans ces conditions, je n’irai plus ! ».

Mais le maire, Jean-Luc Dubaele, défend sa position. « Aujourd’hui, rien n’est gratuit. Cet argent servira à acheter des livres, par exemple… Un euro, ce n’est pas excessif. » Il évoque aussi les finances de la ville, qu’il faut « redresser », après des « recettes limitées à cause du Covid ».

Le passage au payant est-il temporaire ? Non, répond l’élu à  La Voix du Nord. « On souhaite pérenniser ce mode de fonctionnement. » D’ici 2022, la bibliothèque devrait d’ailleurs changer d’emplacement. « Pour l’instant, elle est mal située. On veut déménager dans un secteur plus dynamique. »

 

16 décembre 2020

2,4 milliards d'euros pour la culture (et le livre)

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Le Conseil européen et le Parlement sont parvenus à un accord, le 14 décembre, sur le budget du programme Europe Créative pour les 7 prochaines années, doté de 2,4 milliards d'euros, le plus élevé jamais adopté. Pour la première fois de l'histoire de ce programme visant à soutenir les industries culturelles de l'UE, un volet du financement est expressément consacré au livre. L'accord de principe doit être entériné lors de l'adoption officielle du cadre financier pluriannuel 2021-2027 par le Conseil et le Parlement.

Le texte de l'accord prévoit de soutenir le livre par des actions promouvant "la diversité, la créativité et l'innovation, la mise en valeur de la littérature européenne à travers les frontières, la formation et l'organisation d'échanges entre les professionnels du secteur". Il devra également permettre d'accompagner les efforts pour soutenir la traduction et l'accessibilité des livres aux personnes en situation de handicap.

La Fédération des éditeurs européens (FEP) a salué cette avancée pour le secteur de la littérature dans un communiqué. "Avant, pendant et après la pandémie, les livres ont joué et joueront un rôle important dans nos vies, a déclaré le président du syndicat, Peter Kraus vom CleffEt bien que la littérature reste la première industrie culturelle européenne, elle est aussi la plus diverse et fragmentée par nos nombreux langages. Par conséquent, cette reconnaissance et ce soutien de la part de l'Union européenne seront grandement appréciés par tous les professionnels [du secteur], dont les éditeurs".

Le commissaire européen au Marché intérieur, Thierry Breton, s'est également réjoui de la conclusion de l'accord, "un signal important pour tous nos partenaires des médias et nos créateurs, au moment où ils ont plus que jamais besoin de notre soutien". "Europe créative est outil essentiel pour accélérer la numérisation et l'internationalisation de ces secteurs clés, a-t-il rajouté. [Cet accord] renforcera également la résilience de nos industries médiatiques et audiovisuelles."

Le financement d'Europe Créative fait partie d'un paquet plus large de 16 milliards d'euros comprenant d'autres programmes clés de l'Union européenne comme Horizon Europe et Erasmus, négocié en trilogue en amont de l'adoption du cadre financier pluriannuel 2021-2027, toujours en discussion. Electrisés par les négociations sur le plan de relance communautaire, les échanges entre Etats membres sur le contour du budget européen se sont accélérés ces derniers jours après des semaines de blocage. Un compromis a été trouvé le 10 décembre avec la Hongrie et la Pologne pour lever leur menace de veto, ouvrant la voie à une prochaine adoption solenelle.

Source: Livres Hebdo

19 novembre 2020

Rocambole gratuit pour les habitants de Béthune

Rocambole livre numérique BéthunePendant toute la durée du confinement et des fêtes, les 25000 habitants de la ville de Béthune ont accès gratuitement à l’application Rocambole, un « Netflix de la lecture » qui regroupe déjà 60 séries littéraires. Mis en place pour favoriser l’accès à la culture aux Béthunoises et Béthunois, cette offre est "un service culturel complètement innovant et Made in France qui offre du divertissement numérique à l’ensemble des habitants" explique François Delporte, cofondateur de Rocambole.

Le partenariat entre dans le cadre de Smart city, un projet ayant pour but de renforcer le lien entre la commune et ses habitants grâce aux nouvelles technologies Rocambole est spécialisé dans les lectures courtes (5 minutes) sur smartphone.  Voici la démarche pour en profiter:

1 - Téléchargez l’application Rocambole (disponible sur Google Play ou App store),
2 - Créez votre compte,
3 - Renseignez le code LECTURE62400 dans la rubrique “Mon compte”,
4 - Profitez de l’application gratuitement et en illimité pendant 2 mois.

2 novembre 2020

Tarifs postaux diminués pour les livres commandés en librairie

tarifs postaux

Les tarifs postaux seront "considérablement diminués" pour les envois de livres commandés en librairies, a annoncé lundi la ministre de la Culture, Roselyne Bachelot, par ailleurs hostile aux plateformes numériques.

"J'ai obtenu, nous avons obtenu, que les tarifs postaux des libraires soient considérablement diminués, a exposé la ministre sur LCI. Nous allons diviser (ces tarifs postaux) au moins par trois ou quatre (...) ça va dépendre des envois, car si vous achetez dix livres ou un, ce ne sont pas les mêmes tarifs".

"N'achetez pas des livres sur les plateformes numériques", a-t-elle ensuite insisté, lançant plus loin dans l'interview: "Oui, Amazon se gave, à nous de ne pas les gaver".

Rappelant qu'il existe en France un "prix unique du livre" grâce "à Jack Lang", elle a encore asséné: "il n'y a pas d'avantage à acheter sur une plateforme numérique". Mme Bachelot incite les lecteurs à se fournir en livres auprès des librairies par le "click and collect" (commander à distance et venir récupérer l'ouvrage sur place) ou par les envois postaux. La ministre a également assuré que "les ventes par click and collect ou par envois par la poste ne seront pas comptées pour toucher les aides (du gouvernement), c'est du bonus intégral". "Ces tarifs s'appliqueront à la vente de disque, de CD et partition, j'y suis très attachée", a-t-elle ajoutée.

Interrogée sur la décision de reconfiner, Roselyne Bachelot a confié que son souhait, dans l'absolu, en tant que ministre de la Culture, était "que tout le secteur culturel reste ouvert; car il n'y a pas que les librairies. Sont aussi fermés les théâtres, salles de concert, bibliothèques...".

"Mais il ne s'agit pas d'arbitrage", a-t-elle ajouté. "Je suis une mère, une grand-mère, une femme raisonnable, je vois l'épidémie flamber, j'ai vu mes proches mourir en réanimation; ce jour là, on a ce sens des responsabilités".

Source: Le Point

5 octobre 2020

Blocage des importations argentines de livres à cause de l'utilisation d'une encre polluante

importations bloquées Argentine

S'il y a plus de 500 exemplaires, il est nécessaire d'analyser l'encre avec laquelle ils sont imprimés à la recherche de matériaux lourds, principalement du plomb. Si le montant est inférieur, un permis officiel suffit pour approuver votre entrée, mais cela prend plus de temps que jamais. Telle est la double tactique dilatoire que le gouvernement argentin a utilisée ces dernières semaines pour arrêter l'importation de livres espagnols. L'hypothèse principale pointe le manque de devises dans le contexte de la crise aiguë que traverse le pays comme une explication derrière une mesure qui ajoute une nouvelle difficulté à la reprise du secteur de l'édition espagnol , qui a son premier client en Argentine: elle concentre le 35,2% de ses exportations, avec un chiffre d'affaires de 73,6 millions d'euros, selon les derniers chiffres officiels, à partir de 2018.
"Cela s'est déjà révélé absurde, tous les tests étaient toujours négatifs ou avec des niveaux non pertinents", explique un distributeur argentin et importateur de divers éditeurs espagnols qui réclament l'anonymat. La référence dans le passé la motive que la mauvaise mesure de contrôle de l'encre a déjà été appliquée par l'Argentine entre 2011 et 2015, ce qui a pris "jusqu'à deux mois pour pouvoir retirer les livres espagnols des navires", se souvient-il.
Les résultats des analyses n'étaient pas non plus une surprise. "Depuis 1995, une directive européenne interdit l'utilisation de plomb et d'autres composants toxiques pour les encres", rappelle Antonio María Ávila, secrétaire de la Fédération des corporations d'éditeurs d'Espagne (FGEE). "C'est clairement une mesure interne pour économiser les devises et protéger son industrie graphique", souligne-t-il, en contraste avec les déclarations dans son pays du président de la Fédération argentine de l'industrie graphique et assimilée, Juan Carlos Sacco, pour qui la réglementation est " biais environnemental »et santé. «En dehors de nombreux objets de collection sont imprimés qui sont vendus dans des kiosques, la restriction vise plus à cela, à protéger l'industrie de l'imprimerie», souligne Pablo Braun, propriétaire de la maison d'édition et de la librairie argentine Eterna Cadencia, informe Federico Rivas.

Bien que la résolution récupère celle de 2010, l'importateur argentin a commencé à déceler une nuance cruciale dans sa demande depuis début juin: «Le permis, si vous importiez moins de 500 exemplaires, était autrefois presque automatique, cela ne prenait qu'une semaine; maintenant ils n'approuvent pas ou ils le font dans un compte-gouttes, en retardant entre deux et trois mois ».
"Notre distributeur nous a recommandé il y a quelques semaines d'arrêter une expédition", admet Joan Tarrida, directrice générale de Galaxia Gutenberg, inquiète car la mesure "vient en pleine préparation de la campagne de Noël et ne fait que rajouter de l'incertitude", dans le contexte des ravages du coronavirus dans le secteur. Dans son cas, 20% des ventes proviennent des exportations, dont l'Argentine représente «près de 7%». Eva Congil, directrice générale d'Anagrama a la même crainte que sa collègue.  le marché argentin représente  «minimum 10%» du chiffre d'affaires. 
Pour Tarrida, "la solution est d'imprimer davantage là-bas, ce que ces mesures recherchent aussi en partie, mais cela implique des problèmes techniques plus importants et un investissement plus important dans la promotion car on lance plus d'exemplaires et on le joue davantage". Pour la direction d'Anagrama, "si vous avez des auteurs argentins dans votre catalogue, vous pouvez faire un peu mieux, mais imprimer là-bas signifie que vous arrêtez d'imprimer ses exemplaire en Espagne lors du tirage initial et, par conséquent, cela affecte votre rentabilité." A Anagrama, pour la campagne de Noël, le pari est de lancer Cristina Morales et Guadalupe Nettel avec force.  devait On devait imprimer  le dernier livre de l'écrivaine  mexicaine, The Only Daughter au Chili, mais finalement il le sera en Argentine».
Un autre détail est la qualité des imprimantes argentines. «Les arts graphiques sont moins puissants que ceux espagnols et rares sont ceux qui peuvent travailler en numérique pour de faibles tirages», admet l'importateur. Et il souligne les surcoûts, "considérablement élevés", de dépasser 500 exemplaires importés, comme la gestion préalable de l'envoi de deux exemplaires pour l'analyse des encres.
Si la situation est complexe pour les éditeurs littéraires, elle est "presque insurmontable" pour les éditeurs de livres pour enfants, selon le même importateur, car "ce sont de très gros tirages, qui sont généralement réalisés sur le marché asiatique en raison des coûts et que, techniquement, les imprimeurs argentins peuvent difficilement assumer ». Braun le confirme: "Ceux qui éprouvent des difficultés sont ceux qui impriment à l'étranger, comme en Chine".
Si les éditeurs espagnols ne peuvent pas se passer du marché argentin, c'est parce qu'il y a "un noyau dur de lecteurs, c'est très stable dans ce pays", estime Congil. Mais il existe un consensus sur le fait que la bibliodiversité en souffrira. «Dans les célèbres librairies de Buenos Aires, il y a de nombreux livres fabriqués en dehors de l'Argentine; Si cela continue pendant longtemps, les œuvres de certains auteurs ne seront pas lues car il n'y a pas d'éditeurs argentins qui peuvent aujourd'hui acquérir ces droits et je doute que les agences littéraires les négocient pour chaque pays car ce serait risqué », pense Tarrida. 

«La dernière fois, les mesures n'ont pas provoqué de catastrophes économiques majeures, mais elles ont profité à de grands groupes comme Planeta ou ce qui est maintenant Penguin Random House Grupo Editorial, car ils impriment ici et mettent beaucoup plus de livres en circulation, la FGEE n'a pas reçu, pour l'instant, de plaintes des rédacteurs en chef, dit Ávila,  bien qu'il rappelle que les mesures argentines "violent toutes les réglementations internationales" et n'excluent pas de "notifier les bureaux commerciaux officiels" et de demander "une certaine gestion diplomatique ».

Source: El Pais

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