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26 juillet 2023

Enquête sur une "éventuelle prise de contrôle anticipée" par Vivendi de Lagardère lancée par la Commission Européenne

margrethe-vestager enquête Vivendi

La Commission européenne a annoncé, mardi 25 juillet, l'ouverture d'une enquête formelle au sujet d'une éventuelle prise de contrôle anticipée de Lagardère par Vivendi, ce qui contreviendrait aux règles de l'Union européenne.

Le 9 juin, la Commission avait autorisé Vivendi, le groupe du milliardaire Vincent Bolloré, à absorber son ancien rival Lagardère, à plusieurs conditions : céder le magazine Gala ainsi que ses activités dans l'édition que sont Editis et ses entités (Robert Laffont, Nathan, Le Robert, Pocket, etc.). Ces engagements "répondent intégralement aux problèmes de concurrence relevés par la Commission" dans son enquête, avait jugé l'exécutif européen. S'il s'avère que l'opération a été mise en œuvre avant ce feu vert, Bruxelles pourrait infliger à Vivendi une amende pouvant atteindre 10% de son chiffre d'affaires total.

L'ONG Reporters sans frontières (RSF) avait réclamé une telle enquête. "Compte tenu des nombreux signaux attestant d'une emprise croissante de Vincent Bolloré sur les médias du groupe Lagardère avant même la validation du rachat, il est étonnant qu'une enquête pour prise de contrôle anticipée n'ait pas été lancée plus tôt", avait alors estimé le secrétaire général de RSF, Christophe Deloire, pointant du doigt "les changements importants intervenus notamment dans les rédactions du Journal du dimanche et de manière plus prégnante encore à Paris Match".

Ce 25 juillet, après l’annonce de Bruxelles, Vivendi, via un porte-parole, a rappelé que « l’ouverture d’une enquête ne préjuge en rien de l’existence d’une infraction. (…) A ce stade, Vivendi n’a pas de détails sur cette enquête avec laquelle elle entend coopérer pleinement. Nous estimons avoir pleinement respecté les règles applicables en matière de concentrations et nous nous engageons à continuer à les respecter jusqu’à la pleine exécution des remèdes offerts à la Commission européenne pour le rapprochement avec Lagardère. » Et de souligner que l’enquête « ne remet pas en cause l’autorisation de l’acquisition de Lagardère par Vivendi rendue par la Commission européenne. » Vivendi joue marche sur des oeufs mais joue gros : pas question de renoncer à une opération qui lui ferait quasiment doubler de taille, avec 17 milliards d’euros de chiffre d’affaires et 66 000 salariés.

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