Publication d'une nouvelle sur Twitter
Sept jours d'intense activité sur la Twittosphère. C'est le temps qu'a mis David Mitchell pour publier, Tweet par Tweet, sa nouvelle . En chiffres, cela donne 40 statuts par jour pour 15.300 abonnés et un espace limité à 140 signes parTweet. Sur le fond, il s'agit de l'histoire d'un jeune homme découvrant les effets du Valium. Celui-ci plonge dans les drogues et les hallucinations. Une intrigue «entre le fabuleux et le réalisme» que l'auteur a souhaité faire correspondre à la forme narrative séquencée propre à Twitter. Dans une interview accordée au Guardian, il explique cette nouvelle expérience de lecture: «Lire une série de Tweets est plus comme regarder à travers une fenêtre étroite depuis un train filant dans un paysage rempli de tunnels et de bandeaux de lumière et d'obscurité. Chaque Tweet efface celui qui le précède.» Quant à l'écriture contraignante induite par ce format inédit, il la compare à «une camisole textuelle diabolique». Le romancier anglais est un amoureux des expérimentations littéraires, citant Georges Perecet son roman La Disparition, qui ne comporte pas une seule fois la lettre «e». Il se compare même indirectement à un prestidigitateur, en déclarant aimer les «défis escapologiques», l'escapologie étant l'art d'échapper aux entraves psysiques... David Mitchell s'était fait connaître grâce à son livre adapté au cinéma Cloud Atlas à l'intrigue foisonnante, jonglant entre les styles et les points de vue. Son prochain roman, The Bone Clocks, sortira dans un peu plus d'un mois.
Source: Le Figaro