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7 janvier 2024

Des manuscrits de Rimbaud : cadeau de Noël pour la ville de Charleville-Mézières

Lettre Arthur Rimbaud Charleville

Deux semaines après Noël, c’est un magnifique cadeau que vient de recevoir la Ville de Charleville-Mézières. Le maire Boris Ravignon, lors de ses vœux aux habitants ce dimanche, a fait part de sa « joie » en annonçant la surprise : deux lettres manuscrites d’Arthur Rimbaud, ainsi qu’un poème de lui, mais de la main de Paul Verlaine, rejoindront bientôt les collections du musée Rimbaud, grâce à un « généreux donateur » qui souhaite pour l’instant rester anonyme. Pour tenter de comprendre, il faut faire un bond dans le temps et revenir un mois plus tôt, au 8 décembre, rue du Faubourg-Saint-Honoré à Paris. Ce jour-là, les projecteurs sont braqués sur la vente aux enchères qu’organise la maison Piasa  : plus de 200 lots consacrés à la poésie française du XIXe siècle. Le manuscrit de « L’Éternité », un des poèmes les plus connus d’Arthur Rimbaud, dont le manuscrit a disparu depuis plus d’un siècle, est le clou du spectacle. Mis à prix à 150 000 euros, estimé entre 200 000 et 300 000. 

Ce lot atteint me prix de  702 000 euros (*) ! Un « record mondial, toute littérature confondue, pour un poème d’une page seulement », selon les commissaires-priseurs.

Charleville-Mézières compte déjà de précieux manuscrits de Rimbaud, en particulier les chefs-d’œuvre « A la musique » et « Voyelles ». Au total, Boris Ravignon cite sept manuscrits, ainsi que des lettres et des dessins. Il n’empêche, les trois nouveaux documents du donateur, plus celui acheté par la Ville, vont sacrément enrichir la collection du musée Rimbaud, lequel n’a pas toujours eu de veine aux enchères. Le sort ayant voulu que le poète le plus cher au monde soit originaire d’une ville loin d’être richissime, Charleville a parfois été frustrée  : en 2020, elle passait à côté d’une lettre illustrée par un dessin montrant Rimbaud et Verlaine, partie à 200 000 euros, deux fois la somme que la Ville était prête à payer. Quatre ans plus tôt, le fameux pistolet avec lequel Verlaine aurait tiré sur Rimbaud à Bruxelles, estimé à 70 000 euros, s’envolait à… 360 000 euros ! Hors de portée, le pistolet échappait à la Ville. Celle-ci a cependant eu plus de succès lors de certaines ventes. En octobre 2016, elle s’est vu adjuger, pour 51 000 euros, déjà chez Piasa, un article de 1888 de Paul Verlaine, annoté par lui-même et consacré à Rimbaud. Dans un texte supplémentaire d’une vingtaine de lignes manuscrites, Paul Verlaine y évoque son admiration pour le poète ardennais. En 2021, Charleville a aussi réussi à acheter, pour 19 300 euros, un portrait de Rimbaud par le peintre cubiste Fernand Léger, réalisé en 1948. Puis en 2022, elle a pu acheter un dessin représentant le poète, de la main de sa sœur Isabelle, moyennant 180 000 euros, grâce à un appel aux dons et à 80 % de subventions de l’État et la Région. Mais ce qui nous préoccupe se passe juste après, avec les lots 139 à 143. Alors que la Ville a renoncé à « L’Éternité » (malgré de nombreux échanges, jusque dans la dernière ligne droite, avec le ministère de la Culture, pour tenter de l’acquérir), elle a jeté son dévolu sur le lot 140, une des trois lettres de Rimbaud mises en vente. Dans ce courrier de deux pages adressé à sa mère, Vitalie, en février 1891, depuis Harare, le poète évoque les débuts de sa maladie, ses « douleurs dans cette maudite jambe »… La Ville rafle la mise pour 78 000 euros, dont 50 % payés par l’État et la Fondation du patrimoine et 20 % par la Région. La lettre la plus prisée, et aussi la plus coûteuse, vient juste après. Le poète est désormais dans un lit d’hôpital, à la Conception à Marseille, une jambe en moins, lorsque le 23 juin 1891 il écrit à sa sœur Isabelle. Sur une page, il dit sa souffrance et sa solitude. « Je ne fais que pleurer jour et nuit, je suis un homme mort, je suis estropié pour toute ma vie (…). Enfin notre vie est une misère, une misère sans fin ! Pourquoi donc existons-nous ? »

Cette lettre déchirante, estimée entre 60 et 80 000 euros, part à trois fois ce prix-là : 179 400 euros, soit le quatrième lot le plus cher de la vente. Et c’est le fameux donateur anonyme qui, participant à distance, signe le chèque et vient d’en faire don à la Ville. Ce n’est pas tout. Dans le paquet, il a glissé deux autres surprises. D’abord le lot 139 (59 800 euros), une autre lettre d’Arthur, adressée à sa mère et à sa sœur, écrite à Aden le 15 janvier 1883. « Il ne pleut jamais. Voici un an que je couche continuellement à ciel ouvert. Pour moi j’aime beaucoup ce climat, et j’ai toujours horreur de la pluie, de la boue et du froid », écrit-il à sa famille, qui traverse l’hiver à Roche, au cœur des Ardennes. Le dernier lot acheté (143), moyennant 39 000 euros, puis offert, est une curiosité en soi : un poème d’Arthur Rimbaud, « Ce qui retient Nina ! », remontant à 1870, avec cette particularité qu’il est recopié à la main et même signé « Arthur Rimbaud » par… Paul Verlaine, qui imite la signature de Rimbaud ! Ce poème de cinq pages écrites à l’encre noire est joint à une édition originale du recueil Reliquaire, datée de 1891. Pour l’anecdote, rappelle la maison Piasa, le livre avait été mis en vente à Paris le 10 novembre de cette année-là, le jour de la mort du poète…Que va-t-il se passer désormais ? Les manuscrits, que Boris Ravignon n’a évidemment pas présentés au public pour ne pas les endommager, seraient déjà arrivés à Charleville. Ils devraient être présentés en février, sans doute au musée Rimbaud. En présence du donateur ? Nul ne le sait.

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29 décembre 2023

Des poèmes affichés dans les vitrines des magasins d'Exeter

Poèmes Exeter magasins

Une librairie d'Exeter (Angleterre) s'est associée à des poètes locaux pour répandre l'espoir dans la ville. Bookbag, une librairie indépendante appartenant à Charlie et Malcolm Richards, a d'abord commencé à exposer dans sa vitrine des poèmes abordant les thèmes de l'amour, de la solidarité et de l'espoir. L'idée, conçue par la libraire et poète Bookbag Sirisha Damarla, s'est désormais étendue au-delà de la librairie et s'est étendue aux vitrines des cafés, des boulangeries et des commerces indépendants d'Exeter. Les poèmes exposés sont inédit et ont été écrits par des poètes de la communauté Bookbag By Night et du groupe local Roots Resistance, dont Aaliyah Kara et Ocean Tawiah, jusqu'au barde d'Exeter Ceri Baker. Des poètes primés comme Salena Godden, Louisa Adjoa-Parker et John Wedgewood-Clarke ont également participé, ainsi que Mohammed Moussa "Le poète de Gaza". La boutique a demandé à chaque poète de partager des œuvres qui représentaient pour eux un « espoir ».

Richards a commenté : « Merci à chaque poète pour sa générosité en partageant ses paroles, à chaque lieu hôte qui a fait de ce spectacle un spectacle à l'échelle de la ville, à Sirisha Damarla et Davina Quinlivan, et à Patrick May qui a donné de son temps pour les concevoir.

Les poèmes peuvent être consultés dans leur intégralité ici .

Source : The Bookseller

6 décembre 2023

Trois précieux livres de médecine de la Renaissance volés en 1998 rendus au musée de Rouen

Vol livres musée Rouen

Trois livres de médecine du XVIe siècle de grande valeur, volés il y a vingt-cinq ans dans un musée de Rouen et retrouvés par «miracle» à l'hôpital de Grenoble, ont été rendus mardi, conclusion d'un itinéraire «rocambolesque». Il s'agit de deux ouvrages du célèbre médecin flamand de la Renaissance André Vésale, De humani corporis fabrica libri septem, datant de 1543 et Anatomes totius datant de 1564, estimés respectivement à 1,5 million et 850.000 euros, et des Oeuvres du chirurgien français Ambroise Paré, datant de 1575 et d'une valeur d'environ 40.000 euros. 

«C'est un heureux miracle que nous les retrouvions aujourd'hui en aussi bon état», s'est réjoui le procureur de Grenoble Eric Vaillant, lors de leur remise à des responsables du Musée Flaubert et d'histoire de la médecine de Rouen, où ils avaient été volés lors d'un colloque le 5 novembre 1998. 

Le vol est désormais prescrit. Une enquête pour recel est toutefois «en cours, on verra si elle aboutit», a ajouté le procureur, précisant que les personnes qui ont détenu les livres «étaient de totale bonne foi».

L'histoire de la découverte des trois ouvrages est «un peu rocambolesque», a relaté de son côté Fabrice Chabin, enquêteur de la police judiciaire à Grenoble. L'un des participants au colloque «était visiblement collectionneur. On aimerait bien savoir qui c'est», a-t-il souligné. 

Les livres ont d'abord été retrouvés en 2011 par un employé du CHU de Grenoble dans un carton à proximité d'une benne à ordures dans la cour de l'hôpital. Il les a conservés chez lui une dizaine d'années avant que son fils ne contacte le musée des Sciences médicales du CHU, qui a à son tour signalé la découverte aux autorités judiciaires et au musée de Rouen.

Source : Le Figaro

25 novembre 2023

Trois personnes mises en examen pour le vol de manuscrits de l’écrivain russe Pouchkine

 

Vol livres Alexandre Pouchkine Paris Lyon

Trois personnes ont été mises en examen vendredi 24 novembre 2023 à Paris dans le cadre d’une enquête sur le vol, dans des bibliothèques, de manuscrits notamment du poète et romancier russe du XIXe siècle Alexandre Pouchkine, a-t-on appris de source judiciaire. Dans la nuit du 9 au 10 octobre, deux personnes sont entrées par effraction dans la bibliothèque universitaire de l’Institut national des langues et civilisations orientales (Inalco), dans le XIIIe arrondissement de la capitale, en cassant la vitrine de l’entrée à l’aide d’une barre de fer, selon la même source. Ils en sont ressortis avec une dizaine de manuscrits. Plus tôt dans la journée, deux personnes avaient demandé à consulter des œuvres de l’auteur russe Alexandre Pouchkine en éditions originales.

La section du parquet de Paris chargée de la délinquance organisée a d’abord saisi la Brigade de répression du banditisme (BRB) d’une enquête pour vol commis en bande organisée. Les enquêteurs ont ensuite fait un rapprochement avec des faits semblables commis à Lyon en juillet. Les investigations sont depuis confiées à l’Office central de lutte contre le trafic de biens culturels (OCLBC). Elles ont mené à l’interpellation lundi de trois personnes, selon la source judiciaire, confirmation une information du Journal du dimanche (JDD)À l’issue de leur garde à vue, les trois suspects ont été mis en examen vendredi par un juge d’instruction pour participation à une association de malfaiteurs et vol en bande organisée.

L’un d'eux a été placé en détention provisoire, les deux autres sous contrôle judiciaire. Selon une source proche du dossier, il s’agit d’un homme, qui a été placé en détention provisoire, et de deux femmes, issus d’une même famille et de nationalité géorgienne. Le but de ces vols n’est pas encore établi, mais une source proche du dossier souligne que les œuvres d’auteurs classiques russes auraient pris de la valeur depuis le début de la guerre en Ukraine, sur fond de nationalisme. Les livres volés n’auraient pas été retrouvés. L’un d’eux serait estimé à 60 000 €. Les avocats des trois suspects n’ont pas souhaité réagir ou n’étaient pas en mesure de répondre aux sollicitations de l’AFP vendredi soir.

En Pologne et dans les pays Baltes, en deux ans, des rayons de littérature russe du XIXe siècle ont été pillés dans des bibliothèques, les originaux ayant été remplacés par des copies.

Source: Oeust France

20 octobre 2023

Les femmes et la lecture à l’honneur dans une exposition d'un musée vietnamien

Phu nu doc sach (Femme lisant) de Trinh Lu

Dix-sept artistes de renom présentent leurs créations dans le cadre d’une exposition d’art qui se tient jusqu’au 22 octobre à The Muse Artspace, à Hanoï. Le point commun de ces œuvres est qu’elles représentent toutes des femmes plongées dans la lecture. 

Selon la curatrice Vân Vi, co-fondatrice de The Muse Artspace, au 47, rue Tràng Tiên, dans l’arrondissement de Hoàn Kiêm, Hanoï, l’exposition "Phu nu doc sach" (Femmes lisant) regroupe des peintures de Trinh Lu, Phan Câm Thuong, Trân Thu Huyên, Nguyên Van Trinh, Trinh Quynh Trâm, Nguyên Hoàng Dung, Cao Thuc, Cao Nam Tiên, Truong Van Ngoc, Bao Huynh, Duong Manh Quyêt, Dô Anh Hoa, Nguyên Phuong Hoa, Minh Dam, Hai Tiger, Nguyên Minh Quân, Nguyên Hà Phuong.

"À travers les yeux des artistes, on observe des portraits de femmes vietnamiennes contemporaines. L’image d’une jeune fille élégante lisant un livre, ou d’une femme moderne jonglant entre sa vie de famille et sa volonté de se cultiver par la lecture", a partagé Mme Vân Vi.

Le peintre Phan Câm Thuong a apporté à l’exposition son croquis d’une écolière et son livre pendant une pause à l’école des beaux-arts. Dans la classe, certains élèves discutent, tandis que d’autres continuent de travailler sur leur chevalet. Ils profitent souvent des pauses en classe pour explorer d’autres perspectives artistiques ou pour lire des livres. Bien que simple, cette esquisse n’en reste pas moins révélatrice de l’ambiance qui règne dans les classes de l’école des beaux-arts.

L’artiste Duong Manh Quyêt présente une peinture représentant une jeune fille élégante écoutant un livre audio. L’aquarelliste Minh Dam a, quant à lui, peint une jeune fille hanoïenne. Au milieu de l’agitation et de l’excitation des rues, elle trouve la paix à travers les livres.  Quant à Trinh Lu, il aime les livres et a consacré sa vie à la lecture, à l’écriture et à la peinture. Il présente à cette occasion une nouvelle œuvre créée en 2023, Phu nu doc sach (Femme lisant), qui représente de nombreuses femmes d’époques différentes, toutes le nez planté dans leur livre.

 "Au premier plan, dans cette peinture métaphorique, je ne représente pas seulement le portrait d’une mère et son enfant lisant un livre ensemble, mais je cherche à montrer que la culture est une ressource aussi importante que le lait maternel", a expliqué l’artiste. 

Nguyên Minh Quân a peint une femme vêtue d’habits anciens, référence à une statue célèbre. Le fond est une explosion de couleurs dans un style peu familier à la culture vietnamienne. Ces détails et l’utilisation extrême de la couleur donnent un sentiment sacré et mystique à l’œuvre. Pour sa part, Nguyên Hà Phuong utilise l’aquarelle pour peindre sur la soie. Son tableau Chu nhât (Dimanche) représente des petites filles lisant des livres ensemble alors qu’une d’entre elles s’est soudainement arrêtée pour ramasser une prune et glisser quelques mots à ses amies.

 "L’atmosphère du tableau est joyeuse et paisible. Tout est si normal et simple. La lecture ouvre nos âmes qui se connectent naturellement les unes aux autres", a-t-il partagé.

"Grâce aux artistes, à travers leurs peintures et la façon dont ils abordent le sujet, nous pouvons voir des femmes de lettres dans un contexte contemporain au Vietnam", a commenté une visiteuse hanoïenne.

De nombreux artistes présents à cette exposition ont également exprimé leur inquiétude quant à la disparition croissante de la lecture dans un monde où les formes de divertissement sont si nombreuses et attirent beaucoup plus les jeunes. L’artiste Cao Nam Tiên a partagé qu’actuellement, il voit rarement des gens lire des livres. Il a donc représenté une jeune femme vêtue d’une longue robe tenant un livre à la main, mais il semble sur le point de s’envoler. Il a nommé cette œuvre Sach do (Livre Rouge) pour la couleur de sa couverture tenue par la jeune femme. Nam Tiên a utilisé la peinture à l’huile en plusieurs couches avec une méthode méticuleuse pour donner vie à l’image.

Source : Le Courier du Vietnam

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7 octobre 2023

Pas d'éoliennes grâce à Proust

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Imaginez un paysage, un paysage français et proustien. Proustien, dans le premier sens du terme. Un paysage tel que décrit dans l'œuvre de l'écrivain, aux abords de Combray. Retour à la vie réelle, contemporaine. Au cœur de ce paysage, surgissent des éoliennes. Rémunératrices, voir nécessaires, pour celles et ceux qui les accueillent. Déformantes, voire nocives, pour celles et ceux qui ne reconnaissent plus les descriptions de la Recherche du temps perdu. Pourquoi évoquer cela ? Car mercredi dernier, le Conseil d'Etat a rendu une décision historique. Après trois années de batailles, il a statué en faveur d'associations qui contestaient l'implantation d'un parc éolien à Vieuvicq et à Montigny-le-Chartif (Eure-et-Loir), situées à cinq kilomètres environ d’Illiers-Combray... le lieu au coeur de Du côté de chez Swann. Pour comprendre les motifs et la portée de cette décision, le contexte local, aussi : Bernard Puyenchet, maire d'Illiers-Combray.

"Nous sommes en Eure et Loire, dans un département qui compte plusieurs centaines d'éoliennes et le promoteur de ce projet avait sans doute repéré la possibilité d'installer ce type d'engin à proximité d’Illiers-Combray comme le font tous ces investisseurs sur l'ensemble du territoire", explique Bernard Puyenchet.

Comment la mobilisation s'est créée, s'est forgée contre ce projet ? Quels étaient les arguments portés par les associations pour tenter de l'empêcher ? Bernard Puyenchet explique : "Les arguments des associations, en particulier la société des habitants de Marcel Proust, mais aussi des habitants, et donc j'ai apporté évidemment mon appui à tout cela. C'était tout simplement la volonté de préserver les paysages décrits par Proust dans son oeuvre, en particulier du côté de chez Swann. Proust a décrit les ondulations, j'allais dire, du blé, de la présence de forêts, du noir, et tout cela, nous souhaitions le préserver. Pouvoir offrir aux 15 000 visiteurs qui, chaque année, viennent visiter ces lieux comme une sorte de pèlerinage, j'allais dire, au profit de l'œuvre de Proust".

Le maire poursuit sur le thème du paysage et du tourisme : "Il faut imaginer que vous êtes dans un paysage de vallons. En fait, Illiers est à la frontière entre la Bosse et le Perche. Et donc, Vieuvic et Montigny-le-Chartif, surtout Vieuvic, offrent ces paysages de collines boisées, vertes, ce qui fait le charme de tout ce secteur, et également une juste apposition de bois. Et... Installer des appareils de 150 m de haut, c'était évidemment défigurer ces paysages, c'était altérer les descriptions qu'en a fait Proust, et j'imagine que les visiteurs, dont 40 % viennent de l'étranger, se seraient étonnés, pour ne pas dire plus, de ces balafres verticales..."

"En tant qu'élu, je ne suis pas opposé aux éoliennes en général. Encore une fois, je ne suis pas un expert, donc je suis incapable de dire si c'est opportun ou pas, mais dans ces paysages, encore une fois, que nous nous efforçons de protéger, d'améliorer et, comme vous l'avez dit, d'y aménager des parcours afin que les touristes puissent découvrir les pages décrites par Proust."

Source : France Culture

28 septembre 2023

L'écrivain franco-libanais Amin Maalouf élu Secrétaire perpétuel à l'Académie française

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”L’Académie française, dans sa séance du jeudi 28 septembre 2023, a procédé à l’élection du nouveau Secrétaire perpétuel. M. Amin Maalouf a été élu, en remplacement de Mme Hélène Carrère d’Encausse, décédée le 5 août dernier" , a publié sur son site l'Académie française.

Le poste de Secrétaire perpétuel de l'Académie française était vacant depuis le décès en août d'Hélène Carrère d'Encausse, qui l'occupait depuis 1999. Première femme a exercer cette fonction, elle n'a pas à proprement désigné de dauphin. Amin Maalouf était seul candidat à sa succession, avec Jean-Christophe Rufin, déclaré très récemment. Mais Amin Maalouf, Franco-Libanais de 74 ans, est apparu très vite comme le favori. Sa personnalité fait l'unanimité, il est très impliqué dans les activités de l'institution où il a été élu en 2011. "Vous êtes (...) un homme d'une exquise politesse et qui manifeste en toute occasion beaucoup d'égards pour ceux à qui il s'adresse", louait, lors de sa réception à l'Académie, en 2012... un certain Jean-Christophe Rufin.

Car celui qui était son rival à l'élection est un ami. L'ancien diplomate de 71 ans et prix Goncourt 2001 pour son ouvrage Rouge Brésil, a été élu académicien en 2008. Il était ravi d'accueillir un homme dont il disait : "J'ai parfois l'impression que nos rêves ont fait de nous plus que des amis. Des frères". Ce second candidat a beaucoup hésité. Il a même laissé croire qu'il avait renoncé, avant de se lancer.

Né le 25 février 1949 à Beyrouth, Amin Maalouf est un écrivain franco-libanais, récompensé par le Prix Goncourt en 1993 pour Le Rocher de Tanios. Après des études d’économie et de sociologie, il travaille comme journaliste couvrant l'actualité internationale, de la chute de la monarchie éthiopienne, en 1974 à la Guerre du Vietnam en 1975. La guerre civile éclate au Liban peu après et Amin Maalouf s'exile en France à partir de 1976 où il exerce son métier de journaliste, avant de se donner à l'écriture à partir de 1984.

Publiant des romans, des essais, des livrets d’opéra, son œuvre est empreinte de cette déchirure qu'elle la guerre dans son pays. "On écrit toujours à partir d'une blessure ", confiait-il à Franceinfo, en 2012, lors de la parution de son livre Les Désorientés. Après le Goncourt en 1993, Amin Maalouf obtient en 1998 le prix européen de l’essai pour Les Identités meurtrières, et en 2010 le prix Prince des Asturies des Lettres pour l’ensemble de son œuvre.

Source : France  TV Info 

3 septembre 2023

Un pub d'Oxford sauvé grâce aux fans de Tolkien

Pub sauvé fan Tokien

Le 2 septembre 1973, il y a 50 ans, J.R.R. Tolkien, l’auteur du Seigneur des anneaux disparaissait. L’écrivain anglais a vendu des dizaines de millions de livres dans le monde. Il a marqué l’histoire de la ville universitaire d’Oxford où il a étudié et enseigné et c’est aussi là que se trouve sa tombe. Encore aujourd’hui, son influence se ressent dans la ville, au point de faire rouvrir un pub. Ce pub s’appelle le "Lamb and Flag". L'établissement était en difficulté et la pandémie l'a fait plonger, au point que le 31 Janvier 2021, le propriétaire annonçait sa fermeture définitive. Cela a suscité une vive émotion, cette institution est installée là depuis plus de 400 ans. C'est surtout là que Tolkien et quelques amis venaient très régulièrement, notamment C.S. Lewis auteur du Monde de Narnia. Ils buvaient là quelques pintes, fumaient la pipe, partageaient leurs trouvailles littéraires. Dans ce petit établissement bas de plafond ont sans doute germé des idées et des personnages que l’on a pu lire ensuite dans des best sellers mondiaux.  Des fans du Seigneur des anneaux se sont alors mobilisés. 300 personnes ont mis de l’argent. Parmi elles, beaucoup d’anciens étudiants d’Oxford qui étaient venus dans ce bar très authentique pour humer le parfum de houblon et marcher sur les traces de leur idole. Il y a des auteurs, des politiques, etc. dont l’identité est inconnue. Ils ont baptisé leur communauté d’investisseurs les "Inklings", comme le groupe de discussion littéraire de Tolkien et ses comparses.

"Quand ce pub a fermé, il y a eu un écho international grâce à ces glorieux habitués, explique Dave Richardson, auteur du livre Les pubs d’Oxford. C’était primordial pour mener la campagne qui a permis de le sauver. Le 'Lamb and Flag' fait partie des établissements historiques de la ville. Les étudiants y viennent et une fois diplômés, ils y reviennent. C’est un endroit très particulier. Le choc de la fermeture a donc été mondial aussi parce que les anciens élèves se trouvent un peu partout sur la planète. Certains étaient tellement choqués par la nouvelle qu’ils ont décidé d’investir". 

Après quelques mois de travaux, le "Lamb and Flag" a rouvert ses portes, c'était fin 2022. Un jeune couple gère l’établissement et maintient la tradition. Il n'y a pas de télévision, pas de restaurant. On vient ici pour boire et pour discuter, comme le faisaient ces grands écrivains. Tolkien et ses amis venaient d'ailleurs ici parce qu’il s’agissait d’un "wet pub", c'est-à-dire un endroit où l’on ne fait que boire.

"Les touristes viennent visiter Oxford et font une halte dans ce pub. Ils viennent marcher dans les traces de Tolkien et quelques autres grands noms de la littérature. C’est une manière de faire partie de l’histoire", remarque Dave Richardson. Derrière le bar, Dylan, le nouveau gérant confirme : "On nous pose tous les jours des questions pour savoir où était assis Tolkien, ce qu’il buvait…"

Source:  France Info

Au départ, Tolkien et ses amis avaient choisi un autre lieu à Oxford, juste en face du "Lamb and Flag". Il s’appelait "The Eagle and Child". Leurs réunions se sont tenues là pendant des années jusqu’à une rénovation qui leur a déplu. Un jour, la propriétaire les avait même mis dehors parce qu’elle voulait organiser une compétition de fléchettes dans la salle qu’ils occupaient. Agrandi, plus impersonnel, ces grands esprits se sont détournés de cet établissement, ils ont tout simplement traversé la rue, pour trouver refuge au "Lamb and Flag".

"The Eagle and Child" est lui aussi fermé aujourd’hui, depuis 2020. Malgré tout, des travaux sont envisagés pour sa réouverture prochaine. Là encore, l’aura de Tolkien y est pour quelque chose.

10 août 2023

De faux guides de voyage rédigés par une IA vendus sur Amazon

guide touriques IA AmazonDe faux guides de voyage rédigés par des Intelligences artificielles (IA) sont vendus sur Amazon, a révélé le New York Times. Le quotidien américain rapporte notamment le témoignage d’Amy Kolsky, une Américaine de 53 ans, qui a acheté l’un de ces guides. La fiche Amazon de cet ouvrage, le « Guide de voyage en France », indique qu’il a été rédigé par Mike Steves, présenté comme un auteur renommé. Bien référencé, le guide peut se vanter d’avoir reçu plus d’une centaine d’avis positifs. Son prix est également attractif : 16,99$ – contre 25,49$, pour le guide équivalent de Lonely Planet. Amy Kolsky passe donc commande du livre, édité par le système d’impression sur demande de la plateforme. Une fois reçu, elle est toutefois déçue par son contenu : l’ouvrage empile les clichés, contient des descriptions vagues et manque d’itinéraires de voyage.

«On aurait dit que le gars s’était contenté d’aller sur Internet, de copier tout un tas d’informations sur Wikipédia et de les coller », indique-t-elle au New York Times.

Sans le savoir, elle a été victime d’une arnaque, montée à l’aide d’une intelligence artificielle, et dopée par de faux avis. Le New York Times a entré plusieurs passages de l’ouvrage commandé par Amy Kolsky dans un logiciel de détection de contenu généré artificiellement. Le résultat est édifiant : l’outil leur a attribué un score de 100/100, indiquant un qu’ils ont très probablement été rédigés par une IA. La biographie de Mike Steves, présenté comme l’auteur de l’ouvrage, semble également fictive. Et sa photo contient des anomalies qui laissent penser qu’elle a aussi été créée par un robot.  Le « Guide du voyage en France » ne semble pas être un cas isolé : selon le quotidien américain, des dizaines d’ouvrages douteux sont actuellement en vente sur Amazon, certains étant même promus par la plateforme.

Amazon a refusé de répondre à une série de questions détaillées sur les livres. Dans une déclaration fournie par e-mail, Lindsay Hamilton, porte-parole de la société, a déclaré qu'Amazon évalue constamment les technologies émergentes. "Tous les éditeurs du magasin doivent respecter nos directives de contenu ", a-t-elle écrit. "Nous investissons beaucoup de temps et de ressources pour nous assurer que nos directives sont suivies et supprimer les livres qui ne respectent pas ces directives."

Source : Le Parisien

Mise à jour du 12 août :  Ce guide n'est plus disponible sur le site d'Amazon

27 juillet 2023

Lancement d'une production de podcasts par Le guide du Routard

podcast le routard

Pour ses 50 ans et ses 55 millions d'ouvrages vendus, Le Routard veut rester dans l'air du temps. Le fameux guide voyage de Hachette Tourisme s'initie au podcast avec « Road Trip », une série de dix carnets de voyage audio d'une durée de quinze minutes. Les sept premiers épisodes sont déjà parus  : la Thaïlande, le Portugal, le Costa Rica, la Corse, New York, le Québec et l'Argentine (vous pouvez les écoutez en cliquant ici).  Le huitième sur le Vietnam parraîtra  le 3 août tandis que deux nouveaux épisiodes  sur le Maroc et la Sicile sortiront le 10 août.

Pour la voix, l'éditeur a choisi une personnalité influente d'Instagram, l'autrice et vidéaste @the_luciole, avec plus de 450 000 personnes abonnées à son compte. Elle y raconte ses impressions et sensations de voyages et recommande également des adresses. La deuxième partie du podcast laisse la place à un auteur du Routard qui fait lui-même part de son expérience sur la destination thématique. 

Les contenus audio sont disponibles sur les différentes plateformes de diffusion (Spotify, Apple, mais aussi Podtail, etc.). 

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