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11 avril 2024

Lire c'est bien. Lire un texte papier, c'est mieux.

Selon une étude espagnole, lire un texte imprimé sur du papier est meilleur pour la compréhension que parcourir un document numérique. Surtout pour les plus jeunes. L'étude* réalisée par des chercheurs de l'université de Valence, publiée dans la Review of Educational Research, et à laquelle plus de 450 000 personnes ont participé, conclut que dans les écoles primaires et secondaires, la lecture devrait être encouragée, notamment sous forme imprimée. Lire un texte papier améliorerait la compréhension d'un document de manière significative et favoriserait l'acquisition des connaissances. « L'association entre la fréquence de lecture des textes imprimés et la compréhension est beaucoup plus élevée (entre 0,30 et 0,40) que celle que nous avons observée pour les habitudes de lecture numérique (0,05). Cela signifie, par exemple, que si un étudiant passe 10 heures à lire des livres sur papier, sa compréhension sera probablement 6 à 8 fois plus élevée que s'il lit sur des appareils numériques pendant la même durée », ont déclaré dans un communiqué Cristina Vargas et Ladislao Salmerón, coauteurs de l’étude. Comment cela s'explique-t-il ? Dans The Guardian Salméron émet une hypothèse : « l’état d’esprit de lecture ». Selon le professeur, si la qualité linguistique des documents numériques est en général inférieure (réseaux sociaux...), la lecture serait aussi plus superficielle. « Le lecteur ne s'immerge pas complètement dans la narration, ou ne saisit pas pleinement les relations complexes dans un texte informatif. » Comprenez : la lecture en diagonale serait un frein à la compréhension.

Un constat valable pour toutes les habitudes de lecture. En effet, qu’elles soient liées aux réseaux sociaux ou à la lecture informative, la lecture sur écran montre des associations minimes avec la compréhension de texte. « On aurait pu s'attendre à ce que la lecture à des fins d'information (visiter Wikipédia ou des sites web éducatifs, lire des actualités ou encore des livres électroniques) soit plus positivement liée à la compréhension, mais ce n'est pas le cas », indique le professeur Salméron.

Toutefois, selon les chercheurs, à mesure que l'âge augmente, la relation entre lecture et compréhension de textes s'améliore. Une évolution positive que Salmerón explique par la capacité d'attention et de concentration accrue des élèves plus âgés (lycéens et étudiants) : « Nous savons que notre capacité à réguler notre cognition évolue au cours de l'adolescence. Les jeunes enfants ne sont peut-être pas entièrement équipés pour autoréguler leur activité lors de la lecture sur écran. » En d'autres termes, les jeunes enfants sont moins capables de gérer les distractions, telles que les notifications ou encore les vidéos et autres pop-up, qui peuvent accompagner la lecture sur écran.

Enfin, les études révèlent que les jeunes enfants qui s’adonnent fréquemment à la lecture numérique pourraient apprendre moins de vocabulaire académique dans une période critique où ils passent de l’apprentissage de la lecture à la lecture pour apprendre. « Comme les habitudes de lecture numérique ne sont pas aussi rentables que la lecture imprimée, nous recommandons aux enseignants et aux chefs d’établissement de mettre davantage l’accent sur la lecture imprimée que sur la lecture numérique, en particulier pour les jeunes lecteurs », indique Lidia Altamura, doctorante et coautrice de l'article.

Pourtant, malgré ces constats, les chercheurs ne s’opposent pas à la lecture numérique et encouragent la lecture sous toutes ses formes. Lire sur un écran sera toujours mieux que de ne pas lire du tout.

Source : L’ADN Tendance et mutation

 

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