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31 mai 2022

Palmarès des prêts en bibliothèque en 2021

Oeuvres empruntées France

Selon le baromètre des prêts et des acquisitions des bibliothèques de lecture publique édité hier par le ministère de la Culture, 9,74 millions de prêts et 371 000 acquisitions  ont été effectué par les 164 bibliothèque de l'échantillon 2021. Ses prêt portent sur 498 000 ISBN différents. L’analyse des données 2021 témoigne, comme l’an dernier, de la très grande dispersion des emprunts en bibliothèque, qu’il faut mettre en lien tant avec la diversité des fonds des bibliothèques publiques qu’avec les contraintes ou « frictions » propres à l’activité du prêt, telles que le nombre d’exemplaires acquis par la bibliothèque pour un même titre, la durée du prêt (environ 3 semaines), etc. Les emprunts sont relativement dispersés également dans les quatre grandes catégories éditoriales du baromètre, avec une répartition comparable à celle de 2020. Le poids important des ouvrages jeunesse a plusieurs explications possibles : une présence forte des jeunes dans les emprunteurs des bibliothèques publiques (près de 32%), des lectures différentes selon les âges (d’où une plus grande dispersion des emprunts), des collections de bibliothèques en jeunesse diversifiées, un taux de rotation plus fort pour ces ouvrages, etc. C’est dans les domaines du documentaire et de la fiction adulte, pour lesquels le lien avec l’actualité peut être important, que les nouveautés pèsent le plus dans les emprunts. On observe cependant entre 2020 et 2021 une stabilité de la part des nouveautés pour le documentaire : 17% en 2020 et en 2021. Cette part des nouveautés parmi les emprunts dans ces deux catégories reste donc à nuancer car 30 % des fictions adultes et 38 % des documentaires les plus empruntés ont une date d’édition antérieure à 2014. La littérature jeunesse et la BD sont également moins liées aux nouveautés, la part des oeuvres assez anciennes étant importante. Si l’on prend maintenant une année de recul, on observe que 38 des 50 titres les plus vendus en 2020 (« top 50 » GFK/Livres Hebdo 2020) figurent également dans le baromètre des prêts et des acquisitions 2021. Cette proportion était moins forte en 2019 avec 29 des 50 titres les plus vendus en 201814 et en 2020 avec 25 des 50 titres les plus vendus en 2019.

Les 5 auteurs figurant le plus dans  le palmarès concernant la fiction  sont presque constants par rapport au palmarès de 2019 : Françoise Bourdin avec 5 titres, Michel Bussi avec 5 titres, Virginie Grimaldi avec 5 titres et Marie-Bernadette Dupuy avec 5 titres. Ils représentent à eux seuls un cinquième du palmarès. Aucune des BD du palmarès des prêts n’a été publiée en 2021, et seulement 3 en 2020 (ces proportions s’observaient déjà les années précédentes). Outre l’arrivée plus tardive des ouvrages sur les étagères des bibliothèques que dans les rayonnages des librairies, le fait que les bibliothèques acquièrent souvent peu d’exemplaires d’un même titre de BD contraint également les usagers à attendre parfois assez longuement que les ouvrages les plus récents soient disponibles. Même si les ouvrages récents génèrent beaucoup de prêts, le taux de rotation très important des BD explique enfin que des ouvrages édités en 2020 ou 2021 remontent peu dans ce baromètre. En ce qui concerne la fiction jeneuse, Dominique de Saint Mars est très loin devant tous les autres auteurs : son nom figure dans le champ « auteur » de plus de 130 000 prêts ce qui est tout à fait considérable relativement aux 164 bibliothèques de l’échantillon du baromètre. Pour donner un ordre de grandeur, le quatrième auteur le plus prêté, également auteur d’ouvrages jeunesse, Stéphanie Ledu (auteure de la série des P’tits docs) n’apparaît « que » relativement à près de 53 000 prêts. La série de Dominique de Saint Mars jouit donc auprès des jeunes lecteurs des bibliothèques d’un succès unique. L’offre disponible constitue un premier facteur explicatif, dans la mesure où la série des Max et Lili comptait, fin 2019, 124 titres (aujourd’hui 128). Un phénomène analogue était repérable dans le domaine de la fiction adulte : plus un auteur a publié d’ouvrages, plus il a de chances de figurer parmi les auteurs les plus prêtés. Il s’agit de surcroît dans le cas des Max et Lili d’ouvrages courts à fort taux de rotation, ce qui permet de susciter un grand nombre de prêts dans l’année. comme pour les BD, ce ne sont pas les tomes les plus récents de la série qui sont les plus prêtés. Le titres Max a la passion du foot, publié en 1996, est le plus récent du baromètre des prêts alors même que 11 autres titres ont été publiés entre 2018 et fin 2020. La série semble donc avoir une vie en bibliothèque bien plus longue que la plupart des ouvrages, l’attractivité d’un titre ne dépendant pas tant de sa date d’édition que de la thématique abordée. La série de Dominique de Saint Mars et Serge Bloch est en revanche absente du classement des 25 livres jeunesse illustrés les plus vendus en librairie.

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25 mai 2022

Acquisition d'un manuscrit provenant de la cathédrale Notre-Dame par la BNF

Acquisition manuscrit BNF

La Bibliothèque nationale de France acquiert un précieux rituel provenant de la cathédrale Notre-Dame de Paris grâce au soutien de Monsieur François Pinault. Cet ouvrage extrêmement rare, préempté lors de la vente Phidias du 19 mai dernier à Paris, vient enrichir une collection remarquable de manuscrits, issus de la cathédrale, conservée au département des Manuscrits de la BnF. Exécuté à Paris au second quart du XVIe siècle, ce précieux recueil détaille la plupart des rites qu’un prêtre pouvait être amené à célébrer, comme la bénédiction de l’eau, les exorcismes, l’office des catéchumènes, l’extrême onction ou encore l’office des morts. Le texte mentionne à plusieurs reprises Notre-Dame de Paris, ainsi que Saint-Jean-le-Rond, l’une des collégiales, aujourd’hui détruite, qui dépendait de la cathédrale et qui était accolée à celle-ci. D’une grande qualité d’exécution, le manuscrit est orné de plusieurs centaines d’initiales peintes, de motifs d’insectes, de fleurs et d’acanthes sur fond d’or, caractéristiques de l’enluminure parisienne des années 1525-1545. À une date inconnue, mais probablement au XVIIe siècle, ce décor fut complété par onze lettrines rapportées, découpées dans un manuscrit du XVe siècle. Deux d’entre elles représentent respectivement des laïcs priant devant un autel et un saint assis à son pupitre.
Aucun rituel provenant de l’ensemble cathédrale de Paris ne semble à ce jour conservé, ni même identifié. Ce manuscrit présente donc un intérêt majeur pour l’histoire de la liturgie qui y était célébrée. Il constitue une source inédite sur la répartition des fonctions liturgiques entre le chapitre cathédrale et les collèges de chanoines placés sous sa dépendance.
Vraisemblablement réalisé pour un prêtre de la cathédrale, qui le possédait en propre, ce délicat ouvrage appartient, au XVIIe siècle, à Valentin de Bournonville (v. 1610-1663), maître de musique à Notre-Dame de 1646 à 1653. Deux siècles plus tard le manuscrit figurait dans la riche collection de l’abbé Louis Auguste Napoléon Bossuet (1806-1888), curé de Saint-Louis-en-l’Ile, consacrée à l’histoire de Paris.
Parmi ses fonds exceptionnels, la Bibliothèque nationale de France conserve environ 300 manuscrits médiévaux et modernes provenant de la bibliothèque capitulaire de Notre-Dame de Paris. Ils ont été acquis en 1756 par la Bibliothèque royale, auprès des chanoines de la cathédrale. Un autre petit ensemble, essentiellement constitué de manuscrits liturgiques, est entré au département des Manuscrits et à la Bibliothèque de l’Arsenal lors de la Révolution. Cette collection est remarquable tant par sa cohérence que par le nombre et la qualité des pièces qui la composent.
L’acquisition de cet exemplaire unique par la BnF permet d’offrir aux chercheurs une source irremplaçable sur l’histoire de la liturgie qui était célébrée à la cathédrale à l’époque de la Renaissance. La BnF est partenaire du projet e-NDP «Notre Dame de Paris et son cloitre» (2021-2024), un ambitieux programme de recherche consacré à la cathédrale, soutenu par l’Agence nationale de la recherche et piloté par le Laboratoire de Médiévistique Occidentale de Paris (Paris 1 Panthéon-Sorbonne / CNRS).
«Cette acquisition est une grande chance pour nos collections et les chercheurs de la bibliothèque car jusqu’à ce jour, aucun rituel manuscrit provenant de Notre-Dame n’était conservé en collection publique. C’est cette perspective rare qui a convaincu François Pinault de nous accompagner pour ce projet. Je lui en suis, avec la BnF et la communauté des chercheurs, très reconnaissante.» déclare Laurence Engel, présidente de la BnF.
François Pinault, de son côté, déclare « C’est avec enthousiasme que j’ai répondu à l’appel de la BnF pour lui permettre ce nouvel enrichissement de ses prodigieuses collections ».
Source: Communiqué de Presse de la BNF

14 mai 2022

Survol par un hélicoptère de la BNF

helico BNF

Dans la matinée ce samedi, un hélicoptère biturbine de type Super Puma a en effet été autorisé par la préfecture de police de Paris (PP) à survoler la capitale, et plus particulièrement le quai François Mauriac, dans le 13e arrondissement de Paris, «à une altitude de 1.500 pieds, soit 450 mètres».

Une autorisation exceptionnelle – les hélicoptères étant censés respecter des couloirs de navigation situés au-dessus de la Seine et du boulevard périphérique – afin d'accéder à l'un des toits de la BnF. Là, une société spécialisée doit procéder à «l'héliportage d'éléments de climatisation».

Une opération toutefois loin d'être anodine, puisque, «pour des raisons de sécurité», la circulation ainsi que l'accès au public seront interdits sur certains axes. Notamment sur l'avenue Raymond Aron dans sa totalité et sur l'avenue de France, entre l'avenue Raymond Aron et l'avenue Alphonse Boudard, et ce, «durant toute la durée des opérations», précise la PP dans un communiqué de presse.

Ce n'est pas la première fois que des entreprises spécialisées sont autorisées à réaliser de telles opérations à l'aide d'hélicoptères. En 2020, un hélicoptère avait déjà servi à héliporter des éléments de climatisation sur le toit d'un immeuble du quartier d'affaires de La Défense (92).

Source: CNews

3 mai 2022

Grogne des usagers de la BNF après le changement de l'accès aux documents

La Bibliothèque nationale de France a décidé de changer les modalités de communication des documents dans les salles de recherche. L'Association des lecteurs et usagers de la Bibliothèque nationale de France déplore une dégradation des services motivée par "des raisons purement budgétaires". Depuis le 2 mai 2022, les usagers de la Bibliothèque nationale de France sont tenus de changer leurs habitudes. Ils doivent désormais réserver leurs documents jusqu'à 20 heures la veille de leur venue pour en disposer le lendemain ou bien commander d'autres documents sur place l'après-midi seulement. Cette mesure vise les salles de recherche du site François Mitterrand.

A peine mis en place, ces changements ont provoqué la colère d'une partie des lecteurs de la BnF, notamment les usagers qui accèdent aux salles de recherche. "Ces mesures visent à limiter la communication directe de documents à l’après-midi uniquement, sur des créneaux réduits, pour des raisons purement budgétaires" déplore l'Association des lecteurs et usagers de la Bibliothèque nationale de France qui indique avoir recueilli 13 000 signatures d'usagers en colère. L'association demande "le retrait définitif de toute mesure limitant la consultation directe à certains horaires dans la journée".

La polémique s'est également invitée au Sénat où Pierre Ouzoulias, sénateur des Hauts-de-Seine, a interpellé la ministre de la Culture sur "la dégradation continue des conditions de lecture". A ce jour, le ministère de la Culture n'a pas apporté de réponse à la question écrite du sénateur. 

Sur Twitter, de nombreux messages s'en prennent à la décision de la BnF. Une lectrice raille "la super amélioration de la communication directe à 13h30, ça veut dire qu’au mieux on a le document à … 14h. Merci pour les jeunes parents qui doivent récupérer des enfants". 

De son côté, la BnF évoque un changement des comportements des usagers : "les évolutions mises en place à partir du 2 mai s’appuient sur une expérimentation en salle de lecture qui a eu lieu à l’automne 2021, et tiennent compte des indicateurs de fréquentation et de communication des documents en bibliothèque de recherche depuis 10 ans, et des conclusions de notre observatoire des publics."

Source : Archimag

30 avril 2022

Livre audio : 800 000 nouveaux auditeurs en 2021

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Année de bouleversement en raison de la crise sanitaire, 2020 s’était traduite par une augmentation généralisée des pratiques de lecture. La 12e édition du baromètre des usages du livre numérique, publiée hier par Médiamétrie, montre que les habitudes des lecteurs se sont maintenues, en 2021, pour les supports imprimé, numérique et audio physique, avec une augmentation régulière du nombre de livres achetés et un panier moyen en hausse : les lecteurs sont 37 % à dépenser plus de 100 euros par an pour les livres imprimés, 18 % pour les livres numériques et 13 % pour les livres audio physiques.

Dans ce contexte globalement favorable, un support s’est particulièrement distingué : le livre audio numérique, dont la croissance est la plus soutenue. Le nombre d’auditeurs de livres audio numériques a progressé de 800 000 personnes, pour atteindre un total de 6,6 millions d’auditeurs. Cela porte à 12 % la part des Français de 15 ans et plus qui ont déjà écouté un livre audio numérique. Le support est en passe de rattraper le livre audio physique, qui concerne 15 % de la population, soit 7,9 millions de personnes. Plus jeune et plus masculine que la moyenne des Français qui lisent, ce public d’amateurs de livres audio numériques est plutôt composé de grands acheteurs de livres (tous supports confondus), avec un goût particulier pour les livres de science-fiction et les mangas. A ce titre, 19 % des auditeurs livres audio numériques déclarent dépenser plus de 100 euros par an. En termes d’usage, le smartphone est de loin l’équipement le plus utilisé. L’abonnement à la lecture audio numérique poursuit aussi sa bonne dynamique : 31 % des auditeurs sont aujourd’hui abonnés à au moins une plateforme.

S’agissant de la lecture numérique dans son ensemble, il est aussi à noter que les pratiques hybrides se développent : 3,7 millions de lecteurs, soit 7 % de la population, ont utilisé les quatre supports (imprimé, numérique, audio physique et audio numérique) pour lire ou écouter un livre en 2021. Toutes catégories confondues, la littérature reste le genre le plus lu. Elle représente 91 % des lecteurs de livres imprimés, 83 % des lecteurs de livres numériques, 73 % des auditeurs de livres audio physiques et 83 % des auditeurs de livres audio numériques. Quant au téléchargement légal, il gagne du terrain : 65 % des lecteurs de livres numériques déclarent télécharger légalement et de manière payante, c’est 8 points de plus que lors du dernier baromètre. A ce titre, le Pass culture a largement contribué à cette tendance chez les plus jeunes. Les lecteurs âgés de 15 à 24 ans sont ainsi 40 % à avoir utilisé le Pass culture pour acheter des livres imprimés, 41 % des livres numériques, 43 % des livres audio physiques et 54 % des livres audio numériques. L’intégralité de l’étude est à consulter en ligne sur les sites du SNE, de la Sofia et de la SGDL, qui l’ont commanditée.

Source : Livres Hebdo 

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21 avril 2022

Une nouvelle émission autour du livre sur France 2

Le livre favori des français

Dans le  même modèle que l'emission "Le village préféré des Français", France 2 proposera à l'automne une  émission autour du livre. Elle s'intitulera "Le livre favori des français".  

En amont de l'émission, une election est organisé. Elle se déroulera en deux étapes. La première a débuté le 16 avril  et dure jusqu'au16 mai. Elle consiste  à  faire la liste de vos 3 livres favoris (que soit des romans, des bandes-dessinées ou des mangas) sur  ftvetvous.fr/livrefavori. La deuxième se déroulera du 18 juillet au 4 septembre. Durant cette période,  50 personnalités présentent les 50 premiers livres du classement dans des programmes courts diffusés sur les antennes de France Télévisions mais aussi sur francebleu.fr. À cette occasion, vous pourrez à nouveau voter sur ftvetvous.fr/livrefavori pour votre livre favori parmi cette liste de 50 livres. 

19 avril 2022

Lettre ouverte d'auteurs réclamant un protocole anti COVID pour les festivals

Covis Auteurs protocole festival

«Le festival d’Angoulême, c’était une catastrophe », rappelle Isabelle Bauthian auprès de Numerama. Romancière, scénariste et traductrice, elle est l’initiatrice d’une lettre ouverte, publiée dans ActuaLitté ce 19 avril 2022. Signée par plus de 100 auteurs et autrices (de Pénélope Bagieu à Roland Lehoucq), cette tribune en appelle à la mise en place de véritables protocoles sanitaires dans les manifestations littéraires — salons et festivals.

Isabelle Bauthian se remémore un festival d’Angoulême où plus de la moitié de ses connaissances sont revenues positives au covid. L’événement avait effectivement fait les gros titres comme « cluster géant ». Celui-ci s’était tenu en plein pic épidémique, début 2022, au moment où des gestes barrières tels que le masque n’étaient plus obligatoires en intérieur, et les organisateurs n’avaient pas émis la moindre recommandation en faveur de ces protections — ils communiquaient même sur leur absence.

Pourtant, depuis, Isabelle Bauthian  déclare à Numerama que tous les festivals n’ont pas encore retenu la leçon : elle a assisté à nouveau à un cluster, récemment, lors d’un événement de plus petite envergure. Pour elle comme pour d’autres personnalités du monde des lettres, un tel manquement ne doit plus se reproduire. La lettre ouverte va droit au but : «(…) Pour toute la durée de circulation significative du virus, nous nous engageons à ne plus participer aux manifestations qui ne mettraient pas en place des mesures sanitaires raisonnées

Les mesures demandées par les signataires :

  • Port du masque obligatoire ou recommandé, et mise à disposition de masques ;
  • Recommander un test antigénique avant de venir ;
  • Renouveler l’air : cette mesure est scientifiquement prouvée comme l’une des plus déterminantes contre le COVID, il s’agit d’installer des purificateurs d’air ou d’ouvrir les portes et fenêtres ;
  • Restauration possible en dehors des lieux clos partagés (avec la mise à disposition de sandwichs, notamment, ce qui est loin d’être toujours le cas).

«Ce sont des mesures qui ne sont pas politiques, mais purement scientifiques, minimales, faciles, et qui ne coûtent quasiment rien », insiste Isabelle Bauthian auprès de Numerama, ajoutant sans détour qu’« un festival qui ne mettrait pas en place ces mesures est un festival qui s’en fiche de notre santé ».

Cette tribune est d’ailleurs aussi une question de symbole : il s’agit pour le monde des lettres d’envoyer le bon message à la société. « En tant qu’acteurs du livre, on est censés être des passeurs de savoirs et a minima de questions et on a la responsabilité qui va avec », nous dit Isabelle Bauthian. « On passe notre temps à chercher l’information pour la transformer en fictions ou en contes. On doit être à la hauteur. »

Mais au-delà du symbole, ce qui a motivé Isabelle Bauthian à publier cette lettre est surtout un besoin de « solidarité » : « Je voulais montrer que tous ensemble, on peut aussi faire le job, prendre soin les uns des autres sans dépendre des décisions de l’État. » Et en effet, ce n’est pas parce que le masque n’est plus obligatoire que celui-ci n’est plus essentiel : tout au contraire, les scientifiques en appellent, depuis la fin du port obligatoire, à continuer à le porter dans les espaces publics clos. Pour Isabelle Bauthian, il est indécent de dire à des artistes qu’ils ne doivent pas aller à Angoulême et autres festivals s’ils ont peur de prendre un risque. « Un tel événement est une opportunité professionnelle énorme pour des auteurs et autrices précaires », tient-elle à rappeler. Car c’est bien là que se situe le problème : les organisateurs doivent créer un contexte où les artistes ont le choix, et non s’en remettre à leur prise de risque. C’est aussi une question de survie économique.

15 avril 2022

Les français et les livres audios en 2022

Livre audio france 2022

Une étude menée  par OpinionWay et Audible en mars 2022 révèle que la consommation de contenus audio s’est démocratisée dans les foyers français et s’ancre désormais dans leur quotidien. Petits et grands sont séduits par cette activité qui propose une offre très large de contenus pour se divertir, se détendre, s’instruire ou prendre soin de soi, où l’on veut, quand on veut, et avec qui on veut.

Plus d’un quart des Français a déjà écouté un livre audio (27%). En effet, nombreux d’entre eux ont tenté l’expérience lors des confinements et ont désormais ancré cette activité dans leur quotidien. Les auditeurs de livres audio écoutent en moyenne 1.8 livre audio par mois et l’écoute n’est pas seulement individuelle puisque plus d’un tiers des amateurs de livres audio les écoutent à plusieurs (37%), particulièrement en famille (72% des écoutes collectives se font avec son partenaire et/ou ses enfants). À travers les contenus audio (livres audio, séries audio, podcasts), les auditeurs cherchent avant tout à se cultiver (57%), se déconnecter et avoir un moment pour soi (45%) et à valoriser des moments de la vie quotidienne comme le temps dans les transports ou les tâches ménagères (39%). Les thématiques de prédilection des auditeurs de contenus audio sont variées : 40% des interrogés indiquent qu’ils ont une préférence pour les thrillers et romans policiers, 37% privilégient les romans littéraires alors que 35% des auditeurs s’intéressent plus spécifiquement auxthématiques historiques et 28% aux sujets santé et bien-être. L’écoute de livres audio ne limite pas la lecture de formats traditionnels (papier, numérique) puisque 63% des Français déclarent que pour eux, l’écoute de livres audio vient plutôt en complémentarité de la lecture de livres papier. 38% d’entre eux affirment même que l’écoute de livres audio pourrait leur permettre de lire plus de livres papier ou numériques qu'aujourd'hui. Selon les Français, ce format permettrait de découvrir des œuvres littéraires plus facilement (60%) et aiderait à retrouver goût à la lecture (48%). Enfin, les trois quarts des consommateurs de livres audio indiquent qu’ils lisent tout autant voire plus (pour 16% d’entre eux) de livres traditionnels depuis que le livre audio est entré dans leurs usages. 

Plus de la moitié des petits Français consomment des contenus audio (56%), qu’il s’agisse de podcasts, de séries audio ou bien de livres audio. Les enfants sont friands de ce type de contenus et leurs parents s’en réjouissent car ils estiment que cette activité permet de limiter le temps passé devant les écrans (88%), d’enrichir leur vocabulaire (86%) et de développer leur culture générale (85%). L’écoute de contenus audio s’est installée dans les habitudes des enfants en tant que divertissement pour 52% d’entre eux et moment de détente pour 46%. Toutefois, l’écoute de programmes audio a également une vocation éducative puisque 41% des parents interrogés déclarent que leurs enfants écoutent des contenus audio pour s’instruire et 35% dans le cadre scolaire.

Si les parents et leurs enfants ont autant été séduits par l’écoute de contenus audio, c’est surtout grâce à la richesse des programmes disponibles et adaptés aux besoins et envies de chacun. 65% des parents interrogés pensent que les différents services en ligne proposent un large choix de contenus pour les jeunes publics, 32% d’entre eux considèrent même que les contenus proposés sont accessibles et bénéfiques pour les enfants de moins de 5 ans. 
L’écoute de contenus audio s’ancre désormais dans le quotidien des Français de tout âge qui trouvent de plus en plus leur bonheur parmi la diversité de contenus proposés. 

 

14 avril 2022

Le réconfort par le manga

Manga top 20

Si les livres que nous achetons reflètent nos états d'esprit et nos attentes, il se passe quelque chose d'étrange dans la tête des Français. Il semble - et c'est assez inédit - que l'actualité brûlante nous laisse désormais complètement froids. Alors que nous sommes en pleine période électorale, nous aurions pu supposer que les auteurs de biographies politiques, analyses et pamphlets caracolent en tête des vingt meilleures ventes des essais. Or il n'en est rien. En jetant un œil sur cette catégorie, on n'y trouve en matière d'écrits politiques que l'ouvrage collectif Tracts, n° 34 :Zemmour contre l'histoire (Gallimard), en 13e position, après avoir perdu trois places, suivi du Réveillons-nous ! (Denoël) d'Edgar Morin (qui perd aussi 6 places.) C'est peu.

Quant à la guerre d'Ukraine, omniprésente sur nos écrans, elle ne dynamite pas non plus le classement. Là où un déferlement de titres était à espérer (ou à craindre) ne figure que l'ouvrage de Vladimir Fédorovski, Poutine et l'Ukraine : les faces cachées (Balland Éditions). Mais quand nous tournons l'autre œil, cette fois vers le Top 20 qui réunit toutes les littératures, que voyons-nous ? Des mangas, des mangas et encore des mangas. Avec huit BD, les auteurs japonais occupent près de la moitié du tableau. Nous connaissions déjà le lien entre le confinement, le Pass Culture et la consommation de dessins nippons. Nous découvrons maintenant une nouvelle connexion : le désintérêt pour la vie politique et l'afflux des images de guerre à la télévision nous mènent aussi tout droit au manga. Serait-ce l'ultime baume de réconfort ?

Source: Livres Hebdo

13 avril 2022

Quelle offre numérique en bibliothèque en 2021 ?

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Le Ministère de la Culture a mandaté Ipsos pour évaluer l’offre numérique disponible dans les bibliothèques publiques2014 bibliothèques municipales, intercommunales ou départementales ont répondu à cette enquête entre le 24 septembre au 2 novembre 2021. 514 d’entre elles déclarent proposer au public une offre numérique. Par offre numérique on entend : ebooks, livres audio, musique, presse, jeux vidéo, autoformation dématérialisés… Dans les villes de plus de 20.000 habitants, 83% des bibliothèques proposent une offre numérique. Et, 90% des bibliothèques départementales proposent également une offre numérique. L’étude constate que les inscriptions aux offres numériques ont augmenté de 85% entre 2021 et 2020. Cela est d’autant plus vrai dans les bibliothèques de grande taille avec +79%. Les contenus d’autoformation représentent (79%), la presse (78%) et les vidéos (72%). Ce sont les ressources les plus proposées. Arrivent ensuite la musique (64%), les livres numériques (63%) et les livres audio (50%). Les autres catégories de ressources numériques tombent ensuite à 15% ou moins. Plus une bibliothèque est de grande taille plus elle propose un portail web en son nom (77% ) et 71% pour les bibliothèques départementales. 21% des bibliothèques de grande taille, et 88% des bibliothèques départementales mettent leurs ressources numériques à disposition pour d’autres bibliothèques.

Les bibliothèques sont pourvoyeuses de matériels (77%) en mettent à la disposition des visiteurs. Les ordinateurs représentent 68% de ce matériel. Ils sont suivis par les tablettes (34%), liseuses (31%). De plus, 42% de ce matériel peut être emprunté et dispose de contenus préchargés (78%). Les ebooks constituent l’offre préchargée la plus importante : (92%) ; viennent ensuite les jeux vidéo (23%), les livres audio (20%), la presse (10%), etc.

41 874€ en moyenne par an c’est le budget moyen pour les ressources numériques dans les grandes bibliothèques. Celui-ci grimpe à 50 826 € en moyenne pour les bib départementales. Les fonds pour le numérique ont d’ailleurs augmenté de 5% entre 2020 et 2021.
Par ailleurs, en moyenne, 2,3 agents sont en charge des ressources numériques.

Dans les petites collectivités, 8 bibliothèques sur 10 proposant des ressources numériques en bénéficient à titre gratuit. C’est le cas également de 65% bibliothèques de taille moyenne, ainsi que de 21% de bibliothèques de grande taille.
Avec la pandémie, 20% des bibliothèques ont envisagé une augmentation du budget d’acquisition de ressources numériques (84% suivi d’effet). Cela n’a pas été le cas pour 66% d’entre elles.

Parmi les freins rencontrés, les difficultés financières sont le plus souvent citées.  L’offre proposée par Dilicom pour le prêt est de plus en plus importante (en nombre de titres). 22% des bibliothèques ont recours à l’offre PNB. Elles sont 62% pour les bibliothèques de plus de 20 000 habitants, et 71% pour les bibliothèques départementales. L’ancienneté de mise à disposition est d’un peu plus de 3 ans en moyenne. Entre 2019 et 2020 on constate + 83% du nombre moyen de titres proposés en prêt par les bibliothèques via PNB. Et, entre 2020 et 2021, c’est +65%. Par ailleurs, la part de l’offre PNB empruntée a doublé entre 2019 et 2020, passant de 19% à 38% en 2020.

Un quart des bibliothèques proposant PNB ont acquis des livres audio via le dispositif, avec 72 livres en moyenne. Les livres audio sont demandés à 78%. Parmi les bibliothèques qui n’ont pas acquis de livres audio via le dispositif, 26% invoquent la volonté de ne pas saupoudrer le budget, ou mettent en avant le coût élevé (16%) ainsi que l’attente de la possibilité de téléchargement (16%).  La DRM LCP est mise en place par la moitié (50%) des établissements utilisant PNB. 12% ne l’ont pas mise en place. La DRM LCP a été mise en place pour les smartphones ou tablettes (84%), pour les liseuses (45%) ou les ordinateurs via Thorium (26%). Les difficultés rencontrées par les usagers sont surtout liées à l’utilisation de la DRM Adobe (77%), au téléchargement de livres numériques (60%) ou à l’application de lecture (31%). 37% des usagers pratiquent le retour anticipé des livres numériques, au moins de temps en temps. 9 bibliothèques sur 10 pratiquant l’offre PNB recommandent une application de lecture : Adobe Digital Editions (59%), Baobab (50%), Aldiko (33%) ou Pocketbook (7%).

Source:  Idboox

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