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16 février 2017

Une BD sur l'esclavage interdite à l'école

BD interdite

La toute première bande dessinée sur l'esclavage néerlandais ne sera pas mise à disposition des élèves surinamais, selon une décision du ministre de l'Éducation nationale. Une décision qui trouve de nombreux détracteurs, notamment la pédagogue et écrivain Ismene Krishnadath. En juin 2015, la maison de publication WalburgPers, située à Zutphen aux Pays-Bas, a publié la toute première bande dessinée parlant de l'esclavage néerlandais. Intitulée Quaco, le livre, écrit par Éric Heuvel et Ineke Mok, raconte l'histoire vraie d'un esclave du Ghana, appelé Quaco. Cet homme a été fait prisonnier par les Néerlandais avant d'être transporté, comme des millions d'autres esclaves de l'Afrique de l'Ouest, par bateau vers le Suriname. Quaco est ensuite utilisé par l'armée pour chasser les esclaves évadés. Cette aventure le confrontera à de nombreux dilemmes. Il finira par devenir un homme libre, mais le prix à payer sera élevé. Hanté, il prendra une décision drastique.

L'histoire de Quaco a été présentée le 26 juin 2015 à Amsterdam où la ministre néerlandaise de l'Éducation, Jet Bussemaker, a reçu le premier exemplaire. Une première, car cette page sombre de l'ex-colonisateur est toujours taboue et n'est que vaguement abordée à l'école.
Il semblerait qu'il s'agisse d'une chance unique d'expliquer cette page sombre de l'histoire à la jeunesse néerlandaise comme surinamaise. Mais le ministre surinamais de l'Éducation nationale a bien d'autres idées. Robert Peneux aurait récemment interdit l'utilisation dans les écoles de cette bande dessinée, qui doit être publiée à la fin du mois au Suriname. Bien qu'il ne s'oppose pas au contenu de l'histoire, il a contesté,dansune lettre, la méthode de présentation, à savoir une bande dessinée. Il considère cette forme d'éducation comme « didactiquement irresponsable » .
Son opinion a suscité la réaction d'écrivains et de pédagogues surinamais. Notamment celle d'Ismene Krishnadath. Elle explique que « justement, les dessins animés et les bandes dessinées sont parfaitement appropriées pour donner une vision aux jeunes dans une situation de développement » . Elle ne comprend pas la décision du ministre, surtout qu'à aucun moment, celui-ci ne mentionne le contenu de l'histoire. « L'opinion qu'une bande dessinée est didactiquement irresponsable ne tient à rien sans arguments valables » , dit Krishnadath, surtout que l'ambassade des Pays-Bas a payé les frais de publication et de distribution au Suriname.
Source:  France Guyane
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