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17 mars 2016

Qatar: un poète critique du régime gracié

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Un poète qatari qui purgeait une peine 15 ans de prison pour des critiques envers le régime de la famille régnante des Al-Thani, a été libéré après avoir été gracié par l'émir, a annoncé son frère mercredi. Le poète, Mohamed al-Ajmi, alias Ibn al-Dhib, a été remis en liberté mardi soir après avoir passé plus de quatre ans en prison pour "un poème du jasmin" saluant le Printemps arabe et exprimant l'espoir qu'il s'étende aux monarchies du Golfe.

"Oui, c'est vrai mais nous n'avons rien à dire autre que Dieu merci", a déclaré à l'AFP son frère Hassan Al-Ajmi, à propos de sa libération. "Il a retrouvé sa famille et ses enfants immédiatement après avoir été gracié par l'émir", a-t-il ajouté.

Sa libération qui n'a pas été annoncée par les autorités est intervenue apparemment après une intervention d'un membre de sa famille auprès des autorités. Arrêté en novembre 2011, le poète avait été condamné le 20 novembre 2012 à la prison à perpétuité pour "atteinte aux symboles de l'État et incitation à renverser le pouvoir". Sa peine a été ensuite réduite en appel à 15 ans de prison, puis confirmée le 21 octobre 2013 en cassation. Amnesty international, qui avait condamné son incarcération comme "une violation flagrante de la liberté d'expression", s'est félicitée de la libération de M. Ajmi, soumis selon l'ONG, à "une épreuve inutile".

"Il est absurde qu'il a dû passer plus de quatre ans derrière les barreaux, alors que sa poésie était tout simplement l'expression pacifique de ses convictions", écrit James Lynch, directeur adjoint d'Amnesty pour le Moyen-Orient et l'Afrique du nord, dans un communiqué mercredi.

Les circonstances de sa libération n'étant "pas claires, il est essentiel que les autorités n'imposent pas à Mohamed al-Ajmi des conditions à l'exercice de ses droits", ajoute-t-il, appelant à "la libération immédiate des prisonniers d'opinion" au Qatar. Le "poème du Jasmin" rend hommage à la révolution tunisienne, berceau du Printemps arabe et exprime l'espoir que le changement touchera d'autres pays arabes, affirmant: "Nous sommes tous la Tunisie face à une élite répressive". Dans une référence au Qatar, qui abrite une importante base aérienne américaine, il ajoute: "J'espère que sera bientôt le tour des pays dont le dirigeant s'appuie sur les forces américaines". L'émir de l'époque, cheikh Hamad Ben Khalifa Al-Thani, a depuis quitté le pouvoir, après avoir abdiqué en faveur de son fils, cheikh Tamim.

Source: TV5 Monde

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