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2 mars 2024

Lancement d’un abonnement exclusivement pour les livres audio par Spotify

Dans une démarche audacieuse, Spotify a ajouté une nouvelle option à son abonnement. Cette fois, il s’agit d’une offre peu liée à la musique : un forfait réservé aux livres audio. La firme suédoise a dévoilé un tarif appelé “Audiobooks Access Tier”, pour l’instant limité au marché américain.

Pour 10$ par mois, vous disposerez de 15 heures d’écoute de livres audio. Spotify offre ainsi à ses abonnés un accès à une bibliothèque de plus de 200 000 titres. Un prix inférieur à celui de la plateforme Audible, qui propose pour 15$ un crédit de livre audio par mois. Avec Spotify, vous pourriez ainsi écouter près de deux livres par mois, sous réserve des goûts littéraires de chacun.

« Depuis que nous avons commencé à offrir 15 heures d’écoute de livres audio aux abonnés Premium sans coût supplémentaire en novembre, nous avons vu une augmentation de 45% du nombre de personnes de la formule gratuite qui cherchent et interagissent avec du contenu de livres audio tous les jours », a déclaré Spotify.

Autrement dit, cette augmentation de l’intérêt pour les livres audio semble être une raison suffisamment bonne pour que Spotify tente une offre d’abonnement exclusivement dédiée aux livres audio. Par ailleurs, il est important de noter que le temps non utilisé ne sera pas reporté au mois suivant. En somme, Spotify semble entendre s’adapter aux nouvelles habitudes de consommation audio de ses utilisateurs en proposant une offre dédiée aux livres audio, et ce, à un prix défiant toute concurrence.

Source  : Be Geek 

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1 mars 2024

Nouveau directeur chez Julliard

Nommé pour les Trophées de l’édition 2024 dans la catégorie « Éditeur de l’année », Adrien Bosc quitte les éditions du Seuil, du groupe Media-Participations, pour prendre la direction de Julliard, au sein du groupe Editis.

Ce dernier prend une participation majoritaire dans les éditions du Sous-Sol, que l’éditeur a fondées en 2011.

« L’arrivée d’un éditeur aussi talentueux qu’Adrien Bosc à la tête des éditions Julliard confirme nos ambitions collectives de renouvellement et notre volonté (…) de donner à Julliard de grands moyens », a déclaré dans un communiqué Catherine Lucet, Directrice générale d’Editis.

« C’est une joie particulière de retrouver Stéphanie Chevrier (…), j’ai toujours eu l’espoir de travailler un jour à ses côtés » a pour sa part réagit l’éditeur.

Toujours Directeur des Éditions du sous-sol, l’Avignonnais est passé il y a un peu plus de 15 ans sur les bancs de la Khâgne du lycée Condorcet avant d’entrer dans l’édition. Un parcours commencé comme stagiaire aux éditions Allia. « L’avantage d’apprendre avec Gérard Berréby, c’est qu’on touche à tout : devis, factures, iconographie, couverture, mise en page, relecture », se souvient-il. Éditeur de Deborah Levy comme de Manuel Vilas et de Mariana Enriquez comme de Laura Vasquez (Goncourt de la poésie 2023), Adrien Bosc a également publié en août dernier Les naufragés du Wager de David Grann, le roman étranger le plus vendu de la rentrée littéraire 2023.

Source  : Livres Hebdo 

 

29 février 2024

400 livres déposés gratuitement dans le tramway en mars

À l’occasion de la fête du livre de Bron, qui débutera le 8 mars prochain, Sytral Mobilités déposera gratuitement plusieurs ouvrages dans les rames des tramways T2 et T6 le 5 mars. Le 8 mars prochain, la fête du livre de Bron sera lancée à l’hippodrome de Parilly et dans tous les lieux partenaires de l’évènement. Dans un souci de "valorisation de l’art et de la culture"et pour ancrer"le réseau au coeur de la vie des citoyens en lien avec ses valeurs culturelles", Sytral Mobilités, l’autorité organisatrice des transports en commun lyonnais, inaugurera l’évènement le 5 mars en déposant 400 livres en libre-service dans les rames de tramways T2 et T6.

Alors que le baromètre du Centre national du livre publié en 2023 révèle que "63 % des personnes interrogées lisent dans les transports, une augmentation de 15 % depuis 2011", cette opération de "book-crossing" permettra aux lecteurs et aux usagers de lire et de partager plusieurs romans, recueils et nouvelles.

Bruno Bernard, président de la Métropole de Lyon et de Sytral Mobilités, a salué cette initiative dans un communiqué publié ce jeudi matin. "La lecture et la littérature sont des invitations inépuisables à l’évasion ; en offrant une pause culturelle et des moments de découverte autour des livres et de leurs auteurs dans les rames du tramway, la Fête du Livre de Bron rejoint SYTRAL Mobilités dans sa démarche de voyage apaisé et de valorisation des arts auprès du plus grand nombre."

Source  : Lyon Capitale

 

29 février 2024

Face à la médiathèque fermée, le beau succès de l'opération "Un livre dans ta boîte aux lettres"

Une initiative destinée à éveiller le goût de la lecture chez les plus jeunes

Plus de 2 500 livres ont été distribués à Nîmes, dnas les quartiers de Pissevin-Valdegour ce mercredi 28 février. De quoi ravir petits et grands. L’initiative lancée par Joël Baptiste et son association Voyages culturels avait été rejointe par de nombreux partenaires. Elle a vu le jour mercredi 28 février, lorsque les livres ont été déposés dans les boîtes aux lettres du quartier Pissevin-Valdegour.

Alors que la médiathèque est fermée depuis le décès du jeune Fayed, cette initiative "donne accès à la culture", se réjouit Azzouz Raouf, directeur du centre social des Mille Couleurs de Pissevin. "La population du quartier est souvent éloignée des livres. On parle beaucoup d’aller vers les habitants. Donc pourquoi pas leur distribuer des livres ?".

Amal Couvreur, vice-présidente du département du Gard et conseillère régionale, salue cette initiative : "C’est une super avancée ! Comme on a l’habitude de parler de ce qui ne va pas dans les quartiers, cette opération est une bouffée d’oxygène pour les élus comme pour les habitants. Le livre n’a pas disparu des quartiers. C’est hyper innovant de se déplacer dans un quartier comme celui-là pour y distribuer des livres. C’est respecter les gens en leur offrant la possibilité d’avoir accès aux livres et à la lecture".

"C’est une super initiative pour réveiller le goût de la lecture chez les petits. Nous avions déjà fait des opérations de livres gratuits, c’est à chaque fois un succès. On espère que cela redonnera le goût de la lecture aux enfants et que ça les décrochera un petit peu des écrans", souligne Lekbir Sriri, coordinateur de l’association Ajronaa.

Il restait à savoir si l’engouement serait présent. Le sourire sur le visage de certains enfants était sans doute le meilleur indicateur de réussite. "Je suis content d’avoir un livre, cela va m’apprendre et me forcer à lire. C’est une bonne initiative car il y a beaucoup d’enfants qui ne pourraient pas lire. J’espère avoir un livre d’aventure", explique Yassine, 12 ans avant de découvrir ses deux livres.

L’opération est une aubaine pour Tesnime, 11 ans, qui "aime lire et découvrir les histoires". Âgée de 9 ans, Selma aussi attendait impatiemment ses ouvrages : "Je suis contente d’avoir un livre aujourd’hui, ça augmente mes possibilités de lecture ! Surtout que je lis toutes les semaines". 

Source : Midi Libre

28 février 2024

60 tonnes de livres jetées à la poubelle après la faillite de "La grande librairie"

Des livres comme s'il en pleuvait.. Depuis le 21 février, des milliers d'ouvrages sont envoyés à la benne après la faillite de l'une des plus grandes librairies de la région. Pour débarrasser les lieux, des ouvriers font voler ces écrits depuis l'étage du commerce, pour finir dans des bennes de chantiers, où plusieurs milliers de pages vivent la fin d'une histoire. Il y a à peine deux ans, l'ouverture de "La grande librairie de Sydney Laurent", à Saint-Laurent-du-Var dans les Alpes-Maritimes, laissait augurer de belles promesses pour les passionnés de littérature. Environ 1300 mètres carrés peuplés de 43.000 références. De quoi combler les lecteurs en tous genres. Pourtant, l'établissement a dû mettre la clé sous la porte et ses précieux contenus sont littéralement jetés. Certains voisins ou passantes sont venus récupérer ce qui pouvait l'être ce lundi 26 février, interpellées par la masse métallique qui sert de dernier réceptacle après une ultime voltige.

"C'est impressionnant que l'on puisse tout jeter comme ça dans une benne, il paraît qu'il y en a eu trois comme ça !" s'exclame l'une d'entre elles.

"Je ne comprends pas. Je ne comprends pas que l'on puisse faire cela. Vous regardez les fins de livre, c'est du papier Clairefontaine, dans les Vosges. C'est du français, il y a eu des travailleurs, des arbres coupés, c'est scandaleux, c'est à pleurer" poursuit une autre femme venue avec un cabas pour glaner quelques ouvrages.

D'autres s'interrogent que l'ensemble de ces ouvrages, certainement des milliers, n'aient pas été donnés à des écoles, médiathèques ou associations. "Depuis mercredi en fait, j'ai appris qu'ils jetaient les livres, dans des bennes, des tonnes de bennes. Ça part je-ne-sais-où, au lieu de faire justement des œuvres caritatives ou de les donner à la bibliothèque. C'est complètement honteux", s'insurge une nouvelle personne interrogée par une équipe de France 3 Côte d'Azur.

"La grande librairie" a fait faillite il y a un an. Elle a été placée en liquidation judiciaire, les gérants ont mis la clé sous la porte sans faire un grand ménage. Les ouvrages sont eux restés dans les rayonnages.

Le propriétaire des lieux, Paul Teboul, n'a pas pu louer son local commercial depuis. Un manque à gagner de 200.000 euros pour lui. C'est lui qui a fait mettre les bennes à proximité pour, à contrecœur, vider enfin son bien de ces milliers de livres.

L'administrateur judiciaire est obligé de demander une subvention au Trésor, mais cela met beaucoup de temps, donc il m'a demandé de faire l'avance si je veux libérer vite mes locaux. C'est ce que j'ai décidé de faire.

60 tonnes de livres sont ainsi détruites, ce qui représente quelque 8000 auteurs.

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27 février 2024

Lecture en anglais pour les jeunes européens

C’était il y a huit ans déjà. À l’époque, Marleen Seegers, agente littéraire de l’Américaine 2 Seas Agency, apprenait par les éditeurs hollandais que le lectorat de jeunes adultes - celui-là même qui avait grandi avec YouTube -, développait une sérieuse appétence pour la lecture en anglais. Résultat : aujourd’hui, les nouveaux vingtenaires ne peuvent même plus envisager de lire le nouveau Sally Rooney dans leur langue maternelle.

Publier un livre en traduction néerlandaise est donc devenu compliqué pour les éditeurs. D’autant que le prix du livre traduit est nettement supérieur à la version originale. Pour tenter d’échapper à un faible volume des ventes, certains professionnels tentent même de maîtriser la parution simultanée du livre traduit en néerlandais et de l’original. Qui plus est lorsque l’auteur est une célèbre plume anglo-saxonne. Et le phénomène s’exporte désormais dans l’ensemble des pays nordiques. En réponse à la question « en quelle langue lisez-vous ? », publiée sur le site communautaire Reddit, les lecteurs âgés de 20 à 30 ans et originaires d’Allemagne ou des pays nordiques, affirment ainsi lire l’anglais depuis leur plus jeune âge. Ils estiment non seulement que le choix de livres en anglais est plus important, mais disent aussi préférer lire l’ouvrage dans sa langue originale. Une nouvelle tendance qui séduit toujours plus depuis qu’elle est plébiscitée sur les réseaux sociaux, dont BookTok, où les jeunes lecteurs partagent leurs conseils de lecture. En marge de la Foire du livre de Francfort 2023, un article du Bookseller révélait, en effet, que les ventes de livres à l’export, en 2022, en provenance de la Grande-Bretagne vers l’Europe, avaient connu une croissance de 8 %. Pour l’Allemagne, les chiffres s’envolent même à +27%. Mais cette croissance, l’article le souligne, n’est aucunement bénéfique pour les auteurs, qui gagnent bien moins de redevances à l’exportation, qu’avec des cessions de droits en langues étrangères.

Curieusement, cette tendance a eu un impact positif sur l’activité de Marleen Seegers, qui vend surtout des cessions de droits pour les éditeurs français. Après avoir travaillé cinq ans dans le département de droits chez Stock, Seegers a créé son agence en 2011 aux États-Unis. Celle-ci représente neuf éditeurs français à international, dont Allary Éditions, Les Escales, Éditions de la Martinière Littérature, ou Massot Éditions, et six autres éditeurs français dont Actes Sud, Les Arènes/l’Iconoclaste, ou les Éditions XO.

« Au début de l’activité de l’agence, c'était très difficile de ‘pitcher’ de la non-fiction française. En revanche, pour la non-fiction en anglais, les éditeurs étaient réceptifs. Là maintenant, à cause de la concurrence de livres en anglais, on me demande surtout de parler de mes titres en français » raconte Marleen Seegers. D’après l’agente, les éditeurs feraient désormais davantage fi de la langue anglaise pour favoriser, plus largement, les « bons livres », dont de plus en plus de plumes françaises.  

Seegers retient ainsi la série L’Arabe du futur (Allary) de Riad Sattouf, qui, vendue dans plus de 20 pays, a « ouvert beaucoup de portes pour l’agence ». Plus récemment, une forte demande s’est également faite entendre pour les essais philosophiques de Charles Pépin, dont le dernier, Vivre avec son passé et La Confiance en soi, publié en 2018 et vendu à travers une vingtaine de pays. 

« Le féminisme français a une bonne réputation à l’étranger » ajoute également Marleen Seegers, citant, toujours chez Allary, L’homme préhistorique est aussi une femme de Marylène Patou-Mathis ainsi que Futur.es de Lauren Bastide. Côté fiction, ce sont les livres primés qui rencontrent le plus de succès, à l’instar de La Plus secrète mémoire des hommes (Philippe Rey/Jimsaan) de Mohamed Mbougar Sarr, écoulé à plus 30 000 exemplaires aux Pays-Bas, ou encore Veiller sur elle (L’Iconoclaste) du Goncourt 2023, Jean-Baptite d'Andrea que Seegers vend en tant que sous-agente.

Concernant la hausse de lecture en langue anglaise dans les pays nordiques et en Allemagne, « les éditeurs suivent de près ce que font les Néerlandais », précise Seegers. « C’est un peu le ‘Wild West’ et ils essayent tout. Quand le groupe Singel Uitgeverijen a commencé à publier en anglais, tout le monde a hurlé. Maintenant plusieurs le font ». 

De plus en plus d’éditeurs des Pays-Bas et de Flandre achètent désormais les droits de traduction en néerlandais et en anglais. Parfois, ce sont même trois versions d’un même livre qui sont acquises : celle publiée dans le pays d’origine anglophone, celle traduite en anglais aux Pays-Bas – et qui, assujettie au prix unique, profite au libraire, et celle traduite en néerlandais. « Vu l’importance qu’ont pris les BookTokers, l’éditeur aura tendance à garder la couverture originale ainsi que le titre, mais l’on verra apparaître, en bas de la couverture et écrit en tout petit, ‘édition néerlandaise’ », explique Seegers.  

Alors que cette nouvelle tendance de lecture en anglais a eu l’effet de booster les cessions de droits français en Europe, Seegers a aussi remarqué, « une nouvelle génération d’éditeurs, aux États-Unis, qui lisent dans des langues étrangères ». Un phénomène que l’agente explique par « la création de HarperVia, qui traduit dans toutes les langues » et auprès de qui Seegers a vendu les droits mondiaux anglais, aux enchères, de Mon mari (l’Iconoclaste), de Maude Ventura. Mais aussi par l’ampleur qu’ont pris « les éditeurs indépendants comme Transit Books, dont l’auteur Jon Fosse a gagné le prix Nobel en 2023, Deep Vellum, ou New Directions. »

S’il est encore tôt pour mesurer l’effet réel que la hausse de la lecture en anglais aura sur le marché européen ou sur la vente des cessions en langue française, Seegers affirme que le phénomène fait l’objet de nombreuses discussions entre éditeurs. Et pour cause, lors du dernier salon du livre de Göteberg, les jeunes lecteurs adeptes de BookTok s’affichaient volontiers avec les ouvrages d'Annie Ernaux… en anglais.

Source : Livres Hebdo 

26 février 2024

Pas d'adaptation de la saga Kane Chronicles de Rick Riordan par Netflix

Malgré le succès tonitruant de la série Percy Jackson et les Olympiens sur Disney+Netflix ne va pas poursuivre son projet d'adaptation d'une autre saga littéraire à succès de l'auteur Rick Riordan. La trilogie Kane Chronicles (Les Chroniques de Kane en VF) ne deviendra donc pas une série de films sur la plateforme de streaming. Dans les tuyaux depuis 2020, les films Kane Chronicles devaient adapter les trois romans La Pyramide rouge (publié en 2010), Le Trône de feu (2011) et L'Ombre du serpent (2012), mais comme l'a expliqué leur auteur sur Goodreads, cela ne se fera pas :

"À l'heure actuelle, Kane Chronicles est en "revirement", ce qui signifie que Netflix a décidé de ne pas aller de l'avant et que leur option sur les livres a expiré après avoir essayé pendant deux ans de développer un scénario qui leur plaisait", a écrit Riordan. "Maintenant, l'avenir des films dépend de si un autre studio souhaite intervenir, assumer les coûts de préproduction et les faire avancer.

D'autant plus que, comme l'a souligné Riordan sur Goodreads, les plateformes de streaming ont tendance ces temps-ci à mettre le holà sur la quantité de leurs productions :

"L'industrie du streaming dans son ensemble réduit actuellement son calendrier de développement, ce qui signifie qu’elle annule plus de contenus et en produit moins. Kane Chronicles s'est fait prendre dans cette tendance, malgré le fort succès de la série Percy Jackson.

Bien que les fans de Riordan doivent renoncer à voir cette trilogie littéraire pour la jeunesse prendre vie sur Netflix, ils peuvent cependant se réjouir du retour de Percy Jackson sur Disney+ prochainement, car la série a été reconduite pour une saison 2.

Source :  Les Numériques

24 février 2024

Librairies en Occitanie en 2023

264. C'est le nombre de librairies que compte l'Occitanie. Auxquels il faut ajouter 265 maisons de la presse et 46 grandes surfaces spécialisées (type FNAC ou Cultura). Pour mettre le chiffre en perspective, l'étude commanditée par Occitanie Livre & Lecture, bras armé de la Région Occitanie sur la filière, rappelle que le Syndicat national de la librairie dénombre 3.500 librairies indépendantes en France. Pour savoir où en est le secteur de l'économie du livre, Occitanie Livre & Lecture a en effet initié deux études, sur le secteur de l'édition et sur celui de la librairie indépendante (réalisées en 2023 sur les données de septembre 2022 à juin 2023, respectivement par le réseau de consultants Axiales et l'organisme Book Conseil). Elles révèlent un poids de l'économie du livre en légère augmentation pour les librairies. Alors que la région est composée à 90% de territoires ruraux, ces derniers accueillent 35% des 264 librairies, dont 50% dans les seuls départements de Haute-Garonne, Hérault et Gard (avec respectivement 55, 42 et 32 librairies). Toutefois, c'est dans le Gers, les Hautes-Pyrénées et le Tarn que la proportion de librairies par habitant est la plus importante (16, 15 et 26 librairies). Un ratio qui est d'une librairie pour 22.630 habitants pour l'ensemble de l'Occitanie.

« Ces chiffres ne sont pas surprenants : un gros pourcentage sur les métropoles et des niches sur les territoires ruraux qui fonctionnent bien car les librairies sont des références culturelles sur des zones où il y a peu d'offre, commente Jérôme Sion, vice-président de Occitanie Livre & Lecture. Notre cheval de bataille, c'est le développement en milieu rural. L'un des modèles est celui de la librairie de Saint-Gaudens (Haute-Garonne, ndlr) qui est devenue un lieu phare de la culture sur le territoire. Ou celle de Sarrant (Gers, ndlr) qui fait de la restauration. Une petite librairie s'est montée dans le cœur de Perpignan autour du polar, et une autre vient de se créer à Auvillar (Tarn-et-Garonne, ndlr). »

45% des librairies sont généralistes, et 25% spécialisées. Les rapporteurs de l'étude affirment que « dans l'ensemble, les librairies sont solvables », avec notamment une petite performance régionale : un taux de retour moyen déclaré de 13,7% quand il est de 20 à 22% ailleurs en France. Deux librairies totalisent à elles seules 48% du chiffre d'affaires cumulé : si l'étude ne donne pas de nom, Occitanie Livre et Lecture confirme qu'il s'agit bien (logiquement) des libraires montpelliéraine et toulousaine Sauramps et Ombres blanches. Le livre pèse pour 88% du chiffre d'affaires total des librairies régionales, et les établissements occitans ont enregistré une hausse générale de leur chiffre d'affaires de l'ordre de 12,4% entre 2021 et 2022. Un chiffre qui recouvre des disparités économiques, notamment une fragilité des librairies réalisant entre un et deux millions d'euros de chiffre d'affaires, dont la rentabilité est mise à mal par des loyers, des masses salariales et des stocks importants, avec des marges commerciales en baisse. Côté emploi, la filière occitane affiche 237 équivalents temps plein, dont 66% de femmes et 84% de CDI, l'étude précisant qu' « un salarié travaille en moyenne 36,7 heures par semaine pour 1.851 euros brut ».

En termes d'aides publiques, les librairies d'Occitanie ont reçu 1,8 million d'euros de subventions cumulées en trois ans (dont la moitié de la Région) pour 647 projets accompagnés au bénéfice de librairies généralistes pour 79% du total des aides. Enfin, 53% des librairies régionales déclarent disposer d'un site internet et 73% d'un site marchand. En 2023, parmi les répondants de l'enquête, seuls 33 ont précisé utiliser une plateforme collaborative, la plus citée étant Placedeslibraires.fr...

Selon l'enquête, les libraires placent en haut du podium des questions de formation, la gestion des stocks, à égalité avec la communication. Viennent ensuite l'animation de rencontres littéraires puis la gestion-comptabilité. Parmi les principaux enjeux de la librairie évoqués, on trouve l'ancrage dans les territoires et donc leur desserte et l'attractivité des points de vente, mais aussi la fidélisation de la clientèle. L'éditrice gardoise du Diable Vauvert, Marion Mazauric, se réjouit néanmoins de constater que « 40% des commandes en librairies sont liées à la volonté de consommer localement, ce qui signe une certaine fidélité des lecteurs ».

En 2021, 22 librairies avaient été créées ou reprises dans la région, et Adeline Barré, responsable du secteur Librairie au pôle Economie du livre de Occitanie Livre & Lecture, fait observer que « ces dernières années, il y a eu moins de fermetures que de créations de librairies, donc pas de crise des vocations ! ». Ce qui fait dire à Marion Mazauric que « l'étude confirme ce qu'on savait : les libraires sont des acteurs du lien social et après le Covid, on a observé un retour de dynamique dans la création de librairies ».

Les libraires affichent une vision « majoritairement positive » de l'avenir, indique l'étude, précisant que « les nombreuses ouvertures observées depuis deux ans en inquiètent certains mais en rassurent d'autres qui y voient une des forces de ce métier dans une nouvelle irrigation du territoire et dans un renouveau de la profession ».

A Montpellier, le groupe de librairies Sauramps est orphelin de direction générale depuis le début du mois de février : Florence de Mornac, qui avait pris le poste en avril 2023, a choisi de partir, « pour raisons personnelles », affirme à La Tribune Jean-François Sportes. Le directeur général du groupe Hugar (holding de l'architecte François Fontès, qui compte notamment l'entreprise Amétis, spécialisée dans le développement de logements locatifs sociaux et acquéreur du groupe de librairies  en 2017) assure l'intérim en attendant l'arrivée du nouveau directeur général, un professionnel de la librairie, « identifié Sauramps dont la date d'arrivée n'est pas arrêtée ».

Le groupe, qui emploie aujourd'hui 65 ETP, compte cinq librairies à Montpellier (le vaisseau-amiral place de la Comédie, le centre commercial d'Odysseum, le Musée Fabre et l'université Paul Valéry) et Alès (Gard). François Fontès évoque « un bilan d'exploitation correct ».

« Le bilan 2023 n'est pas encore clôturé mais en 2022, Sauramps a réalisé un chiffre d'affaires de 16,5 millions d'euros, avec un résultat d'exploitation à l'équilibre, confirme Jean-François Sportes. 2022 comme 2023 sont des années de transition en raison de la fermeture du magasin d'Odysseum (en janvier 2023 en raison d'un loyer trop élevé, NDLR). Ce qui va avoir un impact sur le chiffre d'affaires en 2023, mais le pop-up de 130 m2 a bien fonctionné, avec un chiffre d'affaires de 500.000 euros en dix mois et de faibles charges d'exploitation. On atterrira au-dessus des 10 millions d'euros. »

La librairie d'Odysseum rouvrira « au plus tard le 16 août 2024 » (avec quelques mois de retard, donc) à l'emplacement de l'ancien Zara, sur 1.400 m2. François Fontès annonce, en marge des rayons livres, « beaucoup d'objets connectés, des arts graphiques et une offre jeunesse », Jean-François Sportes précisant l'ajout d'un corner événementiel « pour tisser du lien avec les industries culturelles et créatives de la région ». Dans un contexte tendu pour bon nombre de commerces, « la filière librairie a marqué le pas en 2022 et 2023, après une bonne année 2021 post-Covid, mais les boutiques du groupe autres qu'Odysseum, dont celle d'Alès qui réalise un chiffre d'affaires de 1,5 à 2 millions d'euros, permettent de résister à l'érosion du chiffre », assure Jean-François Sportes.

Source  : La Tribune  Occitanie Montpellier 

23 février 2024

Livres jeunesse à 1 euro chez Cultura

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24 février 2024, retenez bien cette date. Ce jour-là, Cultura vent des livres jeunesse à 1 euro. Oui, vous avez bien lu, des livres à 1 euro ! Cette opétation est proposée grâce à l'éditeur Lire c’est partir et pas d’entorse à la loi Lang et au prix unique du livre. Cette maison d’édition fondée en 1992 par Vincent Safrat s’est donnée pour objectif de favoriser l’accès à la lecture pour les jeunes. . Depuis 1998, elle édite des livres jeunesse vendus au prix unique de 0,80 € l’exemplaire, sans subvention et sans réaliser de bénéfice mais en couvrant toutes les charges (fabrication, droits d’auteur et d’illustration, personnel et frais généraux).  Pour découvrir leur catalogue, cliquez ici.

 

23 février 2024

Au Québec, des livres prescrits à l'hôpital pour se soigner

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Prescrire un livre en guise de remède. L’idée peut paraître idéaliste, et pourtant elle ne découle pas d’un récit utopique. Le CHU de Québec a lancé début février la deuxième phase de son projet pilote en partenariat avec la bibliothèque de Québec. L’idée est simple : proposer, en complément d’une démarche médicale, des suggestions de lectures adaptées à la situation médicale du patient. Une façon d’aller plus loin dans l’accompagnement et d’aider les patients à se repérer dans la grande quantité de livres spécialisés.

Pour faciliter la démarche des médecins, le CHU a réalisé une sélection préalable de 45 ouvrages dans un carnet nommé “remèdes littéraires”. À l’issue d’une consultation médicale, le patient reçoit, en plus d’une prescription classique, le carnet où sont cochées les propositions de lecture. Il peut ensuite se rendre en bibliothèque pour retrouver les titres.

La sélection a été découpée en quatre grands domaines : nutrition, pédiatrie, psychologie et “soins spirituels”. On y retrouve des ouvrages didactiques et des conseils comme :

  • Oscar et la dame rose d'Éric-Emmanuel Schmitt,
  • Le monde d'Éloi – Une histoire sur... l'autisme de Sophie Martel,
  • Sauver la planète une bouchée à la fois – Trucs et conseils de Bernard Lavallée,
  • Le Guerrier pacifique, de Dan Millman,
  • Le Fou – À la découverte du monde invisible, Lucie Mandeville et Christine Michaud  (pour découvrir les autres livres proposés, consultez le catalogue en cliquant ici).

Le CHU précise que la lecture de ces ouvrages n’est pas un substitut au diagnostic, au traitement ou à la prestation de services par un professionnel de la santé.

La Maison de la littérature ainsi que les bibliothèques Marie-Claire-Blais, Saint-Albert, Monique-Corriveau, Collège-des-Jésuites et Gabrielle-Roy prennent part à ce projet puisqu'elles sont situées à proximité de certains centres de soins du CHU.

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