Mais l’alimentation de ces mini-bibliothèques en libre-service ne se fait pas forcément au hasard : si les gens peuvent prendre un ou plusieurs livres au gré de leurs envies, les ramener (ou pas) et en déposer d’autres suivant le système de bookcrossing, elles sont également approvisionnées par une animatrice du Conseil municipal des jeunes, sur le modèle de la première boîte à lire municipale installée en 2014.
« Nous avons environ 2.000 livres en stock, dont une partie provient des dons de la médiathèque municipale, des livres sortis des collections », expliquent Marc Brandy, chef de service Enfant et jeunesse de la ville, et Alexandre Bonnie, conseiller municipal en charge du CMJ.
Deux fois par semaine, Jamila Houdaibi, animatrice, gère leur contenu : elle sort les livres, les contrôle, les tamponne et y place un marque-page estampillé CMJ, puis les redispatche, une vingtaine par boîte. « Si des livres restent trop longtemps, c’est qu’ils ne plaisent pas, l’animatrice les retire des boîtes. Cela permet de créer un turn-over, de varier le choix selon les quartiers… et aussi de vérifier s’il n’y a pas n’importe quoi dans les boîtes (propagande de secte, publicité…) ».
Les boîtes à lire permettent ainsi de donner une deuxième vie, voire plusieurs, aux ouvrages, mais aussi « d’amener la culture vers les gens, souligne Alexandre Bonnie. Ce n’est pas du tout la même démarche que les prêts à la médiathèque?; il n’y a pas de contraintes d’inscription, de retour, de se rendre dans un lieu de culture ».
Les usagers jouent le jeu et ramènent la plupart du temps les livres empruntés. Sauf peut-être à la gare, où « on ne revoit jamais certains livres qui sont pris par les voyageurs pour lire dans le train ; en contrepartie, il en arrive de nouveaux, venant des usagers qui s’arrêtent à Brive ».
De nouvelles boîtes ont vu le jour au printemps en concertation avec les Conseils de quartiers et les centres socioculturels de Tujac, des Chapélies et de Rivet. « Cela permet de quadriller la ville et ses quartiers, de toucher toutes les générations », précise le conseiller municipal.
« Nous avons également modifié certains emplacements où les boîtes n’étaient pas trop utilisées, comme celle située à l’entrée du cinéma Rex?; elle a désormais une place privilégiée devant la collégiale Saint-Martin, où il y a beaucoup de passage. Ou encore celle à l’intérieur de la Mission locale, qui va être déplacée à l’hôpital pour les visiteurs, les malades et le personnel ».
Source: Le Populaire