En cette période de vacances certain d'entre vous ont opté pour le soleil sur les îles pardisiaques de Polynésie Française. Paradisiaques pour les touristes mais pas pour les salariées de la bibliothèque de Moorea. En effet, elles risquent de se retrouver au chômage comme le montre ce communiqué:
“La bibliothèque est fermée jusqu’à nouvel ordre. Si fin juillet, il n’y a aucune réaction des autorités, nous licencierons les employées”.
La bibliothèque connait des problèmes financiers, dus notamment au non-versement d’une subvention attendue du conseil municipal. La bibliothèque dispose d’un budget annuel de 6,5 millions Fcfp, financé par l’apport des cotisations de ses adhérents et surtout par des subventions provenant du Pays, de la commune et de l’État. Le non-versement de la subvention communale est à l’origine du problème financier que connaît aujourd’hui le bureau de l’association. L’ancienne mandature n’avait, semble-t-il, pas prévu de subventions aux associations dans son budget primitif 2014, et l’actuelle équipe en place se dit dans l’impossibilité de verser cette subvention avant son inscription au budget supplémentaire qui devrait avoir lieu fin août ou courant septembre. Or, selon le bureau de l’association Faa Ruperupe, c’est cette subvention qui manque pour que la bibliothèque puisse poursuivre ses activités, sachant qu’elle sert directement au fonctionnement. On parle d’une subvention annuelle de 2,5 millions de Fcfp par an pour trois ans (2012, 2013 et 2014).
“Cette situation est d’autant plus délicate que les autres subventions attendues ne seront versées que si la bibliothèque reste en activité”, explique un membre du bureau au quodidien La Dépêche.pf.
C’est le cas notamment pour le Contrat urbain de cohésion social (Cucs). La bibliothèque de Moorea disposait au jour de sa fermeture, pour l’instant provisoire, de 11 000 ouvrages pour jeunes et adultes dans ses rayons. Elle organisait des animations telles que la lecture à la plage et avait en charge depuis un an un bibliobus cofinancé par le Cucs, qui assurait une visite régulière dans les quartiers les plus défavorisés de l’île. Deux salariés étaient à la charge de l’association et une quinzaine de bénévoles participaient à sa gestion.