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21 août 2022

Fragilisation des éditeurs indépendants face à la crise

editeurs indépendants crise

 

L’édition a l’habitude des intrigues alambiquées. Le souci, c’est quand le secteur lui-même se retrouve dans une histoire qu’on pourrait lire dans un roman. Depuis plusieurs années, l’édition française et particulièrement les maisons d’éditions indépendantes – qui ne dépendent pas d’un groupe financier – sont frappées par une succession de crises et d’accalmies. En 2020, la fermeture des librairies pendant les confinements a fait baisser de seulement 2,36 % le chiffre d’affaires des éditeurs, ce qui fait dire au Syndicat des éditeurs (SNE) dans un rapport que le secteur a eu une capacité d’adaptation exceptionnelle​, tout en soulignant que certaines maisons d’édition de petite taille ont souffert des impacts de la crise​.

 

Éric Marcellin, gérant de la maison d’édition Critic, à Rennes (Ille-et-Vilaine), se rappelle à quel point ces années de pandémie ont été compliquées. « Il a fallu serrer les dents, puis réduire la voilure.»

Après la tempête, le calme. En 2021, le chiffre d’affaires du secteur a bondi de 12,4 % par rapport à 2020, les librairies et les éditeurs ont retrouvé leurs lecteurs. En ce moment, le secteur est secoué par l’inflation et surtout par l’augmentation du prix du papier.

Le directeur commercial de Cloître imprimeur, le premier imprimeur de Bretagne, explique que le prix de certains types de papier a augmenté de 50 %, d’autres ont doublé, il y a encore une augmentation prévue début septembre de 8 à 15 %. ​La demande en papier dépasse la production.

Cette augmentation a fait exploser de 125 % les coûts de Yo Éditions, une structure qui a édité neuf livres depuis sa création, il y a un an et demi. Le coût de la fabrication a augmenté et a tué nos marges , confie Yannick Vicente, le cofondateur. Si ça continue, peut-être qu’on éditera moins d’auteurs » ​, poursuit-il. Comme lui, nombreux sont les éditeurs qui ont augmenté leurs prix.

Florent Massot, l’éditeur indépendant qui a découvert Virginie Despentes, est passé, lui, à côté de la catastrophe. Ces deux dernières années, je n’ai pas pu faire de succès. Le modèle fait qu’un succès finance neuf autres titres. ​Sa maison d’édition a risqué le dépôt de bilan. Sa situation s’est stabilisée depuis une campagne de financement (toujours ouverte) et des discussions avec des investisseurs particuliers.

Le secteur est en partie soulagé après l’annonce de la non-fusion des deux leaders de l’édition française, Hachette et Editis. Vincent Bolloré, le patron de Vivendi, n’a pas pu créer le mastodonte qu’il souhaitait. Il doit lâcher Editis pour mettre la main sur Hachette.

Reste cette inquiétude pour Françoise Nyssen, la patronne de la maison d’édition indépendante Actes Sud, qu’Hachette passe dans un conglomérat d’entreprises [Vivendi], qui a tous les moyens de dominer la production dans l’édition. Ma crainte c’est de voir s’appauvrir la diversité. L’édition est multiple, inattendue, tout d’un coup apparaît un livre qu’on n’attendait pas et qui nous provoque une émotion .

Source : Ouest France

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20 août 2022

Utilisation de la réalité augmentée d'Instagram pour ses recommandations de lecture par la bibliothèque de New-York

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Depuis le début de l’été, la bibliothèque publique de New York a ouvert une “succursale virtuelle” sur Instagram via le #NYPLSummerBookshelf. Un espace de recommandation de lecture, principalement dédié aux jeunes, et utilisant la technologie de réalité augmentée.  La bibliothèque publique de New York s’est lancée un objectif lors de cet été 2022 : encourager les lectures estivales et inciter particulièrement les jeunes à découvrir le plaisir du livre.   Pour ce faire, le réseau de bibliothèque publique se sert d’Instagram, et notamment de son outil “Reel”. Ces publications interactives permettent aux participants de s'enregistrer en vidéo à l’intérieur de la nouvelle bibliothèque virtuelle de prêt de la bibliothèque pour recommander le livre favori de leur été. Une fois cette petite vidéo réalisée, il leur suffit de la publier sur leur compte Instagram et de mentionner le #NYPLSummerBookshelf afin que la bibliothèque publique de New York le relaye sur son compte.  

“Ce projet est une nouvelle façon novatrice et passionnante pour la bibliothèque publique de New York de susciter davantage d’enthousiasme pour les livres et la lecture”, ont déclaré Brian Bannon, Merryl et James Tisch, directeur des bibliothèques et de l’éducation des succursales de la bibliothèque.  

“Utiliser l’incroyable technologie de réalité augmentée d’Instagram pour créer un espace numérique accueillant où tout le monde peut discuter de livres, partager des recommandations et éventuellement se connecter à sa prochaine grande lecture d’été – c’est tout à fait notre allée.”   

La New York Public Library (NYPL) n'en est pas à son coup d'essai pour pousser les plus jeunes à la lecture via la plateforme Instagram. En effet, les nouvelles technologies et les réseaux sociaux en particulier, sont de véritables capteurs de l'attention de cette génération. Avec un argument de poids : la gratuité de ce service.  Pour rappel, la bibliothèque publique de New York avait déjà lancé un projet en 2018 : diffuser des livres au format Instagram Stories. Parmi ces livres, des œuvres majeures très connues du grand public comme “Alice au Pays des Merveilles” de Lewis Caroll , “La Métamorphose” de Kafka, ou encore, “La Séquestrée” de Charlotte Perkins.  

Source: Archimag

19 août 2022

Panthera, nouvelle maison d’édition « raisonnée »

MarianneCeline_1©LilianHélio (1)

Des livres qui vont vous faire rugir de plaisir », promet le communiqué de lancement de Panthera. Cette nouvelle marque jeunesse, créée par deux jeunes femmes issues du monde de l’édition, souhaite participer au « renouveau de l’édition ». Pour 2023, elles prévoient la publication de dix ouvrages illustrés, BD ou reportages dessinés, aux tirages limités entre 1 500 et 2 500 exemplaires. « Nous souhaitions vraiment avoir une approche raisonnée de la chaine du livre », explique Céline Lefeuvre. 

 30 ans, la directrice éditoriale de Panthera, passée par le service de diffusion de Flammarion et Sarbacane, s’est associée avec Marianne Selli, ancienne libraire et chargée de diffusion aux éditions de l'Apprimerie. Les deux bretonnes se sont rencontrées lors de leurs études au DUT métiers du livre à Tourcoing, en 2011. « En 2015, nous avions déjà coopéré dans une structure associative qui a publié 30 numéros d’une revue sur le cinéma pour enfants », précise la directrice artistique de 31 ans. De cette expérience, elles ont gardé des liens avec de nombreux illustrateurs qui leur a permis d’envisager la création d’une structure. « Nous souhaitons proposer des sujets qu’on ne voit pas actuellement dans le champ de la jeunesse et parler d’espèces méconnues pour les enfants », abonde Céline Lefeuvre.

Né d’une volonté de faire évoluer la chaine du livre, le projet a été pensé de manière écoresponsable. Elles regrettent cependant de ne pas avoir trouvé d’imprimeur à l’encre végétale à leur coût en France et font imprimer leurs ouvrages en Italie. Pour pallier cet écart écologique, elles réduisent leur envoi en impression à deux par an. Pour la distribution, elles ont signé un contrat avec la société arlésienne Harmonia Mundi, qui revendique plus de 100 éditeurs indépendants et 13 000 références. Enfin, elles désirent mettre en place une nouvelle relation entre l’auteur et l’éditeur. « Nous avons repensé le contrat d’auteur en le rendant plus court, plus lisible avec une réduction de la durée des droits », assure Céline Lefeuvre afin que « l’auteur ne se sente pas dépossédé de son œuvre », complète Marianne Selli.

Issues d’une génération qui veut « renverser » l’image de « l’éditeur dragon », les deux jeunes souhaitent être au plus proche des libraires. « On sent une demande de renouveau des étudiants du métier du livre mais aussi au sein des librairies », assure Marianne Selli. Pour la promotion de leurs ouvrages, elles prévoient de l’évènementiel pour chaque publication : là un atelier de tissage en librairie, ici de confection d’herbiers ou encore la vente de planches des illustrateurs en librairie. « C’est aussi une manière d’assurer des revenus complémentaires à nos auteurs », expliquent-elles en assurant être « hyper transparentes avec eux sur nos coûts et notre rémunération ». En septembre, elles prendront la route « partout en France » jusqu’à Bruxelles pour aller à la rencontre de 250 libraires. Au « Panthera Tour » succèdera une campagne de crowdfunding en octobre pour financer le surcoût de leur premier reportage dessiné sur une vigneronne en biodynamie, En Alchimie, à paraitre en janvier. « Les participants au financement participatif recevront l’ouvrage en avant-première avant Noël et des bouteilles du domaine dont il question dans l’ouvrage », préviennent les deux éditrices. Accompagnées par une banque, elles projettent une rentabilité « à cinq ans », une visibilité de production à deux ans et signent actuellement des projets pour 2025.

 Source: Livres Hebdo

18 août 2022

18 nouveaux bouquinistes sur les quais de Seine à Paris

Nouveaux bouqinistes Paris

La philosophie, les traités de sciences humaines, les guides de voyage et les ouvrages de navigation... Une passion d'enfant pour Rachid Bouanou qui l'a mené il y a trois mois sur les quais de la Seine, au 48 quai de l'Hotel de Ville précisément. Une reconversion pour cet homme qui a décidé de changer de vie à 35 ans. "Avant, j'étais mécanicien-marin et je travaillais sur les bateaux de pêche notamment. Il y a deux ans, j'ai décidé de quitter la Bretagne. J'ai gagné Paris et je me suis dit, 'pourquoi ne pas rester sur les quais ?'"

Rachid Bouanou fait partie des 18 nouveaux bouquinistes qui se sont installés cette année sur les bords de Seine. Il a répondu à un appel à candidature de la mairie de Paris en novembre 2021. Et a été sélectionné parmi plus de 70 postulants à l'issue d'une réunion de la commission en mars. Un renouvellement nécessaire car près de 40% des 230 bouquinistes parisiens ont plus de 65 ans. 80 % ont plus de 50 ans. 

Avec les manifestations des gilets jaunes, la crise du Covid et l'absence de touristes, certaines boîtes vertes étaient devenues vacantes. Jérôme Callais, président de l'association culturelle des bouquinistes, et lui même libraire sur les quais depuis près de 30 ans a participé à cette commission. "Moi, c'est ce que je dis aux nouveaux nommés. C'est un privilège, un honneur d'être bouquiniste. Il y a très peu d'élus. Il faut en être conscient, en être fier. Nous sommes un peu des ambassadeurs de la culture française pour des millions de touristes qui passent chaque année sur les quais."

Une responsabilité dont a conscience Rachid Bouanou, installé pour 5 ans renouvelables. Et qui a déjà sa clientèle d'habitués. "On ne cherche pas quelque chose de précis ou on peut chercher mais on ne trouvera pas forcément. On prendra autre chose, raconte ce lecteur. Je viens de trouver un livre dont j'ignorais même l'existence. Donc j'aime les bouquinistes." Un engouement partagé par cette touriste américaine qui ne pouvait pas quitter Paris sans aller jeter un œil sur cette institution connue dans le monde entier. "Avant de venir, je m'étais renseignée en regardant des magazines, des guides. C'est pour cela que je voulais me balader par ici. Pour moi tous ces livres, c'est magnifique, j'adore." 

Bouquiniste, un métier passionnant et humain exclusivement parisien, créé grâce à un arrêt royal en 1577, sans taxe et sans loyer, et qui pourrait bien à l'avenir être inscrit au patrimoine culturel immatériel de l'Unesco.

Source: France 3 Ile de France

17 août 2022

Lancement d'une artothèque BD par la Médiathèque La Bulle de Mazé-Milon

médiathèque la bulle

Une cinquantaine de reproductions de planches, et soixante-dix originaux empruntables gratuitement par les écoles et autres structures publiques. C’est le nouveau service que proposera, à partir du 24 septembre, la médiathèque La Bulle, à Mazé-Milon (Maine-et-Loire), reconnue comme Pôle ressource régional BD des Pays-de-la-Loire depuis son ouverture en septembre 2012.

C’est d’ailleurs à l’occasion de la célébration de ses dix ans que la médiathèque lance cette arthothèque BD, baptisée l’Arto Bulle. Elle « correspond à la volonté de la médiathèque de diffuser ses planches BD comme de véritables œuvres d’art et les faire entrer dans le quotidien des usagers », justifie l’établissement qui propose par ailleurs plus de 9500 bandes dessinées à l’emprunt.

Depuis dix ans, La Bulle acquiert chaque année jusqu’à trois planches d’auteurs invités en s’appuyant sur la subvention du Fonds régional d’acquisition pour les bibliothèques (Frab), financé par la Direction régionale des affaires culturelles et la Région. Ainsi la planche n° 51 de Ma maman est en Amérique, elle a rencontré Buffalo Bill, d’Emile Bravo, ou la planche n° 101 d'Ibicus, de Pascal Rabaté.

Source: Livres Hebdo

 

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16 août 2022

Hausse des ventes des Versets Sataniques après l'agression de Salman Rushdie

Les-versets-sataniquesL'agression de Salman Rushdie, ce vendredi aux États-Unis, a relancé les ventes de son livre "Les versets sataniques". L'ouvrage, publié en 1988, lui vaut d'être menacé de mort depuis plus de 30 ans à cause de la fatwa déclarée contre lui par l'Iran un an après sa publication. L'écrivain britannique est désormais sur la "voie du rétablissement", a annoncé son entourage .

"Les versets sataniques" relatent les aventures de deux Indiens dont l'avion est la cible d'un attentat terroriste, et qui arrivent sur une plage anglaise. Le premier a pris la forme d'un archange, le second du diable. Au cours du récit, l'auteur donne à des prostituées les noms des femmes du prophète Mahomet. Il crée aussi la figure d'un prophète, Mahound, qui, sous l'influence de Lucifer, semble admettre qu'on peut prier d'autres dieux qu'Allah, avant de reconnaître son erreur.

"Les versets sataniques" ont été publiés en poche chez Folio et chez Actes Sud et sont déjà  indisponibles dans plusieurs grandes librairies françaises. Chez Mollat, lieu emblématique de Bordeaux qui compte près de 180.000 références, les quelques exemplaires qui trainaient en rayon ont été rapidement achetés. "On en a commandé plus d'une cinquantaine car on a déjà une vingtaine de clients qui l'ont commandé. On continue de me le demander alors que l'agression a eu lieu vendredi", remarque Sixtine, vendeuse au rayon littérature grand format.

Le constat est le même à Paris chez Gibert Joseph. Le magasin situé dans le 6e arrondissement a vendu ses six exemplaires en rayon dans la journée de samedi et "par ricochet, les clients se sont reportés sur les autres œuvres" de l'écrivain, relève Arnaud, vendeur au rayon poche. La boutique de Barbès, dans le 18e arrondissement, est aussi en rupture de stock et la commande est également passée. En moyenne, quatre exemplaires des "Versets sataniques" sont vendus chaque année. "On voit souvent ce phénomène de ruée quand il y a des auteurs blessés ou décédés", explique Céline, la responsable du rayon littérature.

Depuis l'agression, rapporte l'AFP, dans l'emblématique librairie new-yorkaise Strand Bookstore, plusieurs ouvrages ont été vendus sur place. "Des gens sont venus et cherchaient n'importe lequel de ses écrits, ils voulaient savoir ce que nous avions", déclare Katie Silvernail, cheffe de rayon dans ce magasin, qui vend tant des livres neufs que d'occasion.

"Certains de nos employés les plus jeunes n'avaient jamais entendu parler de lui, donc c'était intéressant hier d'avoir des conversations avec eux, après que des clients furent venus chercher ses livres, sur qui il était et comment il a influencé le monde littéraire", a-t-elle expliqué. "Honnêtement, je pense que pas mal de gens sont juste venus ici hier pour parler de comment ils se sentaient, et de ce qui est arrivé", a-t-elle confié.

Mardi matin, près de quatre jours après l'agression, le livre de Salman Rushdie se classait en 27e position du baromètre des ventes de livres aux Etats-Unis et en 7e position de son équivalent français. Ces classements recensent les livres dont les ventes ont le plus progressé dans les dernières 24 heures. Du coté des livres numériques, les "Versets sataniques" trônent en première position du classement des ventes d'Apple Books ce mardi, dans la catégorie des livres payants. Même chose sur celui établi par le site de la Fnac.

Sur les réseaux sociaux, de nombreux internautes ont appelé à faire de même et à acheter l'ouvrage en soutien à l'auteur britannique. Invité de France Inter ce mardi matin, le directeur de Charlie Hebdo Riss a appelé à ne pas laisser l'autocensure "restreindre le périmètre de liberté sous la pression des menaces. On aimerait que d'autres livres comme les Versets sataniques soient écrits, c'est cela qu'on attend, des livres contemporains de cette audace", conclut celui qui est aussi visé par une fatwa.

Source: France Inter

15 août 2022

Restauration de la cathédrale de Dol-de-Bretagne grâce à Ken Follett

Ken follet Dol en Bretagne

 Par la donation des droits de son livre "Notre Dame" à la Fondation du Patrimoine,  Ken Follett  a permis  la restauration de la cathédrale  de Dol-en-Bretagne.

"On a déjà eu des personnes qui sont venues exprès pour ça", confie sur Europe 1 Aliénor, qui propose des visites guidées de la cathédrale. Depuis deux semaines, certains peuvent venir de très loin pour découvrir des lieux devenus soudainement emblématiques. "On a eu des Allemands une fois, qui nous ont posé vraiment que des questions sur Ken Follett", explique la jeune femme. 

Ken Follett est l'auteur, entre autres, du best-seller Les Piliers de la terre, qui retrace l'épopée des bâtisseurs de cathédrales. Des édifices qui ont parfois besoin d'une cure de jouvence, comme ici à Dol-de-Bretagne. Pour mesurer l'ampleur des travaux, il faut prendre de la hauteur par un étroit escalier pour atteindre la forêt où s'entremêlent les éléments de la charpente. "C'est ici que Ken Follett a cloué son ardoise qui lui avait été gravée par un de nos artistes", explique sur Europe 1 Xavier Coadic, adjoint au patrimoine de la ville. "Il a utilisé le vrai marteau du couvreur."

Une tuile unique fixée sur la toiture ouest de la cathédrale, en guise de reconnaissance éternelle. Et pour cause, le romancier a cédé l'intégralité des droits d'auteur de son livre Notre-Dame, soit 148.000 euros, pour aider aux travaux. Pour Olivier Delépine, directeur du cathédraloscope, c'est un don du ciel. "C'est quand même une grande cathédrale. Mais on a une commune qui n'est pas non plus trop riche", explique-t-il sur Europe 1. "C'est vrai que c'est intéressant d'avoir ce coup de pouce financier." Un coup de pouce pour lequel les habitants eux-mêmes ont d'ailleurs contribué en se jetant sur le livre sitôt la nouvelle officialisée.

"Quand il est sorti en 2019, on en avait vendu un et depuis l'annonce du don, on en a vendu 54", affirme Éric, libraire à Dol. Pour une ville de 6.000 administrés, c'est une belle performance et tout le monde y gagne. Dol est ainsi devenue une étape incontournable sur la route du Mont-Saint-Michel. Et l'écrivain gallois, lui, a élargi son public.

13 août 2022

Une bibliothèque du Michigan menacée de fermeture car elle prête de livres LGBT

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Les électeurs de la petite ville de Jamestown, dans le Michigan, ont voté la non-reconduction d'une subvention à leur bibliothèque de Patmos la semaine dernière. En conséquence de quoi, l'établissement, privé de 84% de ses ressources, pourrait rapidement fermer. Cette décision, prise par 62% des votants, fait suite à des mois de polémique sur la présence, dans les rayonnages de la bibliothèque, de livres d'auteurs gay ou mettant en scène des personnages LGBT.  L'essentiel des critiques prononcées par un groupe communautaire chrétien ultraconservateur portait sur une bande dessinée, signée Maia Kobake, intitulée Gender Queer. Selon l'ancien directeur, interrogé par le site The Hill, la bd autobiographique, plusieurs fois primée, était dans le top dix des livres les plus lus en 2021. Pendant plusieurs mois, les Jamestown Conservatives ont distribué des prospectus et collé des affiches assurant que la bibliothèque était devenue un lieu dangereux pour les enfants et qu'en faisant la «promotion de l'idéologie LGBTQ», elle les «préparait à l'exploitation sexuelle». «Ils protestent contre tous les livres LGBTQ qui sont sur nos étagères. Ils veulent que l'on interdise ces livres, ce qui est inacceptable. Nous, le conseil, nous ne censurerons pas les livres», a expliqué Larry Walton, président du conseil de la bibliothèque à l'Associated Press. En mai dernier, la directrice de la bibliothèque de Patmos, Amber McLain, a démissionné de son poste, invoquant le harcèlement des membres de la communauté. Le directeur par intérim Matthew Lawrence a suivi ses pas, quelques mois plus tard. La bibliothèque pourra fonctionner jusqu'à la fin du premier trimestre 2023 grâce au budget actuel mais une fermeture est ensuite possible. Pour éviter cela, une campagne de collecte de fonds a déjà permis de réunir près de 60.000 dollars. L'objectif est de 245.000 dollars, soit l'équivalent d'une année de financement.

Source: Le Figaro

12 août 2022

Salman Rushdie victime d'une attaque à New-York

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Salman Rushdie, l’écrivain britannique d’origine indienne sous le coup de menace de mort de la part de l’Iran depuis la fin des années 1980, a été attaqué ce vendredi 12 août alors qu’il s’apprêtait à donner une conférence à Chautauqua, dans l’ouest de l’État de New York.

Un journaliste d’Associated Press a vu un homme se précipiter sur la scène de l’institut Chautauqua où se tenait la conférence et commencer à poignarder Salman Rushdie. Selon la police de l’État de New-York, « Rushdie souffrait d’une apparente blessure au cou après avoir été poignardé », indiquant que son état de santé « n’est pas encore connu ». Son agresseur a été arrêté et placé en détention.

Selon un journaliste de l’ Associated Press, présent lors de l’attaque, l’écrivain a été poignardé dix à quinze fois. Salman Rushdie a été transporté à l’hôpital par hélicoptère.

Le rabbin Charles Savenor, également présent, a indiqué à AP que l’attaque avait duré environ vingt secondes.

Le livre de Rushdie Les versets sataniques, best-seller mondial, est interdit en Iran depuis 1988, car de nombreux musulmans le considèrent comme blasphématoire. Un an plus tard, le défunt dirigeant iranien, l’ayatollah Rouhollah Khomeiny, a publié une fatwa, ou édit, appelant à la mort de Rushdie.

L’Iran a également offert plus de 3 millions de dollars en récompense à quiconque tue Salman Rushdie, aujourd’hui âgé de 75 ans.

« Mon problème, c’est que les gens continuent de me percevoir sous l’unique prisme de la fatwa », avait confié un jour ce libre-penseur qui se veut écrivain, pas symbole. L’auteur ne souhaitait pas être réduit à cette affaire.

Déjà, en 2005, il considérait que cette fatwa était un prélude aux attentats du 11 septembre 2001. Et, en 2016, il notait : « Mon cas n’a été que le précurseur d’un phénomène bien plus vaste qui désormais nous concerne tous. »

Source : Ouest France 

10 août 2022

Restauration de la bibliothèque de Tinity College à Dublin

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La vénérable institution fermera ses portes à partir du mois de novembre 2023 pour une durée d'au moins trois ans. Un chantier à 90 millions d'euros devenu indispensable face aux risques d'incendie. Considérée comme l'une des plus belles bibliothèques du monde, la bibliothèque du Trinity College à Dublin en Irlande fermera ses portes à partir du mois de novembre 2023 pour une durée d'au moins trois ans. Un chantier de restauration sera alors lancé pour moderniser les techniques de conservation des ouvrages stockés et revoir de fond en comble le système anti-incendie.

La mise aux normes des équipements contre les incendies a pris un caractère d'urgence après l'incendie qui a ravagé la cathédrale Notre-Dame de Paris en 2019. "Cela a focalisé les esprits" explique Paddy Prendergast, doyen du Trinity College ; "si un bâtiment emblématique comme Notre Dame peut prendre feu, cela peut arriver n'importe où".

La grande salle de lecture de 65 mètres de long sera ignifugée et ses 350 000 livres seront déplacés, nettoyés puis catalogués avant d'être remis sur les rayons. Une partie d'entre eux fera également l'objet d'une numérisation. Construite en 1732, la bibliothèque abrite au total 750 000 ouvrages dont le célèbre Livre de Kells, un manuscrit médiéval calligraphié et enluminé à la main. Le financement de la restauration sera assuré par le gouvernement irlandais à hauteur de 25 millions d'euros ainsi que par une levée de fonds réalisée auprès de sources philanthropiques (20 millions d'euros). La moitié restante sera apportée par la Banque européenne d'investissement.

Source : Archimag 

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