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12 mai 2011

Réhabilitation d'une usine en médiathèque

A la Courneuve, en Seine-Saint-Denis, la réhabilitation de l’ancienne usine Mécano en médiathèque et pôle administratif. Concours remporté en septembre 2010, le projet est actuellement en phase APD, pour une livraison prévue en novembre 2013.

02__Flint__B«L’enjeu était de préserver autant que possible la friche existante, un ancien atelier de fabrication de forets mécaniques. Nous avons évidé le volume industriel en conservant la façade à pilastres de meulières et corniches à briques ainsi que les principales structures intérieures pour y glisser des volumes contenant le nouveau programme», explique Véronique Tastet.La «mise à distance» avec la structure d’origine a permis de maîtriser les aspects thermiques et acoustiques. Autrement dit, les nuisances sonores liées au RER situé à 30 mètres du site et à l’autoroute longeant la parcelle furent des contraintes déterminantes. «A cet égard, une réhabilitation n’aurait pas suffi», observe l’architecte.

D’où le choix de faire «du neuf dans l’ancien sous la forme de boîtes dans la boîte». Une solution rudimentaire ? Une gageure plutôt compte tenu de la densité du programme à intégrer «dans un volume contraint» (5.020m²) composé de cinq travées.

Par ailleurs, «il était important de distinguer les deux programmes, c’est-à-dire de concevoir des halls d’entrée distincts au niveau du rez-de-chaussée».

Résultat : la médiathèque et son hall d’accueil sont répartis dans deux volumes occupant trois travées, les espaces administratifs en occupant deux.

«L’indépendance des volumes nous a libéré des contraintes de hauteur. Ainsi, la boîte réservée à la médiathèque, avec trois niveaux de planchers, est moins dense que le pôle administratif, qui comprend cinq niveaux de planchers», précise Véronique Tastet.

A volumes distincts, revêtements communs car «il s’agit in fine du même bâtiment». Bardage bois «qui offre un contraste intéressant avec la brique et meulière des surfaces existantes» et métal perforé alternent donc au rythme des travées plutôt que des programmes.

«Le métal perforé fait écho aux anciennes grilles surplombées par l’inscription 'MECANO' que nous avons conservée. Nous avons remplacé les grilles par une maille ajourée qui se déploie également sur les faux-plafonds des halls de la médiathèque et du pôle administratif», dit-elle.

Ainsi, «la capacité du site est réaffirmée, sans pervertir son identité». L’ensemble est doté de quatre accès, deux au nord, deux au sud. «S’insérant au sein du nouveau projet de ville de la Courneuve, la multiplication des accès permet de ne pas contraindre le développement urbain alentour», conclut Véronique Tastet.Jusqu’au bout, existant et projeté s’harmonisent, à l’inverse d’une restructuration ostentatoire. A l’image sans doute de ses architectes qui choisirent le nom de leur agence en écho au film de Daniel Mann (Our Man Flint, 1967), un souvenir d’enfance de Christophe Gautié et, surtout, «parce que nous voulions un nom générique, ne distinguant aucune personnalité».

d'après un article du Courrier de L'Architecte

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