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15 mars 2024

Mise en place du dispositif "Un trimestre, un livre" pour les lycéens réunionnais

Réunie ce vendredi 15 mars sous la présidence d’Huguette Bello, la Commission Permanente de la Région a voté la mise en œuvre du dispositif "Un trimestre, un livre" pour renforcer la lecture chez les lycéens et lycéennes de La Réunion. Tous les élèves scolarisés en CAP, en Bac Pro, en seconde, en première et en terminale des sections générales et technologiques dans un lycée public ou privé de La Réunion, dans les Maisons Familiales et Rurales, ainsi que les élèves résidents à la Réunion et poursuivant une formation à distance auprès du CNED seront éligibles à ce dispositif. Chaque trimestre, ils pourront choisir un livre parmi une liste de 600 ouvrages de divers horizons et époques, représentant un large éventail de genres littéraires et établi en lien avec les établissements et les élèves.

''Nous pensons qu’il y a autant de place pour l'efficacité du numérique dans les apprentissages que pour le plaisir de manipuler un roman. En plus d’aider les élèves à améliorer leur compréhension de la langue française, la lecture permet de développer leur imagination, leur créativité, ou encore leur capacité à penser de manière critique et à analyser des informations'', explique la Présidente de Région, Huguette Bello, ''il y a urgence à ce que la lecture soit replacée au coeur du parcours de l'élève. Le plaisir de la lecture doit être encouragé et la société a le devoir de mettre des livres dans les mains des adolescents.''

Une enveloppe de 800 000 euros est engagée pour la mise en œuvre du dispositif. Par ailleurs, la Région Réunion souhaite accompagner des actions pédagogiques mises en œuvre pendant et hors temps scolaire à travers un ''Appel à projets pédagogiques'' qui pourra soutenir des initiatives telles que la mise en place de club de lecture ou encore l’organisation de concours de lecture.

Source : Imaz

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10 mars 2024

Numérisation des livres anciens par les Kurdes irakiens

A l'arrière d'une camionnette, Rebin Pishtiwan scanne soigneusement une à une les pages jaunies d'un livre ancien et usé datant de plusieurs décennies, dans le cadre de sa mission de numérisation d'ouvrages et manuscrits kurdes anciens

"Nous cherchons à numériser des livres anciens, rares et vulnérables, afin qu'ils ne disparaissent pas", explique cet homme de 23 ans en explorant la bibliothèque publique de Dohouk, une ville de la région du Kurdistan autonome, dans le nord de l'Irak."Nous cherchons à numériser des livres anciens, rares et vulnérables, afin qu'ils ne disparaissent pas", explique cet homme de 23 ans en explorant la bibliothèque publique de Dohouk, une ville de la région du Kurdistan autonome, dans le nord de l'Irak.

"Préserver la culture et l'histoire du Kurdistan est un travail sacré", dit-il en scannant la biographie déchirée d'un enseignant kurde publiée en 1960.

"Préserver la culture et l'histoire du Kurdistan est un travail sacré", dit-il en scannant la biographie déchirée d'un enseignant kurde publiée en 1960.

A bord de leur petite camionnette blanche, Pishtiwan et ses deux collègues partent une fois par semaine d'Erbil, capitale du Kurdistan, à la recherche de livres "rares et anciens", renfermant des informations sur les Kurdes et remontant à plus de 40 ans, voire des siècles.

A quelque 150 kilomètres de là, ils fouillent dans des étagères en bois de la bibliothèque publique de Dohouk, en quête de joyaux cachés.

Ils choisissent plus de 35 ouvrages en lambeaux, des livres de poésie, de politique, de langue et d'histoire, écrits dans différents dialectes kurdes et certains en arabe.

Pishtiwan tient un livre usé d'anciennes histoires populaires kurdes intitulé Xanzad, du nom d'une princesse kurde du XVIe siècle, et feuillette doucement un fragile ouvrage religieux, passant le bout des doigts sur la calligraphie arabe.

De retour dans la camionnette, équipée de deux scanners connectés à un écran, la petite équipe entame le processus de numérisation qui peut durer plusieurs heures avant de rendre les livres à la bibliothèque.

Longtemps persécutés sous Saddam Hussein, les Kurdes d'Irak ont établi une région autonome de facto dans le nord du pays, reconnue comme telle par la Constitution irakienne de 2005, à la suite de la chute de l'ancien régime après l'invasion américaine de 2003.

Tout au long de leur histoire, de nombreux documents ont été perdus ou détruits, et ceux qui restent sont dispersés dans des bibliothèques publiques et privées, des universités ou des collections privées.

En l'absence d'archives en ligne, le Centre du Kurdistan pour les arts et la culture (KCAC), une ONG fondée par le neveu du président de la région, Nachirvan Barzani, a lancé le projet de numérisation en juillet.

L'équipe espère mettre en ligne ces documents et livres anciens sur le nouveau site internet du KCAC en accès libre à partir d'avril.

Plus de 950 ont déjà été numérisés, notamment une collection de manuscrits datant des années 1800 et appartenant à la principauté kurde de Baban, dans l'actuelle région de Souleimaniyeh.

"L'objectif est de fournir des sources primaires pour les lecteurs et chercheurs kurdes," explique Mohammed Fateh, directeur exécutif du KCAC.

"Cette archive sera la propriété de tous les Kurdes pour les aider à avancer dans notre compréhension de nous-mêmes."

Dans la bibliothèque de Dohouk, que gère Masoud Khaled, de vieux manuscrits et documents remplissent les étagères.

"Nous avons des livres qui ont été imprimés il y a longtemps -- leurs propriétaires ou auteurs sont décédés -- et les maisons d'édition ne les réimprimeront pas", explique le quinquagénaire.

Leur numérisation permettra au final l'ouverture d'une "bibliothèque électronique", s'est-il félicité.

Hana Hirani, l'imam d'une mosquée de la localité de Hiran, a dévoilé un trésor à l'équipe du KCAC -- des manuscrits vieux de plusieurs générations d'une école religieuse fondée au XVIIIe siècle.

Depuis sa fondation, l'école a acquis bon nombre de manuscrits, mais beaucoup ont été détruits lors de la première guerre entre l'Irak et les Kurdes en 1961, selon l'imam.

"Il ne reste aujourd'hui que 20 manuscrits" parmi lesquels des poèmes vieux de plusieurs siècles, dit-il.

L'imam attend maintenant le lancement du site internet du KCAC en avril: "Il est temps de les sortir et de les rendre accessibles à tous."

Source : La République des Pyrénées

5 mars 2024

Résistance du marché du livre francophone au Québec

Avec près de 212 millions de dollars canadiens de recettes en 2023, le marché du livre francophone progresse de 2,3% en valeur au Québec avec un recul de 0,8% en volume, à 6 198 849 exemplaires, selon les chiffres de la BTLF publiés mardi 5 mars. Le 12ᵉ bilan annuel de la Société de gestion de la banque de titres de langue française, issu des données de Gaspard, l’outil de suivi des ventes hebdomadaires de livres dans la province, fait état d’une progression de la Littérature adulte (+1,6%) et Jeunesse (+3,5%). Ces deux rayons représentent plus de la moitié (51%) des ventes en librairie. Ces résultats sont au crédit d’une édition étrangère dynamique (4,1%) qui représente 44,6% de part de marché au Québec.

Alors que la littérature locale baisse, pour la deuxième année consécutive, de près de 3%, les ventes de littérature étrangère progressent de près de 6%. Particulièrement spectaculaire, le secteur de la Romance augmente de plus de 53% en un an. Après avoir enregistré un score similaire en 2021 (+52,4 %), elle affichait l’an dernier un gain de +8,9 % dans un marché général de littérature en perte de valeur (-1,8 %). Les nouveautés représentent 36,7% des ventes, dont plus de la moitié (53,4%) au rayon Littérature.

La BD poursuit sa croissance avec 4,9% d’augmentation des ventes en valeur en 2023. La BD européenne est catalysée par le 40ᵉ volume d’AstérixL’Iris blanc, à peine débarqué fin octobre dans le marché et qui décroche en dix semaines de vente le titre du livre le plus vendu de l’année dans Gaspard.

Comme en France, le marché du livre pratique a fléchi en 2023, avec un repli des ventes de 13,6%. Sa part de marché en librairie affiche désormais sa plus faible valeur jamais enregistrée dans nos bilans, à 6,8 %.

Dans le même temps, le marché du livre anglophone au Québec a représenté un peu plus de 51 millions de dollars et 2 201 522 exemplaires vendus. Par rapport à 2018, le prix de vente des livres dans les 239 points de vente (près de 60% du marché) composants le panel de Gaspard a augmenté en moyenne de 16% pour l’édition canadienne et 9,3% pour l’édition étrangère.

Source : Livres Hebdo

 

4 mars 2024

Sylvain Tesson, parrain de "Lire, c'est voyager"

L'écrivain voyageur Sylvain Tesson endosse le rôle de médiateur de lecture pour la sixième édition de "Lire, c'est voyager" ; voyager, c'est lire", une initiative de la Fondation Vinci Autoroutes. Dans le cadre de cette opération, ce célèbre parrain a dévoilé une sélection de quatorze titres, dont deux livres jeunesse, tous publiés dans la collection Folio de Gallimard, qu'il souhaite faire découvrir aux curieux. Ces ouvrages seront partagés gratuitement avec les voyageurs, cet été entre le 6 juillet et le 18 août. En tout, 25 000 exemplaires seront distribués sur dix aires du réseau Vinci Autoroutes, dans des bibliothèques éphémères exposées les vendredis et samedis. Ces œuvres seront accompagnées de fiches de lecture rédigées par l'auteur lui-même, offrant aux lecteurs des conseils personnalisés.

La liste de lecture diversifiée de Sylvain Tesson comprend des classiques tels que La ferme africaine de Karen Blixen, Le souci de la terre de Virgile, Les travailleurs de la mer de Victor Hugo, L'amant de lady Chatterley de D. H. Lawrence, Le lys dans la vallée d'Honoré de Balzac ou encore Total Recall de Philip K. Dick. Elle est également composée de titres contemporains tels que Le grand cœur de Jean-Christophe Rufin, Ci-gît l'amer de Cynthia Fleury et Quai des enfers d'Ingrid Astier. Deux ouvrages jeunesse, Les bisons de Broken Heart de Dan O’Brien et Deux ans de vacances de Jules Verne, en font aussi partie. 

"Je suis heureux d'avoir été choisi comme passeur de lecture dans le cadre de cette belle opération, car j'ai un penchant pour la route et la liberté. Après avoir passé plus de dix ans à explorer le monde, je crois qu'il y a véritablement superposition de la lecture et du voyage ; c'est l'histoire de ma vie. La littérature est par ailleurs un puissant vecteur de transformation des comportements : certaines lectures sont des stimulants, d’autres contribuent à ouvrir les yeux sur la lenteur du monde et le soin apporté aux choses", a réagi Sylvain Tesson à l'annonce de sa nomination, dans un communiqué de la Fondation Vinci Autoroutes.

Cette annonce intervient après la controverse entourant l'écrivain, qualifié d'"icône réactionnaire" à la suite de sa désignation en tant que parrain du Printemps des poètes, une étiquette qu'il conteste.

3 mars 2024

Chute des ventes de livres au mois de janvier en Argentine

Il y a des lecteurs argentins qui reviennent ces jours-ci aux ouvrages qu'ils ont déjà dans leur bibliothèque ; d'autres qui choisissent d'acheter des livres d'occasion ; certains ont emprunté ; Certains choisissent de télécharger la version numérique piratée. Mais beaucoup ont arrêté d'acheter des exemplaires neufs en librairie, où les ventes ont chuté d'environ 30% en janvier, selon différents acteurs du secteur qui estiment une baisse encore plus prononcée pour février. La crise économique en Argentine , qui est aujourd'hui le pays où l'inflation est la plus élevée, a vidé les poches des citoyens et l'achat de livres devient de plus en plus inaccessible : un salaire minimum dans ce pays d'Amérique du Sud permet d'acheter 13 publications tandis qu'en Espagne, on en achète 63.

Gustavo López, l'éditeur chez Ediciones Lux , a lui-même cessé d'acheter des œuvres de poésie, des romans, des essais... « Nous sommes aussi des lecteurs et nous savons ce que coûte un livre. Bien qu’il s’agisse d’un objet de grande nécessité, nos poches ne sont pas aujourd’hui en mesure de payer le coût d’un livre. López, qui dirige une petite maison d'édition fondée dans les années 1990 dans la ville de Bahía Blanca, au sud de la province de Buenos Aires, affirme que « les derniers mois ont été terribles » pour le secteur : « Les ventes ont chuté énormément et la production les coûts des livres se sont multipliés. Lors de la dernière foire à laquelle nous sommes allés, Edita, nous vendions normalement 200 livres et cette fois nous n'avons pas atteint 60″.

La Chambre argentine du livre (CAL) estime que la baisse des ventes de livres en janvier a été « proche de 30 % », selon Juan Manuel Pampín, président de la chambre et des Ediciones Corregidor. "Le déclin s'accentue encore plus", anticipe Pampín avant la publication du rapport annuel du secteur, qui enquête sur les librairies et les éditeurs en Argentine. L'éditeur exprime l'« inquiétude » largement répandue parmi ses collègues : « Notre industrie arrive en troisième ou quatrième place après le paiement de la nourriture , des services, du loyer, de l'habillement... Nous allons nous retrouver dans une situation complexe.

À la librairie Cúspide, par exemple, l'une des grandes chaînes du pays, les ventes ont augmenté en 2023, mais ont chuté de 18 % en janvier par rapport à l'année précédente. Pour trouver une baisse similaire, il faut remonter à octobre 2020, pendant la pandémie de covid-19 , indique Alejandro Costa, directeur commercial de l'entreprise. Dans les petites librairies, comme Céspedes, à Buenos Aires, la baisse sur un an a été de 30% le premier mois de l'année et sa propriétaire, l'écrivaine Cecilia Fanti, estime qu'elle sera de 45% en février. "La consommation de détail est en chute libre parce qu'elle fait partie du plan d'ajustement du gouvernement et ils ne semblent pas avoir le moindre intérêt pour les politiques liées à la culture et aux industries culturelles", note le libraire.

L'effondrement des ventes de livres est un coup dur pour un pays qui se targue d'avoir l'une des villes avec le plus de librairies sur son territoire : Buenos Aires en compte environ 22 pour 100 000 habitants et dans tout le pays il y en a environ 1 600 au total. Pour l'instant, la fermeture de ces commerces n'apparaît pas comme une menace, selon la Chambre argentine du livre. Certains choisissent même de continuer à les ouvrir. Cúspide, par exemple, a ouvert quatre nouvelles succursales en 2023 et Nativa Libros, qui possédait jusqu'à présent trois magasins à Buenos Aires, a inauguré un nouveau point de vente le 10 décembre, tandis que Javier Milei assumait la présidence. « Heureusement, nous ne manquons pas d’ingéniosité et d’amour des livres. Ouvrir ce nouveau point de vente, dans ce cadre politique et économique, est un acte de foi », déclare Carla Campos, responsable commerciale de la librairie et distributeur.

Les éditeurs et libraires consultés par EL PAÍS sont convaincus que la baisse des ventes est directement liée à la perte de pouvoir d'achat des Argentins en raison de la flambée des prix qui a provoqué la dévaluation de 50% de la monnaie imposée par le gouvernement de Javier . quelques jours après sa prise de fonction. Tout a augmenté en Argentine et les livres ne font pas exception. « Si vous le pouvez, achetez-le maintenant, car le mois prochain, il augmentera encore », telle est la maxime que les clients entendent dans les librairies – et dans n’importe quel commerce –. Les augmentations ont suivi le rythme de l'inflation, qui était de 211,4% en 2023, tandis que les coûts de production ont augmenté encore plus, selon les rédacteurs des petites, moyennes et grandes entreprises consultés. Aujourd'hui, le prix moyen des livres tourne autour de 15 000 pesos (environ 16,5 euros) en Argentine, même si un roman de 600 pages d'un auteur à succès peut atteindre 30 000 pesos, soit le même montant que le cours de sociologie de Pierre Bourdieu . Une personne qui perçoit le salaire minimum dans ce pays sud-américain, qui est devenu 202 800 pesos par mois (environ 220 euros), pourrait acheter, s'il y investissait tout son argent, 13 livres au prix moyen. Avec le salaire minimum en Espagne – 1 134 euros – environ 63 publications pourraient être achetées dans les librairies de ce pays. Au Mexique, un salaire minimum – 7 468 pesos mexicains (405 euros) – suffit pour acheter 28 livres.

« Les prix en euros sont similaires dans les trois pays, la seule grande différence est que les lecteurs argentins, n'ayant pas de cadre de référence, les perçoivent comme quelque chose de cher. Cependant, un livre standard continue de coûter, comme toujours, le même prix qu'un voyage au restaurant ou deux kilos de viande », prévient Carlos Díaz, directeur éditorial de Siglo XXI, une maison d'édition de taille moyenne implantée en Argentine, au Mexique et en Espagne. . « Nous traversons une situation très particulière, avec des augmentations brutales de coûts qui se produisent depuis deux ans, notamment dans le papier, et qui sont devenues complètement déséquilibrées au cours des trois derniers mois. Et les salaires n'accompagnent pas ces augmentations. Les lecteurs ne savent plus ce qu’est un prix raisonnable », explique Díaz.

L'écrivaine argentine Camila Sosa Villada , auteur du best-seller Las Malas , publié chez Tusquets, du Grupo Planeta, a pris pour cible sur Twitter les éditeurs à propos des prix des livres en Argentine : « Voyons, éditeur, si nous baissons le prix des livres. les livres, qui ont également déjà été amortis. A moins qu’ils ne veuillent tuer les auteurs et les éloigner de leurs lecteurs, ce qui me semble très probable au vu des événements récents.» Ce commentaire a provoqué une réaction de la rédactrice en chef Julieta Elffman, qui a demandé de ne pas créer de « confrontations inutiles » entre auteurs et éditeurs, qui « dans des moments comme celui-ci, peuvent être fatales ». L'échange a ouvert un débat : les livres sont-ils chers en Argentine ? 

"Pour les argentins, ils coûtent cher", déclare Damián Ríos, rédacteur en chef de Blatt & Ríos, une petite maison d'édition fondée en 2010. "En tant qu'éditeur, je me demande pour qui j'édite : les secteurs de la classe moyenne ne peuvent plus acheter de livres. , sans parler des travailleurs." .

Mais les prix sont inférieurs à ce qu'ils devraient coûter, et cela est dû au fait que les éditeurs argentins n'ont pas traduit les coûts du papier en prix », explique Ríos. Les éditeurs avec lesquels EL PAÍS s'est entretenu conviennent que l'augmentation du prix du papier « n'a donné aucun répit » et estiment que sa valeur représente entre 50 et 70 % des coûts. « Il y a deux grandes usines de papier et il n'y a pas beaucoup de papier car les papiers importés n'entrent pas non plus », explique Ríos. 

L'éditeur répartit ensuite les bénéfices de l'ouvrage entre la librairie, qui reçoit environ 45 %, et l'auteur, qui reçoit 10 %.Pablo Braun, propriétaire de la librairie Eterna Cadencia, souligne que les livres sont également devenus chers en dollars et que cela présente un double inconvénient : « Les prix des livres importés en Argentine commencent à être similaires à ceux de la production locale. Cela rend l’importation plus attractive et les éditeurs sont un peu moins protégés. De plus, les éditeurs pouvaient auparavant exporter. Compte tenu de la baisse brutale des ventes, ce serait un palliatif, mais aujourd’hui cela s’est dilué. » Braun précise cependant : « Il est impossible de baisser le prix des livres car il y a beaucoup de coûts. Croire qu’il pourrait être réduit, c’est croire que les éditeurs fixent une prime et les mettent à un prix élevé pour ne pas les vendre, cela n’a aucun sens.»

Pablo Braun, propriétaire de la librairie Eterna Cadencia, souligne que les livres sont également devenus chers en dollars et que cela présente un double inconvénient : « Les prix des livres importés en Argentine commencent à être similaires à ceux de la production locale. Cela rend l’importation plus attractive et les éditeurs sont un peu moins protégés. De plus, les éditeurs pouvaient auparavant exporter. Compte tenu de la baisse brutale des ventes, ce serait un palliatif, mais aujourd’hui cela s’est dilué. » Braun précise cependant : « Il est impossible de baisser le prix des livres car il y a beaucoup de coûts. Croire qu’il pourrait être réduit, c’est croire que les éditeurs fixent une prime et les mettent à un prix élevé pour ne pas les vendre, cela n’a aucun sens.»

Un test décisif pour le secteur sera la Foire du livre de Buenos Aires, qui aura lieu cette année entre le 23 avril et le 13 mai. Pour survivre, les éditeurs de petites et moyennes entreprises, qui éditent 63 % des exemplaires dans le pays, selon la CAL, font le pari de réduire les tirages, « bloqués » à 1 000 exemplaires, ou de reporter les paris les plus risqués en faveur de publications dont la vente est assurée, ce qui rend l'offre plus conservatrice. Certains ont également choisi de créer des collections dans lesquelles le travail manuel prédomine et d’autres, directement, disent qu’ils vont commencer à prier « pour que les choses s’élèvent le plus vite possible ». Les librairies utilisent également des accords avec les banques pour proposer des alternatives de paiement aux clients. «Nous travaillons tous ensemble pour traverser cette période», déclare Carla Campos, de Nativa Libros.

Au mécontentement suscité par la baisse des ventes, l'industrie a ajouté en janvier une autre préoccupation qui a uni une partie du secteur contre le gouvernement de Javier Milei. L’extrême droite a soumis au Congrès en décembre un projet de loi qui, parmi les centaines d’abrogations et de réformes réglementaires proposées, éliminait la loi pour la défense de l’activité du livre, qui établit que les livres doivent avoir un prix uniforme pour la vente au public. 

Le rejet par le secteur de ce point de la loi omnibus a été unanime dans un communiqué : « La pluralité et la diversité des librairies est fondamentale (...) Sinon, ce sont les grandes chaînes, les plateformes et les grands magasins qui monopolisent le marché de vente du livre. , éliminer la concurrence, concentrer le marché, déterminer ce qui est lu et, par conséquent, ce qui est publié.

Le projet de loi de Milei a échoué lors du débat législatif et n'a pas encore été discuté. En ce sens, les acteurs de l’industrie poussent un soupir de soulagement, du moins pour le moment. Mais l'inquiétude concernant la baisse des ventes persiste car les mois à venir ne seront pas faciles. "Tout ce que nous sommes en tant qu'industrie de l'édition ne va pas disparaître parce que c'est dans le gène argentin", déclare Braun, "mais l'écosystème du livre et la richesse intellectuelle qu'il génère vont en souffrir". 

Le libraire souligne ce qui lui semble évident, à savoir que si l'économie s'améliore, le secteur aussi. Mais il pointe ensuite du doigt un « problème structurel » qui dépasse la situation économique : « Il n’existe pas en Argentine de plan cohérent qui transcende les gouvernements pour encourager les lecteurs. Avec une industrie de plus en plus réduite – avec Netflix, les réseaux sociaux et autres divertissements – la lecture perd.»

Source : El Pais


 

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29 février 2024

400 livres déposés gratuitement dans le tramway en mars

À l’occasion de la fête du livre de Bron, qui débutera le 8 mars prochain, Sytral Mobilités déposera gratuitement plusieurs ouvrages dans les rames des tramways T2 et T6 le 5 mars. Le 8 mars prochain, la fête du livre de Bron sera lancée à l’hippodrome de Parilly et dans tous les lieux partenaires de l’évènement. Dans un souci de "valorisation de l’art et de la culture"et pour ancrer"le réseau au coeur de la vie des citoyens en lien avec ses valeurs culturelles", Sytral Mobilités, l’autorité organisatrice des transports en commun lyonnais, inaugurera l’évènement le 5 mars en déposant 400 livres en libre-service dans les rames de tramways T2 et T6.

Alors que le baromètre du Centre national du livre publié en 2023 révèle que "63 % des personnes interrogées lisent dans les transports, une augmentation de 15 % depuis 2011", cette opération de "book-crossing" permettra aux lecteurs et aux usagers de lire et de partager plusieurs romans, recueils et nouvelles.

Bruno Bernard, président de la Métropole de Lyon et de Sytral Mobilités, a salué cette initiative dans un communiqué publié ce jeudi matin. "La lecture et la littérature sont des invitations inépuisables à l’évasion ; en offrant une pause culturelle et des moments de découverte autour des livres et de leurs auteurs dans les rames du tramway, la Fête du Livre de Bron rejoint SYTRAL Mobilités dans sa démarche de voyage apaisé et de valorisation des arts auprès du plus grand nombre."

Source  : Lyon Capitale

 

23 février 2024

Au Québec, des livres prescrits à l'hôpital pour se soigner

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Prescrire un livre en guise de remède. L’idée peut paraître idéaliste, et pourtant elle ne découle pas d’un récit utopique. Le CHU de Québec a lancé début février la deuxième phase de son projet pilote en partenariat avec la bibliothèque de Québec. L’idée est simple : proposer, en complément d’une démarche médicale, des suggestions de lectures adaptées à la situation médicale du patient. Une façon d’aller plus loin dans l’accompagnement et d’aider les patients à se repérer dans la grande quantité de livres spécialisés.

Pour faciliter la démarche des médecins, le CHU a réalisé une sélection préalable de 45 ouvrages dans un carnet nommé “remèdes littéraires”. À l’issue d’une consultation médicale, le patient reçoit, en plus d’une prescription classique, le carnet où sont cochées les propositions de lecture. Il peut ensuite se rendre en bibliothèque pour retrouver les titres.

La sélection a été découpée en quatre grands domaines : nutrition, pédiatrie, psychologie et “soins spirituels”. On y retrouve des ouvrages didactiques et des conseils comme :

  • Oscar et la dame rose d'Éric-Emmanuel Schmitt,
  • Le monde d'Éloi – Une histoire sur... l'autisme de Sophie Martel,
  • Sauver la planète une bouchée à la fois – Trucs et conseils de Bernard Lavallée,
  • Le Guerrier pacifique, de Dan Millman,
  • Le Fou – À la découverte du monde invisible, Lucie Mandeville et Christine Michaud  (pour découvrir les autres livres proposés, consultez le catalogue en cliquant ici).

Le CHU précise que la lecture de ces ouvrages n’est pas un substitut au diagnostic, au traitement ou à la prestation de services par un professionnel de la santé.

La Maison de la littérature ainsi que les bibliothèques Marie-Claire-Blais, Saint-Albert, Monique-Corriveau, Collège-des-Jésuites et Gabrielle-Roy prennent part à ce projet puisqu'elles sont situées à proximité de certains centres de soins du CHU.

20 février 2024

Reception de 5 millions de livres d'ici mars 2025 par les bibliothèque de Hô Chi Minh-Ville

don livres bibliothèque de Hô Chi Minh-Ville

Le Comité populaire de Hô Chi Minh-Ville mettra en œuvre un programme qui fournira aux bibliothèques de la ville jusqu'à cinq millions de livres, imprimés et électroniques, de février 2024 à mars 2025. Le programme fait partie d'un plan approuvé par le Comité visant à développer les rues du livre et les espaces de lecture et à promouvoir la culture de la lecture dans la ville, qui vise à célébrer le 50e anniversaire de la Libération du Sud et de la Journée de la Réunification nationale (30 avril 1975 - 2025). Selon le plan, d'ici mars 2025, la ville construira et développera des rues du livre et des espaces du livre dans ses zones Est, Ouest, Sud et Nord.

La rue du livre de la ville de Thu Duc a ouvert ses portes en décembre 2023 et la ville prévoit d'autres rues et espaces du livre dans les arrondissements de Binh Tân, 7 et le district de Cu Chi.

La ville continuera à développer une rue du livre dans la rue Nguyên Van Binh, arrondissement 1, pour devenir une destination touristique culturelle de la ville. Développer la culture de la lecture est une politique importante que la ville a mise en œuvre ces dernières années. La ville se concentre sur des solutions pour promouvoir le développement de la culture de la lecture parmi la population, en suivant de près les critères fixés par la Capitale mondiale du livre - une initiative de l'UNESCO qui récompense les villes pour la promotion du livre et l'encouragement de la lecture.

Source : Le Courier du Vietnam

1 février 2024

Lancement d'une nouvelle initiative caritative avec BookTrust par Bookshop.org

Read It Forward

Bookshop.org a lancé une nouvelle initiative caritative avec BookTrust, appelée "Read It Forward", dans le cadre de laquelle 10 % de chaque vente d'un livre pour enfants réalisée en février sera reversée à l'association, tout en soutenant également les librairies indépendantes. Lancée le premier jour du mois, à temps pour la mi-trimestre, cette initiative d'un mois vise à encourager les parents, les enseignants, les tuteurs et les éducateurs à envisager d'acheter des livres sur Bookshop.org. L'objectif est « d'inspirer l'amour de la lecture » aux enfants, l'argent récolté par la campagne Bookshop.org étant destiné au travail de BookTrust visant à inciter les enfants à lire, en particulier ceux issus de familles à faible revenu ou de milieux vulnérables.

Lizzie Catford, directrice des livres pour enfants chez BookTrust, a déclaré : « Nous sommes ravis de nous associer à Bookshop.org dans le cadre de l'initiative Read it Forward, une merveilleuse opportunité pour les lecteurs d'avoir un impact significatif. Cette collaboration ne soutient pas seulement les librairies indépendantes, essentielles piliers de notre communauté littéraire, mais contribue également directement à notre mission de favoriser l'amour de la lecture chez les enfants, en particulier ceux qui font face à des défis.

« Chez BookTrust, nous croyons au pouvoir transformateur de la lecture partagée, et les fonds collectés grâce à cette initiative soutiendront notre travail vital en Angleterre, au Pays de Galles et en Irlande du Nord. Ce merveilleux partenariat met l'accent sur la force collective des lecteurs, des libraires et des organisations caritatives dans la construction d'un un avenir meilleur en matière de lecture pour tous les enfants. » 

Nicole Vanderbilt, directrice générale de Bookshop.org UK, a ajouté : « En février, vous pourrez vous sentir encore mieux en achetant des livres en ligne. Nous sommes extrêmement heureux de lancer une collecte caritative de livres avec BookTrust, marquant notre première collaboration avec eux. Ce mois-ci, nous donnons aux parents et aux éducateurs une raison supplémentaire d'acheter des livres sur Bookshop.org.

"En plus de soutenir les libraires indépendants à travers le Royaume-Uni, nous ferons ce mois-ci un don de 10 % de chaque vente de livres pour enfants à BookTrust, contribuant ainsi à leur mission de développer l'amour de la lecture."

Source : Booktrust

22 janvier 2024

Une Europe à deux vitesses pour l'achat de livres

MARCHE_LIVRE_EUROPE

En Europe, plus on va vers le sud, mieux les livres se vendent. Selon les dernières estimations de GFK, on a plus vendu de livres sur un an en Italie, en Espagne et surtout au Portugal alors que dans le même temps les volumes de ventes ont chuté en France, au Royaume-Uni et en Irlande.

Avec un déficit de ventes de 4% à 351 millions d’exemplaires écoulés, le marché français reste néanmoins une référence en Europe (en valeur, il augmente de 1%). Selon l’institut allemand (qui s’est rapproché de l’américain Nielsen en cours d’année), il se vend autant de livre dans l’Hexagone qu’au Royaume-Uni et en Italie cumulé. Ce dernier marché a progressé de 1% en volume de ventes en 2023 par rapport à 2022, année durant laquelle il s’était écoulé 112,6 millions d’ouvrages. Sans rattraper le niveau record de 2021 (115,3 millions d’exemplaires), les ventes en volume restent au-delà de 10% au-dessus des résultats de 2019.

Augmentation équivalente en Espagne de 1%. C’est surtout le marché du Portugal qui prend de l’ampleur avec 4% d’ouvrages achetés en plus l’an dernier. Il faut dire que le territoire part de loin. En 2017, le pays était lanterne rouge de la lecture de l’Union européenne. Depuis, une nouvelle frange de la population s’est mise à lire, jeune, aidée par les influenceurs sur les réseaux sociaux.

Dès 2022, les ventes de livres ont augmenté de 12% au Portugal et les recettes de 16%. Il s'agit de la plus forte croissance en Europe, selon GFK. Les ventes de romans graphiques et de mangas ont tout particulièrement explosé, avec une augmentation de 40%. Pour Pedro Sobral, le président de l’APPEL, l’association des éditeurs et libraires portugais, « le marché peut encore se développer », d'après des propos tenus à un journaliste suisse. 

Les résultats sont diamétralement opposés au nord de l’Europe, où la chute des ventes de livre au Royaume-Uni (-5%), en Belgique francophone (-6%) ou Irlande (-2%) contrastent avec la dynamique de la péninsule ibérique.

Source  : Libres Hebdo

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