Le Grand Meaulnes dans la Pléiade

Le 22 septembre 1914, un lieutenant d’infanterie de 27 ans tombe au combat près de Verdun, dans la Meuse. C’est Henri-Alban Fournier, natif de La Chapelle-d’Angillon. Moins d’un an plus tôt, en novembre 1913, il a publié un premier – et unique – roman, recalé pour une voix au prix Goncourt.

Mais au fil des ans, le Grand Meaulnes va devenir un livre culte : plus de quatre millions s’en sont vendus à ce jour, uniquement en éditions de poche. C’est, après le Petit prince de Saint-Exupéry, l’œuvre littéraire française la plus traduite et lue à travers le monde.  Ce jeudi 12 mars 2020, ce roman iconique entre à la Bibliothèque de la Pléiade, sous le numéro 646. « Avec 550 pages, c’est le plus bref de tous les volumes de la collection, qui en compte environ 820 », explique le Berruyer Jean-Pierre Roger, collectionneur compulsif, érudit et passionné de ces éditions de référence et de prestige.

Fidèle à sa vocation, la Pléiade illumine le Grand Meaulnes d’un somptueux feu d’artifices éditorial. Une préface méditative, une chronologie bien utile. Des lettres d’Alain-Fournier, notamment à son ami et beau-frère Jacques Rivière, à sa sœur Isabelle, à ses parents. Un appareil critique à la hauteur de la collection.

Et par-dessus tout, un choix de documents qui fait tout le prix de cette édition. Des esquisses du roman qui mènent le lecteur au cœur du processus d’écriture de l’histoire d’Augustin Meaulnes. 

Source: Le Berry