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28 août 2021

Chute de 5% des ventes de livres en juin

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Selon les données de Livres Hebdo/Xerfi/I+, le marché du livre se contracte de 5 % en juin par rapport à juin 2020, qui avait enregistré une dynamique exceptionnelle (+22%), avec la réouverture des librairies fermées durant le premier confinement. Mais, par rapport aux six premiers mois de 2019, le cumul exercice s’établit au-delà de +5 %, et par rapport aux six premiers mois de 2020, le bond est de 23,4%.

Sur douze mois, la tendance annuelle continue d’afficher une augmentation vigoureuse pour l’ensemble du marché : +11,1%. Entre juin 2020 et juin 2021, tous les circuits de distribution sont en régression, seules les grandes surfaces culturelles tendent vers une certaine stagnation (-1 %). Les librairies voient leurs ventes reculer à un an d’intervalle de -8 % pour le 1er niveau et -5% pour le 2nd niveau. Rapportée aux résultats d’avant crise, l’activité des librairies reste sur une belle dynamique sur l’ensemble du premier semestre 2021 : +8,2 % pour le 1er niveau et +19,7 % pour le 2nd niveau comparé à 2019.

Les hypermarchés sont à un an d’intervalle à -13 %, mais le rythme d’évolution demeure à la hausse pour le cumul exercice 2021 comparé au cumul exercice 2019 (+1 %).  Si les librairies de 1er niveau connaissent une baisse de leur activité de -8 % en juin par rapport à juin 2020 où elles étaient à +37 % après le premier confinement, la tendance annuelle s'établit à +19,9 %. Même courbe du côté des librairies de 2nd niveau en juin: les ventes en euros courants baissent de 5 % à un an d'intervalle mais la tendance annuelle atteint +26,4 %.  Les grandes surfaces culturelles enregistrent une diminution de 1 % de leur activité en juin par rapport à juin 2020. La tendance annuelle s'établit à +8 %. 

Pour ce deuxièmre trimestre, les ventes enregistrent une forte croissance de 27% en euros courants et de 26% en volume, par rapport à la même époque l’an dernier. Les librairies de 1er niveau et celles de 2e niveau enregistrent une hausse de leur activité respectivement de + 37,1 % et + 46,1 %. Le rayon livres des grandes surfaces culturelles progresse dans de moindres proportions + 25,5 % tout comme celui des hypermarchés + 3,4 %.

Source: Livres Hebdo

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24 août 2021

Progression des ventes de livres en Europe et au Brésil au premier semestre 2021

canvasLes marchés internationaux du livre ont fait de la résistance en 2021. Les ventes de livres ont significativement progressé dans plusieurs pays européens au premier semestre, selon une étude de l’institut GfK. Le cabinet s’est penché sur la conjoncture dans sept marchés de l’espace Schengen et sur la situation au Brésil.

Dans la plupart des pays étudiés, les revenus du secteur du livre sur les six premiers mois de l’année ont augmenté d’au moins 10% par rapport à l’an dernier, notamment en Italie (+36,8%), au Belgique (+33,8%), en France (+43,3%), en Espagne (+38,3%), et au Brésil (+33,44%). Parmi les autres marchés, la Suisse affiche une hausse de 11,1 %, tandis que les ventes au Portugal progressent de 18,9%. Selon GFK,  en Allemagne, la croissance est moins forte par rapport au premier semestre 2020 (+4,1%), et en baisse de 4,9% par rapport à 2019. Aux Pays-Bas la hausse des ventes n'est que de 4,3% par rapport à l'an dernier. Ce résultat s'explique par une situation particulière, où de nombreux magasins ont été contraints de fermer temporairement.

L'auteure irlandaise Lucinda Riley a été la star incontournable de l'été avec le 7e tome de sa saga phénomène Les Sept Soeurs, La Soeur disparue (Charleston), tirant les marchés vers le haut : première en Flandre Belge, Suisse et aux Pays-Bas. Clarissa Pinkola Estés, Alessandro Sallusti, Luca Palamara, Maria Dueñas, Guillaume Musso, Hervé le Tellier, Klaus-Peter Wolf et José Luís Peixoto ont dominé les classements des meilleures ventes dans les huit pays.

Source: Livres Hebdo

20 août 2021

Résultats du 6e Prix de la bibliothèque verte de l'IFLA 2021

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Les lauréats du prix de la Bibliothèqe Verte 2021 organisé par l'IFLA sont:

  • dans la  Catégorie « Bibliothèque verte », la bibliothèque publique d'Edmonton  (« Edmonton Public Library ») au Canada
  • dans la Catégorie « Projet de bibliothèque verte », la bibliothèque de la ville d'Oulu en Finlande  pour son projet « Une bibliothèque responsable en tant que promoteur de la sensibilisation à l'environnement ».

Les deux lauréats recevront un certificat de récompense, signé par le président et le secrétaire de l'ENSULIB.

Une reconnaissance spéciale va  à l'Association Cubaine de Bibliotécaires de la Villa Clara Branch (Santa Calra) à Cuba pour son projet « BiblioVerde, un espacio para compartir y aprender en armonía con la naturaleza ». Il a été réalisé avec des ressources minimales mais a un grand impact. Il recevra un certificat de récompense et, pour faire avancer leur projet, 500€ généreusement sponsorisés par la maison d'édition allemande Gruyter.

 

 

11 août 2021

Forte hausse des bénéfices chez HarperCollins

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HarperCollins a enregistré un bénéfice record et 19% de croissance du chiffre d'affaires de l'exercice 2021, selon la société mère résultats annuels Nouvelles Corp . L'éditeur a déclaré des revenus de 1,98 milliard de dollars américains (2,7 milliards de dollars australiens) au cours de l'année se terminant le 30 juin, en hausse de 319 millions de dollars américains par rapport à l'année précédente. Les acquisitions d'un éditeur européen et du segment Livres et médias de Houghton Mifflin Harcourt (HMH) ont contribué respectivement 32 millions de dollars américains  et 23 millions de dollars américains à la croissance des revenus. Les ventes numériques, qui représentent 22 % des revenus grand public, sont en hausse de 16 %.

L'EBITDA (bénéfice avant intérêts, impôts, dépréciation et amortissement) a augmenté de 42 % à 303 millions de dollars américains, principalement en raison de la hausse des revenus, et partiellement compensée par des coûts de personnel plus élevés et les coûts associés à l'acquisition de HMH.

Localement, Jim Demetriou, PDG de HarperCollins ANZ, a déclaré à Books+Publishing : "HarperCollins ANZ a connu une année exceptionnelle en ligne avec l'activité mondiale et a été couronnée par le prix ABIA Book of the Year with Phosphorescence by Julia Baird".

À l'international, « la croissance du chiffre d'affaires est principalement due à de fortes ventes en backlist, notamment la série de titres « Bridgerton » de Julia Quinn, The Guest List de Lucy Foley et The Boy, the Mole, the Fox and the Horse de Charlie Mackesy, et le succès de nouveaux titres tels que The Order de Daniel Silva et Code Name Bananas de David Walliams », a déclaré News Corp.

Source: Books and Publishing

15 juillet 2021

Tentative de kidnapping d’une autrice par l’Iran

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Les procureurs fédéraux ont inculpé quatre agents des services de renseignement iraniens pour complot visant à kidnapper un auteur et militant des droits humains de Brooklyn. Les quatre – Alireza Shavaroghi Farahani, Mahmoud Khazein, Kiya Sadeghi et Omid Noori, tous vivant en Iran – sont accusés d'avoir comploté pour kidnapper un journaliste, auteur et militant des droits humains de Brooklyn qui a critiqué le régime iranien.

L'auteur n'a pas été nommé dans les documents judiciaires, mais Masih Alinejad a déclaré à NBC News qu'elle était la cible. Un responsable de l'application des lois connaissant bien l'affaire a également identifié l'auteur comme étant Alinejad.

"Je suis visé depuis plusieurs années mais c'est la première fois qu'un complot aussi audacieux est ourdi et déjoué", a déclaré Alinejad par e-mail mardi soir.

Les procureurs ont déclaré que le gouvernement iranien avait ordonné à ses partisans d'enlever l'auteur pour la ramener en Iran. Farahani est un responsable du renseignement iranien qui vit en Iran, et Khazein, Sadeghi et Noori sont des agents du renseignement iranien qui travaillent pour lui, a déclaré le ministère de la Justice. Les documents d'accusation indiquent que les hommes ont engagé des enquêteurs privés, en déformant qui ils étaient et ce qu'ils voulaient, pour surveiller l'auteur à Brooklyn en 2020 et 2021. 

L'identité de leur victime n'est pas précisée dans le document du ministère de la Justice, mais elle s'est elle-même fait connaitre : il s'agit de Masih Alinejad, née en Iran en 1976 et en exil aux États-Unis après plusieurs menaces envers sa liberté.

Journaliste, Alinejad a aussi publié un livre, The Wind in My Hair : My Fight for Freedom in Modern Iran (Le Vent dans mes cheveux : mon combat pour la liberté dans l'Iran moderne), paru en 2018. Elle y revient notamment sur un mouvement social, lancé après qu'elle a posté un autoportrait sans son voile islamique.

« J'ai été prise pour cible à de nombreuses reprises, ces dernières années, mais c'est la première fois qu'un plan audacieux comme celui-ci est stoppé par les autorités », a commenté Alinejad auprès de NBC News. Le gouvernement américain assure que l'autrice était sous surveillance, à Brooklyn, son lieu de résidence, et que les agents avaient prévu de la transporter en bateau au Venezuela, « un pays qui entretient de bonnes relations avec l'Iran ».

Saeed Khatibzadeh, un porte-parole du ministère des Affaires étrangères iranien a affirmé que les accusations des États-Unis étaient « infondées et ridicules », a rapporté l'agence iranienne ISNA. « Inventer pareille histoire n'est pas anodin de la part des États-Unis. Puisque l'histoire de ce pays est riche d'assassinats, d'enlèvements et de sabotages dans d'autres pays », a-t-il poursuivi.

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13 juillet 2021

Marché du livre en croissance au premier semestre 2021 en Italie

Ventes livres Italie

Selon les données présentées par l’Association des éditeurs italiens (AIE) , 15 millions d’exemplaires ont été vendus en librairie entre le 4 janvier et le 20 juin, soit une hausse de 44 % par rapport à 2020. Ces ventes ont généré un chiffre d’affaires de 698 millions d’euros (+42 %). Mieux encore : ces résultats sont en augmentation par rapport à 2019 (+31 % de ventes en volume et +28 % en valeur).

"Le marché du livre ressemble à une vague qui, en s’élevant, entraîne tous les bateaux avec elle, analyse le président de l’AIE, Ricardo Franco Levi, dans un communiqué. Mais ces résultats ne sont pas aléatoires. Ils sont le fruit des effort des éditeurs et de tous les acteurs de la chaîne, qui ont continué à investir et innover même pendant les mois les plus difficiles de la pandémie, mais aussi des décisions du gouvernement et du Parlement qui ont préservé le secteur, principalement en autorisant la réouverture des librairies pendant les confinements et donc en lançant des mesures de soutien au livre."Les librairies physiques, qu’elles soient indépendantes ou qu’elles appartiennent à une chaîne, bénéficient de cette embellie. Elles enregistrent un chiffre d’affaires total de 332,9 millions d’euros, en croissance par rapport à 2020 et 2019. Les ventes en ligne ont explosé, pour s’établir à 327,9 millions d’euros contre 184,6 millions en 2019. Elles représentent désormais 47 % du total des ventes. Ce marché numérique "ne détourne pas les ventes des autres canaux d’achat mais permet au marché de faire un bond en avant", assure l’AIE dans son communiqué. En revanche, la situation est plus difficile pour les grandes surfaces culturelles.

Si tous les segments semblent être en croissance, quelques-uns se portent particulièrement bien. C’est notamment le cas du pratique et des jeux (+302 %), des bandes dessinées (+214 %), des ouvrages sur la politique contemporaine (+ 99 %), de la littérature – avec un intérêt particulier pour Dante – (+94 %) et des biographies et autobiographies (+85 %). Cette hausse du marché ne bénéficie pas seulement aux best-sellers mais à l’ensemble des ouvrages, selon l’AIE, qui dresse par ailleurs la liste des dix meilleures ventes du semestre. Dans ce classement figurent, à la 4e place, la traduction italienne de Changer l’eau des fleurs de Valérie Perrin (Albin Michel, 2018), ou encore Une terre promise de Barack Obama (Fayard, 2020) et le septième volume de la série Les sept sœurs de Lucinda Riley (Charleston), respectivement aux 9e et 10e rangs.

6 juillet 2021

Le livre dans les régions françaises en 2020 et 2021

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"Moral en baisse, remise en question de certaines pratiques professionnelles, recours plus ou moins bien vécu au numérique pour que vive la littérature malgré tout" : voilà comment la Fédération interrégionale du livre et de la lecture (Fill) résume le deuxième volet de son rapport sur le monde du livre face à la pandémie. Cette nouvelle compilation d’enquêtes menées en 2021 auprès de 80 acteurs et actrices du livre dans neuf régions françaises est baptisée "Faire, défaire, tenir".

Dans la lignée de 2020, la première moitié de l’année 2021 a été éprouvante pour les acteurs du monde du livre en région. Pour les auteurs, la forte baisse des droits d’auteurs et des à-valoir se poursuit. Certains constatent une chute de 70% de leurs revenus annuels. "J’ai reçu une avance sur droits d’autres en janvier pour mon nouveau livre, mais sinon, j’ai zéro revenu car il n’a pas d’invitations, pas de salons", explique une actrice et traductrice de la région Grand-Est. Des auteurs déplorent également le problème des embouteillages de manuscrits chez les éditeurs et des reports de publications.

Du côté des maisons d’édition, "après le grand élan de solidarité interprofessionnelle lors du premier confinement, la loi du plus fort a repris ses droits au moment du déconfinement de mai 2020. Les petites structures éditoriales, écrasées par la puissance de feu des grandes maisons et de leurs diffuseurs, devenues invisibles en librairie, n’ont pas vraiment bénéficié de la frénésie d’achats de livres au printemps 2020 et au moment des fêtes de fin d’année", résume le rapport de la Fill. Les écarts se creusent donc entre les grandes maisons en surchauffe d’activité et les petits éditeurs qui jouent leur survie. Par exemple, les éditeurs de Normandie déclarent en moyenne une baisse de chiffre d’affaires de 40%.

Un point positif du rapport : les librairies. Après la mobilisation nationale pour leur réouverture et le débat sur leur caractère essentiel ou non, elles ont bénéficié d’une visibilité inattendue, et les bilans des libraires en région sont souvent excellents. "Un bon bilan, une fin d’année de dingue et une clôture à fin mars 2021 à +20%", se réjouit une libraire de Bourgogne-Franche-Comté. "C’est l’année du siècle et la première fois qu’on peut se partager des dividendes. La trésorerie est florissante. Depuis le début de l’année, tous les mois sont en positif", lance même une libraire jeunesse de la région Paca.
La suite du nouveau rapport de la Fill s’intéresse à la réinvention des manifestations littéraires, aux adaptations des bibliothèques à la situation sanitaire mouvante, aux "invisibles de la crise", ainsi qu’à la solidarité interprofessionnelle.
« En 2020, le nombre de prêts a baissé de 41 % en section adulte, de 34 % en section jeunesse et de 50 % en section discothèque/vidéothèque. De janvier à avril 2021, nous avons observé une baisse de 30 % des prêts en section adulte, une hausse (!) des prêts de 14 % en jeunesse et une baisse de 35 % des prêts en discothèque/vidéothèque », constate cette bibliothécaire de Bourgogne-Franche-Comté. Ce coup d’arrêt inquiète les équipes des bibliothèques, la pression des tutelles
pouvant être forte aujourd’hui et les taux de fréquentation et de prêts scrutés à la loupe. Il va falloir accepter la perte d’une dynamique qui était positive depuis 10 ans (hausse de la fréquentation du public, du nombre de prêts…), regrette cette bibliothécaire de Bourgogne-Franche-Comté. Ce coup de frein brutal est d’autant plus difficile que nous sommes dans une logique de résultats. Il faudra peut-être changer de paradigme et travailler autrement. »

La formation est un enjeu majeur pour le développement des bibliothèques, afin de suivre l’évolution et les attentes du public. Pendant la crise sanitaire, les médiathèques départementales ont vu cette mission bouleversée, le format « formation à distance » s’imposant à toutes et tous. Après quelques tâtonnements au départ, la mise à niveau des ressources informatiques et la nécessité de se former à cette forme particulière de pédagogie, un premier bilan dressé dans deux médiathèques départementales d’Occitanie ouvre de nouvelles perspectives pour leur offre de formation, avec un changement de posture du formateur ou de la formatrice permettant de « faire vivre les biens communs du savoir ». Voici les propos d'Isabelle Sentis et Delphine Girard, responsables de la formation dans les médiathèques départementales de l’Hérault et de l’Aveyron,

« La première fois que j’ai parlé de formation à distance, on m’a dit “mais, ça ne marchera pas… les bibliothécaires du réseau n’ont pas la culture du numérique ici, ils ne savent déjà pas se servir d’Internet, et puis, et puis…” et en réalité, quand on a proposé les premières formations, il y avait du monde, et peut-être pas forcément ceux qu’on croyait… Malgré un contexte général défavorable en 2020, nous avons organisé 44 jours de formation (506 participations). Et pour 2021, entre janvier et avril, 11 jours de formation, exclusivement en distanciel (143 participations). Il est important de pouvoir se former en équipe sur ces questions-là. Ça demande du temps. On a fait une demande de formation de formateurs à distance qui débutera avant l’été et se terminera en septembre. »

L’enquête complète est à retrouver à cette adresse.
3 juillet 2021

Les librairies de quartier, les grandes résistantes de la crise

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Bien sûr, les clients sont un peu moins nombreux à flâner entre les piles d'ouvrages des librairies de quartier… les théâtres, les cinémas, le monde des spectacles ont happé depuis leur réouverture, fin mai, une partie des clients affamés de culture. Mais il n'y a pas de quoi inquiéter les quelque 3.500 librairies indépendantes en France (et leurs 11.000 salariés) qui affichent une mine plutôt réjouie à l'heure de la sortie de crise.

Contre toute attente, ces commerces considérés un temps comme « non essentiels », avant que le gouvernement ne change son fusil d'épaule sous le coup de la polémique, ont traversé la crise sans encombre. Malgré les semaines de fermeture, les confinements et les couvre-feux, l'activité globale accuse un léger recul de -3,3 % en 2020, par rapport à 2019, selon le Syndicat de la librairie française (SLF), qui réunit un tiers environ de la profession. « Et dire qu'en début de crise, nous avions anticipé un effondrement de 20 à 25 % », glisse Guillaume Husson, délégué général du syndicat.

Un vent porteur qui continue, puisque les premiers mois de l'année 2021 démarrent en fanfare, avec de janvier à mai une activité en hausse de 23 % par rapport à 2019 ! « C'est d'autant plus exceptionnel que le marché du livre est en général très stable, ce n'est pas du tout un secteur cyclique », s'étonne Guillaume Husson. L'afflux des clients, mais surtout le panier moyen en augmentation, semblent donc perdurer. « Non seulement nos clients habituels ont plus lu, mais ceux qui achetaient sur les plateformes en ligne sont venus chez nous », indique Guillaume Husson.

« Globalement, tous nos adhérents vivent cet état, plus les entreprises sont petites, plus elles ont progressé », constate Olivier Rouard, à la tête des librairies Charlemagne et président du groupement Libraires ensemble, qui regroupe 49 maisons indépendantes. Une fois n'est pas coutume, ce sont les petites structures qui ont le mieux résisté, avec aux deux extrémités du spectre les librairies pesant moins de 300.000 euros par an, enregistrant une croissance de 14,8 % en 2020 tandis que celles réalisant plus de 4 millions affichent un recul de 9 %.

« C'est assez logique, les gros vendent souvent beaucoup de livres de tourisme, universitaires ou scolaires, or, ce sont les secteurs qui ont le plus souffert de la crise », décrypte Guillaume Husson. Sans compter que ce sont souvent les plus gros qui sont installés dans les centres commerciaux, qui ont été fermés administrativement.

« L'année 2020 a marqué un virage pour les libraires indépendants, ils ont pris une autre dimension, venir chez nous plutôt que d'acheter sur Amazon est devenu un acte militant, et cela restera », analyse Olivier Rouard. Dans les changements appelés à durer, la digitalisation tient une place majeure. « Généralement, les ventes sur le site Internet représentaient 2 à 3 % du chiffre d'affaires du libraire, on est aujourd'hui entre 6 et 7 % », détaille-t-on au SLF. Une mini-révolution qui ne se fait pas sans heurts, nécessitant réorganisation logistique, investissement informatique, et coût de livraison.

Source: Les Echos

29 juin 2021

Hausse des ventes de livres en Avril 2021 aux Etats-Unis

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 L'Association of American Publishers (AAP) a publié aujourd'hui son rapport StatShot pour avril 2021 reflétant les revenus déclarés pour toutes les catégories suivies, y compris le commerce (livres de consommation), les supports pédagogiques K-12, les supports de cours pour l'enseignement supérieur et l'édition professionnelle . Les revenus totaux dans toutes les catégories pour avril 2021 ont augmenté de 43,7 % par rapport à avril 2020, atteignant 994,1 millions de dollars. Depuis le début de l'année, les revenus ont augmenté de 27,0 %, à 4,1 milliards de dollars pour les quatre premiers mois de l'année. 

 Depuis le début de l'année, les revenus du livre cartonné ont augmenté de 38,0 %, atteignant 1,0 milliard de dollars ; Les livres de poche ont augmenté de 25,4 %, avec 901,7 millions de dollars de revenus ; Le marché de masse a augmenté de 30,1 % à 79,9 millions de dollars ; et Board Books ont augmenté de 12,5 %, avec un chiffre d'affaires de 57,1 millions de dollars. Les revenus des livres électroniques ont augmenté de 14,5 % par rapport aux quatre premiers mois de 2020 pour un total de 368,9 millions de dollars. Le format audio téléchargé a augmenté de 20,1 %, pour un chiffre d'affaires de 252,5 millions de dollars. L'audio physique a augmenté de 3,8% pour atteindre 6,9 ​​millions de dollars.

Source: Association of American Publishers

23 juin 2021

Chris Ware, Grand prix de la Ville d'Angoulême 2021

Chris Ware, Grand prix de la Ville d'Angoulême

Le dessinateur de bande dessinée américain Chris Ware a obtenu mercredi le Grand Prix de la Ville d’Angoulême 2021, décerné malgré l’annulation des événements publics du célèbre Festival international de la BD. L’auteur de « Jimmy Corrigan » et « Rusty Brown », 53 ans, voit couronnée l’ensemble d’une carrière où il a affirmé un style immédiatement reconnaissable dans le « comic strip ».
Le nom du lauréat, qui succède au Français Emmanuel Guibert, a été annoncé par un simple communiqué, sans cérémonie de remise du prix. Relativement peu connu du grand public en France, Chris Ware est l’auteur d’une œuvre très riche, pas entièrement traduite. Il est connu des bédéphiles pour son attention au détail le plus infime de vies ordinaires. Il s’y attelle par un dessin minimaliste et précis, aux angles doux et aux couleurs unies, où les personnages prennent des formes rondes rassurantes.
Source: Sud Ouest
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