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16 septembre 2021

Restrictions sanitaires : quels effets sur la fréquentation des bibliothèques?

fréquentation bibliothèques restristions sanitairesOn le sait, les bibliothèques ont traversé deux années de restrictions sanitaires : d’abord une fermeture complète au printemps 2020, puis l’application de jauges jusqu’à l’obligation pour les plus de 18 ans de présenter un passe sanitaire. Mais quelles sont les retombées concrètes sur leur fréquentation ?
A Lyon, en comparant janvier-août 2019 (avant la pandémie) à la même période en 2021, la fréquentation dans l’ensemble du réseau a diminué de 52%, et les prêts de 21%. Si l’on compare juillet 2020 et 2021, avec « des horaires d’ouverture d’été à peu près identiques », précise la Ville, la bibliothèque centrale de la Part-Dieu voit sa fréquentation baisser de 15%. C’est 3% pour les prêts. Parallèlement, les bibliothèques de quartier enregistrent une hausse de 7% de la fréquentation et de 4% des prêts par rapport à juillet 2020. Est-ce un effet du passe sanitaire ? Il est devenu obligatoire à partir du 21 juillet à la Part-Dieu, quand les bibliothèques de quartier sont restées à une jauge de cinquante usagers autorisés à entrer. Le 17 août, nouveau contexte : tous les établissements lyonnais passent sous le régime du QR code qui atteste que le visiteur est totalement vacciné ou négatif au Covid. La fréquentation baisse de 32% sur la Part-Dieu et de 25% sur les bibliothèques des territoires par rapport à l’année précédente.
« Cette baisse très importante peut s’expliquer par la généralisation du passe sanitaire, ainsi que par l’ouverture moindre des bibliothèques liée à des mouvements sociaux », analyse la Ville.
Le 18 août et le 28 août notamment, des agents ont en effet fait grève contre l’obligation de présenter un passe en bibliothèque. Le 8 septembre, Laurent Bosetti, l’adjoint au maire, est allé dans leur sens en demandant au gouvernement, dans un tweet, « une exonération du passe sanitaire pour les bibliothèques municipales. »

A Strasbourg, il y a eu davantage de visiteurs cet été par rapport au précédent. Presque 8000 entrées en plus en juillet et un petit 1400 en août. Le 10 août, le passe sanitaire s’étendait à tout le réseau.

«La mise en place du passe sanitaire n’a pas suscité l’effondrement auquel on aurait pu s’attendre », estime Bertille Détrie, responsable du département médiation et communication des médiathèques de la métropole. Quant aux prêts, à Strasbourg, on  remarquait qu’ils n’étaient pas proportionnels à la baisse de la fréquentation : « Les usagers ont continué à emprunter lorsque cela était possible. »
A Nantes, l’activité estivale de prêt reste inférieure à celle de 2018 ou 2019 « d'environ 20% », indique la directrice de la bibliothèque municipale, Agnès Marcetteau à Livres Hebdo. Pourtant, de mars à juin, les prêts physiques avaient rattrapé ceux d'avant Covid (593 487 prêts en 2019 contre 562 920 cette année). Le passe aurait-il plombé les chiffres de prêts ? Elle reste prudente. « Les animations culturelles ont repris cet été ont toutes atteint leur jauge complète », avance-t-elle. Mais c’est mieux que l’été dernier.  L’été 2020, c’était juste après le premier choc de la Covid : les gens n’avaient aucune assurance sanitaire, pas de vaccin, pas de passe, donc évitaient d’aller dans des espaces publics », retrace la directrice. Concernant les prêts, les ressources numériques se sont partiellement substituées aux prêts physiques pendant les périodes de fermeture : la consultation a augmenté de 1,5 à 4 fois en 2020, recense Agnès MarcetteauMais cette année, on revient à une pratique des ressources numériques d’avant Covid. Le public qui vient en bibliothèque aime venir et est très attaché à des documents papiers.»

Les habitudes ne sont pas toujours revenues. Certes, les Bordelais retrouvent leurs bibliothèques : le réseau de Bordeaux a accueilli deux fois moins de visiteurs par rapport à 2019, mais en cette rentrée, c’est seulement 15% de moins dans les établissements de proximité. La reprise contrastée se voit notamment sur la bibliothèque centrale, Mériadeck qui accuse une baisse toujours importante, d’environ 40% : 1 700 visiteurs en moyenne les samedis de septembre en 2019, contre 1 000 depuis la rentrée », décompte Yoann Bourion. Les espaces internet d'habitude bondés sont beaucoup moins remplis. »

Selon  le directeur Yoann Bourion, les familles et les enfants reviennent malgré le passe sanitaire.  Le problème est que le public relevant de l'exclusion sociale est beaucoup moins visible et un gros travail devra être mené du point de vue partenarial. Une solution serait  pour lui  une grande campagne de communication pour rappeler ‘le réflexe bibliothèque.

Selon les chiffres du syndicat Sud donnés dans Archimag, les médiathèques de Brest auraient perdu 33% de leurs usagers en passant de de 54 169 entrées en juillet 2019 à 35 950 entrées en juillet 2021.

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28 juillet 2021

Succès pour Partir en livre

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L’édition 2021 de Partir en livre a terminé sa croisière dimanche 25 juillet. Le 28 juin, le festival dédié à la littérature jeunesse est parti de la Grande Halle de la Villette, à Paris, pour un mois de voyage littéraire et culturel à travers la France autour du thème "mer et merveilles". Parrainée par l’illustratrice et autrice Soledad Bravi, le navigateur Yanick Bestaven et le rappeur Oxmo Puccino, cette septième édition a permis au jeune public de participer à 4 000 animations dans 1 825 lieux et de partir à la rencontre de 800 auteurs et illustrateurs. Une réussite pour les organisateurs, qui avaient dû revoir à la baisse la programmation de l’année dernière à cause de la pandémie.

Cette nouvelle édition a aussi été l’occasion de développer le versant numérique du festival, avec des plateformes en ligne qui ont enregistré des chiffres élevés. Avec plus de 3 millions d’impressions tous réseaux confondus et 2 000 abonnés de plus sur la période de la manifestation, Partir en livre s’est installé durablement sur le web.

Le festival est le premier temps fort de "Lecture, grande cause nationale", un projet d’amplification et de diffusion de la lecture mis en place par l’État. Pendant un an, le gouvernement soutiendra et développera des initiatives destinées à favoriser l’apprentissage et la pratique de la lecture. "La lecture est désormais grande cause nationale, et le CNL va travailler de concert avec les ministères de la Culture et de l’Éducation nationale, de la Jeunesse et des Sports pour accompagner toutes les initiatives qui redonneront le désir de lire à tous nos concitoyens, en particulier les jeunes", précise la présidente du Centre national du livre (CNL), Régine Hatchondo, dans un communiqué.

Ainsi, 18 562 chèques lire ont été distribués par le CNL et ses partenaires pour encourager l’achat de livres, et 13 500 livres ont été offerts grâce aux quatre coéditions avec Gallimard Jeunesse, Flammarion jeunesse, Auzou et l’École des loisirs.

Source: Livres Hebdo

21 mai 2021

25 000 visites virtuelles à la fête du livre de Bruxelles

Foire du livre de bruxelles virtuelle

Contrainte de s'adapter aux mesures Covid, la Foire du Livre de Bruxelles - qui se tenait du 6 au 16 mai - s'était muée en foire virtuelle pour l'occasion. Une réussite pour les organisateurs puisque l'événement a attiré plus de 25.000 visiteurs  sur le site internet de la Foire, comptabilisant près de 50.000 vues pour les vidéos proposées sur les différents réseaux sociaux.

"Nous ne nous étions pas fixé de chiffres", explique Marie Noble, Commissaire générale de la Foire du Livre. "C'était une aventure laboratoire et nous voulions voir ce qui allait fonctionner ou non."

"Quand nous organisons la foire en présentiel, nous accueillons 70.000 visiteurs mais nous n'avons pas autant de personnes qui assistent à des rencontres. On a désormais ce moyen numérique qui permet d'avoir plus de spectateurs pour les rencontres numériques que ce qu'on aurait pu imaginer en présentiel", précise Anne Lemaire, trésorière de la Foire du Livre.

Le constat est donc plus que positif pour cette édition, alors que la foire attire traditionnellement des milliers de personnes sur le site de Tour & Taxis. "Ce qui est aussi un succès et qu'on retiendra pour le futur, c'est la notion d'hybridation des rencontres, de cette relation entre numérique et la présence réelle", ajoute Tanguy Roosen, président du Conseil d'administration de la Foire du Livre.

"On s'est invité chez les gens, avec des débats, on a initié des podcasts, des performances de rue, et nous avons réussi en essayant de se rapprocher des publics mais aussi en termes de collaboration avec nos partenaires, les librairies."

Forte de cette expérience numérique, la Foire du Livre 2022 tiendra compte des succès de cette édition virtuelle.

"Nous avions envie de sortir et de nous ouvrir. Les circonstances nous ont forcés à saisir cette opportunité, d'aller plus loin et de décentrer la foire. L'idée d'avoir le territoire de Bruxelles comme terrain de jeu, d'avoir des lieux prestigieux, insolites et des librairies, cela restera au coeur de notre projet l'an prochain. On verra où mettre le curseur, en gardant ce qui marche bien dans une foire classique et en prenant ce qu'il y a eu de bon cette année", détaille Marie Noble.

Durant 11 jours, la Foire du Livre a accueilli quelque 250 auteurs au cours de rencontres littéraires qui étaient - et qui le sont toujours - accessibles sur le site internet de la foire (www.flb.be). Des dédicaces d'auteurs ont aussi été proposées dans de nombreuses librairies, partenaires du projet.

Quant à savoir si la Foire du Livre 2022 se tiendra sur le site de Tour & Taxis, Tanguy Roosen se montre plus prudent.

"Notre volonté reste d'organiser un grand événement où toute la chaîne du livre peut se rencontrer à un endroit. Personnellement, je souhaiterais que cela puisse se faire à Tour & Taxis mais c'est encore trop tôt pour en parler.

Source: Le vif

 

7 mai 2021

Baisse de la fréquentation des bibliothèques aux Etats-Unis

Fréquentation bibliothèques USA 1Dans un rapport publié cette semaine, Tim Coates, libraire chevronné basé à Londres, défenseur des bibliothèques et ancien directeur général de Waterstones, prévient que les statistiques d'utilisation des bibliothèques publiques américaines montrent une forte baisse - et il suggère que les dirigeants des bibliothèques doivent faire plus pour lutter contre la tendance.

«Aux États-Unis, il y a eu une baisse de 31% de l'utilisation des bâtiments des bibliothèques publiques sur huit ans, jusqu'en 2018», écrit Coates dans le rapport Freckle 2021 , concluant à un «déclin continu de cette nature», qui comprend des baisses dans les deux le comptage des portes et la circulation physique, «montre que le service de bibliothèque publique ignore les chiffres dont il dispose et ne s’efforce pas de trouver les chiffres qu’il devrait avoir».

En plus de la baisse de 31% de l'utilisation des bâtiments de bibliothèques citée aux États-Unis, Coates signale une baisse de 22% sur 10 ans en Australie et une baisse stupéfiante de 70% au Royaume-Uni depuis l'an 2000. The Freckle Report 2021 est la deuxième publication de Coates à se concentrer sur les services de bibliothèque publique aux États-Unis, au Royaume-Uni et en Australie. Le rapport est basé sur des données publiques rapportées par des agences gouvernementales de bibliothèques (y compris l'Institute for Museum and Library Services aux États-Unis) ainsi que sur une enquête auprès des consommateurs intitulée "Où avez-vous obtenu ce livre?" commandé par Coates (et cette année par EveryLibraryInstitute.org, qui organise aujourd'hui un webinaire gratuit avec Coates ) qui explore le comportement de lecture. Notamment, l'enquête 2021, qui a été menée le mois dernier, inclut l'impact de la pandémie sur le comportement de lecture. Il a révélé que plus de consommateurs de tous les groupes d'âge lisent davantage pendant la pandémie, environ 87% des répondants américains ayant déclaré avoir utilisé un livre en 2021 contre 81% lors de la précédente enquête menée en 2019. Le rapport confirme également ce que les bibliothèques, les fournisseurs et les éditeurs ont noté à plusieurs reprises au cours de l'année dernière: il y a eu une forte augmentation de la lecture numérique pendant la pandémie, ce qui, conclut Coates, a des implications majeures pour l'avenir des bibliothèques.

«Pendant la pandémie de Covid-19, les bibliothèques ont très bien réussi à fournir du contenu numérique», indique le rapport. Dans le même temps, il y a eu une baisse compréhensible de l'utilisation physique, compte tenu des fermetures, des commandes au domicile et d'autres restrictions de Covid-19 - une évolution qui préoccupe particulièrement Coates.

«La baisse de l'utilisation des bâtiments des bibliothèques publiques était critique avant la pandémie et un niveau toujours élevé d'utilisation de matériel numérique aggravera la situation», écrit-il. Le rapport reconnaît également l'état litigieux du marché des bibliothèques numériques, qui, selon Coates, ne représente pas une bonne valeur et pourrait nécessiter une nouvelle approche stratégique.

«L'investissement dans le matériel numérique semble avoir enlevé des fonds importants à celui du matériel physique et le coût par circulation du matériel numérique est trois fois et demie supérieur à celui du matériel physique», écrit Coates. «En termes clairs, dans la plupart des bibliothèques dans le cadre des arrangements actuels, il serait bien moins coûteux de donner à un client l’argent pour acheter un livre électronique que d’obtenir une licence pour la bibliothèque.»

Alors que Coates exhorte les bibliothèques et les éditeurs à trouver une voie plus «coopérative» (il reconnaît que les bibliothèques et les éditeurs sont investis dans l'entreprise de lecture), il s'attaque également à la cause de la tension: les principaux éditeurs dictent les conditions de licence aux bibliothèques sans négociation. , et les bibliothèques n'ont pratiquement aucun pouvoir de négociation pour amener les éditeurs à négocier des prix et un accès plus équitables.

«Cette déduction va sans aucun doute frustrer et même ennuyer les bibliothécaires, mais la réalité est que les bibliothèques ne dépensent pas assez en livres, en particulier en livres imprimés, pour avoir le droit d'influencer l'ensemble de la stratégie de vente ou de tarification d'un éditeur», écrit Coates. «Les bibliothécaires doivent chercher des moyens de bâtir une relation plus coopérative avec les éditeurs - c'est dans leur cour: les éditeurs ne ressentent pas le même besoin.»

Le rapport souligne également le rôle clé que jouent les bibliothèques au service de diverses communautés. «Il existe une grande opportunité pour les bibliothèques publiques de montrer la voie à suivre en s'adressant à des publics divers et en attirant l'industrie de l'édition avec eux», écrit Coates.

Lors de sa première publication en février 2020, le rapport initial sur les taches de rousseur a suscité le refus de certains bibliothécaires, d'autant plus qu'il a jeté de l'eau froide sur une enquête Gallup 2019 très célèbre qui avait placé les bibliothèques publiques en tête de la liste des Américains les plus visités. lieux — en avance sur les films, les concerts et même les parcs publics. Le rapport Tache de rousseur 2021 est susceptible de susciter un recul similaire, car il semble suggérer que les dirigeants de bibliothèques ignorent ou ignorent totalement les tendances négatives et, dans certains cas, peuvent choisir des récits non étayés par des chiffres pour justifier leurs services.

«Le seul problème qui préoccupe les bibliothèques est leur accès au financement, tout ce qui doit être dit pour y parvenir», écrit Coates à un moment donné dans le rapport 2021. «Par conséquent, le plaidoyer et l'explication du besoin de financement sont souvent basés sur les avantages anecdotiques, mais non numériques, des personnes qui utilisent [les bibliothèques]. Cela ne vient certainement pas de personnes qui ont cessé d’utiliser [les bibliothèques] ou dont on s’attendrait à les utiliser mais pas, et pour qui il serait bénéfique de résoudre les problèmes. »

Alors, que voit Coates quand il regarde les données disponibles de la bibliothèque?

Un "déclin de longue date et persistant de l'utilisation des bâtiments des bibliothèques publiques américaines" et "aucune action réaliste en place" pour inverser la tendance, écrit-il. "Le déclin est dans presque tous les États et est généralisé. Il est universel parmi les plus grands systèmes de bibliothèques." Et le moteur de ce déclin, suggère-t-il, est une baisse de l'allocation des ressources à l'élément de première priorité et de valeur pour les utilisateurs des bibliothèques: les livres imprimés, qui, selon les données, restent de loin la ressource la plus populaire et la plus importante dans les bibliothèques publiques.

Plus généralement, le problème que Coates semble voir dans les données de la bibliothèque est qu'il n'y en a pas assez. Et les données disponibles ne sont pas suffisamment granulaires pour être précieuses.

Il cite un échantillon de données IMLS à titre d'exemple: les chiffres bruts de visite et de circulation d'IMLS ne montrent pas combien d'Américains utilisent les bibliothèques ni à quelle fréquence. Les données collectées par IMLS datent généralement de plus d'un an au moment de leur mise à disposition. Et cela n'évolue pas assez rapidement, suggère-t-il, notant que seules trois nouvelles mesures ont été ajoutées par IMLS au cours des 10 dernières années.

«La responsabilité de définir des mesures significatives accessibles au public doit incomber aux directeurs de bibliothèque et à ceux qui plaident pour des fonds», conclut le rapport, ajoutant que la profession a besoin de meilleures mesures pour comprendre ce qui fonctionne et ce qui ne fonctionne pas dans les bibliothèques américaines. «Le service de bibliothèque publique a besoin de toute urgence de mesures stables, cohérentes, reconnaissables et opportunes de son utilité et de son rendement au sein d'une communauté plus large et diversifiée. Seuls ceux-ci fourniront les preuves nécessaires aux bailleurs de fonds et au public pour soutenir le service à l'avenir. Il ne les a pas actuellement. Sans eux, il est en danger. »

Coates a déclaré à que le rapport de cette année susciterait probablement à nouveau les critiques de certains membres de la communauté des bibliothèques, mais a insisté sur le fait qu'il est un partisan des bibliothèques. "Je suppose que l'impression générale sera que je veux être en conflit avec les bibliothèques, mais ce n'est pas du tout vrai", a-t-il déclaré à PW. "Je crains simplement que s'ils ne résolvent pas leurs problèmes, ils se heurteront à des problèmes plus graves et cela affectera le service qu'ils fournissent."

Le rapport complet est disponible à l'achat ou au téléchargement à partir de divers points de vente, y compris Amazon. 

Source: Publishers Weekly 

21 juillet 2020

Baisse de la fréquentation des bibliothèques françaises en 50 ans

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Tout au long de l'année 2018, 9 200 personnes résidant en France métropolitaine ont été interrogées sur leurs pratiques culturelles. Le Département des études de la prospective et des statistiques (DEPS) du ministère de la Culture vient de dévoiler ses observations dans une étude "Cinquante ans de pratiques culturelles en France".

27 % des personnes interrogées déclarent avoir fréquenté une bibliothèque au cours de l'année 2018. Soit une baisse régulière par rapport à 2008 (28 %) et 1997 (31 %). Il faut remonter trois décennies en arrière pour retrouver une valeur plus faible : 23 % en 1988. Du côté des inscrits, on constate la même tendance à la baisse : 15 % en 2018, 19 % en 2008 et 21 % en 1997. Une analyse plus fine fait apparaître une différence entre les femmes et les hommes : "les femmes sont proportionnellement plus nombreuses que les hommes à être inscrites dans une bibliothèque et à en avoir fréquenté une (...)  En 2018, 19 % d’entre elles déclarent être inscrites dans une bibliothèque et 31 % en ont fréquenté une, contre respectivement 10 % et 22 % des hommes".

Autre piste d'analyse : l'âge. La fréquentation des bibliothèques est une pratique fortement structurée par l’âge "quelles que soient les générations, la part des usagers est plus importante aux âges jeunes qu’aux âges plus avancés" constatent les auteurs de l'étude. "Le développement de la fréquentation des bibliothèques s’estompe rapidement au fil de l’âge : entre 23 et 38 ans, la progression de la fréquentation d’une génération à l’autre est plus modérée, pour quasiment disparaître après 40 ans". 

Sans surprise, le milieu social exerce également une influence sur la fréquentation des lieux de lecture. "Se rendre dans une bibliothèque reste une pratique trois fois plus courante pour les diplômés de l’enseignement supérieur par rapport aux moins diplômés". Les cadres sont près de deux fois plus nombreux à s’y rendre : 37 % ont fréquenté une bibliothèque au cours de l’année 2018 contre 19 % des ouvriers et employés.

Source: Archimag

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29 mai 2020

Fréquentation en baisse pour les bibliothèques universitaires françaises en 2018

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En 2018, la fréquentation physique des bibliothèques universitaires s'est maintenue au dessus de 69 millions d'entrées. Soit une très légère baisse par rapport aux années précédentes. Selon l’édition 2020 de l'enquête Etat de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l'Innovation, "la fréquentation des bibliothèques universitaires fléchit en 2018 à 69,03 millions d’entrées après une période de hausse dans les années 2010 qui a permis d’atteindre 69,6 millions d’entrées en 2017. Le nombre d’entrées annuelles par étudiant en 2018 baisse légèrement à 39 entrées par étudiant après avoir atteint 40,2 en 2017".

Ce tassement peut s'expliquer par deux facteurs. Certains campus ont été frappés de fermetures administratives lors du mouvement de protestation contre la loi ORE de 2018 (Loi relative à l'orientation et à la réussite des étudiants). "Ensuite et surtout, les pratiques évoluent" constatent les auteurs de l'enquête ; "la consultation des collections physiques sur place est en partie remplacée par la consultation de ressources en ligne à distance".

En 2018, 157 millions de ressources documentaires ont été téléchargées soit un bond de 78 % par rapport à 2011 (88 millions de téléchargements). Sur la même période, le nombre de téléchargements par usager est passé de 55,5 à 86,2. A titre de comparaison, les BU donnent accès à environ 46 millions de documents imprimés.

Source: Archimag

9 mars 2020

60 000 visiteurs à la Foire de Bruxelles malgré le coronavirus

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Les organisateurs de la Foire du livre du Bruxelles ont poussé un grand « ouf » de soulagement, dimanche 8 mars. La question du maintien de la manifestation, en pleine épidémie de coronavirus, s’est posée jusqu’à mardi 3 mars, veille des premières Assises européennes du livre, organisées en partenariat avec Livres Hebdo et qui ont fédéré 200 professionnels. Quant à la fréquentation, elle a été plus qu’honorable, selon le commissaire général Grégory Laurent, qui a annoncé près de 60000 visiteurs lors d’une conférence de presse. L'an passé, plus de 72000 personnes s'étaient déplacées. « On a eu les bons réflexes, entre le recrutement de personnels médical et la mise à disposition de gels hydroalcoolique. Paradoxalement, les gens qui étaient présents étaient encore plus impliqués, et on a senti un vrai élan de solidarité. »

De la Première ministre Sophie Wilmès à la ministre de la Culture de la Fédération Wallonie-Bruxelles, Bénédicte Linard, de très nombres acteurs de la politique belge se sont déplacés pendant trois jours et ont montré leur soutien au monde du livre. Grégory Laurent, qui passe le flambeau à Marie Noble après cinq ans de bons et loyaux services et un bilan unanimement salué, s’est félicité d’annulations « marginales » au niveau de la programmation : une cinquantaine d’auteurs sur les 1100 invités ne sont finalement pas venus jusqu’au site de Tour et Taxis, et près de 300 rencontres et performances ont pu avoir lieu, dans l’écrin du Palais des imaginaires ou derrière les rideaux du Théâtre des mots.

« Pour la première fois, l’ensemble des auteurs étaient rémunérés au tarif CNL pour les tables rondes et rencontres », a souligné le commissaire général, pour qui l’événement, grâce au nouveau Marché des droits et à l’opération Talentueux indés, « s’installe comme un rendez-vous pertinent dans le calendrier des grandes foires européennes »

Pas de miracle côté chiffre d’affaires, la plupart des exposants affichaient une baisse, encore difficile à estimer dimanche en fin de journée, mais que Alexis Hordies, responsable du stand des librairies Club, a estimé à 20%. Il a tout de même pu compter sur les ventes impressionnantes du dernier roman de la Bruxelloise Barbara Abel, ou de Soif, de la locale Amélie Nothomb, qui a dédicacé quatre heures dans le weekend sur le stand d’Albin Michel, champagne en main. Chez Média Diffusion, on a pu compter sur une belle programmation de signatures, parmi lesquelles Philippe Berthet et Jean-Luc Fromental, comme chez Dilibel, où l’on se félicitait notamment des bonnes ventes de La Bombe, d'Alcante, LF Bollée et Denis Rodier (Glénat). Diffusion Nord-Sud s'est appuyé sur ses auteurs belges en conférence, notamment Paul Magnette venu présenter Le chant du pain (Renaissance du livre) mais la vraie star de la Foire, Leïla Slimani, se trouvait entre le stand Gallimard et le pavillon marocain, pays invité de cette édition. La lauréate du Goncourt 2016 y signait son nouveau roman Le pays des autres, et a participé à une conférence avec Sanaa El Aji, auteure de Sexualité et célibat au Maroc (La croisée des chemins), qui a fait salle comble selon le responsable du stand marocain, Abdelkader Amine. 

La conférence de presse de clôture était l’occasion pour les organisateurs d’annoncer que la Suisse sera le pays invité de la prochaine Foire de Bruxelles, du 25 au 28 février 2021. Olivier Babel, secrétaire général de l’association interprofessionnelle Livresuisse, et Marie Noble ont présenté un projet de pavillon sur le thème de la « montagne de livres ». La nouvelle commissaire, ravie de prendre en main un événement « sain »  et une « équipe très motivée », espère pouvoir développer la Foire de Bruxelles sur le territoire, tout en mettant l’accent sur sa dimension de festival.

Source: Livres Hebdo

19 février 2020

Record des visites pour l'exposition Tolkien à la BNF

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L'exposition consacrée à l'écrivain J. R. R. Tolkien, qui vient de fermer ses portes à la Bibliothèque François-Mitterrand, a enregistré une fréquentation record avec 135.000 visiteurs en un peu moins de quatre mois, a annoncé mercredi la BnF dans un communiqué. Avec 135.068 visiteurs exactement, «l'exposition se classe au premier rang des expositions les plus fréquentées dans l'histoire de la BnF», devant celle consacrée en 1998 à L'aventure des écritures: matières et formes (86.000 visiteurs), souligne l'institution.La BnF a ainsi largement dépassé l'objectif qu'elle s'était fixé de 80.000 visiteurs avec cette exposition événement consacrée au créateur du Seigneur des Anneaux et du Hobbit. Ont été présentées depuis le 22 octobre quelque 300 pièces pour retracer le travail et la vie de ce professeur de langue et de littérature anglo-saxonne d'Oxford. L'univers fantastique qu'il a inventé continue de marquer l'imaginaire de millions de personnes à travers le monde grâce à ces livres et l'adaptation cinématographique de son oeuvre.À travers des manuscrits et dessins originaux de Tolkien, le visiteur partait notamment à la rencontre des différents peuples, langues et territoires des mondes fantastiques qu'il a imaginés, de la verte Comté jusqu'aux terres ténébreuses du Mordor. Une oeuvre qui plonge ses racines dans les mythes et traditions diverses allant des sagas nordiques aux légendes germaniques en passant par le mythe de l'Atlantide.

La BnF se réjouit aussi que le public soit aussi venu nombreux aux rendez-vous accompagnant l'exposition: conférences, spectacle, colloque. En parallèle, une saison consacrée à la fantasy, ce courant culturel reposant sur le surnaturel et la magie, se poursuit jusqu'au 12 mars.

Source: Le Figaro 

15 décembre 2019

Baisse de la fréquentation des bibliothèques espagnoles en 2018

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Depuis 2016, le nombre de personnes visitant les bibliothèques a augmenté, bien que depuis 2012, il y ait une tendance à la baisse. De même, le nombre de bibliothèques a diminué et la consommation de livres électroniques a augmenté parmi les lecteurs. Le prix des exemplaires et la commodité de les acquérir influencent cette expansion des livres virtuels. 

Le nombre de bibliothèques en Espagne a diminué de 2,7% entre 2016 et 2018 pour atteindre un total de 6 458, tandis que le nombre d'utilisateurs enregistrés s'élevait à 21,83 millions de personnes, soit une baisse de 2%. au cours du dernier exercice biennal, comme le montrent les statistiques de la bibliothèque publiées par l' Institut national de la statistique (INE). Parmi les communautés autonomes dont les habitants visitent le plus les bibliothèques, on trouve la Catalogne (71,9% de la population), la Principauté des Asturies (62%) et la Castilla y León (54,4%). Et bien que le nombre de visiteurs dans les bibliothèques  ait légèrement augmenté depuis 2016 , la tendance reste à la baisse depuis 2012. 86,5% d'entre elles étaient publiques. Bien que le chiffre ait diminué de 0,8% par rapport à 2016. Alors que les personnes à charge de l'administration locale ont diminué de 0,5% et celles de l'administration générale de l'État de 3,4%. Au contraire, celles de l'Administration autonome ont été réduites de 7,0%. Les fonds pour les livres électroniques ont atteint  19,56 millions en 2018 , soit  une augmentation de 21,3% par rapport à 2016 , et représentent 6,7% du total des fonds, soit un point de plus qu'en 2016.

C'est peut être l'une des raisons pour lesquelles le nombre des usagers des bibliothèques et le nombre de bibliothèques ont diminué. Par communautés autonomes , les territoires où la baisse du nombre de bibliothèques a été la plus importante par rapport à 2016 ont été la Communauté de Madrid, qui est toujours l'une des premières de la liste; la Principauté des Asturies et l'Andalousie, qui continue d'occuper les premières places; avec une diminution de 32, 29 et 20 bibliothèques, respectivement. En revanche, celles qui ont perdu le moins de bibliothèques sont la Cantabrie et la ville autonome de Melilla (avec une seule bibliothèque de moins), tandis que la Communauté autonome de Navarre a conservé le même nombre qu'en 2016. 

15 septembre 2019

Bilan de l'ouverture dominicale de la bibliothèque de Tours

biblio_Tours

Depuis le 15 septembre 2017, la bibliothèque centrale de Tours ouvre un dimanche par mois aux Tourangeaux. Cela fait donc deux ans pile et le bilan montre que, si cette initiative a été couronnée de succès la première année, elle peine à trouver son second souffle. En deux ans, 3000 visiteurs minimum ont fréquenté la bibliothèque le dimanche après-midi. Précisément 3482 personnes pour la saison 2017-2018, et 2934 en 2018-2019. Le dépassement des 3000 la première année s'explique par le premier jour d'ouverture qui avait fait un tabac avec 800 visiteurs.

La directrice de la bibliothèque Aude De Villiers dresse un constat positif des deux premières années d'ouverture un dimanche par mois. Mais elle constate aussi que la fréquentation est en perte de vitesse ce qui n'est pas toujours le cas dans d'autres bibliothèques qui expérimentent aussi le dimanche. Pour la mairie, ce qui compte autant que la fréquentation, ce sont les inscriptions et réinscriptions. 

"La fréquentation est certes importante pour nous mais surtout le renouvellement et les nouveaux abonnements. Cette année, nous avons eu 215 inscriptions nouvelles et renouvellements contre 186 l'an dernier -Christine Beuzelin, adjointe au maire en charge de la culture"

Le revers de la médaille, c'est que les étudiants prennent beaucoup de place le dimanche et que les habitués s'en plaignent un petit peu. Lorsque Erik Orsenna était venu le jour de "la première", il avait dit travailler pour que les bibliothèques universitaires puissent aussi ouvrir le dimanche. La mission se poursuit. 

"Le point positif aussi, c'est que comme c'est la seule bibliothèque sur les sept qui ouvre le dimanche après-midi, les Tourangeaux du "Nord" viennent voir et peuvent ainsi découvrir et admirer notre bibliothèque-médiathèque rénovée, avec sa vue imprenable sur la Loire."

Qui sont les visiteurs qui se rendent à la bibliothèque le dimanche? Essentiellement des lecteurs qui viennent en famille et aussi des étudiants. Les familles recherchent des activités intelligentes pour leurs enfants et Les étudiants recherchent, eux, un endroit calme pour travailler. A chaque dimanche d'ouverture, la bibliothèque offre des animations en ateliers. Par exemple, ce dimanche 15 septembre, il y a un atelier d'initiation à la reliure d'art. 

Ce collégien de Luynes apprécie:  "je suis venu un dimanche avec des membres de ma famille et leurs enfants, et cela leur permet de se distraire tout en apprenant, ce qui est sympa! " On peut aussi ajouter les retraités comme Marguerite:"je viens le dimanche et c'est très intéressant car on est un peu plus tranquille qu'en semaine, et çà fait passer le dimanche".

La bibliothèque a enregistré près de 6000 prêts de livres le dimanche en l'espace de deux ans.

Source: France Bleu Touraine

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