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18 septembre 2014

Un académicien se bat pour sauver une librairie

Sauvetage librairie Paris

«C'est toujours quand grand-mère est malade qu'on se rend compte combien on l'aimait.», raconte Angelo Rinaldi, ému, à la terrasse du Café de la Comédie rue Saint Honoré, à deux pas de sa librairie préférée. L'enseigne Delamain est menacée de disparition. L'écrivain prend conscience de l'importance de ce lieu emblématique du paysage littéraire parisien.
Le fonds qatarien Constellation Hotels Holdings, propriétaire récent de l'immeuble qui abrite la librairie et le Grand Hotel du Louvre, s'apprête à renouveler le bail. Et il demanderait un doublement du loyer. Fondée en 1700, la plus vieille librairie de Paris n'y survivrait pas. Angelo Rinaldi a «vu s'éloigner la librairie Le Divan (de la place St Germain des Près au XVe arrondissement)» et se fermer la librairie mythique Del Duca il y a deux ans. Il ne veut pas voir disparaître ou déplacer une autre librairie historique de la ville de paris. «La voir disparaître, ce serait une atteinte au capital intellectuel parisien, un appauvrissement de l'horizon littéraire.» L'écrivain et ancien critique littéraire salue le personnel, «reconnu pour sa gentillesse et son savoir». Chez Delamain, il déniche des livres d'occasion, des livres anciens, des «introuvables». Il y retrouve aussi le charme d'une bibliothèque de province et «son odeur inimitable de papier». Il rappelle que c'est une de ces rares enseignes où l'on trouve encore des notes de lecture du libraire épinglées sur les livres.
«La rentrée à l'Académie française est le 25 septembre. Je vais alerter mes collègues.» Il n'en voit pas un pour refuser de s'engager à combattre, moralement du moins, pour la survie de la librairie. L'immortel compte aussi contacter les éditeurs et discuter avec le ministre de la Culture, Fleur Pellerin. En voisine, elle s'est rendue la semaine dernière au chevet de la librairie malade. «Maintenant, il faut foncer», annonce Angelo Rinaldi.
«Il faut se battre», s'exclame Angelo Rinaldi en feuilletant les livres rangés sur les étals à l'extérieur de la librairie. Ce lieu de fréquentation traditionnel des écrivains d'hier et d'aujourd'hui ne peut pas disparaître. Pour lui comme pour le Paris littéraire, la librairie Delamain est immortelle.
Source: Le Figaro

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