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30 mars 2021

Fermeture des bibliothèques parisiennes à cause du coronavirus

fermeture bibliothèques Paris COVID

Vingt-cinq bibliothèques parisiennes vont rester portes closes jusqu’à nouvel ordre, pour cause de droit de retrait des agents. C’est ce qu’indique Bertrand Pieri, représentant des personnels à la direction des affaires culturelles de la Ville. Ce mouvement fait suite au « cri d'alerte » lancé la semaine dernière par une cinquantaine de responsables des bibliothèques de la capitale. Dans une lettre ouverte adressée à Carine Rolland, chargée de la Culture à Paris et adjointe d'Anne Hidalgo, ils expliquent que « de nombreux agents sont fatigués, certains à bout, d’autres déprimés, démotivés. La plupart sont dans l’incompréhension du fait qu’on nous demande d’ouvrir exactement comme avant les restrictions annoncées jeudi 18 mars, avec les dangers encourus dans les transports et lors de toutes les interactions avec le public. »
Face à la progression de la Covid en Ile-de-France et aux annonces gouvernementales du 18 mars qui imposent de nouvelles restrictions sanitaires, ils demandent à appliquer les mêmes mesures que lors du confinement du 29 octobre : accorder à tous les agents deux autorisations spéciales d’absence (ASA) par semaine. « Il en va non seulement de notre santé physique, mais également de notre santé psychique, très dégradée par nos conditions de vie et de travail », interpellent-ils.
Vendredi après-midi, la Ville de Paris a convoqué un comité d'hygiène, de sécurité et des conditions de travail (CHSCT) « extraordinaire » pour prendre les décisions nécessaires. Résultat : ce lundi après-midi, la Ville de Paris met en place de nouveaux horaires d’ouverture à partir de cette semaine, pour l’ensemble du réseau : de 14h à 18h, au lieu de 13h30 à 17h30. Ce qui permet d'« étaler l’heure du déjeuner, limiter les croisements entre agents ». « Je ne crois pas que ça résolve le problème », commente Bertrand Pieri. Concernant l'ASA, un seul jour a été accordé. « Mais pour nous c’est trop peu et trop tard. La demande a été faite il y a deux mois et a été réaffirmée dans la lettre des dirigeants et par la Mission Inspection Santé Sécurité Travail (MISST), qui a demandé une rotation des équipes. »
Pour le moment, les 25 bibliothèques de la capitale restent donc fermées.
Source: Livres Hebdo
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18 janvier 2021

Fermeture d'une librairie historique de Strasbourg fin févirier

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C’est l’une des librairies emblématiques du centre-ville de Strasbourg qui va fermer ses portes. La librairie Broglie vient de commencer à vider ses rayons et renvoyer le stock aux éditeurs en prévision de sa fermeture annoncée pour le 27 février.

Selon Patrick Bagyoni, le patron de l’établissement de la place Broglie, il s’agit « d’un arrêt de l’activité sans repreneur ». En cause, « les turbulences en cours  » qui l’incitent, lui et son épouse, à mettre fin à l’activité avant qu’il ne soit trop tard d’un point de vue financier. Interrogé par France 3 Alsace, Patrick Bagyoni indiquait ce week-end plusieurs éléments qui, ces dernières années, ont mené à une baisse d’activité puis à la décision de fermeture. Et de citer une baisse de la fréquentation liée à « la désertification du centre-ville de Strasbourg, » et la «  bunkerisation  » du centre pendant le mois de décembre, période haute du commerce, ainsi que la numérisation des livres scolaires. Le domaine scolaire, avec la papeterie, complétait l’activité. Les dirigeants de la librairie, qui font dès lors valoir leurs droits à la retraite, ont étudié ces dernières années plusieurs solutions de reprise, y compris dans le cadre familial, mais la baisse du chiffre d’affaires avait incité à la prudence. Selon Patrick Bagyoni, les livres auront été en majorité retournés d’ici à la fin du mois de janvier. Ceux qui ne pourront pas être renvoyés seront soldés. Tout comme l’activité papeterie, soldée à partir de cette semaine.

Situé au 23 place Broglie, il a été détruit par des bombardements en 1870 et 1944 selon le site internet Archi-wiki. « La librairie Broglie est connue à Strasbourg sous ce nom depuis janvier 2001, précise le site de la librairie. « Cependant, une longue histoire a précédé cette période sous le nom de Berger-Levrault, avec un court intermède de sept ans sous le nom de Muller ». 

Source: Dernières nouvelles d'Alsace

 

8 janvier 2021

La grande majorité des français contre la fermeture des librairies en cas de reconfinement

sondage fermeture librairie France reconfinement

Le SNE et l'institut Odoxa ont mené une enquête auprès des français le 10 et 11 décembre 2020 sur la lecture durant les confinements. En temps normal, les français lisent en moyenne 8,4 livres par an (10 pour les femmes). Les seniors lisent le plus (11 livres / an) et les 25-34 ans le moins (5,3 livres/ an). Concernant les goûts de lecture les français plébiscitent le roman policier 45% des suffrages. Ils sont devant les romans contemporains (32%) et les romans fantastiques (28%). Suivent les livres pratiques (bricolage, voyage, cuisine) puis la BD (26%) et les mangas (20%).  Pendant les confinements, les français ont lu plus. Un tiers d’entre eux (33%) s’est mis à lire davantage. Ce sont les plus jeunes (moins de 25 ans) qui se sont mis à lire le plus pendant les deux périodes de confinement (42%). Face au stress généré par les confinements la poésie a été un refuge avec 7% de citations parmi les genres les plus lus. Si les français ont plus lu pendant les deux confinements c’est d’abord pour lutter contre l’ennui (43%). C’est aussi pour se déconnecter de l’actualité (33%) et passer moins de temps sur les réseaux sociaux (31%).

Enfin, interrogés sur l’hypothèse d’un 3ème confinement, 85% des Français rejettent qu’il implique une nouvelle fermeture des librairies. Les seniors, plus sensibles au virus sont pour 91% en faveur du maintien des librairies ouvertes.

Pour Vincent Montagne, Président du SNE, « les résultats de ce sondage viennent confirmer, chiffres et pourcentages à l’appui, que face aux incertitudes et à la surconsommation anxiogène d’Internet et des réseaux sociaux, le livre est plébiscité par le public, notamment par les plus jeunes, comme un véritable antidote, et que les Français sont et restent intimement attachés à leurs librairies ».

31 octobre 2020

Fermeture temporaire des rayons livres et culture des grandes surfaces

le-groupe-fnac-darty-dont-les-magasins-vont-rester-ouverts_5376974_676x338pLe gouvernement a annoncé, ce vendredi, que les rayons livres et culture des grandes surfaces alimentaires et spécialisées seraient « momentanément fermés dès ce soir », par « souci d’équité entre grandes surfaces et les librairies indépendantes », qui ne sont pas autorisées à ouvrir. Il ne sera plus possible, à compter de ce samedi, de choisir sa prochaine lecture de chevet en poussant son chariot de courses au supermarché du coin. Les rayons livres et culture des grandes surfaces sont momentanément fermés. Cette annonce conjointe entre le ministre de l’Économie et des Finances Bruno Le Maire et la ministre de la Culture Roselyne Bachelot intervient alors que de nombreux acteurs culturels et politiques regrettaient que les librairies doivent rester fermées aux termes des règles présidant au nouveau confinement. 

Le journaliste et présentateur de l’émission littéraire de France 5 « La grande librairie », François Busnel, s’est notamment fait, vendredi, le porte-voix du monde culturel en lançant une pétition en ligne (déjà signée par Joann Sfar, Erik Orsenna, Delphine de Vigan, Renaud Capuçon, Philippe Delerm, etc.).pour réclamer la réouverture des librairies. Avec leur fermeture, la France se prive de son « meilleur bataillon pour nous permettre d’affronter l’obscurantisme », peut-on y lire. « Il y a des millions de personnes dans ce pays, et on l’a vu juste après le premier confinement, qui ont envie de lire, qui ont besoin de lire. Fermer les librairies, c’est condamner tout un pan de l’économie culturelle, sans doute à vaciller, pour certains à disparaître », a déclaré François Busnel sur franceinfo.

Source: Le Télégramme

30 octobre 2020

Librairies françaises fermées lors du confinement

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Lors du point presse du gouvernement, jeudi 29 octobre, en fin de journée, Roselyne Bachelot, ministre de la Culture, a confirmé que les librairies seront fermées durant le deuxième confinement annoncé par le président de la République la veille. Les librairies "ne font pas, pour l’instant, partie des commerces ouverts. Nous verrons dans quinze jours si une ouverture classique redevient possible", a-t-elle affirmé.

"Tous les lieux culturels qui reçoivent du public seront fermés", rappelle la ministre. "C'est une décision très difficile mais indispensable pour contenir le virus". Roselyne Bachelot a cependant autorisé la mise en place de commandes et de livraisons dans les magasins. Le "click and collect" avait déjà été testé en avril, trois semaines avant le premier déconfinement.

En évoquant la possibilité de mettre en place des dispositifs de retrait de commande, elle a ajouté: "Il est également prévu que les bibliothèques puissent instaurer un système de livraison sur place." Les bibliothèques universitaires ont déjà annoncé qu'elles allaient ouvrir au public, sur rendez-vous et en respectant les jauges maximales.

Auteurs, libraires et éditeurs n'ont pas relâché la pression sur le gouvernement depuis les annonces du chef de l'Etat. En vain. Pourtant, selon la liste des commerces autorisés à ouvrir par le gouvernement, en attendant plus de précision, les grandes surfaces culturelles pourraient rester ouvertes. Les hypermarchés et supermarchés mais aussi les maisons de la presse sont aussi autorisés à ouvrir. A cela s'ajoute la vente à distance, via l'achat en ligne, qui est encouragée. Ainsi seules les librairies n'auraient pas le droit de vendre des livres en dehors des retraits et des livraisons.

Un confinement à deux vitesses qui, malgré les aides gouvernementales, aura un impact économique certain sur les librairies et ouvre la voie à une forte hausse du commerce en ligne, pourtant écocide. Cette passoire sanitaire que le gouvernement a mis en place crée une forte distorsion de concurrence. En conséquence, cela pourrait fortement fragiliser les librairies de niveau 1 et 2, alors que les fêtes représentent de 15 % à 30 % de leur chiffre d'affaires annuel.

Source: Livres Hebdo

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29 octobre 2020

Proclamation des prix d’automne reportée en cas de fermeture des librairies

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Dans un communiqué de presse publié sur leur site internet, les académiciens Goncourt  annonce que la proclamation du prix  sera reportée en cas de fermeture des librairies. Ceci  en  soutien  aux libraires qui affrontent une nouvelle période si difficile, conséquence de la pandémie de Covid 19.  En effet, le jury  ne peut pas envisager que le prix Goncourt qu’il devait annoncer le mardi 10 novembre le soit alors que leurs librairies seraient fermées car cela profiterait à Amazon et la grande distribution. En conséquence, si c’était le cas, ils reporteraient sa proclamation à une date ultérieure qui serait précisée en fonction de l’évolution de la situation sanitaire et des décisions gouvernementales prises.  Pour rappel, les 4 finalistes sont :

  • Les impatientes de Djaïli Amadou Amal pubié chez Emmanuelle Collas,
  • L'anomalie d'Hervé Le Tellier  publié chez Gallimard,
  • L'historiographe du Royaume de Maël Renouard publié chez Grasset,
  • Thésée, sa vie nouvelle de Camille de Toledo publié chez  Verdier.

Le Grand prix de l'Académie française est "au regret d'annoncer qu’au vu des dernières mesures sanitaires annoncées, la proclamation du prix dans la catégorie roman" est annulée. 

Pour les mêmes motifs, le Renaudot "rendra publique prochainement ses dernières sélections, et annoncera les lauréats des prix Roman, Essai et Poche 2020 lors de la réouverture des librairies", annonce Georges-Olivier Chateaureynaud, secrétaire général du jury du prix littéraire, dont les finalistes devaient être connus le 5 novembre. La remise du prix était fixée chez Drouant le 10 novembre.

Même son de cloche du côté du prix Wepler: "En l’absence des libraires il ne peut pas y avoir d’authentiques fêtes pour les lauréats des prix littéraires. Le prix Wepler Fondation La Poste, constitué de son nouveau jury 2020, a fait ses choix hier, dont nous sommes particulièrement fiers" et décide de reporte sine die sa proclamation.

15 octobre 2020

Campagne des libraires américains contre Amazon

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L'association américaine des libraires ABA a lancé une campagne publicitaire contre Amazon, pour alerter sur le danger renforcé que représente pour eux le géant du commerce en ligne en cette période de pandémie. Cette campagne, la première du genre, a été déclenchée à l'occasion des journées "Prime", mardi et mercredi, deux jours lors desquels Amazon propose des offres commerciales attractives. Depuis le début de la pandémie, 35 librairies membres de l'ABA ont mis la clef sous la porte, a indiqué à l'AFP l'association, qui estime que 20% des librairies indépendantes sont menacées de fermeture.

"Quand ces librairies indépendantes ferment, le coronavirus est la cause officielle du décès, mais la comorbidité, pour beaucoup, c'est Amazon", a expliqué l'ABA dans un communiqué.

Baptisée "Boxed out", la campagne joue sur le terme "boxed out" (poussé dehors ou écarté) et le mot "box", qui évoque les cartons de livraison qui pullulent partout où est présent Amazon. Pour Allison K. Hill, directrice générale de l'ABA, la montée en puissance de la plateforme de vente en ligne d'Amazon "occasionne la perte d'emplois locaux, de revenus fiscaux et du tissu social local". Selon l'ABA, en 2019, 104 librairies ont ouvert sur l'année. Jusqu'à présent seules 30 ont vu le jour cette année. La campagne a été lancée sur les réseaux sociaux, mais aussi dans les librairies elles-mêmes, parmi les 1.750 membres de l'ABA.

Certaines, comme Solid State Books, à Washington, ont recouvert leur devanture d'un revêtement brun géant couleur carton, qui rappelle les boîtes utilisées par Amazon pour ses livraisons.

"Des livres choisis par des gens, pas par un algorithme flippant", dit l'un des slogans inscrits sur la devanture, devant laquelle sont aussi posés des cartons avec d'autres phrases choc.

"Si vous voulez qu'Amazon devienne la seule enseigne au monde, continuez à y faire vos courses", proclame un autre.

Selon les données du bureau du recensement, le chiffre d'affaires des points de vente physiques de livres a baissé de 31% sur les sept premiers mois de l'année 2020. Parallèlement, au deuxième trimestre 2020, internet a représenté 16,1% des ventes de détail, tous produits confondus, un record, en hausse d'un tiers par rapport au premier trimestre, selon la même source.

Source: TV5 informations

12 mai 2020

Fermeture de 1 éditeur sur 10 en Italie

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La crise sanitaire du coronavirus  risque de décimer l'industrie de l'édition italienne de petite et moyenne taille: près d'un éditeur sur dix (9%), en fait, envisage de fermer cette année. parmi les autres,  21% l'estime probable. C'est ce qui ressort de la quatrième révélation de l'Observatoire sur l'impact Covid-19 de l'Association des éditeurs italiens (AIE) avec des données collectées du 19 au 23 avril.

«Cette urgence aura des impacts importants non seulement sur l'emploi, puisque les petits et moyens éditeurs sont une partie importante du monde du livre - a expliqué Ricardo Franco Levi, président de l'AIE - mais aussi sur le pluralisme dans notre pays. Quel que soit le volume des ventes, la perte d'une voix constitue toujours un appauvrissement de l'offre culturelle, une atteinte à la démocratie. Le gouvernement et le parlement doivent faire tout leur possible pour empêcher que cela ne se produise. " 
Si 9% des petits et moyens éditeurs évaluent déjà la fermeture des activités cette année et 21% encore la considèrent comme un événement tout aussi probable que la poursuite des activités, 47% le craignent, même s'ils considèrent la possibilité peu probable. Seulement 23% ont envie de l'exclure.

"Ce qui est déjà certain, c'est la très forte baisse des titres publiés,  explique Diego Guida, vice-président de l'AIE et président du Small Publishers Group. Entre mars et avril la baisse était de 35%, en mai-juin  tournent au alentours de 59% et se poursuivent, quoique à des valeurs plus faibles, au cours de l'année: fin 2020 soit une réduction de 32% des titres publiés par les petites et moyennes éditions est estimée. Cela signifie 21 000 œuvres de moins, 54% de toutes celles qui seront perdues en 2020, démontrant la centralité de nos maisons d'édition dans le panorama culturel italien ".

La baisse du chiffre d'affaires est très lourde: 72% des petits et moyens éditeurs estiment une perte en mars de plus de 30%, 56% de plus de 50%, 29% de plus de 70%. L'effondrement des ventes des librairies (fermées au public) et de la grande distribution (grande distribution) a été partiellement compensé par les ventes d'ebooks et de magasins numériques. Seuls 14% des éditeurs signalent une augmentation des ventes de livres électroniques de plus de 40%; les ventes dans les magasins en ligne ont augmenté de plus de 40% pour seulement 2% des éditeurs et celles sur le site Web de la maison d'édition de plus de 40% pour seulement 16%.
La crise a déjà un impact très grave sur les salariés: 35% des éditeurs ont demandé aux salariés de disposer des congés non utilisés, 34% ont mis certains salariés en licenciements, 31% tous. Bref, les moteurs sont presque éteints, en attendant un redémarrage sur lequel peu sont optimistes: seuls 2% des petits et moyens éditeurs estiment que cette année, ils maintiendront leur chiffre d'affaires 2019 grâce à une reprise au second semestre. 57% ont parié en 2021, 33% au plus tôt en 2022 et 8% encore plus loin. 

Source: Association des éditeurs italiens 

14 janvier 2020

Les librairies en voie d'extinction en Italie

fermeture librairie Italie

« Nous assistons à un Caporetto de la culture. » En citant la plus grande défaite militaire de l'Italie unifiée, le président de l'Association des libraires veut faire comprendre que la guerre contre Amazon est en train d'être perdue. Les pertes sur le champ de bataille ne concernent qu'un camp, celui des librairies traditionnelles qui ont fermé depuis 2015 : 2.300 du nord au sud de la Péninsule.

La dernière victime en date se situe en plein coeur de Rome. La Feltrinelli International était l'un des rares endroits où l'on pouvait trouver des livres en langue étrangère dans la capitale. Elle disparaîtra prochainement, rejoignant les 233 librairies romaines qui ont mis la clef sous la porte depuis 2007. 

« Les petits libraires sont des héros civils », commente Umberto Croppo, ancien éditeur et conseiller à la culture de la municipalité de Rome, aujourd'hui président de sa quadriennale d'art. « Les fonds publics, de moins en moins importants, sont destinés aux théâtres ou aux cinémas. Les libraires ne peuvent compter sur personne, les banques ne leur font pas crédit et la seule chose que tente le gouvernement est de lancer un bonus culture de 500 euros pour inciter les jeunes de 18 ans à acheter des livres. »

Une initiative louable mais bien insuffisante. D'où l'appel du président de l'Association des libraires à adopter au plus vite une loi pour sauver - et non plus juste soutenir - le secteur. Elle est toujours bloquée au Parlement, qui étudie depuis juin dernier la « loi sur le livre ». Elle est destinée à promouvoir la lecture dans un pays où un habitant sur deux n'a pas ouvert un seul livre au cours des douze derniers mois et où 20 % d'entre eux sont complètement vierges de toute activité culturelle chaque année, ne franchissant ni les portes d'un théâtre, ni celles d'un musée ou même d'une salle de cinéma. La loi prévoit notamment l'adoption d'une fiscalité plus avantageuse sur la vente des livres, ainsi que la création d'une carte destinée aux plus défavorisés pour leur permettre d'effectuer des achats culturels.

« Le texte est toujours bloqué au Sénat parce que le ministère de l'Economie n'a pas encore donné son feu vert, dénonce l'Association des libraires. Les déclarations ne suffisent plus, il faut des actes concrets car, pendant ce temps, les librairies ferment, des emplois se perdent et des entreprises ne voient pas le jour. » Et la nuit culturelle continue de descendre sur l'Italie.

Source: Les Echos

10 janvier 2020

Fermetures de certaines sections francophones dans les bibliothèque de Toronto

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Des dizaines de milliers de livres en français disparaîtront des tablettes du réseau de bibliothèques de Toronto. Et certaines bibliothèques n’offriront tout simplement plus de livres francophones. Les dirigeants du plus grand réseau de bibliothèques du pays affirment agir ainsi notamment en raison du faible taux d’emprunt de certaines collections en français.

« Nous avons déjà retiré plusieurs items en français : nos livres de poches, nos CD et DVD en français pour enfants et adultes, les romans pour adolescents et bandes dessinées adultes, notamment », a confirmé un employé de la bibliothèque Cedar Drae de Scarborough.

« On nous a envoyé une note disant que le taux d’emprunt des livres francophones et multilingues avait chuté de 47 % et qu’on devait les enlever immédiatement. Le mémo qu’on nous a envoyé pointait du doigt les plateformes comme Netflix. Actuellement, une bonne partie de nos étagères sont vides… », a-t-il confié.

La bibliothèque de Malvern se prépare aussi à retirer environ 500 livres en français de ses étagères, a appris ONFR+.

« Si vous voulez venir en emprunter, il faut le faire maintenant ! Car, on prévoit les enlever bientôt. On doit enlever tous les livres pour adultes et enfants en français », a confié un employé de cette succursale.

La porte-parole des bibliothèques publiques de Toronto, Ana-Maria Critchley, confirme la fermeture de plusieurs sections francophones de son réseau. Suite à la publication de cet article, elle a révélé que 26 000 livres en français seront retirés des tablettes, soit 18 % de la collection francophone des bibliothèques de la Ville reine.

« Nous avons terminé un processus de révision de trois ans de nos collections francophones et multilingues et nous allons retirer du matériel et fermer certaines collections en raison de leur faible utilisation », a-t-elle indiqué par courriel.

Elle affirme qu’il est « commun » de remplacer du vieux matériel par du neuf, n’expliquant pas pour autant pourquoi certaines bibliothèques voient l’ensemble du matériel francophone disparaître du jour au lendemain.

« Si certaines collections adultes en français vont fermer, nous conservons néanmoins des collections dans 17 succursales plus grandes, où ce matériel circule bien, notamment à la bibliothèque de référence de Toronto et à la bibliothèque centrale de North York », dit-elle.

Ana-Maria Critchley affirme cependant que les collections francophones pour enfants sont populaires et que son organisation pourrait augmenter le nombre d’ouvrages de cette catégorie prochainement dans « 73 succursales de la ville ».  

Certains bibliothécaires de son réseau contactés par ONFR+ affirment pourtant que ce ne sont pas seulement les collections adultes en français qui disparaissent, mais aussi du matériel pour enfants et adolescents.

e « chien de garde » des francophones de Toronto, l’Association des communautés francophones de l’Ontario à Toronto (ACFO-Toronto) a dénoncé avec colère le retrait de milliers de livres en français des tablettes des bibliothèques torontoises. Toronto, la métropole d’un pays bilingue, doit offrir la place qui lui revient à la littérature francophone, croit son président, Serge Paul.

« Ce n’est pas logique de s’attaquer aux livres francophones. Il ne faut pas juste regarder les chiffres. Ce n’est pas acceptable. Il y a deux langues officielles au Canada, notre langue est aussi importante que la langue anglaise. Les francophiles aussi empruntent ces livres, c’est vraiment dommage », dit-il.

Serge Paul appelle à la mobilisation des citoyens. « Nous avons envoyé une lettre au conseil d’administration des bibliothèques de Toronto, mais aussi à l’ensemble des conseillers municipaux de la Ville », a-t-il annoncé.

L’ACFO-Toronto blâme les dirigeants des bibliothèques de Toronto pour le peu de promotion qu’ils font des collections francophones. C’est aussi à eux de susciter l’intérêt pour ces contenus en français, dit-il.

« Les bibliothèques devraient miser sur la communauté et susciter de l’intérêt. Il y a peu de travail pour aller voir les communautés et susciter de l’intérêt. Qu’ils utilisent les réseaux sociaux ! Et moi, je veux voir leurs chiffres pour avoir un véritable état des lieux », soutient M. Paul.

Les bibliothèques de Toronto ont bien un responsable de la programmation en français, mais celui-ci gère davantage les clubs de lecture et la programmation d’activités et de conférences.

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