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9 juin 2021

Prix d’envoi unique du livre : une victoire des libraires indépendants contre Amazon

hl_rmilani_1296262_0« La livraison postale a un centime d’euroconstitue une remise déguisée », abonde Anne-Laure Vial dans Télérama, qui sait de quoi elle parle puisqu’elle à dirigé l’activité livres d’Amazon France, avant de créer, avec Delphine Bouétard, la librairie Ici, magnifique espace de 500 mètres carrés entièrement dédié aux livres dans le quartiers des Grands Boulevards, à Paris. « On ne peut pas s’aligner sur les frais d’envoi proposés par Amazon, sinon on vend à perte. On voudrait proposer ce service, mais économiquement ce n’est pas possible. Si on vend un livre poche d’environ 250 pages à 10 euros, les frais d’envoi en augmentent le prix de 50 % et absorbent l’intégralité de notre marge et au-delà. »

Pour en finir avec ce déséquilibre de la concurrence qui s’apparente à un détournement – au moins dans l’esprit – de la loi sur le prix unique du livre adoptée il y a quarante ans, la sénatrice (LR) de l’Essonne, Laure Darcos, a décidé d’agir très concrètement. Ce mardi 8 juin a été  débattue et adoptée une proposition de loi qui vise « à instaurer une véritable équité entre les acteurs du commerce du livre ». Objectif : établir un montant fixe pour les frais d’envoi qui s’imposerait à tous, plateformes comme libraires. Une façon de remettre tous ceux qui vendent des livres sur un pied d’égalité. D’autant que, quand ils le sont, les libraires indépendants peuvent largement en tirer profit.

En témoigne l’expérience qui s’est déroulée fin 2020. Dans le cadre d’un plan d’aide accordée par l’État lors du deuxième confinement, les librairies ont bénéficié pendant deux mois du remboursement de leurs frais d’envoi.

 « Tout de suite nos commandes ont été multipliées par dix et même plus », se souvient le directeur du Merle moqueur. Si toutes les librairies n’ont pas enregistré de telles envolées, toutes ont enregistré une augmentation significative de la part de leur chiffre d’affaires réalisée grâce aux envois postaux.

Cette loi permet aux communes et groupements de communes; à la collectivité de Saint‑Barthélemy et à celle de Saint‑Martin d'accorder des subventions aux librairies. Les librairies pouvant bénéficier de ce financement sont celles qui emploient moins de 250 personnes et ont un chiffre d’affaires annuel n’excédant pas 50 millions d’euros ou dont le total du bilan annuel n’excède pas 43 millions d’euros. 

Aujourd'hui, une autre proposition de loi dans le domaine du livre a été débattue. Elle concerne les bibliothèques et le développement de la lecture publique. Elle a été déposé par Sylvie Robert. Le premier article définit les principes fondamentaux des bibliothèques, dont les missions sont de "garantir l’accès de tous à la culture, à l’information, à l’éducation, à la recherche, aux savoirs et aux loisirs." Aujourd’hui, presque neuf Français sur dix ont accès à une bibliothèque dans leur commune. Le texte confirme que " l’accès aux bibliothèques municipales et intercommunales est libre", et réaffirme la gratuité de la consultation sur place. Mais le terme "gratuit" n’apparaît pas dans le cas d’une consultation à distance : le texte indique seulement que les collections doivent être "rendues accessibles à tout public, sur place ou à distance." Le but de la loi, rappelait la sénatrice, est de fixer de grands principes en laissant ensuite de la souplesse aux territoires.

 

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