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12 novembre 2015

Une favela de Rio envahie par... des conteurs d'histoires

Favelas Conteurs Brèsil

Ils ont envahi une favela de Rio mais ce n'était ni la police, ni les trafiquants de drogue: des dizaines de conteurs d'histoires ont fait du porte-à-porte pour remettre des livres aux habitants et encourager la lecture dans un territoire où elle est loin d'être une habitude.  Ce n'est pas seulement dans cette favela qu'on ne lit pas mais dans tout le Brésil où l'on recense 13 millions d’illettrés, 8% de la population. Et 17,8% des 204 millions d'habitants sont analphabètes fonctionnels, ne comprenant pas ce qu'ils lisent. Selon un sondage de l'institut Ibope de 2011, 85% des Brésiliens regardent la télévision pendant leur temps libre, seuls 28% lisent la presse ou des livres.

Ana Livia Farias, 11 ans, qui habite la favela Babilonia sur les hauteurs de Copacabana, fait partie de la majorité. "Je ne sais pas, je n'aime pas lire. Je préfère regarder la télé", confie-t-elle à l'AFP. Mais en passant devant plusieurs caisses de bois remplies de livres, elle ne résiste pas à la tentation d'y jeter un oeil. Ils sont gratuits pour les habitants de Babilonia, qui accueille depuis quatre ans la Foire Littéraire des périphéries (FLUPP). 

Julia Sabina, 11 ans elle aussi, tient à la main 'Minha Querida Assombraçao' (Ma chère maison hantée) de Reginaldo Prandi et 'O Beco de Sete Facadas' (La ruelle des sept coups de couteau) de Carlos Mero. "Un ami savait que je voulais les lire et me les a mis de côté. J'ai commencé le premier aujourd'hui. Je suis "accro" à la lecture, je dévore les livres", dit la fillette émue qui est une exception à la règle. Ana Livia repart aussi avec un livre : "Je vais le lire!", promet-elle.

La FLUPP est organisée dans les favelas de Rio, dont certaines sont en processus de "pacification" depuis l'installation en 2008 d'une police de proximité. Cette police a repris le contrôle de ces quartiers aux mains des trafiquants de drogue qui y faisaient la loi depuis des décennies. La Foire encourage de nouveaux auteurs comme Raquel de Oliveira, qui vient de publier un roman autobiographique sur ses trois ans en tant que femme d'un puissant 'capo' du narcotrafic dans les années 80, jusqu'à ce qu'il soit abattu par la police.

"Il existe une littérature noire, féminine, gay qui surgit dans les banlieues et c'est important parce que cela apporte de nouvelles voix et renouvelle la littérature brésilienne comme un tout", explique Ecio Salles, l'un des fondateurs.

Julia Sabina, 11 ans elle aussi, tient à la main 'Minha Querida Assombraçao' (Ma chère maison hantée) de Reginaldo Prandi et 'O Beco de Sete Facadas' (La ruelle des sept coups de couteau) de Carlos Mero.

"Un ami savait que je voulais les lire et me les a mis de côté. J'ai commencé le premier aujourd'hui. Je suis +accro+ à la lecture, je dévore les livres", dit la fillette émue qui est une exception à la règle. Ana Livia repart aussi avec un livre : "Je vais le lire!", promet-elle.

La FLUPP est organisée dans les favelas de Rio, dont certaines sont en processus de "pacification" depuis l'installation en 2008 d'une police de proximité. Cette police a repris le contrôle de ces quartiers aux mains des trafiquants de drogue qui y faisaient la loi depuis des décennies.  Bruno Silva de Fonseca, 21 ans, bénévole du groupe de conteurs d'histoires d'une université de Rio, grimpe un escalier de la favela pour aller chez Aurea Elis da Silva, 12 ans, qui vit ici depuis six mois avec sa famille venue du nord-est pauvre du Brésil. La maison est située au fond d'une ruelle sombre et humide. En entrant dans la salle exiguë, Bruno est accueilli par la télévision qui braille. Ils l'éteignent, le bruit est remplacé par la lecture d'une poésie enfantine. Même le chien 'Floquinho' (petit flocon) se tient tranquille, attentif au récit de Bruno. Puis c'est au tour d'Aurea : "Lis d'abord à voix basse, calmement, et après petit à petit, démarre à voix haute", lui conseille le bénévole.

"J'adore les rimes", dit Aurea.

Les conteurs sont allés dans 450 maisons de la favela. Avant de partir de chez Aurea, Bruno lui fait cadeau du livre.

Source: Boursorama

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