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20 février 2024

Reception de 5 millions de livres d'ici mars 2025 par les bibliothèque de Hô Chi Minh-Ville

don livres bibliothèque de Hô Chi Minh-Ville

Le Comité populaire de Hô Chi Minh-Ville mettra en œuvre un programme qui fournira aux bibliothèques de la ville jusqu'à cinq millions de livres, imprimés et électroniques, de février 2024 à mars 2025. Le programme fait partie d'un plan approuvé par le Comité visant à développer les rues du livre et les espaces de lecture et à promouvoir la culture de la lecture dans la ville, qui vise à célébrer le 50e anniversaire de la Libération du Sud et de la Journée de la Réunification nationale (30 avril 1975 - 2025). Selon le plan, d'ici mars 2025, la ville construira et développera des rues du livre et des espaces du livre dans ses zones Est, Ouest, Sud et Nord.

La rue du livre de la ville de Thu Duc a ouvert ses portes en décembre 2023 et la ville prévoit d'autres rues et espaces du livre dans les arrondissements de Binh Tân, 7 et le district de Cu Chi.

La ville continuera à développer une rue du livre dans la rue Nguyên Van Binh, arrondissement 1, pour devenir une destination touristique culturelle de la ville. Développer la culture de la lecture est une politique importante que la ville a mise en œuvre ces dernières années. La ville se concentre sur des solutions pour promouvoir le développement de la culture de la lecture parmi la population, en suivant de près les critères fixés par la Capitale mondiale du livre - une initiative de l'UNESCO qui récompense les villes pour la promotion du livre et l'encouragement de la lecture.

Source : Le Courier du Vietnam

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19 février 2024

Un chèque de 1 663 € pour créer une bibliothèque solidaire dans un collège de la Sarthe

Création bibliothèque solidaire collège

Mardi 13 février, des élèves de dix collèges sarthois se sont rendus au Conseil départemental afin de présenter les projets citoyens qu’ils portent. Parmi eux : quelques élèves du collège Georges-Desnos de La Ferté-Bernard. Le projet qu’ils présentent ? La création d’une bibliothèque solidaire.

L’objectif c’est que les élèves puissent prendre un livre et le ramener, ou le garder mais aussi déposer les livres dont il ne veut plus , explique Nathalie Gibard, documentaliste. Une idée qui séduit. Après la présentation faite par les porte-parole du collège, le Conseil départemental a décidé d’accorder une subvention de 1 663 € au projet.

Cette somme va nous permettre d’acheter un meuble à roulettes et d’y entreposer les livres , indique Nathalie Gibard. L’idée à terme ?  Déplacer la bibliothèque dans l’ensemble de l’établissement, et dans la cour lorsque le temps le permet.  Bien décidés à voir aboutir le projet avant la fin de l’année scolaire, les élèves sont pour le moment occupés à collecter des livres.  La médiathèque nous en a déjà donnés, mais on va avoir besoin d’un stock conséquent pour alimenter la bibliothèque au fil des mois , souligne la documentaliste.

Une fois l’ensemble des livres collectés, les élèves impliqués dans ce projet devront les trier avant de les placer dans la bibliothèque. Une façon solidaire de transmettre le goût de la lecture.

Source : Ouest France

19 février 2024

Prise d’ampleur pour le marché du livre audio

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Le 27 février, paraîtront simultanément le nouveau polar de Joël Dicker Un animal sauvage (Rosie & Wolfe), tiré à 450 000 exemplaires et son livre audio, édité parLizzie (groupe Editis). Le plus étonnant dans cette histoire n’est pas le tirage pharaonique du 7e roman du Suisse Dicker mais le fait que le livre audio sorte le même jour. Simultanéité également pour Maxime Chattam (L’Ame du mal), Tatiana de Rosnay (Poussière blonde), Marc Levy (La Symphonie des monstres). Tous les éditeurs s’y sont mis, d’ailleurs. Ainsi, Audiolib (Hachette/Albin Michel) a d’ores et déjà édité Sarah Rivens (Lakestone, tome I), Julie Malye (La Louisiane), Jean-Christophe Rufin (D’or et de jungle), Frédéric Lenoir (L’Odyssée du sacré), quand Ecoutez lire (Gallimard) a commercialisé les CD du Murmure de Christian Bobin, de Du même bois de Marion Fayolle, de Triste tigre de Neige Sinno, de La Danseuse de Patrick Modiano, etc.

Bref, le marché des livres audio (CD ou numériques), encore balbutiant il y a quelques années, prend peu à peu de l’ampleur. "On dispose aujourd’hui d’un catalogue de quelque 20 000 titres, tous genres confondus, confie Laure Saget, directrice générale d’Audiolib et présidente de la commission Livre audio du Syndicat national de l’édition. Et, selon une étude d’Audible (l’application d’Amazon)31 % des Français ont écouté un enregistrement en 2023, alors qu’ils n’étaient que 15 % en 2021 et 7 % en 2017." Mais bon, on ne s’emballe pas, car, comme le précise Laure Saget, "le secteur correspond actuellement à 3 % du marché du livre, on est encore loin du marché américain qui devrait, selon le New York Times, représenter 20 % du marché à terme"Reste que tous les éditeurs y croient, Média-Participations ou encore Charleston venant tout juste de rejoindre la longue liste des créateurs d’audio livres dans un marché dominé par Audiolib (créé en 2008) avec 55 % de PDM des CD, suivi de Lizzie (né en 2018) et Ecoutez Lire (datant de 2004), avec environ 14 % chacun.

Et les auteurs de jouer le jeu, certains allant jusqu’à enregistrer eux-mêmes leur texte, tels Pierre Lemaitre, Neige Sinno, Jean-Christophe Rufin, Michel Onfray, Christophe André, Mathias Enard…, les autres préférant confier leurs mots à des sociétaires de la Comédie française ou à des acteurs de renom comme Marie-Christine Barrault, Pierre Arditi, André Dussollier, Daniel Mesguich, Guillaume Gallienne, Benoît Poelvoorde ou encore Denis Podalydès, un fan de la première heure, qui témoigne volontiers de son engouement : "J’ai connu de grandes heures d’exaltation en écoutant André Dussollier lire Proust, Michael Lonsdale lire Beckett, Antoine Vitez, Claude Simon, Fanny Ardant, Duras. Le livre audio donne au texte sa vérité. Il déplie toutes ses images, libère sa musique."

Quant aux plateformes, elles sont entrées dans la ronde : après Amazon, Spotify vient à son tour de lancer un abonnement de quinze heures par mois. Aussi, l’ado mutique à côté de vous, oreillettes connectées à son smartphone, n’écoute-t-il peut-être pas du rap, mais La Danseuse de Modiano

Source : L’Express 

19 février 2024

Un chèque de 1 663 € pour créer une bibliothèque solidaire dans un collège de la Sarthe

Mardi 13 février, des élèves de dix collèges sarthois se sont rendus au Conseil départemental afin de présenter les projets citoyens qu’ils portent. Parmi eux : quelques élèves du collège Georges-Desnos de La Ferté-Bernard. Le projet qu’ils présentent ? La création d’une bibliothèque solidaire.

L’objectif c’est que les élèves puissent prendre un livre et le ramener, ou le garder mais aussi déposer les livres dont il ne veut plus , explique Nathalie Gibard, documentaliste. Une idée qui séduit. Après la présentation faite par les porte-parole du collège, le Conseil départemental a décidé d’accorder une subvention de 1 663 € au projet.

Cette somme va nous permettre d’acheter un meuble à roulettes et d’y entreposer les livres , indique Nathalie Gibard. L’idée à terme ?  Déplacer la bibliothèque dans l’ensemble de l’établissement, et dans la cour lorsque le temps le permet.  Bien décidés à voir aboutir le projet avant la fin de l’année scolaire, les élèves sont pour le moment occupés à collecter des livres.  La médiathèque nous en a déjà donnés, mais on va avoir besoin d’un stock conséquent pour alimenter la bibliothèque au fil des mois , souligne la documentaliste.

Une fois l’ensemble des livres collectés, les élèves impliqués dans ce projet devront les trier avant de les placer dans la bibliothèque. Une façon solidaire de transmettre le goût de la lecture.

17 février 2024

Harry Potter mis au enchères par l’association caritative protectice des animaux de  l’île de Wight

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Harry Potter va-t-il venir en aide à Harry le chien ? Une association caritative britannique va mettre en vente aux enchères une première édition rare d’Harry Potter à l’école des sorciers, le premier tome de la saga imaginée par JK Rowling.

La RSCPA (Royal Society for the Prevention of Cruelty to Animals) de l’île de Wight, qui vient en aide aux animaux, a reçu ce livre d’un généreux donateur anonyme, raconte la BBC. Un expert a trouvé que le livre était dans un état « exceptionnel » et l’a évalué entre 7.000 et 10.000 livres sterling, l’équivalent de 8.190 à 11.700 euros.

Les seuls défauts relevés par l’œil de l’expert sont quelques coins « légèrement pliés » et la coloration des pages, qui a vieilli avec le temps.

Si vous êtes prêts à casser votre PEL pour une bonne cause, la vente se déroulera le 26 février à la salle des ventes Hansons, au Royaume-Uni.

En décembre, un autre exemplaire de cette première édition était parti pour 64.400 euros dans cette salle des ventes. Une bonne affaire pour la vendeuse, qui avait acheté le livre pour dix livres sterling (pour en savoir plus, vous pouvez lire l'article suivant en cliquant ici).

Si les prix s’envolent, c’est parce que seuls 500 exemplaires de ce premier tome avaient été imprimés à l’époque, rappelle la salle des ventes. 300 avaient été envoyés dans des écoles et des bibliothèques, le reste était parti dans les libraires du pays.

Source : 20 Minutes 

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16 février 2024

Lauréat du prix Landerneau jeunesse

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Publié chez Gallimard Jeunesse, Le bateau rêve, qui explore le monde des songes, a reçu le prix Landerneau album jeunesse, a annoncé jeudi 15 février ce prix littéraire. Cet album suit l'histoire de deux enfants qui tentent de construire une machine à explorer le royaume de la nuit (pour le feuilleter cliquez ici).

"Le bateau rêve est un hymne à l'onirisme, à la beauté qui surgit de nulle part et partout à la fois, où le texte poétique de Séverine Vidal s'allie merveilleusement aux illustrations grandioses de Julien Arnal", a salué le président du jury, Baptiste Beaulieu, cité dans un communiqué transmis par l'AFP jeudi soir.

L'autrice Séverine Vidal et l'illustrateur Julien Arnal recevront une dotation de 6000 euros. De plus, leur album bénéficiera d'une campagne de promotion dans les Espaces culturels E.Leclerc.

Créé en 2013, le prix Landerneau album jeunesse distingue un album en français destiné à des enfants âgés de 3 à 8 ans. Au palmarès, Le bateau rêve succède à l'ouvrage Les gens beaux de Baptiste Beaulieu, distingué en 2023.

Source  : France Info Culture 

16 février 2024

Relaxe d’une librairie hongroise grâce à une virgule

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L’affaire s’est jouée à une virgule près. En Hongrie, la chaîne de librairie Líra, qui avait entrepris une action en justice pour faire annuler une amende homophobe, a remporté son recours en basant son argumentaire sur la ponctuation d’un texte de loi. Ce dernier fait partie d’une batterie de mesures anti-LGBT initiées le Premier ministre, Viktor Orbán. Le Parlement hongrois a récemment voté une loi interdisant la «promotion de l’homosexualité» dans un but de «protection de l’enfance». Mesure qui a eu un fort impact sur le secteur culturel. Pour les libraires, elle implique qu’ils ne peuvent vendre des livres traitant de questions LGBT que s’ils sont scellés par un film transparent et s’ils ne sont pas inclus dans les sections destinées à la jeunesse.

Mais en juillet 2023, la chaîne de librairie Líra n’a pas respecté la règle, en ne plastifiant pas les romans graphiques Heartstopper d’Alice Oseman. L’histoire d’amour naissante entre Nick et Charlie, deux adolescents britanniques, fait pourtant tomber les ouvrages dans la catégorie de ceux qui «font la promotion des LGBT», au sens de la loi en vigueur. Pour cette raison, l’Office de protection des consommateurs a infligé à la chaîne de librairies une amende de 12 millions de forints (30 000 euros). Contravention contre laquelle l’entreprise a immédiatement intenté un recours en justice.

Devant le tribunal, Líra a basé son argumentaire sur une virgule manquante, qui changerait le sens du texte de loi. Et comme l’a rapporté l’hebdomadaire économique Heti Világgazdaság le 8 février, la chaîne a remporté son procès.

Le texte de loi hongrois dispose que tous les produits destinés aux enfants qui représentent l’homosexualité «doivent être commercialisés séparément des autres produits uniquement dans un emballage scellé». Le législateur n’ayant pas mis de virgule devant le mot «uniquement», la phrase hongroise signifie ainsi que seuls les livres conservés «séparément» doivent être emballés dans un film transparent.

Le juge de la Cour métropolitaine s’est donc fendu d’un jugement laconique en faveur de Líra : «Une virgule est une virgule. Les règles de la langue hongroise sont au moins aussi connues que les lois régissant la législation sur les relations juridiques de la société. Il n’y avait aucun doute dans l’esprit du tribunal quant au sens de la phrase en question et aucune autre interprétation n’a pu être trouvée.»

De cette façon, la cour ne juge pas du contenu de l’affaire, ou de si les livres Heartstopper font, ou non, la promotion de l’homosexualité. L’hebdomadaire hongrois rapporte également que le tribunal a déclaré que, s’il n’y a pas d’infraction, il ne peut y avoir de sanctions, de sorte que les autres cas cités par Líra ne seront pas évalués à l’avenir. Dans les colonnes du média indépendant Telex, Krisztián Nyáry, directeur créatif de Líra, se félicite de cette décision et espère qu’elle aura un impact sur d’autres affaires similaires.

Source :  Libération

 

15 février 2024

Des livres contraires à l'idéologie des talibans interdits en Afghanistan

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Une liste de “livres interdits”, des centaines d’ouvrages saisis : les talibans, au pouvoir en Afghanistan, mènent désormais une chasse aux livres contraires à leur idéologie, rapporte le site Independent Persian. Des responsables de librairies de la capitale, Kaboul, ont été sommés de “s’engager” à ne plus proposer certains titres. Parmi les ouvrages dont les talibans ont interdit l’impression, la publication et la vente figurent des titres traitant de “l’histoire, de la culture, de la philosophie, de la critique de l’islamisme, […] ainsi que des relations internationales, des droits humains et de la démocratie”. Des œuvres d’auteurs afghans ainsi que des traductions en farsi et en pachto de textes étrangers.

“Les talibans tentent de les remplacer par des livres qui promeuvent l’extrémisme religieux, les rituels de purification […], la jurisprudence, les sciences islamiques et les hadiths [recueil des actes et paroles du prophète Mahomet et de ses compagnons], qui n’ont aucun rapport avec la pensée moderne.”

“La surveillance par les talibans des activités des éditeurs […] s’est intensifiée”, s’inquiète Independent Persian, qui ajoute que les talibans ont détenu et passé à tabac Nasser Maqsoodi, le propriétaire d’une maison d’édition, “pour avoir prétendument ignoré leurs ordres”.

“Les talibans veulent uniformiser la société et l’aligner sur la pensée deobandi [du nom d’un mouvement islamique sunnite dont leur mouvement est issu]”, ajoute le média persanophone, citant Mujib Rahman Rahimi, ex-porte-parole du chef de l’exécutif au sein de l’ancien gouvernement afghan.

Mansour Ahmad Hamzah, porte-parole du ministère de l’Éducation, a par ailleurs affirmé, le 15 janvier, lors d’une interview à la télévision nationale afghane, contrôlée par les talibans, que “les contenus qui étaient en conflit avec l’islam [avaient] été retirés de manuels scolaires”.

Au cours des deux dernières années, les talibans ont créé des dizaines d’écoles religieuses dans tout l’Afghanistan, chacune accueillant environ un millier d’élèves. L’expansion de ce réseau d’écoles extrémistes a suscité l’inquiétude des Nations unies. La plupart des kamikazes talibans ont été formés dans les établissements du groupe au Pakistan, mais, depuis que celui-ci a repris le pouvoir à Kaboul en août 2021, la plupart de ces écoles ont été transférées en Afghanistan.

Source: Courrier International

15 février 2024

Les auteurs jeunesse de retour en colonies de vacances et centres de loisirs

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Le Centre national du livre (CNL) renouvelle son dispositif de résidences en colonies de vacances et centres de loisirs pour une 4e édition en juillet et août 2024. Dans le cadre de la manifestation « Partir en livre » promouvant le plaisir de la lecture auprès des jeunes en France, ce dispositif propose un temps de création et de médiation entre auteurs et enfants. L’occasion pour ces jeunes de rencontrer des auteurs contemporains, découvrir leurs œuvres et leur processus de création sous la forme d’ateliers de lecture, d’écriture, d’illustrations et de jeux littéraires.

Initié en 2021 par le CNL, avec la collaboration de la Charte des auteurs et illustrateurs et aidés par la mobilisation de l’Unat et la Ligue de l’enseignement et des Francas, cet événement a réuni 68 résidences d’auteurs jeunesse l’année dernière et 55 en 2021 avec plus de 1 500 enfants et adolescents impliqués.

Près de 60 auteurs seront accueillis en résidences dans les colonies de vacances et centres de loisirs cet été. Le CNL attribuera une bourse de 2 000 euros bruts aux auteurs retenus après dépôts de leurs dossiers sur le portail d’inscription.

Source : Livres Hebdo

14 février 2024

Une première : la bibliothèque personnelle de Darwin entièrement reconstituée

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À  l’occasion de son 215e anniversaire, des chercheurs sont parvenus pour la première fois à reconstituer entièrement la bibliothèque personnelle de Charles Darwin — des revues scientifiques qu’il collectionnait jusqu’aux romans qu’il a lus au cours de sa vie, en passant par ses propres travaux. La liste est si vaste qu’elle ne compte pas moins de 300 pages détaillant 7350 titres répartis dans 13 000 volumes/articles. L’incroyable diversité de la collection montre à quel point le naturaliste était éclectique et féru de lecture.

Darwin est l’un des scientifiques les plus influents de l’histoire, ses travaux ayant bouleversé notre compréhension de la nature. Après sa mort en 1882, la vaste bibliothèque personnelle comprenant ses œuvres et sur laquelle il s’est appuyé pour édifier ses ouvrages scientifiques, a été progressivement dispersée aux quatre coins du monde. Nombre de ses travaux n’ont jusqu’à présent jamais été publiés.

Pendant de nombreuses années, on pensait que sa collection ne comptait qu’environ 1480 livres, car c’est le nombre qui a subsisté au niveau des deux archives principales, notamment celle de l’Université de Cambridge et de Down House (son ancienne résidence, qui est aujourd’hui un musée). Cependant, des chercheurs de l’Université de Singapour ont révélé que cela ne représente que 15 % de la collection. Après 18 longues années d’efforts, 300 pages listant 7350 titres répartis dans 13 000 volumes/articles ont été reconstituées dans le cadre du projet Darwin Online.

Pour la première fois, la bibliothèque personnelle du naturaliste a été entièrement et virtuellement reconstituée, permettant à chacun de découvrir ses œuvres, les références qu’il utilisait ainsi que les histoires et auteurs qui le passionnaient. La taille et la diversité de la collection suggèrent que « la bibliothèque de Darwin est l’une des bibliothèques scientifiques privées les plus vastes et les plus importantes du 19e siècle », ont déclaré les chercheurs dans un communiqué.

Pour rassembler la collection, l’équipe du projet a parcouru des archives dispersées à travers le monde, y compris celles provenant de ventes aux enchères. Les experts ont numérisé des milliers de références et créé 9500 liens vers des copies électroniques. Vous pouvez consulter gratuitement les recueils sur le site du projet, en cliquant ici. Les résultats fournissent un outil indispensable pour les universitaires, les scientifiques et pour l’histoire de la science victorienne.

La bibliothèque de Darwin contient de nombreux ouvrages naturalistes, sur des domaines tels que la biologie et le comportement animal. L’un des articles est par exemple un périodique allemand montrant la première photographie connue de bactéries. D’autres portent des titres surprenants, comme : « L’anatomie d’un poulet à quatre pattes » (« The Anatomy of a Four Legged Chicken »), « Les cochons d’Inde épileptiques » (« Epileptic Guinea-Pigs ») et « La sauterelle haineuse ou du Colorado » (« The Hateful or Colorado Grasshopper »). Des dizaines de milliers d’illustrations de plantes, des squelettes d’animaux, d’oiseaux, de géologie et bien plus encore, sont également présentes dans la collection.

Cependant, le naturaliste ne s’intéressait pas uniquement à la biologie : il lisait apparemment beaucoup d’autres articles et revues de géologie, d’agriculture, de philosophie, de psychologie, de religion, d’art et d’histoire de voyages, ainsi que d’économie et d’investissement. En outre, si plus de la moitié des ouvrages sont en anglais, d’autres sont en français, en allemand, en italien ainsi qu’en néerlandais, en danois, en espagnol, en suédois et en latin.

Cette vaste collection démontre que Darwin possédait une grande ouverture d’esprit et n’hésitait pas à lire et à s’appuyer sur les travaux d’autres scientifiques. « Cela montre également à quel point Darwin était incroyablement éclectique », a déclaré à The Gardian John Van Wyhe, expert en histoire des sciences à l’Université de Singapour et directeur du projet Darwin Online.

La collection personnelle du scientifique réserve aussi d’autres surprises, donnant un aperçu de l’histoire de sa vie et un peu de sa personnalité. Certains livres remontent par exemple à l’époque de sa scolarisation, tels que « A History of England », publié en 1821 par Olivier Goldsmith. On ignorait également qu’il s’était procuré un exemplaire de « Explorations et aventures en Afrique équatoriale » (« Explorations and Adventures in Equatorial Africa ») de Paul B. Du Chaillu, un ouvrage de vulgarisation scientifique sur les gorilles qui a fait fureur après la publication de son célèbre « The Origin of Species ».

Plus étonnant encore, il possédait un exemplaire du livre « Wives and Daughters » (1880) d’Elizabeth Gaskell, l’une des plus célèbres romancières de l’Angleterre victorienne. Le style de l’écrivaine, se rapprochant de celui de Jane Austen et de George Elliot, était particulièrement apprécié du scientifique. Une note y indique d’ailleurs : « ce livre était l’un des grands favoris de Charles Darwin et le dernier livre à lui être lu à haute voix ».

La plupart des ouvrages qui n’ont pas été remis à Cambridge sont les plus anciens et les plus rares, ce qui constitue probablement la raison pour laquelle ils ont été conservés par la famille ou vendus. Ceux-ci incluent par exemple « Chronicon Saxonicum », publié en 1692 par le théologien et juriste britannique Edmund Gibson. Il y avait aussi un exemplaire de « Historia plantarvm vniversalis » (1651) de Johann Bauhin, et bien d’autres encore.

Source  : Trust my Science

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