Canalblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Biblioworld
Biblioworld
Publicité
Biblioworld
Archives
Derniers commentaires
Visiteurs
Depuis la création 330 327
vente
5 août 2022

Dépassement des 500 millions d'exemplaires vendus pour One Piece

onepiece67

La maison d'édition japonaise Shueisha a annoncé le 4 août que le manga culte One Piece, signé Eiichiro Oda, avait officiellement dépassé la barre des 500 millions d'exemplaires écoulés dans le monde, à la faveur de la sortie du 103e tome de la série. One Piece assoit ainsi son statut de manga le plus vendu de tous les temps. 

416 566 000 de ces exemplaires ont été vendus au Japon, le reste se partageant dans 60 pays, au premier lieu desquels la France. Dans l'Hexagone, le feuilleton revendique environ 31 millions d'exemplaires vendus. 

Débutées en 1997, les aventures de Monkey D. Luffy, sont entrées dans leur "saga finale" cet été

Source : Livres Hebdo 

Publicité
Publicité
9 juillet 2022

Multiplication par 2 de ventes de manga sur trois ans en France

Boom ventes mangas France

La fièvre du manga n'en finit plus de faire le bonheur des librairies. Avec 23 millions d'exemplaires vendus au premier semestre, les ventes de bande dessinée japonaise ont plus que doublé en France en trois ans en s'affichant comme le secteur «le plus dynamique» de l'édition, selon les chiffres dévoilés samedi par le cabinet spécialisé GfK. Sur les six premiers mois de l'année, les ventes de mangas ont cru de 14 millions d'exemplaires par rapport à la même période en 2019, soit une hausse de 168%. Par rapport au premier semestre de 2021, année record pour le marché du livre en France, les ventes de mangas ont augmenté de 15% (+3 millions d'exemplaires), alors même que toutes les autres catégories ont enregistré une baisse sur la période (-3% pour la fiction moderne ou -10% pour la BD de genres, par exemple).

Au total, tous genres confondus, «143 millions de livres neufs imprimés» ont été vendus au premier semestre 2022 pour un chiffre d'affaires de plus d'1,6 milliards d'euros, en léger recul, en volume comme en valeur, de 5% par rapport au premier semestre 2021. «Cependant le marché reste supérieur de plus de 10% au niveau d'activité 2019», précise une consultante de Gfk, Casseline Rosello, citée dans le communiqué du cabinet.

Source: Le Figaro

2 juin 2022

Le poème viral 'La lune de Kyiv' transformé en histoire pour aider les enfants d'Ukraine

Livre solidarié enfant Ukraine

Comme le raconte El Pais, en Italie, quelques heures seulement après que Vladimir Poutine a ordonné l'invasion de l'Ukraine déclenchant une guerre dont la fin n'est pas encore en vue, de mobile en mobile et à travers les réseaux sociaux, un poème du grand (et gentil) écrivain et pédagogue  italien Gianni Rodari (1920-1980) a commencé à devenir viral. Son titre est  La lune de Kiev . En voici la traduction: La lune de Kiev sera-t-elle aussi belle que la lune de Rome ? / Est-ce sa sœur ou est-ce elle qui se présente ? /"Je suis toujours le même!" -la lune proteste- / « Ne pense pas que je suis un bonnet de nuit sur ta tête ! / Voyageant dans le ciel, j'éclaire le monde entier, de l'Inde au Pérou, du Tibet à la mer du Nord, et ainsi mes rayons voyagent, sans passeport».

"Dans l'œuvre de l'auteur italien, le message de paix universelle est constant et transversal, ses lecteurs du monde entier le ressentent ainsi », explique Marta Tutone, rédactrice en chef de Liana, l'un des 25 éditeurs indépendants de littérature jeunesse qui fait partie de l'association   ¡ÂLBUM !, édite un album de solidarité avec le poème de Rodari . Il a été traduit par Marta Tutone et Alvar Zaid elle-même et  illustré par l'un des dessinateurs les plus prestigieux et primés de l'éditeur mondial, également italienne Beatrice Alemagna.

L'association ¡ALBUM! avoue n'avoir rien inventé. Après être devenu viral en Italie et avoir commencé à être utilisé dans leurs classes par les enseignants, l'éditeur italien Einaudi Ragazzi a eu l'initiative de transformer cet élan citoyen en un livre de solidarité dans lequel il a réussi à impliquer Alemagna. Coïncidant avec la célébration de la Foire du livre pour enfants et adolescents de Bologne, ils se sont mis d'accord avec Einaudi sur les détails de la publication du livre en Espagne.

Les bénéfices générés par la vente de ce précieux petit album illustré iront à l'ONG Save the Children, notamment — mais pas seulement — pour l'aider dans son travail auprès des enfants réfugiés en Ukraine. "Malheureusement, il existe de nombreux conflits dans ce monde dont les enfants continuent d'être victimes", concède Jubete.

23 mai 2022

Ordonnance restrictive en Virginie contre des librairies vendant Gender Queer et A Court of Mist and Fury

censure-librairies-etats-unis

Tim Anderson, un avocat républicain qui siège à la Chambre des délégués de Virginie, a déclaré qu'il avait déposé une plainte au nom de son client, Tommy Altman, qui se présente au Congrès. Altman, qui se décrit comme un ancien combattant handicapé, déclare dans une vidéo de campagne sur son  site Web qu'il se présente pour protéger la liberté, y compris le droit à la liberté d'expression. 

Dans un message Facebook du 18 mai , Anderson a déclaré qu'il demandait "une ordonnance restrictive contre les libriries Barnes and Noble et Virginia Beach pour leur interdire de vendre ou de prêter ces livres à des mineurs sans le consentement des parents". Les livres en question sont "Gender Queer"de Maia Kobabe; et "A Court of Mist and Fury", un roman fantastique de Sarah J. Maas. 

"Gender Queer" a été nommé le livre le plus interdit  et censuré de 2021 par l'Office for Intellectual Freedom de l'American Library Association. 

Le procès contre Barnes & Noble intervient au milieu d'une poussée des conservateurs pour freiner les discussions et le contenu sur des questions que certains trouvent répréhensibles, telles que la loi "Don't Say Gay" de Floride , qui empêche les enseignants et les districts scolaires de discuter de questions telles que l'identité de genre en classe de la maternelle à la troisième année. Mais la plupart de ces efforts se sont concentrés sur les écoles publiques et les bibliothèques, plutôt que sur une entreprise privée. 

Dans une déclaration à CBS MoneyWatch, Barnes & Noble a déclaré qu'il propose "des milliers de livres dont le sujet peut être offensant pour certains".

"Nous demandons à nos clients de respecter notre responsabilité d'offrir cette gamme de livres, et de respecter également le fait que, même s'ils ont choisi de ne pas en acheter eux-mêmes, ils peuvent intéresser d'autres", a ajouté la société.

"Gender Queer" est devenu le livre le plus contesté de 2021 en raison de son "contenu LGBTQIA + et parce qu'il était considéré comme contenant des images sexuellement explicites", a déclaré l'American Library Association. Dans une interview avec le New York Times en mai, Kobabe, qui utilise les pronoms non sexistes em/eir, a déclaré que l'interdiction de leur livre envoie un signal négatif aux adolescents aux prises avec leur sexualité. 

"Lorsque vous retirez ces livres de l'étagère ou que vous les défiez publiquement dans une communauté, ce que vous dites à tout jeune qui s'identifie à ce récit est:" Nous ne voulons pas de votre histoire ici "", a déclaré Kobabe au journal. 

Source: CBSNews

24 avril 2022

Hausse des ventes de livres au Royaume-Uni grâce à TikTok

Hausse ventes 2021 Royaume-Uni Tik Tok

Les professionnels de l'édition redoutent que la surexposition aux écrans se fasse au détriment de la lecture. Mais ce n'est pas nécessairement le cas. Au Royaume-Uni, l'industrie du livre a vu son chiffre d'affaires s'envoler l'année dernière grâce au phénomène #BookTok. Ces derniers mois, de courtes vidéos consacrées à la critique et aux recommandations de livres ont fait leur apparition sur  Ces clips, regroupés sous le hashtag #BookTok, enregistrent plus de 49,7 milliards de vues sur l'application préférée des jeunes.

Au Royaume-Uni, ils ont même fait bondir les chiffres de vente de livres. Le chiffre d'affaires du secteur a atteint 6,7 milliards de livres sterling (environ 8 millions d'euros) en 2021, selon le dernier rapport annuel de la Publishers Association. Soit une augmentation de 5% par rapport à l'année précédente. Cette progression est d'autant plus surprenante que les restrictions sanitaires liées au Covid ont contraint les librairies à fermer pendant de longs mois. Les menaces de pénurie de papier ont également suscité des hausses de prix importantes et des problèmes de délais d'approvisionnement sur le marché de l'édition. Malgré ces difficultés, le Covid-19 aura montré à ceux qui en doutaient encore que "lire, c'est cool". Les célébrités ont troqué les photos de leurs escapades luxueuses pour des clichés plus intimistes de leurs bibliothèques, tandis que les passionnés de lecture se sont réfugiés sur TikTok pour partager leur passion avec les millions d'utilisateurs du réseau social.

Ce phénomène n'est pas passé inaperçu auprès des professionnels du livre, selon Stephen Lotinga, le directeur général de la Publishers Association. "2021 a été une autre année formidable pour l'édition britannique. Nos auteurs exceptionnels ont fourni aux lecteurs le divertissement et le confort dont ils avaient tant besoin alors que la pandémie se poursuivait. Il a été particulièrement intéressant de voir les communautés TikTok susciter un nouvel intérêt pour les livres, notamment pour les ouvrages de fiction et les titres pour jeunes adultes", a-t-il déclaré dans un communiqué. 

Ces deux segments ont connu une belle croissance en 2021, selon les chiffres de la Publishers Association. Les ventes de livres de fiction ont augmenté de 7% pour atteindre 733 millions de livres sterling (environ 873 millions d'euros), tandis que celles de la fiction jeunesse s'élèvent à 425 millions de livres sterling (environ 506 millions d'euros). BookTok y est pour beaucoup, même si les critiques littéraires en herbe du réseau social recommandent surtout des livres sortis il y a quelques années et non les dernières nouveautés. La romancière Sarah J. Maas a ainsi récemment vu exploser les ventes de "Un palais d'épines et de roses" et de "La Prisonnière" (de la série "Keleana"), bien qu'ils soient sortis en 2015 et en 2016. Les autrices Madeline Miller et Leigh Bardugo ont connu un engouement similaire pour "Le Chant d'Achille" et la saga "Grisha".

Les maisons d'édition et autres professionnels du livre essaient de surfer sur la vague #BookTok en se lançant sur le réseau social. Le compte d'Hachette Romans est suivi par plus de 42.000 abonnés, tandis que celui de Penguin Random House en dénombre plus de 27.000. Mais c'est bien peu de choses par rapport aux centaines de milliers de personnes qui suivent les recommandations et les critiques de booktokeurs comme Ayman Chaudhary (@aymancbooks), Jaysen Headley (@ezeekat) et Abby Parker (@abbysbooks). La preuve que le livre plaît toujours.

Source: La Dépêche du Midi

Publicité
Publicité
20 avril 2022

La question des bandes dessinées numériques vendues en monnaie virtuelle devant le médiateur du livre

Kakao BD

D’après les informations dont dispose le médiateur du livre, la société Kakao, l’un des principaux acteurs du web en Corée du Sud, s’apprête à lancer en France son application de lecture Piccoma (application disponible depuis mars 2022 sur Google Play uniquement). Lancée en avril 2016 au Japon, Piccoma était la première solution de lecture sans publicité et en plein écran proposée par le marché pour les mangas et les webtoon. Cet acteur envisagerait de proposer aux côtés d’une offre de contenus exclusifs sous le modèle classique de vente de webtoon en gratuit–payant (freemium), une offre de contenus non-exclusifs qui pourrait porter sur des livres homothétiques au sens de la loi du 26 mai 2011.
La question qui se pose ainsi est de savoir si des modèles économiques de micro-transactions sous forme de jetons peuvent être appliqués à des livres numériques soumis à un régime de prix fixe. Pour les livres homothétiques auxquels la loi du 26 mai 2011 est applicable, le modèle d’achat au titre par l’intermédiaire de jetons interroge au regard du cadre législatif applicable. En effet, les jetons sont soit achetés par les utilisateurs, soit distribués par la plateforme de manière gratuite contre des micro-actions réalisées par les utilisateurs telles que : publier un contenu relatif à la plateforme sur les réseaux sociaux, se connecter plusieurs fois par jour sur la plateforme, etc. Si l’on voit bien l’intérêt que représente pour les acteurs de tels modes innovants de commercialisation, on peut aussi se demander comment la forte instabilité qu’elles induisent dans la détermination du prix effectif payé par le lecteur peut se concilier avec le principe du prix unique lorsque celui-ci est applicable. Cela pose la question de la portée concrète qui doit être donnée à ce principe dans un tel cas. Pour les livres homothétiques, la loi du 26 mai 2011 prévoit en effet que le prix de vente au public est fixé par l’éditeur « pour tout type d’offre à l’unité ou groupée », et ce même s’il peut « différer en fonction du contenu de l’offre et de ses modalités d’accès ou d’usage ».

18 avril 2022

Record des ventes de mangas pour la seconde année consécutive au Japon

1744999

D’après l’Institut de recherche sur les publications de l’Association japonaise des éditeurs de magazines et de livres (AJPEA), organisme de recherche du monde de l’édition au Japon, les ventes de mangas sur l’Archipel en 2021, sur papier et support numérique, sont estimées à 675,9 milliards de yens (4,94 milliards d’euros), soit une augmentation de 10,3 % par rapport à l’année précédente, un chiffre record pour la seconde année consécutive. Les mangas s’adjugent pour la première fois une part de plus de 40 % (40,4 %) sur l’ensemble du marché de l’édition au Japon.

En 2020, le marché des mangas a bénéficié non seulement du confinement mais également du succès gigantesque de Demon Slayer et les ventes ont dépassé pour la première fois les 600 milliards de yens. Alors qu’on escomptait un recul en 2021, les ventes ont en fait enregistré une augmentation record de 10 %.  Par catégorie de support, les ventes de mangas sur support numérique ont augmenté de 20,3 % par rapport à l’année précédente et se sont montées à 411,4 milliards de yens (3 milliards d’euros). Celles sur support papier (format poche) ont également enregistré une hausse de 0,4 % avec 208,7 milliards de yens (1,53 milliard d’euros), alors que les magazines de manga accusaient une baisse de 11 % avec 55,5 milliards de yens (406 millions d’euros). D’après les tendances récentes, avec environ 250 milliards de yens (1,8 milliard d’euros), les ventes de mangas sur support papier, en livres de poche et magazines, se maintiennent au même niveau. En revanche, les ventes de mangas sur support numérique ont plus que doublé en cinq ans et leur part de marché ne cesse de s’agrandir.

Le nombre total d’exemplaires vendus pour l’année 2021 devrait se monter à 370,85 millions, avec une diminution de 2,8 % pour les livres de poche, et à 148,78 millions d’exemplaires, soit une baisse de 14,6 % pour les magazines de mangas.

D’après l’institut de recherche, ces chiffres s’expliquent par le succès non seulement des mangas Jujutsu Kaisen et Détective Conan mais également par l’apparition de nouvelles applications mangas et des séries présentées sur le web en 2021. Le manga One Piece dont la publication a commencé en 1997 a atteint le centième volume en décembre 2021, et 490 millions d’exemplaires ont été vendus au total dans le monde entier. La parution du centième volume de Détective Conan, dont la série a débuté en 1994, a également été particulièrement remarquée.

Source :  Nippon

 

14 avril 2022

Le réconfort par le manga

Manga top 20

Si les livres que nous achetons reflètent nos états d'esprit et nos attentes, il se passe quelque chose d'étrange dans la tête des Français. Il semble - et c'est assez inédit - que l'actualité brûlante nous laisse désormais complètement froids. Alors que nous sommes en pleine période électorale, nous aurions pu supposer que les auteurs de biographies politiques, analyses et pamphlets caracolent en tête des vingt meilleures ventes des essais. Or il n'en est rien. En jetant un œil sur cette catégorie, on n'y trouve en matière d'écrits politiques que l'ouvrage collectif Tracts, n° 34 :Zemmour contre l'histoire (Gallimard), en 13e position, après avoir perdu trois places, suivi du Réveillons-nous ! (Denoël) d'Edgar Morin (qui perd aussi 6 places.) C'est peu.

Quant à la guerre d'Ukraine, omniprésente sur nos écrans, elle ne dynamite pas non plus le classement. Là où un déferlement de titres était à espérer (ou à craindre) ne figure que l'ouvrage de Vladimir Fédorovski, Poutine et l'Ukraine : les faces cachées (Balland Éditions). Mais quand nous tournons l'autre œil, cette fois vers le Top 20 qui réunit toutes les littératures, que voyons-nous ? Des mangas, des mangas et encore des mangas. Avec huit BD, les auteurs japonais occupent près de la moitié du tableau. Nous connaissions déjà le lien entre le confinement, le Pass Culture et la consommation de dessins nippons. Nous découvrons maintenant une nouvelle connexion : le désintérêt pour la vie politique et l'afflux des images de guerre à la télévision nous mènent aussi tout droit au manga. Serait-ce l'ultime baume de réconfort ?

Source: Livres Hebdo

23 mars 2022

Le livre controversé "Qui a trahi Anne Frank ?"  retiré de la vente aux Pays-Bas

php9mnp9V~2

Une maison d'édition néerlandaise a annoncé avoir retiré de la vente un livre affirmant qu'Anne Frank aurait été trahie par un notaire juif en se basant sur une enquête controversée, qualifiée d'amateuriste par des historiens. Un groupe de six experts a présenté mardi soir un rapport à Amsterdam contestant les résultats de cette enquête vivement critiquée depuis la présentation de ses conclusions en janvier.

"Sur la base des conclusions du rapport, nous avons décidé que le livre n'est plus disponible avec effet immédiat", a déclaré l'éditeur Ambo Anthos dans un communiqué, appelant les libraires à renvoyer les exemplaires en stock. "Nous tenons à présenter une fois de plus nos sincères excuses à ceux qui ont été offensés par le contenu du livre", a-t-il ajouté.

Le livre Qui a trahi Anne Frank? de l'auteure canadienne Rosemary Sullivan, explique comment le notaire juif Arnold van den Bergh aurait révélé la cachette d'Anne Frank en 1944 à Amsterdam. Selon le rapport des experts présenté mardi, l'enquête se basait uniquement sur des hypothèses et des interprétations erronées des sources.

Anne Frank est connue pour son journal intime rédigé entre 1942 et 1944 alors qu'elle et sa famille se cachaient dans un appartement clandestin à Amsterdam. Arrêtée en 1944, elle est morte l'année suivante, à l'âge de 15 ans, dans le camp de concentration de Bergen-Belsen.

Le livre sur la célèbre jeune écrivaine juive était censé mettre fin à un mystère de la Deuxième guerre mondiale, mais il s'est rapidement retrouvé au coeur d'une controverse. L'ouvrage, qui affirme que l'adolescente allemande a très probablement été trahie par le notaire juif pour sauver sa propre famille, a suscité une tempête médiatique internationale depuis sa parution.

Le directeur du conseil central juif des Pays-Bas (CJO) avait notamment jugé les résultats de l'enquête - dirigée pendant six ans par l'ex-agent du FBI Vincent Pankoke - "extrêmement spéculatifs et sensationnalistes".

Le livre avait fait l'effet d'une bombe aux Pays-Bas, toujours hantés par la culpabilité de la déportation de plus de 100 000 Juifs. La maison d'édition du livre aux Pays-Bas, Ambo Anthos, s'était déjà excusée pour ne pas avoir adopté une position plus critique et avait reporté les tirages supplémentaires.L'éditeur américain HarperCollins n'a pas encore répondu à l'appel lancé par la petite-fille du notaire pour arrêter la vente à l'international, selon des médias locaux.

Source : France Info Culture 

21 mars 2022

Baisse des ventes en librairie depuis le début de la guerre en Ukraine

080_HL_RMILANI_1684213

Déjà près d’un mois que les troupes russes occupent l’Ukraine. Et autant de temps que les récits de combats de rue, de bombardements, et de fuites de population civile ne quittent plus l’espace médiatique comme notre esprit. Inévitablement, cette saturation d’information touche le lecteur et donc… la fréquentation en librairie. Contactées, plusieurs librairies parisiennes se retrouvent dans un même constat : chez leurs clients, l’heure est à la morosité, à l'inquiétude face un contexte international hostile. « Les temps de lecture sont plus réduits dans ces temps de guerre, donc les achats aussi. Quand on venait pour acheter deux ou trois livres, désormais on en achète un. Ils préfèrent bien souvent les documentaires, suivre les informations en continu… Comment la lecture peut-elle encore se maintenir dans cette angoisse permanente ? », confie un libraire. Ce ressenti se vérifie-t-il dans les chiffres ? Dès la fin du mois de janvier, date à laquelle la Russie a lancé de nouvelles manœuvres militaires autour de l’Ukraine, l’actualité s’est lentement déportée sur ce sujet. Si les libraires contactés pointent, au doigt mouillé, une baisse de fréquentation de près d’un tiers entre le mois de janvier et celui de février, les statistiques officielles communiquées à Marianne par le syndicat de la librairie française (SLF) - par son Observatoire de la librairie - confirment cette évaluation. Selon le panel constitué par le syndicat, regroupant près de 403 librairies indépendantes dans toute la France, le chiffre d'affaires de ces commerces aurait reculé, en février, de 4,3 %. Certes, sur une année, la chute est également rude : -5,3 %. Cela en pleine rentrée littéraire, portée notamment par les très bankable Nicolas Mathieu(Connemara, Actes sud) et Pierre Lemaître (Le grand monde, Calmann-Lévy). Cette baisse concerne tous les rayons. Les sciences humaines s’écroulent (-11 % entre février 2022 et 2 021), tout comme les polars (-9,8 %). Les seuls produits à tirer leur épingle du jeu sont… les ouvrages en lien avec le conflit russo-ukrainien. D’abord, en ligne, les classements des meilleures ventes des différents distributeurs en ligne (Amazon, Fnac…) voient apparaître plusieurs ouvrages qui en étaient absents il y a un peu plus d’un mois. C’est notamment le cas de deux essais de la russe Svetlana Alexievitch, prix Nobel de littérature 2015 : La Fin de l'homme rouge ou le temps du désenchantement, prix Médicis essai 2013, et Les cercueils de zinc, publié en 1989, livre sur la guerre « cachée » des Soviétiques en Afghanistan et la douleur des mères de soldats. Un succès également en librairie. « Ces deux livres figurent dans les meilleures ventes poche, nous précise-t-on du côté de chez Edistat, organe statistique de l’édition. C’est un succès aussi brutal que tardif. Leur édition poche étant sorties respectivement en 2016 et 2021 ».

Parmi les autres succès du moment, d’autres essais. Plus actuels ceux-là. On note d’abord le décollage de L’Ukraine, une histoire entre deux destins (Bartillat), pourtant paru en 2019. Si l’ouvrage s'est vendu - au total - à 1 709 exemplaires, 761 se sont vendus depuis le début du conflit, toujours selon le décompte d’Edistat.

Ce sont ensuite deux publications abordant les rouages du KGB qui connaissent un certain succès. L'Éclaireur : Du recrutement à la formation, l'histoire vraie et stupéfiante du seul espion du KGB à avoir intégré l'ENA pour infiltrer l'administration française, paru chez Nimrod, tout d’abord. Mais c’est surtout un autre livre, pourtant paru en avril 2021 aux éditions Mareuil, qui se signale : KGB-DGSE, deux espions face à face par Sergueï Jirnov, ancien espion du KGB, et François Waroux, officier traitant à la DGSE. « Il s’est mis à marcher dès le lendemain de l’invasion russe, rapporte le fondateur de la maison, Louis de Mareuil. Un livre vit trois mois à peu près. Là, il était plus qu’en fin de course mais ce redémarrage nous a permis d’atteindre de façon inattendue les 10 000 exemplaires. »Dans la tête de Vladimir Poutine (Babel), paru en 2016, a connu un succès encore plus tardif. Depuis le début de l’année 2022, selon Edistat, un peu plus de 1 100 exemplaires se sont écoulés, contre 250 sur toute l’année 2021. Du côté des romans, seul l’Ukrainien Andreï Kourkov se distingue, lui dont le dernier ouvrage, Les abeilles grises, qui fait partie des meilleures ventes, est paru le 3 février 2022. À noter : aucun rebond des classiques russes. Dostoïevski ou Tolstoï ne profitent pas de l’actualité.

Les maisons d’édition s’activent en ce moment même pour profiter de la conjoncture. D’autant plus si le conflit dure… Du côté de Mareuil, on avoue être en quête d’un témoignage. Chez d’autres institutions interrogées - mais qui ont refusé d’être citées - on s’inquiète : « On tient une idée, vous savez si des confrères ont eu la même ? »

D’autres maisons ont fait en sorte d’accélérer la parution d’ouvrages qui étaient seulement dans les cartons au début du conflit. C’est notamment le cas des éditions Max Milo dont l’ouvrage Poutine : maître du jeu ? est paru ce mardi 15 mars, deux mois avant la date de parution prévue initialement. « Quand le conflit est devenu une guerre, nous avons activé l’éditorial, explique Jean-Charles Gérard, cofondateur des éditions Max Milo. Normalement, il faut un minimum de deux mois entre la réception du manuscrit et sa publication. Mais cette fois, l’actualité nous imposait d’accélérer le processus. C’est dans l’intérêt de tous : l’auteur, le libraire, le distributeur, et l’éditeur… ». Avec cette publication, Max Milo espère dépasser les 10 000 exemplaires. Un objectif qui n’aurait pas été si élevé sans cette guerre.

Source: Marianne

Publicité
Publicité
<< < 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 > >>
Publicité