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25 août 2011

Désherbage polémique à la BNF

La Section FSU de la Bibliothèque nationale de France alarme les lecteurs sur le projet de réforme de la direction, et dénonce la disparition progressive et silencieuse de «dizaines de milliers de livres» de la bibliothèque d'étude («Haut-de-jardin»).

Derrière un discours officiel volontiers «branché» mettant en avant le remodelage des espaces, censés favoriser le «nomadisme», offrir plus de «convivialité» et de «confort» (on supprime des rayonnages pour installer des fauteuils !), ou l’implantation de «nouveaux services» jamais clairement définis, se profile un projet réellement destructeur. Mais cela ne se sait pas, la direction prenant soin d'en édulcorer le contenu à travers des campagnes de communication (cf. Chroniques, le bulletin d'information des lecteurs) qui n’abordent jamais le point nodal du projet, à savoir une réduction drastique de l'offre documentaire : il faut qu’il y ait moins de livres, que ceux qui restent soient plus «frais» (au détriment d’ouvrages plus anciens mais qui peuvent avoir conservé toute leur pertinence documentaire), plus «français» (au détriment des ouvrages en langues étrangères, censés être «moins consultés»), moins «difficiles» (au détriment d’ouvrages risquant de manquer aux étudiants dès qu’ils atteindront le niveau Master 1) !

L’élimination est silencieuse. Non médiatisée, malheureusement. Des dizaines de milliers de livres disparaîtront bientôt de la Bibliothèque d’étude de la BnF. Beaucoup d’ouvrages sont déjà partis au «pilon», un mot qui dans le jargon des bibliothèques désigne tout simplement la poubelle. La réduction des collections a commencé, elle se poursuit, rampante, dans une discrétion qui confine au secret, ce qui n’a pas lieu d’être s’agissant d’affaires publiques, la Bibliothèque nationale, comme son nom l’indique, n’appartenant qu’à la nation, c'est-à-dire à toutes et à tous, chacun ayant un droit de regard légitime sur ce qui s’y passe !

Source: Médiapart

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