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11 décembre 2015

Le succès surprise de l'écrivain SDF

Je tape la manche

Sur les conseils de Jean-Louis Debré, il a écrit un livre sur sa vie de sans-abri. Un succès surprise, qui lui a apporté bien plus que de l'argent. De l'espoir, et une famille retrouvée.

« La semaine dernière, j'ai été invité au restaurant, par un homme du Tennessee, qui a acheté 15 exemplaires de mon bouquin »... « Un autre monsieur vient de Suisse, pour m'apporter du chocolat ». À 47 ans, Jean-Marie Roughol voit, après plus d'un quart de siècle passé dans la rue, l'espoir poindre à l'horizon. La raison de cette générosité à son égard ? Un livre paru en septembre dernier, « Je tape la manche » (éditions Calmann-Levy), déjà vendu à plus de 40.000 exemplaires. L'écrivain y raconte ses 27 années de SDF, sans haine, ni esprit de revanche. Jean-Marie Roughol dit n'avoir « jamais pensé qu'écrire le livre aurait autant de conséquences ». Pourtant, il continue d'arpenter les trottoirs chaque jour, pour faire la manche, devant les grilles de Chanel de la très chic avenue Montaigne, à Paris. Bonnet de Père Noël sur la tête, il harangue les passants, pour réunir les 80 euros quotidiens nécessaires pour payer sa chambre d'hôtel, et sa nourriture. « Dans dix mois, j'aurai les droits d'auteur. Je ne veux pas d'acompte, je préfère avoir tout d'un coup », explique-t-il.

Cette belle aventure est aussi le fruit de sa rencontre, dans la rue, avec le président du Conseil constitutionnel, Jean-Louis Debré. C'est ce dernier qui incitera l'homme à noircir des cahiers de ses récits de galère. Autre bonne surprise : ce livre lui a permis de retrouver un de ses frères. « Il m'a vu à la télé », déclare-t-il. « Il ne savait pas que j'étais dans la rue. Quand on est dehors, on reste renfermé sur soi-même, on a honte. J'ai des neveux et nièces qui veulent me connaître... Ça fait bizarre, alors que j'ai toujours été seul ».

Entouré désormais, l'homme a lancé des démarches pour faire valoir ses droits au RSA, s'affilier à la sécurité sociale et faire une demande de logement social. « À la rue, tout ça ce n'est pas la priorité, on ne peut pas se permettre de perdre une journée de manche ». Mais il l'assure : « Quand j'aurai mon appartement, je m'achèterai un ordinateur, pour continuer à écrire des livres », dit-il. Avec l'argent gagné², il espère également ouvrir une crêperie, un vieux rêve », aujourd'hui envisageable.

Source: Le Télégramme 

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