Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Biblioworld
Biblioworld
Publicité
Biblioworld
Archives
Derniers commentaires
Visiteurs
Depuis la création 330 103
3 juillet 2021

Les librairies de quartier, les grandes résistantes de la crise

librairie quartier

Bien sûr, les clients sont un peu moins nombreux à flâner entre les piles d'ouvrages des librairies de quartier… les théâtres, les cinémas, le monde des spectacles ont happé depuis leur réouverture, fin mai, une partie des clients affamés de culture. Mais il n'y a pas de quoi inquiéter les quelque 3.500 librairies indépendantes en France (et leurs 11.000 salariés) qui affichent une mine plutôt réjouie à l'heure de la sortie de crise.

Contre toute attente, ces commerces considérés un temps comme « non essentiels », avant que le gouvernement ne change son fusil d'épaule sous le coup de la polémique, ont traversé la crise sans encombre. Malgré les semaines de fermeture, les confinements et les couvre-feux, l'activité globale accuse un léger recul de -3,3 % en 2020, par rapport à 2019, selon le Syndicat de la librairie française (SLF), qui réunit un tiers environ de la profession. « Et dire qu'en début de crise, nous avions anticipé un effondrement de 20 à 25 % », glisse Guillaume Husson, délégué général du syndicat.

Un vent porteur qui continue, puisque les premiers mois de l'année 2021 démarrent en fanfare, avec de janvier à mai une activité en hausse de 23 % par rapport à 2019 ! « C'est d'autant plus exceptionnel que le marché du livre est en général très stable, ce n'est pas du tout un secteur cyclique », s'étonne Guillaume Husson. L'afflux des clients, mais surtout le panier moyen en augmentation, semblent donc perdurer. « Non seulement nos clients habituels ont plus lu, mais ceux qui achetaient sur les plateformes en ligne sont venus chez nous », indique Guillaume Husson.

« Globalement, tous nos adhérents vivent cet état, plus les entreprises sont petites, plus elles ont progressé », constate Olivier Rouard, à la tête des librairies Charlemagne et président du groupement Libraires ensemble, qui regroupe 49 maisons indépendantes. Une fois n'est pas coutume, ce sont les petites structures qui ont le mieux résisté, avec aux deux extrémités du spectre les librairies pesant moins de 300.000 euros par an, enregistrant une croissance de 14,8 % en 2020 tandis que celles réalisant plus de 4 millions affichent un recul de 9 %.

« C'est assez logique, les gros vendent souvent beaucoup de livres de tourisme, universitaires ou scolaires, or, ce sont les secteurs qui ont le plus souffert de la crise », décrypte Guillaume Husson. Sans compter que ce sont souvent les plus gros qui sont installés dans les centres commerciaux, qui ont été fermés administrativement.

« L'année 2020 a marqué un virage pour les libraires indépendants, ils ont pris une autre dimension, venir chez nous plutôt que d'acheter sur Amazon est devenu un acte militant, et cela restera », analyse Olivier Rouard. Dans les changements appelés à durer, la digitalisation tient une place majeure. « Généralement, les ventes sur le site Internet représentaient 2 à 3 % du chiffre d'affaires du libraire, on est aujourd'hui entre 6 et 7 % », détaille-t-on au SLF. Une mini-révolution qui ne se fait pas sans heurts, nécessitant réorganisation logistique, investissement informatique, et coût de livraison.

Source: Les Echos

Publicité
Publicité
Commentaires
Publicité