Aux Éditions de la nouvelle plume de Regina, en Saskatchewan, les ventes sont en train de rebondir à des niveaux qu’on avait connus avant la pandémie
, indique le président Laurier Gareau.
Jusqu’en 2019, la maison d’édition encaissait en moyenne 12 000 $ en ventes de livres par exercice financier, mais les revenus avaient chuté en 2020 à 5500 $.
Or, en ne se fiant qu'aux données de décembre 2021, M. Gareau croit que les Éditions de la nouvelle plume devraient dépasser leur meilleure année de ventes cette année
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« Ce qu’on voit, c’est une augmentation dans le nombre de ventes de livres numériques [...] et on a vraiment augmenté le nombre de distributeurs à travers le monde.Avec la réouverture des librairies qui avaient été fermées, les gens semblent avoir repris le goût d’acheter des livres, de lire des livres. »
La maison d’édition a aussi fait le choix de réduire le nombre de livres qu’elle produit, passant de sept à quatre par année, mais ils sont de plus grande qualité
, estime M. Gareau, notamment en raison de leur accessibilité.
«Dans le choix des polices qu’on va utiliser dans certains de nos livres, on est soucieux du fait que certaines personnes peuvent avoir la dyslexie et avoir de la difficulté à lire des polices normales, [...] je pense que ça aussi, ça a un effet sur nos ventes, note M. Gareau.
Au Manitoba, les Éditions des plaines notent une hausse des ventes de livres d’environ 15 % en 2021 par rapport à 2020, selon la présidente Joanne Therrien. Plus de deux tiers des titres que publient les Éditions des plaines sont des livres jeunesse, dont la promotion au cours des deux dernières années a surtout dû se faire par l’entremise de rencontres virtuelles avec les auteurs.
«A mesure que la pandémie devient moins préoccupante et que les restrictions sanitaires sont levées, la maison d’édition tient tout de même à garder en place ce genre d’activités qui présentent plusieurs avantages, observe Mme Therrien.
«Ça permet à des gens qui ne sont peut-être pas à l’aise [...] de se présenter à des activités en présentiel de quand même participer. Mais aussi, on s’est rendu compte que des gens qui étaient plus éloignés ont pu participer à des événements.»
«Le format hybride est très intéressant pour continuer à offrir cette ouverture au monde et en même temps pour célébrer nos auteurs, nos créateurs en présentiel.»
Le Regroupement des éditeurs franco-canadiensREFC consacrera d’ailleurs une partie de son assemblée générale, ce printemps, à une réflexion sur la sortie de la pandémie pour savoir ce qu’on doit conserver des acquis, comment on envisage le futur
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Dans son plus récent bilan dressé en janvier, la Société de gestion de la Banque de titres de langue française signale une hausse de 18,3 % de livres québécois et franco-canadiens vendus en 2021 comparativement à 2020.
Source : Ici Nord de l'Ontario