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19 décembre 2021

Un exemplaire du plus petit livre du monde adjugé à 3500 euros

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"L’attention médiatique autour de cette vente a éveillé la curiosité, bien que ce genre d’objet suscite toujours l’intérêt", a ajouté M. Godts, qui précise que, frais inclus, le livret a atteint les 4200 euros.

Le minuscule recueil, bordé de cuir, est intitulé "The lord’s prayer" ("La prieur du seigneur") et réunit sept versions du Notre Père. Le texte imprimé est si petit qu’il est illisible à l’œil nu et sa lecture nécessite donc une loupe. Il constitue l’un des quelques centaines d’exemplaires publiés en 1952 par le Gutenberg Museum.

Cette institution allemande dédiée à l’art de l’imprimerie avait vendu le petit livre afin de financer des travaux de restauration. Le caractère unique de cet exemplaire réside dans le fait qu’il a été vendu avec ses plaques d’impression métalliques, plus grandes que le livre lui-même.

Arenberg Auctions est spécialisée dans les livres rares, les manuscrits et les cartes. Plusieurs pièces d’exception figuraient à sa dernière vente de l’année.

Menée vendredi et samedi, elle a ainsi proposé aux enchères une édition datant de plus de 500 ans de "Chronique de Nuremberg", l’un des plus célèbres incunables illustrés. L’objet a trouvé acquéreur pour 38.000 euros. La peinture de deux mètres de haut représentant José de Anchieta et signée de la main de l’artiste bruxellois Antoon Sallaert (1594-1650) est, elle, partie pour 11.000 euros. Au total, la vente a rapporté 1,25 millions d’euros.

Source  : RTBF

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17 décembre 2021

80% de jeunes visiteurs à la Bienale du livre de Rio

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La traditionnelle Biennale du livre de Rio de Janeiro, qui vient de fêter sa vingtième édition, a été une surprise pour ses organisateurs et pour la société en général car elle a réfuté bon nombre des mythes actuels, comme celui selon lequel les jeunes ne sont plus attirès par les livres papier . Ils ne seraient que des enfants de l'ère numérique. Les chiffres de cette Biennale sont surprenants, la première à se tenir en présentiel et virtuellement. Bien qu'il n'ait pas été facile d'accéder au site de la foire, dans le quartier de Tijuca, 250 000 personnes y ont assisté, dont 80 % de jeunes entre 18 et 25 ans. Deux millions de livres ont été vendus. « Les ventes ont été surprenantes », se réjouit Marcos Veiga Pereira, du SNELL (Syndicat national des éditeurs de livres). Il y avait plus d'un million de personnes qui ont assisté aux événements en face à face avec les auteurs. La Biennale a été suivie par près de 750 000 personnes, pour la plupart des jeunes. Tous les auteurs soulignent « l'enthousiasme des gens à toucher le livre physique » et à pouvoir connaître personnellement les écrivains. L'un des espaces les plus visités était celui dédié aux nouveaux titres de la littérature LGBTI. 70 000 élèves des écoles publiques avec 5 000 enseignants y ont participé. 

Les chiffres sont étonnant  car le Brésil vit un moment tragique de la culture provoqué par un président, Jair Bolsonaro, qui n'accorde pas d'importance au savoiret même le méprise. Il y a quelques jours, Bolsonaro a donné un exemple de plus du peu d'appréciation qu'il professe pour la culture et surtout la lecture. En conversation avec un groupe de ses disciples les plus fanatiques, l'un d'eux lui a offert un livre. Le président l'a rejeté et a déclaré : « Je ne lis pas de livres. Je n'ai rien lu depuis trois ans ». 

En fait, il parle et écrit mal même en portugais. Les livres et leur force culturelle ont été exprimés par tous les grands penseurs depuis l'Antiquité. La haine des livres et de la culture de tous les tyrans de l'histoire est unanime et significative. La célèbre phrase du poète allemand Heinrich Heine "où les livres sont brûlés, les hommes finissent par être brûlés", comme dans les feux de joie faits avec des livres qui ont précédé l'Holocauste,

Les jeunes d'aujourd'hui qui se sont enthousiasmés pour la Biennale du livre de Rio et semblent avoir découvert la tactilité du livre papier, peut-être que dans quelques années ils ne pourront plus toucher à un exemplaire car le papier pourrait cesser d'exister, mais ils n'oubliez jamais le bonheur de caresser le livre physique, de demander un autographe à son auteur. Et surtout le plaisir de lire qui ouvre l'esprit et permet de découvrir les replis les plus cachés de l'âme humaine.

Source: El Pais

 

16 décembre 2021

Adoption définitive des propositions de loi relatives aux bibliothèques et aux acteurs de l'économie du livre

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Daus un communiqué de presse, la Ministre de la culture Roselyne Bachelot se félicite de l'adoption définive par le sénat de deux propositions de lois concernant le monde du livre. Ces deux textes avaient été soutenus dès leur dépôt par le Gouvernement, qui a engagé la procédure accélérée, permettant leur adoption en moins d’un an. Ce soutien continu est une des illustrations de la décision du Président de la République de faire de la lecture une « grande cause nationale ».

L'une déposée par Sylvie Robert est  relative aux bibliothèques et au développement de la lecture publique. Premier équipement culturel en France, les bibliothèques font l'objet d'un attachement très fort de la part de nos concitoyens et des élus. Néanmoins, leur importance dans nos vies quotidiennes n’avait jamais trouvé jusque-là une concrétisation politique et juridique dans la loi. Elle  remédie à ce vide juridique. Elle s’attache avant tout à définir les missions de service public des bibliothèques et à fixer dans le droit des principes généraux de leur fonctionnement, tels que la liberté, la gratuité d’accès et la nécessité de collections pluralistes et diversifiées. Elle consolide les responsabilités des conseils départementaux vis-à-vis de leurs bibliothèques.

L'autre déposée par Laure Darcos vise à améliorer l’économie du livre et à renforcer l’équité entre ses acteurs. Ce texte modernise la régulation du secteur autour de trois enjeux : le soutien apporté à nos librairies et le rétablissement d’une juste concurrence sur le marché du livre, en objectivant le coût d’expédition pour les livres commandés sur internet et livrés chez soi, afin de retrouver un prix unique du livre ; l’amélioration de la relation contractuelle entre auteurs et éditeurs ; enfin l’adaptation de la collecte des œuvres numériques.

16 décembre 2021

Les usagers des bibliothèques de Marseille en colère

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L'association des usagers des bibliothèques de Marseille est en colère et elle l'a fait savoir ce mercredi en manifestant devant l'entrée de la bibliothèque de l'Alcazar. Ces usagers dénoncent une situation catastrophique à Marseille, sous-équipée en la matière, avec seulement neuf bibliothèques pour une ville de 870.000 habitant.

"Sans parler des amplitudes horaires ridicules" précise Alain, membre du collectif. "L'Alcazar n'ouvre que de 13h à 18h du mardi au samedi au lieu de 11h-19h auparavant ! Comment fait on quand on travaille ? C'est un service public absolument indispensable". 

Des manifestants qui mettent en avant un manque de personnel criant sur tout le réseau : "Il manque plus de 90 postes pour la remise à niveau de l'existant, seulement de l'existant, sans compter la vingtaine d’agents partie à la retraite en 2021."

Les habitants des 4e et 5e arrondissements demandent, eux, la réouverture sans plus tarder de leur bibliothèque des Cinq-Avenues, fermée en mars 2020. Pétition en mains, Delphine ne décolère pas : "C'est l'incompréhension. Vous vous rendez compte : grosso modo, cela fait pratiquement 100.000 habitants sans bibliothèque, ce qui est l’équivalent d'une ville comme Quimper. Imaginez Quimper sans bibliothèque ! Voilà et ça ne choque personne ?

L'association interpelle le maire de Marseille et demande un plan de rattrapage et des mesures concrètes. En soutien des usagers, une partie du personnel était également en grève ce mercredi, à l'appel de la FSU Territoriale et de la CGT Ville de Marseille. Une pétition est en ligne : "Il faut sauver les bibliothèques de Marseille".

Source: France Bleu Provence

15 décembre 2021

Livraison de livres par le Père Noël au Québec

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La nuit de Noël n’est pas encore arrivée, mais ne restez pas surpris si vous apercevez le père Noël dans les rues de Drummondville. Au volant de son camion de livraison, Luc Thomassin décroche les sourires par dizaines à chacun de ses quarts de travail. Chapeau rouge à pompon, petites lunettes noires, gilet rouge et barbe blanche naturelle. C’est suffisant pour Luc Thomassin afin qu’il puisse personnifier le célèbre père Noël. Trois fois par semaine, le sexagénaire à la préretraite livre des bouquins.

«J’ai trouvé la tuque dans le sous-sol de la maison, mais personne ne sait d’où elle provient! J’ai décidé de la porter pendant le temps des Fêtes. J’ai toujours porté la barbe, mais depuis quelques années, elle est blanche et je la laisse pousser un peu plus longue. Ça fait deux ou trois ans que je revêts ma tuque dans cette période de l’année. Ça a du succès», a fait savoir l’homme de 63 ans.

Ce qui est différent cette année, c’est que son patron a décidé de maquiller le véhicule de livraison en traîneau du père Noël. «J’ai décidé d’embarquer dans l’aventure, car depuis 18 mois, c’est plus difficile pour tout le monde. C’est plaisant de voir les gens lui envoyer la main et même prendre des photos quand il est au volant du camion. On ne pensait pas que ça prendrait un tel engouement! Ce sera à refaire l’an prochain», a expliqué Bernard Gagnon, directeur des opérations chez Reliures Travaction.Partout où il passe au Québec, les sourires s’affichent sur le visage des passants. «On m’envoie la main et les gens se prennent en photo avec moi. Tous les ans, un membre du personnel dans une bibliothèque me fait des galettes.Luc Thomassin fait fureur à bord de son camion de livraison de Reliure Travaction. 

«Tout le monde est gentil», a ajouté M. Thomassin qui a œuvré dans le domaine du camionnage pendant 30 ans.

Personnifier le père Noël, ça cause aussi toutes sortes de réactions. Au fil des ans, plusieurs anecdotes sont venues agrémenter son travail de livreur. «Un homme dans un stationnement m’a arrêté pour me dire qu’il avait vu le vrai père Noël quand il était petit et que ce fut le plus beau jour de sa vie. En ma présence, il a ajouté qu’il revoyait le vrai père Noël… ça doit l’avoir marqué, car l’homme pleurait. Une autre fois, j’ai causé un chaos dans une classe d’école primaire quand deux élèves à la fenêtre ont appelé leurs camarades à venir me voir. J’imagine le professeur se demander ce qui se passait», a raconté le sympathique personnage en Reliure Travaction se spécialise dans la reliure de bibliothèque, la réparation et la remise à neuf de livres et d’ouvrages imprimés. Les sœurs Maude et Mélissa Durand ont pris la relève de leur père Normand qui avait acquis l’entreprise dans les années 2000. Reliure Travaction emploie plus d’une cinquantaine de travailleurs dans ses locaux de Drummondville et Labelle.

Source : L’Express

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14 décembre 2021

Une reprise douloureuse pour France Loisirs

Reprise France Loisir

Le tribunal de commerce de Paris a choisi, lundi 13 décembre, parmi les deux offres de reprise du groupe France Loisirs, celle soutenue par la société par actions simplifiée Financière Trésor du patrimoine. Le club de livres est plombé par un déficit de 14 millions d’euros, accumulé rien qu’entre janvier et fin octobre, après une perte de 7,7 millions en 2020. France Loisirs, qui comprend un centre de logistique, un centre d’appels, de l’impression à la demande et des activités informatiques, avait été placé en liquidation judiciaire avec poursuite d’activité, le 25 octobre.

Selon le jugement du tribunal, qui ne se prononce pas sur les filiales étrangères, le plan de reprise de Financière Trésor du patrimoine ne conservera que quarante-quatre salariés en CDI sur 484 et trois apprentis sur les trente-deux du club de livres. Il ne gardera que quatorze boutiques sur les 122 actuelles. Ce repreneur, qui débourse 500 000 euros pour cette acquisition (hors stock) a été préféré à l’offre rivale du groupe de presse Reworld Media, qui proposait de sauver pourtant cent neuf salariés en CDI. L’entreprise n’est donc pas liquidée, mais considérablement amputée.

Le comité social et économique du club de livres juge l’offre « décevante » et ne comprend pas comment un projet peut être mis en œuvre avec un « nombre si faible de salariés ». Les représentants des salariés ont pourtant soutenu, par dépit, l’offre « la moins mauvaise », celle de Reworld restant « insuffisamment aboutie », selon les administrateurs judiciaires.

Source: Le Monde

14 décembre 2021

Bibliothécaire, un métier digne de confiance pour les Britanniques

Confiance bibiothécaire RU

Peu de métiers font l'unanimité auprès du grand public. Au Royaume-Uni, celui de bibliothécaire remporte de nombreux suffrages selon un récent sondage d'Ipsos. Une tendance qui montre le rôle essentiel qu'ont eu les personnes travaillant dans des bibliothèques durant la pandémie. Les bibliothécaires ont fait une entrée fracassante dans le classement annuel d'Ipsos répertoriant les métiers qui inspirent le plus confiance aux Britanniques. L'institut de sondage a interrogé plus de mille habitants du Royaume-Uni concernant les professions auxquelles ils accordent le plus de crédit. Il s'avère que 93 % d'entre eux estiment que les bibliothécaires sont dignes de confiance. Seuls les infirmières et infirmiers les dépassent dans le classement avec 94 % des suffrages. Ce score est d'autant plus admirable pour les personnels des bibliothèques que c'est la première fois qu'ils apparaissent dans le sondage d'Ipsos.  Les bibliothécaires rencontrent une forte adhésion des Britanniques, quels que soient leur niveau d'étude, genre et même affiliation politique. Il faut dire que les bibliothèques ont joué un rôle déterminant durant la pandémie, alors que l'accès aux livres était restreint par la fermeture prolongée des écoles et des librairies. En septembre 2020, la London Library a signé un partenariat avec le service de prêt numérique OverDrive pour permettre à ses adhérents de louer des livres numériques dans le cadre de leur abonnement.

"La crise du coronavirus a également accentué l'importance de proposer du contenu numérique, d'autant plus quand il est difficile d'avoir accès aux collections physiques. Nos journaux en ligne et autres ressources digitales sont déjà très utilisés par nos membres", avait alors déclaré l'institution dans un communiqué. 

De nombreuses bibliothèques se sont aussi efforcées de maintenir un lien avec les populations les plus vulnérables. Selon un rapport de l'association Libraries Connected, 130 d'entre elles ont passé plus de 130.000 appels téléphoniques à leurs adhérents pour lutter contre l'isolement social et la solitude durant la pandémie. De quoi valoriser la profession de bibliothécaire auprès du grand public.

Source: MSN

13 décembre 2021

Une “attaque envers les livres” qui “menace l'éducation des enfants” américains

Censure Etats-Unis

La Ligue contre la Censure (regroupement de 57 associations américaines qui dénonce la censure)  publie une lettre qui décrit ce qui passe dans certains états américains.  Dans cette lettre on découvre que en plus de censurer les bibliothèques scolaires, supprimer des livres - et des listes de lecture entières - sur la base d'un désaccord avec le point de vue et sans aucune révision de leur mérite éducatif ou littéraire",  certains censeurs potentiels  ont  menacé enseignants,bibliothécaires scolaires, les auteurs et les membres du conseil scolaire d'accusations criminelles et même de violence pour avoir permis aux élèves d'accéder aux livres.

Or comme le signale les signataires, ces agissement sont totalement contraire à la loi. En effet, le premier amendement de lconstitution américaine garantit qu'aucun individu, groupe d'individus, législateur, membre de la communauté ou même membre du conseil scolaire ne peut dicter ce que les élèves des écoles publiques sont autorisés à lire en fonction de leurs convictions personnelles ou de leur point de vue politique."

12 décembre 2021

Le papier recyclé très peu utilisé dans l'édition

Papier recyclé édition

Le constat n'est pas tendre. Dans son rapport 2019 « Vers une économie plus circulaire dans le livre », l'ONG WWF admoneste le secteur de l'édition : « À peine plus de 4 500 tonnes de papier recyclé (0,5 % de la consommation française) sont utilisées en France pour produire des livres. 2 % des livres sont en papier recyclé seulement. (...) Il existe pourtant certains éditeurs qui donnent l'exemple, comme La Plage, dont près de 20 % des livres sont imprimés sur papier recyclé. »

De fait, selon la dernière « Enquête sur la consommation de papier des éditeurs » de la Commission environnement et fabrication du SNE, qui date de septembre 2020, la part de recyclé dans l'édition est même plus faible que cela, s'élevant à 1 % des achats, ce que le syndicat justifie par la « diminution de l'offre de papier recyclé et la non-adéquation de celle-ci face aux besoins des éditeurs ». Dans le même document en revanche, le SNE met en avant l'utilisation en constante hausse de papier certifié PEFC (Programme de reconnaissance des certifications forestières) ou FSC (Forest Stewardship Council) jusqu'à atteindre 94 % des achats, ces papiers étant issus de forêts gérées durablement, et composés à partir de chutes de bois ou branchages.

Pas assez blanc, inégal, pelucheux, le papier recyclé, c'est-à-dire comprenant au moins 50 % de fibres provenant de déchets de papiers imprimés, a longtemps eu mauvaise presse. « Une fibre de cellulose peut se recycler jusqu'à sept fois, le papier vierge et le recyclé sont donc complémentaires. Mais de fait, si on veut la même blancheur que du papier vierge, il faut oublier, cela n'existe pas. Et on a un petit problème de constance et d'épaisseur, certains de mes livres ont grossi, d'autres ont minci », observe Jean-Philippe Pinsar, directeur des éditions juridiques Lextenso, qui a fait le choix en juillet du papier 100 % recyclé pour tous ses ouvrages millésimés ayant une durée de vie limitée, soit 25 % environ de sa production.

« Le recyclé, ce n'est pas la panacée, notamment parce qu'il faut souvent aller le chercher en Suède, et parce que les processus de désencrage sont lourds », relevait en juillet auprès de Livres Hebdo Frédéric Lisak, directeur des éditions Plume de Carotte et cofondateur du collectif des éditeurs écolo-compatibles, tandis que certains imprimeurs relaient allègrement un bilan de gaz à effet de serre (GES) réalisé en 2017 par l'Agence de la transition écologique (Ademe) selon lequel la production d'une tonne de pâte à papier issue de matière vierge émet moins de CO2 (297 kg CO2) qu'une tonne de pâte issue de la filière recyclage (317 kg CO2). 

Le papier recyclé serait-il moins écolo que le papier vierge ? Ce n'est pas aussi simple. Selon Nolwenn Touboulic, ingénieure à l'Ademe, si la balance de GES penche en faveur du vierge, « c'est notamment parce que les papeteries classiques utilisent une énergie qui vient des copeaux de bois, et que nous considérons que cela n'a pas d'impact carbone, alors que la collecte, le tri, le recyclage en lui-même génèrent des émissions ». Surtout, il n'y a pas que le CO2 à prendre en compte, « et la consommation d'eau et d'électricité est cinq fois moins importante pour du recyclé que pour du vierge », indique-t-on à la Fédération professionnelle des entreprises du recyclage (Federec), quand l'éco-organisme Citeo évoque de son côté une consommation d'énergie et d'eau réduite par deux à trois.

Ex-président de la filière papiers cartons de la Federec, Pascal Gennevieve répond aussi aux accusations de pollution, en rappelant que la javel utilisée autrefois pour désencrer a été remplacée par du peroxyde d'hydrogène, autrement dit de l'eau oxygénée. Quant à l'approvisionnement, il regrette que la papeterie ArjoWiggins Greenfield de Château-Thierry, « qui produisait un papier recyclé parfaitement blanc, ayant servi notamment à éditer les catalogues du Louvre », ait cessé sa production, faute de marché. Toujours dans son rapport 2019, la WWF esquisse des pistes : améliorer les collectes de livres scolaires, optimiser le recyclage des livres par les particuliers - au-delà du seul pilon, donc - en y apposant le logo Triman, ce que les éditeurs refusent jusque-là. Et l'ONG de se projeter : « La fin de vie de certains livres pourrait conduire à produire 68 000 à 119 000 tonnes de papier recyclé de qualité » par année.

Source: Livres Hebdo

10 décembre 2021

Plainte contre la loi sur le prêt de e-books en bibliothèque voté par l'Etat du Maryland

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Dans un commuqué de presse, l'association des éditeurs américains annonce avoir déposé une plainte contre le procureur de l'état du Maryland.  Cette plainte concerne la loi contre le prêt en bibliothèque. Celle-ci doit rentrer en vigueur le 1er janvier 2022.  Selon eux, elle donne aux bibliothèques un contrôle sans précédent sur les transactions de droits d'auteur de base qui sont clairement réservés à ceux qui écrivent, développent, investissent, distribuent et rendent publiques l'ensemble inestimable de romans, biographies, des ouvrages historiques et politiques, de la poésie, des bourses d'études et des supports de cours dont la mission est de publier et qui, ensemble, alimentent le divertissement, l'émancipation. Ce qui contredit la loi fédérale sur le Copyring.

« Le Maryland n'a pas le pouvoir constitutionnel de créer une loi fantôme sur le droit d'auteur ou de manipuler la valeur des intérêts de la propriété intellectuelle », a commenté Maria A. Pallante, présidente-directrice générale de l'Association of American Publishers et ancienne directrice du United States Copyright Office. « Il est clair que la loi américaine sur le droit d'auteur régit la disposition des œuvres littéraires dans le commerce et, d'ailleurs, toutes les œuvres créatives de l'auteur. Nous prenons cet empiètement très au sérieux, comme la menace qu'il représente pour une industrie de l'édition indépendante et viable aux États-Unis et pour une économie du droit d'auteur sans frontières. »  

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