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18 décembre 2023

Trois femmes en tête des ventes de livres en 2023

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Fin de règne pour Guillaume Musso. Après douze ans passés à la tête du classement du plus grand nombre de livres vendus chaque année, l'auteur de 49 ans est détrôné par Mélissa Da Costa, jeune romancière de 33 ans connue pour « Tout le bleu du ciel » paru en 2019. Avec plus de 1,1 million de livres écoulés cette année, l'autrice se voit, selon « Le Parisien », prendre la première place du classement des meilleurs chiffres de ventes des romans francophones en France, portée par ses derniers ouvrages « Femmes du bout du monde » et « La faiseuse d'étoiles ». En 2022, elle s'était déjà imposée à la 3e place du classement. En quatre ans, la jeune autrice en est à son septième roman publié. 

Cela reste loin derrière Guillaume Musso et ses 21 ouvrages. Alors qu'il n'en a pas sorti cette année, le romancier à toutefois vendu plus de 540.000 exemplaires de ses précédentes oeuvres, avant de publier son 22e roman en mars prochain. Il devrait prendre la sixième place du classement cette année.

Dans le reste du classement, on retrouve un podium 100 % féminin. En deuxième position, figure Virginie Grimaldi, avec quasiment un million d'exemplaires vendus cette année grâce à « Une belle vie ». Et sur la troisième marche, l'autrice de « Kilomètre zéro » (2017), Maud Ankaoua, a écoulé plus de 720.000 exemplaires.

La suite du classement est composée de Pierre Lemaitre et son ouvrage « Les fresques glorieuses », et l'auteur de polar Franck Tilliez. Pour rappel, les scores annuels définitifs ne sont pas encore fixés, le mois de décembre étant capital pour les ventes de livres. En 2022, il a représenté 16 % du chiffre d'affaires des libraires.

Source : Les Echos

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16 décembre 2023

Vente d’un livre de la première édition de Harry Potter à 55000€

16860393419935934155395596726640_1080x (1)La vendeuse - une Écossaise qui vit près d'Edimbourg mais dont l'identité n'est pas divulguée - a acheté le premier  de la saga Harry Potter lors de vacances en caravane familiale à Wester Ross à la fin des années 1990.

Hansons Auctioneers a déclaré que le livre était l'un des 200 exemplaires distribués aux magasins depuis son tout premier tirage, avec un prix de détail recommandé de 10 £.

L’expert en livres Jim Spencer a déclaré : « C’est un excellent résultat pour une belle trouvaille.

"Il s'agissait d'un premier numéro authentique et honnête et d'un exemplaire incroyablement bien conservé."

Il a ajouté : "Il était frais sur le marché et il méritait de fonctionner à plein régime comme le Poudlard Express."

Le livre s'est vendu 55 104 £.Le vendeur, un directeur à la retraite de 58 ans, a acheté le livre dans un café-librairie situé au bout d'une route à voie unique près d'Ullapool.

Elle a reconnu le nom de l'auteur après avoir lu une interview de Rowling dans le journal The Scotsman.

Rowling n'était pas encore devenu un nom connu à l'époque, selon Hansons.

Depuis son achat, la gérante à la retraite conserve l'exemplaire dans un placard sous les escaliers de son domicile.

Dans la Pierre Philosophale, Harry Potter dort dans un placard sous les escaliers de la maison où il habite.

Hansons a déclaré que le livre cartonné était l'un des livres de Potter les plus rares et les plus prisés, et que le "Saint Graal" était l'un des livres les plus précieux de Potter. pour les collectionneurs.

Les livres Harry Potter sont parmi les plus vendus de tous les temps, avec plus de 600 millions d'exemplaires vendus dans le monde.

Source : BBC 

 

15 décembre 2023

Un dessin du "Petit Prince" vendu aux enchères pour 350.000 euros

Enchères aquarelle Petit prince

Un dessin du "Petit Prince", une aquarelle d'Antoine de Saint-Exupéry ayant servi à l'édition originale du célèbre conte, a été vendu aux enchères ce jeudi à Londres pour quelque 350.000 euros, a annoncé la maison Christie's. 

Ce dessin de 1942 représente le Petit Prince qui dialogue avec un serpent dans le désert du Sahara. Il est parti pour 302.400 livres, soit dix fois plus que l'estimation, qui était entre 25.000 et 35.000 livres. Ce dessin était déjà apparu lors d'une vente aux enchères, chez Sotheby's en 1989.

"Les dessins et aquarelle dans leur version finale ou quasi achevée tels que reproduits dans la première édition (...) sont du plus grand intérêt et extrêmement rares", décrivait Christie's dans le catalogue.

"Le Petit Prince", classique de la littérature enfantine traduit dans le monde entier, est la fiction la plus lue de l'histoire. Selon la Fondation Antoine de Saint-Exupéry, le livre s'est vendu, en 80 ans, à plus de 150 millions d'exemplaires dans le monde. L'auteur, en exil aux États-Unis durant la Seconde Guerre mondiale, avait répondu à une commande de son éditeur américain qui souhaitait un conte de Noël.

Mort aux commandes de son avion en juillet 1944, un peu plus d'un an après la parution à New York des versions française et anglaise, Saint-Exupéry n'a pas eu le temps de voir le succès inouï de ce livre. Ses dessins du héros aux cheveux blonds, qui erre de planète en planète et rencontre de multiples personnages, ont fortement contribué à la popularité du conte.

Source : France Bleu

14 décembre 2023

Prix Nansen 2023 pour les réfugiés : Abdullahi Mire, l’homme aux 100 000 livres

Prix Nansen 2023 pour les réfugiés

C’est l’histoire d’un ancien réfugié de retour dans son camp, les bras chargés de milliers de livres pour les enfants exilés. L’histoire vraie d’Abdullahi Mire, un journaliste et humanitaire somalien de 36 ans, décoré fin novembre du prestigieux prix Nansen du Haut-Commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR), qui salue chaque année le dévouement d’individus et d’organisations qui œuvrent à leur protection. Le lauréat doit recevoir sa distinction dans la soirée de ce mercredi 13 décembre à Genève, lors d’une cérémonie clôturant le premier jour du Forum mondial sur les réfugiés.

Via son association dirigée par des réfugiés, le Refugee Youth Education Hub, Abdullahi Mire a permis d’offrir une éducation à nombre de jeunes réfugiés dans des camps au Kenya, grâce à l’acheminement de 100 000 livres et à l’ouverture de trois bibliothèques publiques. «Un livre peut changer l’avenir de quelqu’un», a-t-il affirmé lors d’un entretien à l’AFP fin novembre, lorsqu’il a reçu son prix, assurant vouloir que «chaque enfant déplacé ait la possibilité de s’instruire». Il est «la preuve vivante que des solutions innovantes peuvent naître au sein même des communautés déplacées», a assuré de son côté le Haut-Commissaire de l’ONU pour les réfugiés, Filippo Grandi. Fuyant la guerre civile en Somalie, la famille d’Abdullahi Mire est contrainte de se réfugier au Kenya en 1991. Alors âgé de 3 ans, il restera vingt-trois ans de plus dans l’immense camp de Dadaab, l’un des plus grands camps de réfugiés au monde, dans l’est du pays. Construit dans les années 90, ce complexe tentaculaire abrite aujourd’hui près de 370 000 personnes, contre une capacité d’accueil de 90 000, selon l’ONU. Malgré des obstacles de taille, le jeune Abdullahi Mire y mène à bien ses études primaires et secondaires. Jusqu’à décrocher, en 2013, un diplôme en relations publiques et en journalisme, avant de travailler ponctuellement pour l’Agence France Presse. Dans la foulée, Abdullahi Mire rejoint l’Europe et réussit à s’installer en Norvège. Avant de rapidement retourner au Kenya. 

«L’Europe est belle et sûre, mais tout dépend de ce que vous voulez dans la vie, a-t-il déclaré depuis Nairobi à l’AFP. Quelque chose me disait que je pouvais avoir plus d’impact ici qu’à Oslo.» De retour au camp kényan de Dadaab en 2017, cette fois-ci pour un reportage dans une école, une jeune fille demande au journaliste de l’aider à trouver un livre de biologie. Elle veut être médecin. Mais dans son école, il n’y a qu’un manuel de biologie pour quinze élèves. L’ancien réfugié lui achète le livre. «Ce fut le début de ma vocation», poursuit Abdullahi Mire. L’adolescente d’alors est aujourd’hui infirmière stagiaire à la maternité de l’hôpital principal du camp, poursuivant son rêve de devenir médecin. 

Le journaliste décide alors de créer son association Refugee Youth Education Hub pour sensibiliser aux difficultés d’accès à l’éducation pour les réfugiés et obtenir des dons de livres. C’est ainsi qu’il achemine des dizaines de milliers d’ouvrages dans les camps du Kenya. Le programme permet aussi d’aider toujours plus de réfugiés à accéder à l’enseignement supérieur. «Je connais des dizaines de filles qui voulaient devenir enseignantes et qui le sont aujourd’hui, se réjouit Abdullahi Mire. Les livres donnent la possibilité de rêver et de réfléchir à une carrière, à la manière de devenir un meilleur citoyen de ce monde.» Selon un rapport 2023 du Haut-Commissariat aux réfugiés de l’ONU, plus de la moitié des 14,8 millions d’enfants réfugiés dans le monde en âge d’aller à l’école, soit plus de 7 millions, n’y mettent pas les pieds. 

Aux côtés d’Abdullahi Mire, quatre lauréats régionaux – représentant les Amériques, l’Asie-Pacifique, l’Europe et le Moyen-Orient/Afrique du Nord – recevront également la distinction du HCR pour leur travail exceptionnel auprès des réfugiés, des personnes déplacées dans leur pays et des apatrides. Il s’agit d’Elizabeth Moreno Barco, militante défenseuse des communautés affectées par la guerre civile colombienne ; du quatuor Abdullah Habib, Sahat Zia Hero, Salim Khan et Shahida Win pour leur création de contenus sur la minorité des Rohingyas en Birmanie ; du couple polonais Lena Grochowska et Wladyslaw Grochowski pour les hébergements et formations professionnelles qu’ils proposent aux réfugiés ; et enfin d’Asia Al-Mashreqi, directrice d’une fondation ayant fourni une assistance humanitaire à près de 2 millions de personnes au Yémen.

Source : Libération

13 décembre 2023

Organisation d'un « quart d’heure de lecture » national le 12 mars 2024

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Le Centre national du livre (CNL) en collaboration avec le ministère de l’Education nationale et de la Jeunesse et l’ensemble de ses partenaires invite, pour la troisième édition, tous les Françaises et Français à un « quart d’heure de lecture » national, le mardi 12 mars 2024. Pour cela, le CNL invite d’ores et déjà les structures souhaitant rejoindre l’événement à s’inscrire sur son site internet, à consulter le guide pratique en ligne et à partager leur initiative via les réseaux sociaux avec le mot-dièse #12marsjelis. Nouveautés cette année, le Quart d’heure de lecture sera identifié par une nouvelle charte graphique et un logo, les organisateurs quant à eux pourront gagner des livres et des Chèque Lire via un jeu concours. Le mardi 12 mars 2024, faites une pause, prenez un livre !

#12marsjelis : un « quart d’heure de lecture » national. Que nous soyons ou non lecteurs, lecteurs occasionnels, habituels ou inconditionnels, le quart d’heure lecture a pour but de remettre la lecture au cœur de notre quotidien, en nous donnant envie de lire 15 minutes par jour… ou plus ! En partenariat avec l’Education nationale pour les écoles, le CNL mobilise aussi les entreprises, les administrations, les associations, les centres sociaux, les EPHAD… En manifestant notre attachement collectif aux livres, cette opération nationale symbolique vise à sensibiliser l’ensemble des citoyens à l’importance de la lecture, et d’encourager toutes les organisations, publiques et privées, à mettre en place, en leur sein, des projets réguliers autour du livre et de la lecture.

Pour accompagner toutes celles et ceux qui souhaiteraient organiser un événement collectif, le CNL met d’ores et déjà à disposition sur son site Internet un guide pratique et des premiers outils de communication. À la fin du mois de février, d’autres outils (tutoriel, vidéo, extraits de textes, ressources audio…) seront disponibles sur le site du CNL : www.centrenationaldulivre.fr afin de faciliter et de nourrir les projets qui seront mis en place pour le quart d’heure de lecture national.

Du 13 décembre 2023 au 12 mars 2024 à l'occasion de cette 3e édition du Quart d’heure de lecture national qui se tient partout en France, le CNL invite tout organisateur d’un événement pour le Quart d’heure de lecture national ayant inscrit son projet sur le site du CNL, sur la page dédiée, à gagner une dotation comprenant 5 livres et 5 Chèque Lire.

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12 décembre 2023

Succès de vente pour les boîtes à histoires en France

succès Conteuse d'histoires

À l’approche de Noël, la boîte à histoires devient, un peu plus chaque année, une star sous le sapin. Avec plus de 800 000 ventes cette année pour ces petites enceintes audios diffusant contes et chansons pour enfants, le marché actuel pèse désormais 30 millions d’euros avec une croissance de 48% sur trois ans à fin mai. « Lorsque nous avons lancé notre Fabrique à histoires (64,90 euros), l’idée était vraiment d’éloigner à tout prix les enfants des écrans et revenir à la tradition orale du conte », expose Igor Krinbarg co-fondateur de Lunii, la première conteuse sur le marché. Elle collabore depuis maintenant 10 ans avec des maisons d’éditions telles que Gallimard Jeunesse, Nathan Jeunesse ou Larousse pour transmettre un total de 384 contes interactifs aux plus jeunes de 3 à 7 ans. Aujourd’hui selon Igor Krinbarg, Lunii représente 63% des ventes de conteuses sur le marché français avec 1,6 million d’enceintes audio vendues depuis 2016. De nombreuses maisons d’éditions veulent aussi se lancer sur le marché, dont l’École des loisirs avec le récent Max (59,90 euros) sorti le 27 septembre et diffusé à 40 000 exemplaires. Bookinou (64,99 euros), labellisé par l’Éducation nationale, présente des contes des éditions Didier Jeunesse, l’Elan vert et encore une fois l'École des loisirs. Adressée au tout petit, cette boîte est un allié pédagogique pour les 15 000 enseignants qui l’utilisent. Autre exemple, l’enceinte Merlin (84,90 euros), une boite à histoires issue d’un partenariat entre l’éditeur Bayard Jeunesse et Radio France. La conteuse Merlin propose en exclusivité près de 300 contes dont les plus célèbres collections sonores de Bayard comme Petit Ours BrunSamSamMortelle Adèle et de nouveaux contenus importables en continu sans coût supplémentaire. Tout nouvel arrivant et fraîchement sortie de son carton le 8 novembre, la console sans écran Bugali. Elle nécessite des livres adaptés à son support qui, une fois posés, deviennent tactiles et sonores pour une immersion complète. Bugali s’est associée à plusieurs maisons d’éditions telles que Fleurus, Albin Michel Jeunesse ou Kaléidoscope, entre autres.

Toutes ces marques françaises font toutefois face à un adversaire de taille : l’Allemand Tonies avec sa Toniebox (84,99 euros) et ses figurines (14,99 euros) à acheter pour activer chaque comptine. L'entreprise allemande compte plus de 5 millions de conteuses vendues dans le monde et un chiffre d’affaires de 256 millions d’euros en 2022.

Source: Livres Hebdo

11 décembre 2023

La poésie en route pour une année record au Royaume-Uni

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Le marché de la poésie connaîtra certainement sa plus grande année depuis le début des enregistrements précis, stimulé par les pop stars, l’espace « insta-poet », une traduction révolutionnaire d’Homère et mené par les recueils d’un écrivain dont la percée a eu lieu pendant le confinement. Au cours des 48 premières semaines de 2023, 11,9 millions de livres sterling ont été dépensées selon Poetry Texts & Poetry Anthologies de Nielsen Bookscan, soit une avance de 5 % à ce stade par rapport au précédent record de 2022 (13,6 millions de livres sterling pour l'année complète). Avec un coup de pouce, la catégorie pourrait franchir la barre des 15 millions de livres sterling pour la première fois d'ici la fin de 2023.

Instagram reste le principal moteur de vente – le format de « la grille » convient au partage de blocs de texte – mais BookTok devient tout aussi important. Les deux sont cruciaux pour l'Écossaise Donna Ashworth qui a fait irruption sur la scène lors du premier confinement de 2020 avec History Will Remember When the World Stopped , qui est devenu viral et a été lu sur les réseaux sociaux par Michael Sheen et Vicky McClure. Ashworth a gagné 1,2 million de livres sterling grâce à BookScan depuis (et cela omet les angles morts des données BookScan de l’ère pandémique), une prise colossale pour un poète. Près de 600 000 £ ont été générés cette année et Ashworth a remporté cinq titres impressionnants ici, dont trois parmi les quatre premiers.  Cet espace de médias sociaux a aidé des croisements pop/poésie tels que Lana Del Rey, dont Violet Bent Backwards Over the Grass, huitième, est un succès depuis sa publication en 2020, et le dernier de Kae Tempest, lauréat du prix Mercury, Divisible by Itself and One (à soyez juste envers Tempest, ils sont avant tout plus poètes, ayant remporté le prix Ted Hughes en 2013).

Le deuxième poète le plus vendu de l’année est Homère. Les listes de lecture sont le principal moteur du succès annuel du Poète aveugle, la version de L'Odyssée des traducteurs père et fils EV et DCH Rieu étant classée 13e. Mais la grande histoire des études homériques est la nouvelle traduction très appréciée de L'Iliade par Emily Wilson , faisant suite à L'Odyssée (Norton) de 2017. Incroyablement, la classique de l’Université de Pennsylvanie est la première femme à publier des traductions des deux ouvrages.

Cet afflux de stars des médias sociaux a suscité la colère de nombreux membres de la communauté de la poésie traditionnelle. Kaur en particulier fait grincer des dents ces gens, avec sa jeunesse, étant présentée dans Vogue , une émission spéciale d'Amazon Prime Video et discutant avec Jimmy Fallon sur « The Tonight Show ». C’est le culot de réussir en poésie, n’est-ce pas ?

Rares sont ceux qui gagnent de l’argent grâce à la poésie. Même au cours de cette année record, Julia Donaldson dépassera l'ensemble du marché britannique de la poésie. Sonnets for Albert (Bloomsbury) , lauréat du prix TS Eliot 2022 d'Anthony Joseph , est l'un des plus grands succès jamais remportés par ce prix, et il s'est écoulé à 1 600 exemplaires depuis qu'il a remporté le prix. L'excellent Autoportrait en Othello (Carcanet) , lauréat du Forward Prize 2023 de Jason Allen-Paisant, s'est vendu à 308 exemplaires. L'actuel poète lauréat britannique, Simon Armitage, a gagné 136 000 £ grâce à BookScan cette année, soit environ la moitié de ce que Richard Osman a gagné la semaine dernière. Ceux qui rejettent les insta-poètes sont aveuglément réducteurs. Mais, snobs de la poésie, pourquoi ne pas considérer Kaur, Ashworth et autres comme des médicaments d'entrée qui élargissent ce qui était jusqu'ici un marché fermé ?

Source : The Bookseller

10 décembre 2023

La couverture originale d’Astérix et Cléopâtre invendue chez Millon, à Bruxelles

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L’affaire qui a déchaîné les médias autour de la fameuse couverture d’Astérix et Cléopâtre contestée par la famille Uderzo, parce que non dédicacée, aura fait capoter la vente de ce lot phare de la dispersion fleuve de Millon & Associés (plus de 600 numéros !), ce dimanche, à Bruxelles. Cette gouache originale mythique, réunissant le plus célèbre héros des Gaulois et la plus illustre reine d'Égypte, était attendue pour faire la une en fin de soirée, sa rareté tenant au fait d’avoir servi au prélancement de l'album dans le magazine Pilote et d’être le dessin définitif de la couverture de l’édition Dargaud de 1965. Mais le suspens était de savoir si la bataille d’enchères pourrait pâtir de celle judiciaire, ayant pointé du doigt le problème des originaux, non dédicacés par son auteur Uderzo.

L’appétit des collectionneurs n’était pas au rendez-vous, par peur d’emporter ce lot invendable par la suite, la famille ayant jeté la suspicion, quant à l’origine de son acquisition auprès d’Uderzo. Mise à prix à 350.000 euros, la gouache de 32x17 cm, datée de 1963, est montée jusqu’à 380. 000 euros , en dessous de son estimation de 400.000 à 500.000 euros, la réserve fixée par le vendeur. Visiblement, pas de vraies enchères en salle ou au téléphone. On est loin du succès de la vente de la collection Pierre Tchernia, à Drouot, en 2017, où ses couvertures originales d’Astérix étaient quant à elles dédicacées « À Pierre Tchernia, le modeste témoignage de sympathie en hommage à l'esprit et à la gentillesse du grand homme de télévision », par René Goscinny et Albert Uderzo. Le Tour de Gaule d'Astérix (1964) s'était envolé au prix record de 1. 449 000 euros (avec frais)et Le Bouclier arverne (1968) à 1. 197 000 euros. Les deux avaient été emportés, à l'époque, par l'expert d'Artcurial, Éric Leroy, pour un même client.

La famille Uderzo aura eu gain de cause. Et c’est bien dommage pour le marché de la BD et toute l’œuvre de ce talentueux dessinateur. La famille avait tout fait pour tenter de casser la vente de cette couverture d’Astérix et Cléopâtre chez Millon et de dissuader les acheteurs de s’en porter acquéreur. La fille du dessinateur, Sylvie Uderzo, avait saisi l’avocate française, Orly Rezlan, jugeant douteuses les conditions d'acquisition par le vendeur. Une plainte avait été déposée fin novembre. Mais le parquet de Bruxelles a, au dernier moment, constaté «l'absence d'infraction» et décidé, vendredi, de classer la plainte, selon un mail d'un magistrat du parquet aux avocats dont l’AFP déclare avoir eu connaissance. Cela n’a pas suffi à convaincre les collectionneurs de prendre le risque, à un tel niveau de prix.

Me Orly Rezlan avait prévenu que tout acheteur de cette gouache originale pourrait être poursuivi pour recel. «De son vivant, Albert Uderzo a déclaré publiquement qu'il s'opposerait à la vente de tout dessin ne comportant pas sa dédicace», avait-elle soutenu, s’appuyant sur la position défendue par la famille - Sylvie Uderzo et son mari Bernard de Choisy ainsi qu’Ada, la veuve d’Uderzo -, connue pour monter au créneau dès qu’un original non dédicacé par l’auteur passe en vente publique. Avant la vente, Bernard de Choisy n’avait pas hésité à dénoncer «les croquignols du marché de l’art», à savoir «ceux qui pratiquent du troc un peu malsain de vendre des œuvres dont la traçabilité est douteuse dès lors que l’artiste ne les pas spécifiées par une dédicace». Et il restait convaincu du bien-fondé de l’action menée par son épouse et sa belle-mère pour laquelle le parquet belge n’a pourtant pas donné suite. Il avait aussi jeté la suspicion sur «le fait qu’un Français détenant un dessin sans titre choisisse de le mettre en vente non pas à Paris, mais à Bruxelles, siège de la filiale Millon», insinuant ainsi des pratiques de ventes moins fiables.

L’étude Millon prônait pourtant sa bonne foi et s’était réjouie de la décision du Parquet, comme annoncé à la mise à prix du lot, par l’étude. Celle-ci disait détenir la trace de ce dessin original «acquis par le père du vendeur auprès d’Uderzo en personne, à la fin des années 1960- début 1970, l’œuvre était restée dans le patrimoine familial durant plus de 50 ans, en toute limpidité». Preuve à l’appui, elle a ressorti de ses cartons, il y a quelques jours, une photo sur laquelle on voit un homme présenté comme l'acquéreur du dessin partager un repas à la table du couple Uderzo, dans le jardin d'un hôtel normand à la fin des années 1960.«Nous avons montré cette photo à Sylvie Uderzo pour lui démontrer que le père du vendeur connaissait bien son père», a expliqué Arnaud de Partz, directeur de Millon Belgique.

À l’approche de la date de l’enchère, la tension était montée d’un cran, suscitant une vive réaction du vendeur : « Voilà des semaines que nous avons ouvert la porte au dialogue et, si besoin devait en être, au débat juridique - en vain. Mme Uderzo et son conseil ont cru bon, à quelques jours de la vente, d'emmener au contraire le débat sur le terrain médiatique et la place publique. On entend attaquer ma possession, paisible et de bonne foi. Les règles de droit les plus élémentaires commandent à Mme Uderzo et son conseil de rapporter la preuve de leurs allégations - à ma connaissance, il n'en est rien» avait-il déclaré.

Et d’ajouter : «En choisissant de livrer mon nom, et celui de mon père, à la presse, Mme Uderzo et son conseil ont fait le choix d'insinuer, publiquement, sans aucune preuve, que mon père était un voleur, que je suis un receleur - c'est honteux, insupportable et intolérable. Je ne peux qu'en prendre acte et me réserver tout recours à cet égard ». La justice a tranché. La décision du parquet n’a pas rassuré les acquéreurs potentiels et ne devrait pas conforter d’autres amateurs en possession de dessins originaux d’Uderzo, non dédicacés, craignant une pareille récidive de la famille. Les vendeurs qui ont reçu des originaux d’Uderzo pensent qu’ils sont assis sur un tas d’or. Mais aujourd’hui, celui-ci reste difficilement négociable. Question prix, Uderzo, reste toutefois derrière Hergé, indétrônable à ce jour avec son dernier record à 2,16 millions, chez Artcurial, pour un dessin original de Tintin en Amérique, en noir et blanc.

Joint après sa vente à Bruxelles, Me Alexandre Millon déplore cette situation ubuesque qui a conduit à faire échouer l’enchère : «les manœuvres avortées par la justice de la famille Uderzo n’auront pas empêché le potentiel de nuisance de la famille. Cela a évidemment découragé le marché. Comment peut-on jouer contre son camp ainsi. C’est préjudiciable pour l’œuvre d’Uderzo et effrayant d’absurdité», s’insurge-t-il. «Désormais, notre vendeur se réserve le droit d’agir. Mais la partie n’est pas perdue, peut-être aurons-nous des offres après-vente», conclut-il. Celles-ci n’atteindront toutefois pas le prix bas de l’estimation, comme c’est d’usage dans le marché. Affaire à suivre.

Source: Le Figaro

8 décembre 2023

État des bibliothèques publiques au Québec en 2022

Bibliothèques municipales Québec

Après une toute première étude, présentée en 2022, fournissant un portrait global des bibliothèques québécoises, l’Association des bibliothèques publiques du Québec (ABPQ) vient de publier une mise à jour de ces données. Plusieurs critères objectifs, comme les acquisitions, l’accès du public ou les ressources humaines, permettent de prendre le pouls de ces institutions culturelles incontournables. Aux yeux de l’ABPQ, les résultats globaux obtenus dans le cadre de l’étude publiée en 2022 (qui portait sur l’année 2019, parenthèse pandémique oblige) n’étaient pas des plus reluisants, avec une note nationale finale de 66 %. Trois ans plus tard, la situation s’est, en apparence, légèrement ternie, avec une baisse de deux points de pourcentage. Il faut cependant noter que le changement de la méthode de calcul concernant le volet « ressources humaines » a considérablement plombé le total global. En tout, cinq critères y sont examinés à l’échelle provinciale et locale, à savoir les acquisitions (avec une note 84 %), les heures d’ouverture (54 %), la superficie (66 %), les places assises (78 %) et les ressources humaines (30 %).

Pas d’alarmisme : derrière la note moyenne nationale détériorée en raison du raffinement de calcul pour les ressources humaines, se cachent quelques progressions. C’est notamment le cas du côté des acquisitions de documents, qui atteint la bonne note de 84 % (contre 70 % en 2019). Le nombre de places assises a également évolué dans le bon sens (+ 4 points de pourcentage pour atteindre un très honorable 78 %). Quant à la superficie de nos bibliothèques, elle récolte une note passable de 66 % et reste stable. etite anomalie dans le portrait : le score de 30 % obtenu par les ressources humaines, une dégringolade de 35 points de pourcentage. Comment ? On a congédié plus du tiers de nos bibliothécaires ? Que nenni, cette contre-performance s’explique par l’implantation d’une nouvelle méthode de calcul, afin de refléter plus fidèlement la réalité, expliquent les auteurs. Il ne manquait pas moins de 475 bibliothécaires et l’équivalent de 737 techniciens en 2022 pour atteindre le plus haut standard, soit « pour atteindre le niveau d’excellence permettant des services professionnels auprès des citoyennes et des citoyens : gestion de la bibliothèque, soutien à la recherche documentaire, programmation culturelle de la bibliothèque, etc. ». Quant aux heures d’ouverture, elles ont également baissé, à 54 %, conséquence probable de la pénurie de main-d’œuvre et des effets post-pandémiques. La qualité des réseaux bibliothécaires, basée sur les cinq critères pré-énoncés, reste contrastée selon les régions. Celle de Montréal fait office de modèle, avec une note moyenne de 94 %, la Côte-Nord et le Nord-du-Québec complétant le trio de tête. De l’autre côté du spectre, selon les données recensées, l’Estrie (53 %), la région Gaspésie–Îles-de-la-Madeleine ainsi que le Centre-du-Québec étaient en 2022 celles qui traînaient le plus la patte en matière de ressources bibliothécaires.

Source: La Presse

7 décembre 2023

Maintien d'une vente aux enchères d'une couverture d'Asterix malgré une plainte

MILLONBelgique_ Bande-Dessinée-Estimation

La maison d'enchères Millon a annoncé jeudi 7 décembre maintenir la vente prévue dimanche 10 décembre à Bruxelles d'un dessin original d'Albert Uderzo datant de 1963, malgré la plainte déposée par la fille de ce dernier jugeant douteuses les conditions d'acquisition par le vendeur. Il s'agit d'un dessin original de la couverture d'Astérix et Cléopâtre, une gouache de 32x17 cm, dont la valeur est estimée entre 400.000 et 500.000 euros.  Ce dessin est vendu dans la capitale belge par le fils d'un homme qui en est devenu le propriétaire il y a plus de 50 ans "suite à un don réalisé par Albert Uderzo", assure la maison d'enchères.

Mais Sylvie Uderzo, la fille du dessinateur, "conteste la propriété de la planche mise en vente" et a chargé fin novembre une avocate française de déposer plainte auprès du parquet de Bruxelles. Une plainte pour "recel d'abus de confiance ou de vol" a précisé cette avocate, Orly Rezlan."L'objectif c'est à court terme d'empêcher la vente, en tout cas d'avoir le temps de faire le plus de lumière possible sur les circonstances de la détention de cette planche et peut-être même de la récupérer à terme", avait expliqué Me Rezlan le 2 décembre à l'AFP (lire l(article suivant pouren savoir plus en cliquant ici).

Sollicité ce jeudi sur les suites données à cette plainte, le parquet de Bruxelles n'a pas répondu dans l'immédiat. La police fédérale belge a, elle, renvoyé vers le parquet. "Le motif d'opposition exprimé par la famille Uderzo selon lequel un original non dédicacé par Albert Uderzo serait nécessairement le fruit d'un vol ne résiste pas à l'analyse en droit", a affirmé de son côté la maison Millon Belgique. "C'est une simple pétition de principe".

Aux yeux de la firme établie à Bruxelles rien ne justifie la suspension de la vente de la célèbre couverture "qui se tiendra dès lors le 10 décembre prochain".

Immense succès au cinéma, avec près de 25 millions d'entrées dans le monde pour Astérix et Obélix: mission Cléopâtre (2002), les aventures du Gaulois en Égypte ont d'abord été un album de bande dessinée.

Sur le dessin de Une, Uderzo parodie l'affiche de la production hollywoodienne Cléopâtre de 1963, à l'époque le film le plus cher de l'histoire. La Cléopâtre d'Uderzo prend la même pose qu'Elizabeth Taylor, Astérix remplace le Jules César incarné par Rex Harrison et Obélix Marc Antoine, joué par Richard Burton.

Source : France Info Culture

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