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10 mars 2024

Numérisation des livres anciens par les Kurdes irakiens

A l'arrière d'une camionnette, Rebin Pishtiwan scanne soigneusement une à une les pages jaunies d'un livre ancien et usé datant de plusieurs décennies, dans le cadre de sa mission de numérisation d'ouvrages et manuscrits kurdes anciens

"Nous cherchons à numériser des livres anciens, rares et vulnérables, afin qu'ils ne disparaissent pas", explique cet homme de 23 ans en explorant la bibliothèque publique de Dohouk, une ville de la région du Kurdistan autonome, dans le nord de l'Irak."Nous cherchons à numériser des livres anciens, rares et vulnérables, afin qu'ils ne disparaissent pas", explique cet homme de 23 ans en explorant la bibliothèque publique de Dohouk, une ville de la région du Kurdistan autonome, dans le nord de l'Irak.

"Préserver la culture et l'histoire du Kurdistan est un travail sacré", dit-il en scannant la biographie déchirée d'un enseignant kurde publiée en 1960.

"Préserver la culture et l'histoire du Kurdistan est un travail sacré", dit-il en scannant la biographie déchirée d'un enseignant kurde publiée en 1960.

A bord de leur petite camionnette blanche, Pishtiwan et ses deux collègues partent une fois par semaine d'Erbil, capitale du Kurdistan, à la recherche de livres "rares et anciens", renfermant des informations sur les Kurdes et remontant à plus de 40 ans, voire des siècles.

A quelque 150 kilomètres de là, ils fouillent dans des étagères en bois de la bibliothèque publique de Dohouk, en quête de joyaux cachés.

Ils choisissent plus de 35 ouvrages en lambeaux, des livres de poésie, de politique, de langue et d'histoire, écrits dans différents dialectes kurdes et certains en arabe.

Pishtiwan tient un livre usé d'anciennes histoires populaires kurdes intitulé Xanzad, du nom d'une princesse kurde du XVIe siècle, et feuillette doucement un fragile ouvrage religieux, passant le bout des doigts sur la calligraphie arabe.

De retour dans la camionnette, équipée de deux scanners connectés à un écran, la petite équipe entame le processus de numérisation qui peut durer plusieurs heures avant de rendre les livres à la bibliothèque.

Longtemps persécutés sous Saddam Hussein, les Kurdes d'Irak ont établi une région autonome de facto dans le nord du pays, reconnue comme telle par la Constitution irakienne de 2005, à la suite de la chute de l'ancien régime après l'invasion américaine de 2003.

Tout au long de leur histoire, de nombreux documents ont été perdus ou détruits, et ceux qui restent sont dispersés dans des bibliothèques publiques et privées, des universités ou des collections privées.

En l'absence d'archives en ligne, le Centre du Kurdistan pour les arts et la culture (KCAC), une ONG fondée par le neveu du président de la région, Nachirvan Barzani, a lancé le projet de numérisation en juillet.

L'équipe espère mettre en ligne ces documents et livres anciens sur le nouveau site internet du KCAC en accès libre à partir d'avril.

Plus de 950 ont déjà été numérisés, notamment une collection de manuscrits datant des années 1800 et appartenant à la principauté kurde de Baban, dans l'actuelle région de Souleimaniyeh.

"L'objectif est de fournir des sources primaires pour les lecteurs et chercheurs kurdes," explique Mohammed Fateh, directeur exécutif du KCAC.

"Cette archive sera la propriété de tous les Kurdes pour les aider à avancer dans notre compréhension de nous-mêmes."

Dans la bibliothèque de Dohouk, que gère Masoud Khaled, de vieux manuscrits et documents remplissent les étagères.

"Nous avons des livres qui ont été imprimés il y a longtemps -- leurs propriétaires ou auteurs sont décédés -- et les maisons d'édition ne les réimprimeront pas", explique le quinquagénaire.

Leur numérisation permettra au final l'ouverture d'une "bibliothèque électronique", s'est-il félicité.

Hana Hirani, l'imam d'une mosquée de la localité de Hiran, a dévoilé un trésor à l'équipe du KCAC -- des manuscrits vieux de plusieurs générations d'une école religieuse fondée au XVIIIe siècle.

Depuis sa fondation, l'école a acquis bon nombre de manuscrits, mais beaucoup ont été détruits lors de la première guerre entre l'Irak et les Kurdes en 1961, selon l'imam.

"Il ne reste aujourd'hui que 20 manuscrits" parmi lesquels des poèmes vieux de plusieurs siècles, dit-il.

L'imam attend maintenant le lancement du site internet du KCAC en avril: "Il est temps de les sortir et de les rendre accessibles à tous."

Source : La République des Pyrénées

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9 mars 2024

Isabelle Saporta mise à la porte de Fayard

Isabelle Saporta, présidente de Fayard depuis 2022, a été reçue hier après-midi par la directrice générale d’Hachette Livre, Stéphanie Ferran qui lui a signifié son licenciement dès lors qu’elle refusait de faciliter l’arrivée dans les murs de Lise Boëll, éditrice historique de Philippe de Villiers et d’Eric Zemmour. Comme « l’Obs » l’avait révélé, Lise Boëll est attendue avec le manuscrit du premier livre de Jordan Bardella, le président du Rassemblement national, prévu au lendemain de la campagne des européennes. L’idée était de lui donner la direction de Mazarine, une petite maison d’édition au sein du groupe Fayard et, surtout, de lui permettre d’utiliser le nom prestigieux de Fayard, notamment pour tous les livres politiques. Il y avait un os : Isabelle Saporta étant mandataire sociale de Fayard, aucune utilisation de la marque ne pouvait se faire sans son accord. Elle n’a pas cédé, refusant de signer les contrats de licence. C’était cela ou être licenciée.

Depuis plusieurs jours, les proches d’Isabelle Saporta disaient que cette dernière avait « la tête sur le billot » et attendait que « la guillotine tombe ». La pression s’était accentuée sur elle en début d’année avec la rumeur d’une arrivée imminente au sein d’Hachette Livre de Lise Boëll, une proche de Vincent Bolloré – qui détient la prestigieuse maison d’édition depuis le rachat du groupe Lagardère par Vivendi en octobre 2023.

Isabelle Saporta étant désormais hors-jeu, ce coup de tonnerre augure un virage éditorial important chez Fayard et laisse de fait la maison d’édition à la merci de son actionnaire breton et de sa protégée. Ils ont déjà ensemble une histoire mouvementée. En 2021, Bolloré, alors propriétaire d’Editis, offrait l’asile politique à Lise Boëll qui avait claqué la porte d’Albin Michel après le refus de la maison d’édition de publier un livre de Zemmour– qui préparait sa candidature à l’élection présidentielle. Editis avait engagé l’éditrice et assuré la distribution de l’ouvrage auto-édité de Zemmour. A la fin de 2023, Editis a été vendu et la présence de Lise Boëll n’était pas désirée par le nouveau propriétaire, Daniel Kretinsky. Qui a de nouveau volé à sa rescousse ? Vincent Bolloré, of course ! Editrice favorite de la « réacosphère », Lise Boëll l’est aussi de Christine Kelly et de Marc Ménant, deux des visages les plus connus de CNews.

L’épilogue de ce bras de fer entre Isabelle Saporta et la direction du groupe confirme qu’il est impossible, au sein de son groupe, de s’opposer aux volontés du milliardaire, plus que jamais investi dans son projet de droitisation de l’opinion. Il sonne aussi comme un avertissement à l’ensemble d’Hachette Livre, qui comprend notamment Grasset ou Stock.

L’arrivée de Lise Boëll n’est pas qu’un problème politique. Plon (Editis), où elle avait été imposée par Bolloré, a vécu un scénario fou entre 2021 et 2023 sous le regard sidéré de tout le secteur : la patronne en place, Céline Thoulouze, avait été rétrogradée pour faire place à Lise Boëll puis la maison, scindée en deux (« Plon A » et « Plon B »), avait vécu une guerre de tranchées. A noter que le passage de Lise Boëll avait été marqué par un audit accablant sur ses méthodes de management et par l’abandon d’un livre enquête consacré à Eric Zemmour.

« Depuis deux ans, les équipes en place dans la maison ont fait preuve de résilience et ont permis à Fayard de retrouver une dynamique, qu’il serait très dommageable tant pour les équipes que pour la maison de dégrader », avaient estimé, le 7 mars, les salariés de Fayard dans un courrier adressé à Arnaud Lagardère. Lesquels craignaient aussi que Lise Boëll crée « un préjudice à l’identité » de la maison d’édition. Un autre coup d’épée dans l’eau.

Source  :Le Nouvel Obs
 

8 mars 2024

Au bonheur des lettres, soirée solidaire

Après le grand succès des deux premières éditions au Théâtre de la Porte Saint-Martin à Paris, les plus grands acteurs et actrices, chanteurs et chanteuses, musiciens français sont de nouveau réunis pour un spectacle littéraire et musical autour de correspondances mythiques le 26 mars (cliquez ici pour réserver vos places). Elles et ils liront des correspondances et missives de Romain Gary, Virginie Despentes ou Marguerite Yourcenar et diront la guerre, la passion et les joies de la création. Parmi eux : Ariane Ascaride, Camélia Jordana, Alexandre Tharaud, Pascale Arbillot, Helena Noguerra, Alexis Michalik et Augustin Trapenard !

Les bénéfices de cette soirée unique contribueront à financer les programmes de l’ONG Bibliothèques Sans Frontières en faveur des droits des femmes, en France et dans le monde.

 

8 mars 2024

Face à la dark romance, le grand malaise des éditeurs et des libraires

Depuis quelques semaines fleurissent, dans les rayons des librairies, des emballages produits et des avertissements que l’on imagine plus à leur place dans les magasins pour adultes de Pigalle que dans les enseignes culturelles grand public. A l’origine de cette soudaine poussée de précautions ? Le rajeunissement du lectorat de la dark romance, une littérature mettant en scène des histoires d’amour dans un climat de violence et de relations toxiques entre les personnages. L’irruption de collégiennes, parfois âgées de 11 ou 12 ans, venues entre copines acquérir tel ou tel livre après en avoir entendu parler sur les réseaux sociaux, a conduit les éditeurs à réfléchir sérieusement à la question. Entre volonté de mettre en garde sans donner l’impression de censurer. Entre souhait d’éviter les critiques en ces années MeToo et désir de ne pas tuer la poule aux œufs d’or.
Porté par le déploiement du Pass culture, le marché de la dark romance affiche des performances qui laissent rêveur, concentrées sur quelques titres. Chez BMR, la série Captive de Sarah Rivens a réalisé plus de 15 millions d’euros de chiffre d’affaires avec un premier tome vendu à plus de 400 000 exemplaires selon Edistat, ce qui lui a valu de figurer dans le palmarès des best-sellers de L’Express pour l’année 2023. Lakestone, de la même auteure, a rapporté un peu plus de 2,6 millions d’euros depuis janvier. Chez Hugo, la "dark" n’atteint pas les sommets de la romancière phare de la maison, Morgane Moncomble, mais le tome 1 de Borderline de Joyce Kitten paru début janvier s’était écoulé à 10 000 exemplaires en un mois et le tome 2, en librairie depuis le 28 février, bénéficie d’une mise en place équivalente. Hooked d’Emily McIntire, aux Plumes du Web, s’est vendu à plus de 25 000 exemplaires.
Sans cacher leur satisfaction, les éditeurs et les libraires ont vite comprisans obligation légale, mais tenus à une responsabilité mal définie, un brin morale.

Chacun a donc inventé son propre système. Chez Hugo, désormais, tous les titres de dark romance seront distingués par leur tranche noire, un pictogramme "public averti" sur la quatrième de couverture et une mise en garde rédigée par l’auteur en début d’ouvrage. "On a pu avoir des textes qui, par le passé, ont été mis entre de mauvaises mains, d’où ce choix, explique Arthur de Saint-Vincent, le directeur général de la maison. Néanmoins, notre devoir d’éditeur n’est pas de dire si c’est bien ou si c’est mal, mais de donner les clés aux libraires pour que les gens aient conscience de ce qu’ils achètent." Aux Plumes du Web, deux mentions sont prévues : "A partir de 16 ans" et "A partir de 18 ans" pour les textes les plus durs. "Nous sommes en librairie depuis novembre 2022, la question s’est posée très vite, avec des lectrices très exigeantes sur les trigger warning [NDLR : liste d’avertissements en page de garde]. Nous avons préféré afficher clairement les choses, avec l’âge", ajoute Caroline Sobczak, la gérante de la maison.

Mentionner l’âge n’a aucune portée légale, une mineure peut parfaitement acheter les livres en question, l’avertissement sert surtout d’alerte pour les libraires, souvent mal armés pour conseiller leurs clients, en particulier les parents. Même lorsqu’ils sont spécialisés en littérature adolescente, les libraires n’ont pas toujours envie de se plonger dans ces ouvrages, très gros, aux intrigues alambiquées et à l’écriture très inspirée de celle des réseaux sociaux. Qui sont, en outre, publiés à un rythme rapide tant les lectrices de romance sont des "dévoreuses". Résultat, certains de ces titres finissent dans le mauvais rayon. Ou, comme dans cette grande enseigne parisienne, sur la même étagère que l’américaine Danielle Steel, spécialiste du roman d’amour, pas très moderne certes, mais pas exactement à ranger dans le rayon violence ou pornographie.

Pas toujours facile, non plus, de trouver les mots pour mettre en garde des parents, trop heureux que leur fille se mette à lire, parfois en anglais parce qu’elle veut connaître les dernières aventures de son héroïne sans attendre la traduction en français. "De temps en temps, on arrive à glisser : 'Quel âge a la jeune fille à qui est destiné ce cadeau ?', mais beaucoup de gens nous demandent de quoi nous nous mêlons", reconnaît une libraire. Les jeunes lectrices venues seules ne sont pas plus réceptives : "Avec la différence d’âge, nous pouvons vite apparaître comme des censeurs. Si elles nous disent que leurs parents sont d’accord, on ne peut pas faire grand-chose sans le soutien de ces derniers", reconnaît la responsable librairie d’un grand réseau culturel. Le plus souvent, pour ne pas se fâcher avec une partie des clients, ni en heurter d’autres, les libraires rusent. En apposant des stickers bien visibles, mais qu’ils retrouvent parfois arrachés. En positionnant les livres les plus violents en face froide des tables, c’est-à-dire la moins visible en entrant dans le magasin, tout en sachant que ce jeu de chat et de la souris est un peu vain avec des jeunes filles qui savent parfaitement ce qu’elles cherchent. Chez Cultura, toutefois, pour la première fois, L’Ombre d’Adeline, publié le 7 mars, n’est pas en accès libre et n’est remis qu’à la demande. Une manière d’évaluer l’âge de l’acheteuse.

Dans les bibliothèques et/ou médiathèques, le public de ces livres est plus naturellement filtré car les cartes permettant d’emprunter au rayon adulte ne sont délivrées qu’aux plus de 14 ou de 15 ans. "Dans le cas d’une fille plus jeune, je lui dis que ce sont ses parents qui doivent emprunter l’ouvrage, précise une responsable de section jeunesse dans une médiathèque d’Occitanie. Et si l’usagère a plus de 15 ans, je lui montre où il est mais j’en profite pour lui proposer d’autres titres de littérature d’amour : Clémentine Beauvais ou Le Rouge et le Noir." La méthode ne fonctionne pas à coup sûr. L’adolescence est plus que jamais un âge où les conseils d’adulte réveillent l’envie de transgression. "Lorsque j’étais jeune, on lisait Moi, Christiane F., droguée, prostituée… ou L’Herbe bleue sans que personne ne proteste, temporise Ludivine Demol, doctorante en sciences de la communication et de l’information. En revanche, plus que l’âge, ce qui doit différencier les lectrices, c’est : est-ce qu’elles sont accompagnées, est-ce qu’elles peuvent parler de ce qui les choque ?".

Source : L’Express

 

7 mars 2024

Lancement du projet d’installation de bibliothèques mobiles dans les Centres jeunesse ivoiriens

Le ministre de la Promotion de la jeunesse, de l’Insertion professionnelle et des Services civiques, Touré Mamadou a procédé mercredi 06 mars 2024 à l’Agora de Koumassi, au lancement projet d’installation de bibliothèques mobiles dans les centres dédiés à la jeunesse.Ce projet, dénommé Bibliobox est piloté par l’ONG Bibliothèques sans frontières (BSF). Son objectif est de rapprocher les jeunes du savoir, de la connaissance et de la technologie. Le projet s’inscrit dans le Programme jeunesse du gouvernement (PJGOUV 2023-2025). Cette initiative de l’État ivoirien vise à impacter 1 500 000 jeunes d’ici à 2025. Ainsi, le dispositif sera renforcé dans les jours à venir, a annoncé le ministre Touré Mamadou. La phase pilote permettra l’installation de 14 Bibliobox, touchant ainsi 125 000 jeunes en 18 mois, aussi bien en milieu rural qu’en milieu urbain. Ce projet gouvernemental impliquera la collaboration de plusieurs autres ministères, notamment le ministère de la Culture, le ministère de l’Éducation nationale, le ministère de l’Enseignement supérieur et celui de l’Enseignement technique.

Le ministre a encouragé la jeunesse ivoirienne à s’inscrire dans la vision du chef de l’État, qui est de l’éduquer et de la rendre indépendante. « La synergie gouvernementale sera au cœur de ce projet », a-t-il ajouté.

De son côté, le président de Bibliothèques Sans Frontières, Patrick Weil, a salué l’engagement de l’État ivoirien et en particulier celui du ministre Touré Mamadou, en faveur du développement culturel. « C’est la première fois qu’un gouvernement africain s’engage à déployer 14 Bibliobox », s’est-il réjoui.

Une Bibliobox est un dispositif de partage de ressources numériques (livres, vidéos, musique, logiciels, photos), permettant une connexion wifi via un smartphone, une tablette ou un ordinateur portable pour télécharger les contenus disponibles.

Source : Agence ivoirienne de presse

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6 mars 2024

Publication d'un roman posthume de Gabriel García Márquez après un travail d'archéologue de ses fils

Un roman posthume de Gabriel García Márquez est publié ce mercredi 6 mars en espagnol et le 13 mars en France chez Grasset, une œuvre qui était devenue "indéchiffrable" pour le lauréat colombien du prix Nobel rongé par les pertes de mémoire à la fin de sa vie, selon ses fils Rodrigo et Gonzalo, qui ont dû faire un "travail d'archéologue" pour en rassembler les fragments. Ce court roman inédit, Nous nous verrons en août, est publié à l'approche du dixième anniversaire de la mort le 17 avril 2014 de l'auteur de Cent ans de solitude et de L'amour au temps du choléra, couronné du prix Nobel de littérature en 1982.

Le "livre est devenu un peu indéchiffrable" pour l'auteur dans les dernières années de sa vie, marquées par la maladie et les pertes de mémoire, a expliqué Rodrigo. Sur décision de ses proches, les manuscrits ont été conservés au Harry Ransom Center, une bibliothèque de l'université du Texas, aux Etats-Unis. Les avis des universitaires qui ont lu des fragments de l'oeuvre ont finalement convaincu les deux frères de réunir ces épreuves dans un livre posthume, publié le jour anniversaire de la naissance de leur père, qui aurait eu 97 ans mercredi.

"Lorsque nous avons lu les versions, nous nous sommes rendus compte que le livre était bien meilleur que ce que nous pensions. Nous avons commencé à soupçonner que Gabo avait perdu la capacité d'écrire, mais aussi la capacité de lire" et donc "la capacité de juger" ses propres écrits, a expliqué Gonzalo.

Malgré les rumeurs selon lesquelles le roman n'avait pas de fin, les enfants et ayants-droit de l'écrivain affirment que celui-ci avait entièrement développé l'histoire d'Ana Magdalena Bach avant de mourir.

"Le roman était un peu dispersé dans un nombre indéterminé d'originaux, mais il était complet". C'était "un travail d'archéologie" que de rassembler les parties et d'arriver à une fin, a ajouté Gonzalo.

Rodrigo l'assure, il n'y a pas d'autre roman caché du père du réalisme magique, de sorte que Nous nous verrons en août est le "dernier survivant" de son univers littéraire. La version espagnole est publiée dans plusieurs pays ce mercredi 6 mars. La version française sortira le 13 mars chez Grasset et la version anglaise le 20 mars. Né le 6 mars 1927 dans la ville d'Aracataca, dans le nord de la Colombie, Gabriel García Márquez, journaliste et écrivain, est l'auteur d'une longue liste de nouvelles et de romans, tels que Chronique d'une mort annoncée et Récit d'un naufragé, qui ont bouleversé la littérature latino-américaine.

Source : BFM TV

5 mars 2024

Résistance du marché du livre francophone au Québec

Avec près de 212 millions de dollars canadiens de recettes en 2023, le marché du livre francophone progresse de 2,3% en valeur au Québec avec un recul de 0,8% en volume, à 6 198 849 exemplaires, selon les chiffres de la BTLF publiés mardi 5 mars. Le 12ᵉ bilan annuel de la Société de gestion de la banque de titres de langue française, issu des données de Gaspard, l’outil de suivi des ventes hebdomadaires de livres dans la province, fait état d’une progression de la Littérature adulte (+1,6%) et Jeunesse (+3,5%). Ces deux rayons représentent plus de la moitié (51%) des ventes en librairie. Ces résultats sont au crédit d’une édition étrangère dynamique (4,1%) qui représente 44,6% de part de marché au Québec.

Alors que la littérature locale baisse, pour la deuxième année consécutive, de près de 3%, les ventes de littérature étrangère progressent de près de 6%. Particulièrement spectaculaire, le secteur de la Romance augmente de plus de 53% en un an. Après avoir enregistré un score similaire en 2021 (+52,4 %), elle affichait l’an dernier un gain de +8,9 % dans un marché général de littérature en perte de valeur (-1,8 %). Les nouveautés représentent 36,7% des ventes, dont plus de la moitié (53,4%) au rayon Littérature.

La BD poursuit sa croissance avec 4,9% d’augmentation des ventes en valeur en 2023. La BD européenne est catalysée par le 40ᵉ volume d’AstérixL’Iris blanc, à peine débarqué fin octobre dans le marché et qui décroche en dix semaines de vente le titre du livre le plus vendu de l’année dans Gaspard.

Comme en France, le marché du livre pratique a fléchi en 2023, avec un repli des ventes de 13,6%. Sa part de marché en librairie affiche désormais sa plus faible valeur jamais enregistrée dans nos bilans, à 6,8 %.

Dans le même temps, le marché du livre anglophone au Québec a représenté un peu plus de 51 millions de dollars et 2 201 522 exemplaires vendus. Par rapport à 2018, le prix de vente des livres dans les 239 points de vente (près de 60% du marché) composants le panel de Gaspard a augmenté en moyenne de 16% pour l’édition canadienne et 9,3% pour l’édition étrangère.

Source : Livres Hebdo

 

4 mars 2024

Sylvain Tesson, parrain de "Lire, c'est voyager"

L'écrivain voyageur Sylvain Tesson endosse le rôle de médiateur de lecture pour la sixième édition de "Lire, c'est voyager" ; voyager, c'est lire", une initiative de la Fondation Vinci Autoroutes. Dans le cadre de cette opération, ce célèbre parrain a dévoilé une sélection de quatorze titres, dont deux livres jeunesse, tous publiés dans la collection Folio de Gallimard, qu'il souhaite faire découvrir aux curieux. Ces ouvrages seront partagés gratuitement avec les voyageurs, cet été entre le 6 juillet et le 18 août. En tout, 25 000 exemplaires seront distribués sur dix aires du réseau Vinci Autoroutes, dans des bibliothèques éphémères exposées les vendredis et samedis. Ces œuvres seront accompagnées de fiches de lecture rédigées par l'auteur lui-même, offrant aux lecteurs des conseils personnalisés.

La liste de lecture diversifiée de Sylvain Tesson comprend des classiques tels que La ferme africaine de Karen Blixen, Le souci de la terre de Virgile, Les travailleurs de la mer de Victor Hugo, L'amant de lady Chatterley de D. H. Lawrence, Le lys dans la vallée d'Honoré de Balzac ou encore Total Recall de Philip K. Dick. Elle est également composée de titres contemporains tels que Le grand cœur de Jean-Christophe Rufin, Ci-gît l'amer de Cynthia Fleury et Quai des enfers d'Ingrid Astier. Deux ouvrages jeunesse, Les bisons de Broken Heart de Dan O’Brien et Deux ans de vacances de Jules Verne, en font aussi partie. 

"Je suis heureux d'avoir été choisi comme passeur de lecture dans le cadre de cette belle opération, car j'ai un penchant pour la route et la liberté. Après avoir passé plus de dix ans à explorer le monde, je crois qu'il y a véritablement superposition de la lecture et du voyage ; c'est l'histoire de ma vie. La littérature est par ailleurs un puissant vecteur de transformation des comportements : certaines lectures sont des stimulants, d’autres contribuent à ouvrir les yeux sur la lenteur du monde et le soin apporté aux choses", a réagi Sylvain Tesson à l'annonce de sa nomination, dans un communiqué de la Fondation Vinci Autoroutes.

Cette annonce intervient après la controverse entourant l'écrivain, qualifié d'"icône réactionnaire" à la suite de sa désignation en tant que parrain du Printemps des poètes, une étiquette qu'il conteste.

3 mars 2024

Chute des ventes de livres au mois de janvier en Argentine

Il y a des lecteurs argentins qui reviennent ces jours-ci aux ouvrages qu'ils ont déjà dans leur bibliothèque ; d'autres qui choisissent d'acheter des livres d'occasion ; certains ont emprunté ; Certains choisissent de télécharger la version numérique piratée. Mais beaucoup ont arrêté d'acheter des exemplaires neufs en librairie, où les ventes ont chuté d'environ 30% en janvier, selon différents acteurs du secteur qui estiment une baisse encore plus prononcée pour février. La crise économique en Argentine , qui est aujourd'hui le pays où l'inflation est la plus élevée, a vidé les poches des citoyens et l'achat de livres devient de plus en plus inaccessible : un salaire minimum dans ce pays d'Amérique du Sud permet d'acheter 13 publications tandis qu'en Espagne, on en achète 63.

Gustavo López, l'éditeur chez Ediciones Lux , a lui-même cessé d'acheter des œuvres de poésie, des romans, des essais... « Nous sommes aussi des lecteurs et nous savons ce que coûte un livre. Bien qu’il s’agisse d’un objet de grande nécessité, nos poches ne sont pas aujourd’hui en mesure de payer le coût d’un livre. López, qui dirige une petite maison d'édition fondée dans les années 1990 dans la ville de Bahía Blanca, au sud de la province de Buenos Aires, affirme que « les derniers mois ont été terribles » pour le secteur : « Les ventes ont chuté énormément et la production les coûts des livres se sont multipliés. Lors de la dernière foire à laquelle nous sommes allés, Edita, nous vendions normalement 200 livres et cette fois nous n'avons pas atteint 60″.

La Chambre argentine du livre (CAL) estime que la baisse des ventes de livres en janvier a été « proche de 30 % », selon Juan Manuel Pampín, président de la chambre et des Ediciones Corregidor. "Le déclin s'accentue encore plus", anticipe Pampín avant la publication du rapport annuel du secteur, qui enquête sur les librairies et les éditeurs en Argentine. L'éditeur exprime l'« inquiétude » largement répandue parmi ses collègues : « Notre industrie arrive en troisième ou quatrième place après le paiement de la nourriture , des services, du loyer, de l'habillement... Nous allons nous retrouver dans une situation complexe.

À la librairie Cúspide, par exemple, l'une des grandes chaînes du pays, les ventes ont augmenté en 2023, mais ont chuté de 18 % en janvier par rapport à l'année précédente. Pour trouver une baisse similaire, il faut remonter à octobre 2020, pendant la pandémie de covid-19 , indique Alejandro Costa, directeur commercial de l'entreprise. Dans les petites librairies, comme Céspedes, à Buenos Aires, la baisse sur un an a été de 30% le premier mois de l'année et sa propriétaire, l'écrivaine Cecilia Fanti, estime qu'elle sera de 45% en février. "La consommation de détail est en chute libre parce qu'elle fait partie du plan d'ajustement du gouvernement et ils ne semblent pas avoir le moindre intérêt pour les politiques liées à la culture et aux industries culturelles", note le libraire.

L'effondrement des ventes de livres est un coup dur pour un pays qui se targue d'avoir l'une des villes avec le plus de librairies sur son territoire : Buenos Aires en compte environ 22 pour 100 000 habitants et dans tout le pays il y en a environ 1 600 au total. Pour l'instant, la fermeture de ces commerces n'apparaît pas comme une menace, selon la Chambre argentine du livre. Certains choisissent même de continuer à les ouvrir. Cúspide, par exemple, a ouvert quatre nouvelles succursales en 2023 et Nativa Libros, qui possédait jusqu'à présent trois magasins à Buenos Aires, a inauguré un nouveau point de vente le 10 décembre, tandis que Javier Milei assumait la présidence. « Heureusement, nous ne manquons pas d’ingéniosité et d’amour des livres. Ouvrir ce nouveau point de vente, dans ce cadre politique et économique, est un acte de foi », déclare Carla Campos, responsable commerciale de la librairie et distributeur.

Les éditeurs et libraires consultés par EL PAÍS sont convaincus que la baisse des ventes est directement liée à la perte de pouvoir d'achat des Argentins en raison de la flambée des prix qui a provoqué la dévaluation de 50% de la monnaie imposée par le gouvernement de Javier . quelques jours après sa prise de fonction. Tout a augmenté en Argentine et les livres ne font pas exception. « Si vous le pouvez, achetez-le maintenant, car le mois prochain, il augmentera encore », telle est la maxime que les clients entendent dans les librairies – et dans n’importe quel commerce –. Les augmentations ont suivi le rythme de l'inflation, qui était de 211,4% en 2023, tandis que les coûts de production ont augmenté encore plus, selon les rédacteurs des petites, moyennes et grandes entreprises consultés. Aujourd'hui, le prix moyen des livres tourne autour de 15 000 pesos (environ 16,5 euros) en Argentine, même si un roman de 600 pages d'un auteur à succès peut atteindre 30 000 pesos, soit le même montant que le cours de sociologie de Pierre Bourdieu . Une personne qui perçoit le salaire minimum dans ce pays sud-américain, qui est devenu 202 800 pesos par mois (environ 220 euros), pourrait acheter, s'il y investissait tout son argent, 13 livres au prix moyen. Avec le salaire minimum en Espagne – 1 134 euros – environ 63 publications pourraient être achetées dans les librairies de ce pays. Au Mexique, un salaire minimum – 7 468 pesos mexicains (405 euros) – suffit pour acheter 28 livres.

« Les prix en euros sont similaires dans les trois pays, la seule grande différence est que les lecteurs argentins, n'ayant pas de cadre de référence, les perçoivent comme quelque chose de cher. Cependant, un livre standard continue de coûter, comme toujours, le même prix qu'un voyage au restaurant ou deux kilos de viande », prévient Carlos Díaz, directeur éditorial de Siglo XXI, une maison d'édition de taille moyenne implantée en Argentine, au Mexique et en Espagne. . « Nous traversons une situation très particulière, avec des augmentations brutales de coûts qui se produisent depuis deux ans, notamment dans le papier, et qui sont devenues complètement déséquilibrées au cours des trois derniers mois. Et les salaires n'accompagnent pas ces augmentations. Les lecteurs ne savent plus ce qu’est un prix raisonnable », explique Díaz.

L'écrivaine argentine Camila Sosa Villada , auteur du best-seller Las Malas , publié chez Tusquets, du Grupo Planeta, a pris pour cible sur Twitter les éditeurs à propos des prix des livres en Argentine : « Voyons, éditeur, si nous baissons le prix des livres. les livres, qui ont également déjà été amortis. A moins qu’ils ne veuillent tuer les auteurs et les éloigner de leurs lecteurs, ce qui me semble très probable au vu des événements récents.» Ce commentaire a provoqué une réaction de la rédactrice en chef Julieta Elffman, qui a demandé de ne pas créer de « confrontations inutiles » entre auteurs et éditeurs, qui « dans des moments comme celui-ci, peuvent être fatales ». L'échange a ouvert un débat : les livres sont-ils chers en Argentine ? 

"Pour les argentins, ils coûtent cher", déclare Damián Ríos, rédacteur en chef de Blatt & Ríos, une petite maison d'édition fondée en 2010. "En tant qu'éditeur, je me demande pour qui j'édite : les secteurs de la classe moyenne ne peuvent plus acheter de livres. , sans parler des travailleurs." .

Mais les prix sont inférieurs à ce qu'ils devraient coûter, et cela est dû au fait que les éditeurs argentins n'ont pas traduit les coûts du papier en prix », explique Ríos. Les éditeurs avec lesquels EL PAÍS s'est entretenu conviennent que l'augmentation du prix du papier « n'a donné aucun répit » et estiment que sa valeur représente entre 50 et 70 % des coûts. « Il y a deux grandes usines de papier et il n'y a pas beaucoup de papier car les papiers importés n'entrent pas non plus », explique Ríos. 

L'éditeur répartit ensuite les bénéfices de l'ouvrage entre la librairie, qui reçoit environ 45 %, et l'auteur, qui reçoit 10 %.Pablo Braun, propriétaire de la librairie Eterna Cadencia, souligne que les livres sont également devenus chers en dollars et que cela présente un double inconvénient : « Les prix des livres importés en Argentine commencent à être similaires à ceux de la production locale. Cela rend l’importation plus attractive et les éditeurs sont un peu moins protégés. De plus, les éditeurs pouvaient auparavant exporter. Compte tenu de la baisse brutale des ventes, ce serait un palliatif, mais aujourd’hui cela s’est dilué. » Braun précise cependant : « Il est impossible de baisser le prix des livres car il y a beaucoup de coûts. Croire qu’il pourrait être réduit, c’est croire que les éditeurs fixent une prime et les mettent à un prix élevé pour ne pas les vendre, cela n’a aucun sens.»

Pablo Braun, propriétaire de la librairie Eterna Cadencia, souligne que les livres sont également devenus chers en dollars et que cela présente un double inconvénient : « Les prix des livres importés en Argentine commencent à être similaires à ceux de la production locale. Cela rend l’importation plus attractive et les éditeurs sont un peu moins protégés. De plus, les éditeurs pouvaient auparavant exporter. Compte tenu de la baisse brutale des ventes, ce serait un palliatif, mais aujourd’hui cela s’est dilué. » Braun précise cependant : « Il est impossible de baisser le prix des livres car il y a beaucoup de coûts. Croire qu’il pourrait être réduit, c’est croire que les éditeurs fixent une prime et les mettent à un prix élevé pour ne pas les vendre, cela n’a aucun sens.»

Un test décisif pour le secteur sera la Foire du livre de Buenos Aires, qui aura lieu cette année entre le 23 avril et le 13 mai. Pour survivre, les éditeurs de petites et moyennes entreprises, qui éditent 63 % des exemplaires dans le pays, selon la CAL, font le pari de réduire les tirages, « bloqués » à 1 000 exemplaires, ou de reporter les paris les plus risqués en faveur de publications dont la vente est assurée, ce qui rend l'offre plus conservatrice. Certains ont également choisi de créer des collections dans lesquelles le travail manuel prédomine et d’autres, directement, disent qu’ils vont commencer à prier « pour que les choses s’élèvent le plus vite possible ». Les librairies utilisent également des accords avec les banques pour proposer des alternatives de paiement aux clients. «Nous travaillons tous ensemble pour traverser cette période», déclare Carla Campos, de Nativa Libros.

Au mécontentement suscité par la baisse des ventes, l'industrie a ajouté en janvier une autre préoccupation qui a uni une partie du secteur contre le gouvernement de Javier Milei. L’extrême droite a soumis au Congrès en décembre un projet de loi qui, parmi les centaines d’abrogations et de réformes réglementaires proposées, éliminait la loi pour la défense de l’activité du livre, qui établit que les livres doivent avoir un prix uniforme pour la vente au public. 

Le rejet par le secteur de ce point de la loi omnibus a été unanime dans un communiqué : « La pluralité et la diversité des librairies est fondamentale (...) Sinon, ce sont les grandes chaînes, les plateformes et les grands magasins qui monopolisent le marché de vente du livre. , éliminer la concurrence, concentrer le marché, déterminer ce qui est lu et, par conséquent, ce qui est publié.

Le projet de loi de Milei a échoué lors du débat législatif et n'a pas encore été discuté. En ce sens, les acteurs de l’industrie poussent un soupir de soulagement, du moins pour le moment. Mais l'inquiétude concernant la baisse des ventes persiste car les mois à venir ne seront pas faciles. "Tout ce que nous sommes en tant qu'industrie de l'édition ne va pas disparaître parce que c'est dans le gène argentin", déclare Braun, "mais l'écosystème du livre et la richesse intellectuelle qu'il génère vont en souffrir". 

Le libraire souligne ce qui lui semble évident, à savoir que si l'économie s'améliore, le secteur aussi. Mais il pointe ensuite du doigt un « problème structurel » qui dépasse la situation économique : « Il n’existe pas en Argentine de plan cohérent qui transcende les gouvernements pour encourager les lecteurs. Avec une industrie de plus en plus réduite – avec Netflix, les réseaux sociaux et autres divertissements – la lecture perd.»

Source : El Pais


 

2 mars 2024

Lancement d’un abonnement exclusivement pour les livres audio par Spotify

Dans une démarche audacieuse, Spotify a ajouté une nouvelle option à son abonnement. Cette fois, il s’agit d’une offre peu liée à la musique : un forfait réservé aux livres audio. La firme suédoise a dévoilé un tarif appelé “Audiobooks Access Tier”, pour l’instant limité au marché américain.

Pour 10$ par mois, vous disposerez de 15 heures d’écoute de livres audio. Spotify offre ainsi à ses abonnés un accès à une bibliothèque de plus de 200 000 titres. Un prix inférieur à celui de la plateforme Audible, qui propose pour 15$ un crédit de livre audio par mois. Avec Spotify, vous pourriez ainsi écouter près de deux livres par mois, sous réserve des goûts littéraires de chacun.

« Depuis que nous avons commencé à offrir 15 heures d’écoute de livres audio aux abonnés Premium sans coût supplémentaire en novembre, nous avons vu une augmentation de 45% du nombre de personnes de la formule gratuite qui cherchent et interagissent avec du contenu de livres audio tous les jours », a déclaré Spotify.

Autrement dit, cette augmentation de l’intérêt pour les livres audio semble être une raison suffisamment bonne pour que Spotify tente une offre d’abonnement exclusivement dédiée aux livres audio. Par ailleurs, il est important de noter que le temps non utilisé ne sera pas reporté au mois suivant. En somme, Spotify semble entendre s’adapter aux nouvelles habitudes de consommation audio de ses utilisateurs en proposant une offre dédiée aux livres audio, et ce, à un prix défiant toute concurrence.

Source  : Be Geek 

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