A Gandja, la foule a brûlé les livres d’Akram Aylisli.

La foule azérie en colère contre l’écrivain azéri également Akram Aylisli a manifesté au centre de Gandja (ex-Kirovabad) puis a brûlé des centaines de livres de l’auteur. Akram Aylisli qui avait eu l’audace dans son dernier livre « Rêves de pierre » d’évoquer les Arméniens comme des amis du peuple azéri et qui avait mis en exergue la responsabilité des autorités azéries dans les massacres d’Arméniens Soumgaït et Bakou en 1988 et 1990 comme ceux du Nakhitchevan au début du 20e siècle. Lors de la manifestation de Gandja, Hasanbala Salimov, professeur de l’Université d’Etat a dit « l’écrivain a blessé le peuple azéri en présentant les Arméniens comme le meilleur peuple du monde ». 

Un véritable crime dans cet Etat dictatorial où la simple critique du clan Aliev -responsable des massacres anti-Arméniens de Soumgaït, Bakou et Kirovabad- peut mener une personne à la prison ou à la mort sous les tortures. Ilham Aliev, le président azéri avait il y a quelques jours déchu Akram Aylisli du titre d’« écrivain populaire ». Lors de la manifestation de Gandja, les organisateurs, issus du parti « Mousavat moderne » ont eu la modernité de promettre 10 000 manats (monnaie azérie) pour celui qui couperait l’oreille d’Aylisli...

Source: Collectif Van