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30 mai 2014

Des femmes sous la coupole

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C’est une jolie réponse à la polémique développée sur la rareté criante des femmes parmi les « Grands hommes » du Panthéon. « #MotsNus », lectures dans les monuments nationaux », en partenariat avec la Comédie-Française, veut faire entrer les mots des femmes sous cette Coupole et saluer l’arrivée deGeneviève de Gaulle-Anthonioz et Germaine Tillon, qui y prendront place en 2015.

Ce soir du 27 mai, c’était Marguerite Yourcenar, lue par Léonie Simaga, sociétaire de Comédie-Française. À 19 heures, pour une heure, sous une des quatre coupoles de la croix latine, bien minérale et froide si elle n’était éclairée de rose et de bleu, une jeune femme en jean, un pupitre et un livre de poche : Les Mémoires d’Hadrien. Devant deux centaines de chaises, et autant ou presque d’auditeurs. Les semaines précédentes, et en septembre dernier, d’autres actrices de la Comédie-Française étaient à sa place, pour lire Marguerite Duras, Olympe de Gouges, Simone de Beauvoir, George Sand,  Colette…

Il faut un peu de temps pour que de ce cadre austère, émerge la figure de l’empereur romain. Que prenne corps la langue de Yourcenar, phrases et souffle tout en longueur, accumulations de virgules, d’appositions, prépositions ; pour que la jolie comédienne, au-delà d’une technique quasiment irréprochable, s’empare du personnage du vieil homme qui va mourir, fasse corps avec lui : « je suffoque et j’ai 60 ans… je commence à apercevoir le profil de ma mort… j’ai formé le projet de raconter ma vie ». Il s’adresse à Marc-Aurèle, son éventuel successeur. Mi-méditation philosophique, mi-récit épique des campagnes romaines, « L’armée se met en marche… » de ses propres ambitions militaires jusqu’à sa prise de pouvoir, et son acclamation par le peuple. On se prend à frémir en attendant de savoir ce qui s’est passé il y a des millénaires, et à se laisser fasciner par Plautine, l’impératrice aussi stratège qu’épicurienne.

Source: La Croix

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