Une folle journée en compagnie de Molière, plusieurs pièces du dramaturge jouées au cœur de la forêt vosgienne

Dans l’écrin du Guensthal, au creux de la forêt à Windstein dans le Bas-Rhin, résonne les vers de Molière. La compagnie du Matamore a pris ses quartiers tout le mois de juin au Théâtre Forestier de la Faveur pour faire naître des œuvres en pleine nature avec cette année une nouvelle création intitulée Molière 401. Les comédiens présenteront deux pièces de Molière jusqu'au 2 juillet 2023.

Quelques heures avant la représentation, les comédiens de la troupe du Matamore répètent leur texte. Dans leur bouche, les vers de Molière. Le metteur en scène Serge Lipszyc a choisi des pièces emblématiques du dramaturge. Au programme : Le Misanthrope et Les Fourberies de Scapin. 

"Quand on est au plus près des mots, on se rend compte qu'ils traversent les siècles et qu'ils nous parlent aujourd'hui avec une langue qui a, certes un peu bougé, mais Molière c'est un plaisir d'acteur", se réjouit-il. 

Après Shakespeare et Tchekhov, c'est au tour de Molière d'habiter les bois du théâtre de la Faveur. Un juste retour au théâtre de tréteaux pour le metteur en scène Serge Lipszyc qui a fondé avec Robin Renucci des Rencontres internationales de théâtre de l’Aria en Corse. Pour la quinzaine d'acteurs de la compagnie, ce voyage au pays de Molière est un véritable régal. 

"Les vers, ça demande un travail de souffle et d'articulation, c'est génial de mettre ce texte en bouche. Au théâtre on peut tout faire même jouer un personnage de 20 ans", s'amuse la comédienne Muriel-Inès Amat qui interprète Célimène dans Le Misanthrope.

De la scène principale aux prairies de derrière, tous les espaces du site sont investis et transformés en écrin artistique entièrement dédié à l'art théâtral.

 "On est des acteurs sauvages, on redevient un peu en liberté, il faut qu'on déploie plus la voix, qu'on soit plus présent physiquement, on joue dehors, on est plein d'oxygène, on est un peu moins gris que dans le béton", sourit Yann Siptrott, comédien et habitant des lieux. 

Source : France Info Culture