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24 septembre 2020

Rendez-vous pour le Salon de la littérature et la presse jeunesse du 2 au 7 décembre 2020

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Le grand rendez-vous annuel de la littérature jeunesse "vous attend cet automne du 2 au 7 décembre" annoncent les organisateurs Salon du livre et de la presse jeunesse en Seine-Saint-Denis, dans un communiqué ce jeudi 24 septembre 2020. Le salon aura lieu "dans le strict respect des règles sanitaires", précise le communiqué, avec pour cette année un peu particulière, une exposition installée en plein air. Le salon se déploiera dans toute la France, annoncent également les organisateurs, "dans des centaines de librairies, bibliothèques, écoles et centre sociaux, aux quatre coins du pays". Enfin cette année le salon se lance dans une nouvelle aventure, en créant sa propre chaîne de télé sur six jours, avec "des rendez-vous et des rencontres sur mesure avec la grande famille de la littérature jeunesse". Les programmes de cette chaîne éphémère seront diffusés "en direct et en replay, en ligne, sur la TNT et toutes les box Internet".

Les Pépites, un prix coorganisé par France tv et le Salon du livre et de la presse jeunesse en Seine-Saint-Denis, récompense les meilleurs livres jeunesse de l’année dans quatre catégories : livre illustré, bande dessinée, fiction junior, fiction ados. Quatre pépites, quatre jurys : les pépites de chacune de ces catégories sont choisies par un jury composé de neuf  enfants ou ados, dans des sélections préparées par un jury de professionnels. Les enfants de 8 à 18 ans taraudés par l'envie de se lancer dans l'aventure peuvent envoyer leur candidature jusqu'au 4 octobre 2020 à minuit en ligne, à cette adresse : Francetv.fr Le Club Les enfants et ados sélectionnés recevront cinq livres chez eux. Ils auront quelques semaines pour les lire et viendront délibérer avec les autres membres de leur jury pour choisir leur Pépite. Une expérience qui réjouit chaque année des lecteurs et lectrices incroyablement pertinents malgré leur jeune âge. 

Source: France info Culture

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29 octobre 2020

Proclamation des prix d’automne reportée en cas de fermeture des librairies

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Dans un communiqué de presse publié sur leur site internet, les académiciens Goncourt  annonce que la proclamation du prix  sera reportée en cas de fermeture des librairies. Ceci  en  soutien  aux libraires qui affrontent une nouvelle période si difficile, conséquence de la pandémie de Covid 19.  En effet, le jury  ne peut pas envisager que le prix Goncourt qu’il devait annoncer le mardi 10 novembre le soit alors que leurs librairies seraient fermées car cela profiterait à Amazon et la grande distribution. En conséquence, si c’était le cas, ils reporteraient sa proclamation à une date ultérieure qui serait précisée en fonction de l’évolution de la situation sanitaire et des décisions gouvernementales prises.  Pour rappel, les 4 finalistes sont :

  • Les impatientes de Djaïli Amadou Amal pubié chez Emmanuelle Collas,
  • L'anomalie d'Hervé Le Tellier  publié chez Gallimard,
  • L'historiographe du Royaume de Maël Renouard publié chez Grasset,
  • Thésée, sa vie nouvelle de Camille de Toledo publié chez  Verdier.

Le Grand prix de l'Académie française est "au regret d'annoncer qu’au vu des dernières mesures sanitaires annoncées, la proclamation du prix dans la catégorie roman" est annulée. 

Pour les mêmes motifs, le Renaudot "rendra publique prochainement ses dernières sélections, et annoncera les lauréats des prix Roman, Essai et Poche 2020 lors de la réouverture des librairies", annonce Georges-Olivier Chateaureynaud, secrétaire général du jury du prix littéraire, dont les finalistes devaient être connus le 5 novembre. La remise du prix était fixée chez Drouant le 10 novembre.

Même son de cloche du côté du prix Wepler: "En l’absence des libraires il ne peut pas y avoir d’authentiques fêtes pour les lauréats des prix littéraires. Le prix Wepler Fondation La Poste, constitué de son nouveau jury 2020, a fait ses choix hier, dont nous sommes particulièrement fiers" et décide de reporte sine die sa proclamation.

19 septembre 2020

2M€ de livres anciens volés en 2017 retrouvés en Roumanie

livres anciens Londres

Les procureurs roumains ont annoncé vendredi la découverte de quelque 200 livres anciens et incunables d'une valeur estimée à plus de 2,5 millions d'euros, volés en 2017 dans un entrepôt en Grande Bretagne. "Il s'agit d'un double succès, puisque les suspects ont été identifiés et interpellés et les trésors récupérés avant d'être mis en vente", s'est félicité Eurojust.

Le butin a été découvert mercredi 16 septembre dans une maison du département de Neamt. Selon des photos publiées par le parquet roumain, les ouvrages étaient emballés dans du plastique et cachés dans une fosse en béton, recouverte de gravats. "Ces livres sont extrêmement précieux, irremplaçables, d'une énorme importance pour le patrimoine culturel international", a souligné la police britannique.

Des éditions princeps de Galilée et d'Isaac Newton, un incunable de Pétrarque, plusieurs éditions rares de Dante Aligheri ou encore 80 ébauches du peintre espagnol Francisco de Goya avaient été dérobés lors d'un spectaculaire cambriolage dans la nuit du 29 au 30 janvier 2017. Les voleurs avaient pénétré par le toit dans un entrepôt à Feltham, près de Londres, avant de descendre 12 mètres en rappel, sans se faire repérer par les détecteurs de mouvements, ont indiqué les procureurs. Ils ont fouillé pendant plusieurs heures parmi des milliers d'ouvrages qui devaient être acheminés vers les Etats-Unis en prévision d'une foire internationale des bouquinistes et sont ressortis par la même voie. 

Quatre suspects roumains avaient été interpellés en juin 2019 lors d'une trentaine de perquisitions domiciliaires menées dans le nord-est de la Roumanie, tandis qu'une dizaines d'autres, dont les nationalités n'ont pas été précisées, ont été appréhendés en Grande Bretagne.

Mais c'est l'arrestation en janvier à Turin, en Italie, d'un Roumain, chef présumé de ce réseau, et sa collaboration qui "ont été décisives pour le succès de cette opération", menée conjointement par les polices britannique, italienne et roumaine, a indiqué Eurojust dans un communiqué.

Selon les enquêteurs britanniques, une partie des suspects, membres d'un clan basé dans le nord-est de la Roumanie, auraient commis "onze autres cambriolages en Grande Bretagne, utilisant généralement la même méthode d'effraction, lors desquels des biens estimés à 2 millions de livres (2,19 millions d'euros) ont été dérobés". 

source:  Livres Hebdo

15 novembre 2020

Remise sur le fonds de le Dilettante en librairie à partir de 2021

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Afin de privilégier les librairies « physiques » par rapport aux revendeurs en ligne, le Dilettante a passé un accord avec UD Union Distribution, son distributeur en France et en Belgique. Dès le 1er janvier 2021, l’ensemble des titres de la maison datant de plus de deux ans bénéficieront d’une remise de 50 %.  Cette remise entre dans le cadre d’un double constat issu du premier confinement : celui que l’impératif de la nouveauté n’en fut pas un et que la période fut un temps propice à la mise en avant du fonds des éditeurs.  Cette remise privilégiée est autorisée par l’article sur le prix unique du livre. 
 
Le Dilettante a également rappelé qu’il est « indispensable que les libraires s'unissent par groupement ou coopérative, se regroupent par quartiers ou par ville, voire se fédèrent par région » tout en proposant l’intitulé « La livrairie » pour l’éventuel futur drive des libraires.  

Source: Livres Hebdo

30 novembre 2020

Attribution des prix Goncourt et Renaudot 2020

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Des hordes de perches, des coups de coude, un auteur heureux au balcon… Vous ne verrez rien de tout ceci aujourd'hui, date de remise du prix Goncourt. Cette année, la pandémie de Covid a eu raison de l'habituelle cohue au sein du restaurant Drouant, qui, pour des raisons sanitaires, a toujours ses portes fermées. Distanciation sociale oblige, les jurés de l'Académie se sont donc retrouvés en visioconférence sur Zoom, l'un des nouveaux points de rencontre virtuels depuis le premier confinement, pour délibérer. À 12h30, derrière son écran, le jury a, par la voix de son président Didier Decoin, annoncé son lauréat. C'est Hervé Le Tellier  qui remporte avec L'Anomalie (éd. Gallimard), le prix Goncourt 2020. Il reçoit huit voix contre deux à Maël Renouard et succède ainsi à Jean-Paul Dubois et son roman Tous les hommes n'habitent pas le monde de la même façon (éd. de l'Olivier).

Faut-il d'avance le préciser ? Hervé Le Tellier est membre de l'Oulipo, un groupe littéraire qui s'amuse des contraintes et paradoxes de la langue française pour en tirer une nouvelle liberté d'expression. La Disparition de Perec, par exemple, est un l'un des lipogrammes les plus célèbres de la littérature. Dans son roman, l'auteur renoue avec cet esprit créateur et se joue du schéma traditionnel du roman pour proposer plusieurs histoires en un livre. Récit policier, d'aventure, d'amour… L'Anomalie est tout cela à la fois. Un OLNI, littéralement, un objet littéraire non identifié. Cela donne un ouvrage original, décalé mais pas bancal, qui a donc séduit le jury du prix expllique  Le  Figaro

Marie-Hélène Lafon a reçu ce lundi 30 novembre le prix Renaudot 2020 pour son livre Histoire du fils paru aux éditions Buchet-Chastel. Elle succède ainsi Sylvain Tesson, lauréat en 2019, pour son roman La panthère des neiges.  Le roman Histoire du fils de Marie-Hélène Lafon est une saga qui court sur un siècle, de 1908 à 2008. Le personnage principal, André, élevé par sa tante, y perce un secret de famille en explorant sa généalogie. 

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19 décembre 2020

Forte hausse des ventes par Internet pour les libraires français en 2020

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Contraintes de baisser le rideau, les librairies indépendantes ont vu s’envoler leurs ventes de livres en ligne, grâce aux plateformes dont elles sont partenaires et à l’ouverture de leurs propres sites internet. Après un mois de mars morose pendant lequel la vente de livres papier a été impossible, quelques portails de vente en ligne ont proposé un service d’expédition en avril, en parallèle de la mise en place du « click and collect » en librairie. Sur le seul mois d’avril, les réservations de livres papier auprès des librairies indépendantes ont bondi de 650% et les expéditions de 250%, selon les chiffres du Syndicat de la librairie française (SLF) relayés par le Syndicat national de l’édition (SNE) dans le cadre de ses Assises du livre numérique. Sur la même période, les ventes de livres numériques, qui avaient bondi de 600% en mars, ont enregistré une hausse de 250%.  Le déconfinement de la mi-mai n’a pas freiné l’essor des ventes en ligne. Les expéditions de livres papier et les réservations ont respectivement augmenté de 250% et 900%. 

Rompus à l’exercice du "click and collect" et de la vente en ligne après le premier confinement, les libraires ont été prêts à mettre en œuvre les solutions de ventes alternatives dès les premiers jours du mois de novembre. La progression des ventes en ligne s’est donc naturellement confirmée au cours du deuxième confinement.  La vente en ligne de livres papier affiche un essor de 1840% pour la première semaine de novembre, puis de 2000% pour la deuxième semaine. Plus modeste, l’achat en ligne de livres numérique a respectivement progressé de 250% et 200% sur la même période. Cet essor des commandes a permis aux librairies indépendantes d’afficher un chiffre d’affaires, réalisé en ligne, en hausse de 2150% du 1er au 7 novembre et de 2400% du 8 au 14 novembre. 

Interrogé par Tiphaine Duchénoy, membre de la commission numérique du SNE, lors des Assises du livre numérique, Thomas Le Bras, président de la SAS Kamael et gérant de la plateforme leslibraires.fr, a pointé une "vraie bascule" vers le numérique au cours des deux confinements.  Cette année, leslibraires.fr ont connu un "record de fréquentation et d’adhésion à la plateforme" et a accompagné la création d’une "trentaine de site internet au mois de novembre" pour les librairies indépendantes. En novembre, le nombre moyen de commandes a été "multiplié par 10 ou 12. La bonne surprise, c’est que cela continue au mois de décembre", assure Thomas Le Bras. Sollicité par "de nombreuses entreprises ou comités d'entreprises", la plateforme propose depuis le 1er décembre des bons d'achats "valables uniquement auprès des libraires indépendantes" à distribuer auprès des salariés. 

Source: Livres Hebdo

27 novembre 2020

Des ventes dynamiques en septembre

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Après un mois d'août un peu décevant, les ventes de livres ont fortement rebondi en septembre, selon notre baromètre Xerfi-I+C/Livres Hebdo. +6,5% en euros courants, +3% en données corrigées des jours ouvrables: la rentrée affiche un beau dynamisme. Cette croissance est plus forte que celle enregistrée dans l'ensemble du commerce (+2,4%).

Les librairies de 1er et de 2e niveau sont les principales bénéficiaires de cette tendance avec respectivement des hausses de 8,5 % et de 7 %, devant les grandes surfaces culturelles (+6 %) et les hypermarchés (+5,5 %). Hormis pour ces derniers, tous les points de ventes connaissent une progression continuelle des ventes par rapport à l'an dernier depuis quatre mois consécutif.

Cependant, cela ne suffit pas à inverser la tendance annuelle des circuits de distribution: - 5,8% pour les librairies de 1er niveau, -5,5% pour les librairies de 2e niveau, -4,4% pour les grandes surfaces culturelles, -1,7% pour les hypermarchés. La tendance annuelle reste logiquement négative (-4,5% en 12 mois, -7% depuis janvier).

Les ventes de livres au 3e trimestre 2020 progressent de + 5 % en euros courants (+ 4 % en volume) par rapport à la même époque l’an dernier Toujours pour ce trimestre estival, notons que le panier moyen d’achat est en hausse (+ 0,50 €), les stocks diminuent de 5 jours et les retours baissent de 4 points.

8 décembre 2020

Les livres numériques d’Amazon Publishing bientôt disponible dans les bibliothèques américaines

 

Amazon publishing bibliothèques américaines

The Hill a révélé que la Digital Public Library of America (DPLA) était en discussion avec Amazon Publishing. L’objectif serait de proposer des titres uniquement numériques. Les livres numériques publiés par Amazon pourraient être disponibles pour les bibliothèques sur DPLA Exchange (Base de données des bibliothèques permettant de commander des ebooks pour les bibliothèques) au début de 2021. Les négociations ont commencé au printemps et se poursuivent, mais l’accord est proche.
Si ce partenariat est signé ce serait une petite révolution au sein des bibliothèques et du monde de l’édition. Amazon a toujours refusé de proposer ses ebooks à ces établissements. Sa crainte, mettre en péril ses modèles d’abonnement comme Kindle Unlimited.

Actuellement, Amazon ne met pas son contenu numérique à la disposition des bibliothèques. Cette exclusion est vivement critiquée depuis des années. Le sujet a même été soumis à l’attention des législateurs dans un rapport de l’ALA l’année dernière.

En fait, un porte-parole d’Amazon a confirmé l’accord potentiel avec DPLA après que The Hill ait contacté la société au sujet d’une pétition lancée ce mois-ci. Celle-ci exhorte le Congrès à poursuivre «une enquête antitrust pour préserver et développer les services des bibliothèques».

La pétition, créée par le groupe de défense numérique Fight for the Future, a recueilli près de 13 000 signatures.

Amazon a d’ailleurs déclaré à Publisher Weekly : « Nous pensons que les bibliothèques servent un objectif essentiel dans les communautés à travers le pays. Notre priorité est de rendre les ebooks d’Amazon Publishing disponibles de manière à garantir un modèle viable pour les auteurs, ainsi que pour les usagers des bibliothèques. »

Il faut préciser que la discussion couvre uniquement les titres d’Amazon Publishing. Les titres du programme KDP d’Amazon en autoédition, ne sont pas concernés. Les négociations en cours n’incluent pas non plus Audible, le service audio numérique d’Amazon, qui ne met pas son contenu exclusif à la disposition des bibliothèques. Tous les titres dans le cadre de l’accord potentiel seraient des éditions ePub sous licence gérées par la DPLA et ses bibliothèques partenaires. l’emprunt, pour les lecteurs, se ferait via l’application de lecture SimplyE. Cela signifie que les utilisateurs des bibliothèques n’auraient pas à passer par Amazon pour accéder à l’emprunt des ebooks. Affaire à suivre.

Source: Idboox

13 janvier 2021

Forte augmentation des ventes du premier livre d'Arsène Lupin

Vente livre lupin succès série

Disponible depuis vendredi dernier sur Netflix, Lupin, dans l'ombre d'Arsène s'est imposée au cours du week-end en tête du classement des contenus les plus visionnés de Netflix. Numéro 1 en France, cette relecture contemporaine des romans de Maurice Leblanc est aussi en tête dans une dizaine d'autres pays comme le Brésil, le Maroc, le Vietnam, les Émirats Arabes Unis et les États-Unis. Une première pour une série française. Une deuxième partie est attendue prochainement.

Un succès qui a une conséquence plutôt inattendue et positive. En librairies, le premier livre de la saga de Maurice Leblanc, « Gentleman-cambrioleur », cartonne ! Une nouvelle édition sort ce mercredi. Cerise sur le gâteau, il s’agit d’une édition semblable à celle qui apparaît dans la série.

 "Avec les audiences de la série, nous avons déjà dû relancer une réimpression qui atteint aujourd'hui 10.000 exemplaires", a indiqué au Parisien Cécile Térouanne, la directrice d'Hachette Romans et du Livre de Poche Jeunesse.

Cette réédition, qui contient un cahier de photos, est vendue avec un bandeau indiquant: "Le livre qui a changé la vie d'Assane, votre héros de la nouvelle série Lupin." Ce recueil contient notamment la nouvelle Le Collier de la reine, qui sert de point de départ à la série.

"Le challenge, c'était de proposer un livre de Maurice Leblanc tout en faisant comprendre au lecteur que ce n'était pas une nouvelle adaptation mais qu'il était en lien avec la série Netflix. On voulait passer le message que la série est un hommage permanent à Arsène Lupin", précise Cécile Térouanne, qui assure que "la diffusion sur Netflix va redonner une vraie visibilité à Arsène Lupin", dont les aventures se vendent désormais "à quelques milliers d'exemplaires chaque année".

"Les précommandes sont vraiment bonnes, notamment du côté d'Amazon et de la Fnac qui ont décidé de tripler leur mise en vente." Avant même sa sortie, l'ouvrage figure effectivement parmi les plus commandés sur les deux sites de vente en ligne.  

 

7 janvier 2021

Des vers pour charmer la capitale vaudoise

poésie transport Lausanne

A l’occasion du Printemps de la poésie 2021, les Transports publics de la région lausannoise (tl) et la Ville de Lausanne proposent un concours de poésie tout public.Quoi de mieux que les bus, métros et trains des Transports publics de la région lausannoise (tl) pour amener la poésie en ville et même au-delà ? A l’occasion du Printemps de la poésie 2021, festival suisse des arts poétiques qui se déroulera du 20 mars au 3 avril, la Ville de Lausanne et les tl lancent un concours de poésie destiné tant aux adultes qu’aux enfants. Les «plus de 16 ans» et «moins de 16 ans» sont invités à composer un poème bref de type haïku, à savoir 3 vers et 17 syllabes en tout, annonce jeudi la Ville dans un communiqué. Le thème «Lignes de vie» – également signature des tl – invite les participants à s’inspirer des transports, de la manière dont les bus et métros sillonnent la ville, des potentielles rencontres que l’on peut y faire et des tranches de vie qui s’y déroulent pour écrire leurs vers.

Le délai de participation au concours est fixé au 20 février. Les poèmes sont à envoyer via le formulaire disponible sur le site internet de la Ville. Les meilleurs textes de chaque catégorie, sélectionnés par le jury, seront diffusés durant le Printemps de la poésie 2021 sur les écrans et bornes des bus, métros et trains du réseau tl, ainsi que sur les sites internet des tl, de la Ville de Lausanne et sur les réseaux sociaux. Un prix récompensera le lauréat ou la lauréate de chaque catégorie.

Présidé par le poète et musicien Stéphane Blok, le jury sera composé de représentants du Service des bibliothèques et archives de la Ville, initiateur du projet, et des tl. Cette démarche d’écriture participative souhaite encourager, de manière ludique et conviviale, la diffusion de la poésie en ville autant que la créativité des Lausannois, conclut le communiqué.

Source: 20 minutes

25 février 2021

Un éditeur marocain offre des livres

une_famille___une_bibliotheque"Face à la situation engendrée par la pandémie de Covid-19, Yanbow Al Kitab met en marche une action citoyenne : 'Une Bibliothèque/Une Famille'," comme l’a annoncé la maison d’édition dans un communiqué, expliquant que cette initiative permettra aux enfants de se constituer une petite bibliothèque.

Concrètement, une « Bibliothèque/Une Famille » se présente sous forme d’une boîte attrayante contenant 22 livres qui s’adresse à trois catégories d’âge. L'initiative débutera au sein de l'école primaire Lahrouch, à Dar Bouazza, avec la distribution de quinze bibliothèques à quinze familles. Elle sera organisée sous l'égide de la Direction provinciale du ministère de l’Éducation nationale de Nouaceur, en collaboration avec l’Association Amis des écoles.

D'ici la fin de l'année 2021, les responsables d' "Une Bibliothèque / Une Famille" prévoient fournir l'ensemble des248 élèves de l'école, soit 150 familles.

Source: familledumaroc.com

18 février 2021

Appel à mécénat pour l'acquisition de manuscrits par la BNF

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Deux avis d'appel à mécenat lancé par le ministère de la culture sont parus au journal aujourd'hui. Ils concernent plusieurs manuscrits autographes que souhaitent acquérir la BNF.

Le premier est un manuscrit du premier roman de Sade, Les 120 journées de Sodome, ou l'école du libertinage paru en 1785.  C'est un rouleau avec étui qui est une une copie au net, sans correction, réalisée entre le 22 octobre et le 28 novembre 1785 pendant l'emprisonnement de son auteur à la Bastille. Cette œuvre inachevée, dont les brouillons antérieurs sont perdus, est emplie d'une écriture minuscule et réalisée sous la forme d'un étroit et long rouleau de feuilles de papier collées afin d'être facilement dissimulable dans la cellule du marquis.  Le ministère  a besoin de  4 550 000 euros pour l'acheter. (pour en savoir plus sur ce manuscrit  cliquez ici).

Le deuxieme  est un  ensemble de manuscrit d'André Breton. Il s'agit de ceux du mamisfestes de suréalisme publié en  juillet-août 1924  pour le premier, et en 1929 pour le second et de celui de Poisson Soluble. il se compose de sept cahiers d'écoliers remplis, au printemps 1924, de récits dont 32 ont été selectionnés par l'auteur pour faire  parti du livre final. I l est le seul manuscrit complet connu, ayant servi à l'impression de ce qui est sans doute le traité d'esthétique le plus célèbre du XXe siècle et le plus influent, publié cinq fois du vivant du poète, qui a toujours refusé de le corriger. Le Second manifeste, rédigé en 1929, augmentant le premier, lui permit de réaffirmer sa théorie par un exceptionnel texte de polémique littéraire.  Le ministère a besion de la somme de  900 000 euros. (pour en savoir plus sur ce manuscrit  cliquez ici).

13 avril 2021

Hausse de l'utilisation des livres numériques par les français en 2020

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L'année 2020 a permis de gagner "près d'un million de lecteurs de plus en douze mois", souligne l'institut Médiamétrie dans un communiqué. "Si le lectorat du livre numérique s'affirme toujours plus féminin et plus jeune, l'évolution des pratiques de lecture, quel que soit le support, est en hausse significative chez les 15/24 ans", dont 46% ont déjà lu un livre numérique 

C’est sûrement lié aux confinements, mais, plus d’un Français sur quatre (26%) a déjà lu un livre numérique. C’est près d’un million de lecteurs de plus en douze mois (13,8 M). Et près d’un Français sur cinq (19%) a déjà écouté un livre audio physique ou numérique (9,9 M). Autre donnée intéressante, 26% des lecteurs de livres audio numériques le sont depuis moins d’un an (21% pour le livre audio physique et 15% pour l’audio numérique). On note aussi une évolution dans les pratiques de lecture. En effet, chez les 15/24 ans, un jeune sur deux a déjà lu un livre numérique et près d’un sur cinq a déjà écouté un livre audio. La fréquence de lecture est de plus en plus élevée quel que soit le support. Elle reste toutefois plus importante sur un support imprimé (39% des lecteurs lisent au moins un livre papier une fois par semaine) que numérique (18%) ou audio physique (9%) et numérique (16%). Le smartphone reste l’appareil le plus utilisé. En effet, 42% des lecteurs l’utilise pour les ebooks. Et 52% s’en serve pour écouter des audio books.

Pour la deuxième année consécutive, ils l'ont fait d'abord sur téléphone portable (42%) La liseuse n’est pas en reste. Un lecteur de livres numériques sur 3 en possède une. 33% lisent sur tablette. Quant aux livres audio physiques, ils sont principalement écoutés sur ordinateur (51%). Les utilisateurs de liseuses lisent beaucoup et régulièrement. 35% lisent une à plusieurs fois par semaine. 33% + de 20 livres par an. Et, 79% ont adopté la lecture numérique depuis plus de 2 ans. Par ailleurs, 58% achètent plus de 5 ebooks par an.  On achète plus aussi ! 56% déclarent acheter + de 5 livres par an (+3 points). C’est aussi le cas pour les ebooks à 39% (+ 3 points), pour le livre audio physique à 22% (+ 7 points) et pour l’audio dématérialisé 28% (+ 2 points). On retrouve la même tendance pour les français achetant plus de 10 livres par an.

Les bibliothèques ne sont pas oubliées. L’emprunt numérique en bibliothèque est en hausse et concerne 29% des lecteurs de livres numériques et 34% des audio lecteurs numériques. 

Voici une présentation en vidéo de ces chiffres:

 

1 mai 2021

Un mois de mars exceptionnel pour les ventes de livres

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Comparées à mars 2020 où les librairies étaient fermées en raison du confinement, les ventes de livres progressent de 70,5 % en euros courants (+67% en données corrigées des jours ouvrables), soit une croissance encore jamais enregistrée. En volume c'est une croissance de 66%. Cette forte croissance des ventes dépasse largement la chute des ventes de livres enregistrée en mars 2020 (-33%).

Aussi, en glissement annuel, le rythme d’évolution se redresse pour s’inscrire à + 2,2 % fin mars 2021. Les tendances annuelles sont désormais positives pour les librairies: + 11,4 % pour le 2e niveau, + 6,5 % pour le 1er niveau. Elles restent négatives pour les autres circuits: - 0,5 % pour les GSC et - 2,8 % pour les hypers. Il n’y a pas que l’effet de comparaison à un an, le livre se porte très bien au regard du reste du commerce qui progresse, tous produits confondus, de 28,9 % en mars 2021.

Les librairies de 1er niveau augmentent de + 150 % rapporté à mars 2020, à l'époque en très forte baisse certes mais de « seulement » - 54 % ! Il en est de même pour les librairies de second niveau à + 155 %. Pour les grandes surfaces culturelles à + 36 %, le regain d’activité va au-delà d’un simple effet de rattrapage tout comme les hypermarchés dont les ventes de livres avaient reculé de 12 % en mars 2020, et qui progressent de 14 % un an après.

Source: Livres Hebdo

8 avril 2021

Des livres audio par des jeunes et pour des jeunes

enregistrement livre jeunesse luxembourg

Depuis 2016, la bibliothèque communale de Nassogne  dans la province du Luxembourg en Belgique participe au projet Éléonore. Le but est simple: permettre à des jeunes aveugles ou malvoyants de voter comme n’importe quel autre participant pour le Prix Farniente, un prix littéraire décerné par les jeunes. Chaque année, une dizaine de livres audio sont enregistrés dans le cadre de ce concours. D’habitude, la bibliothèque de Nassogne réalise l’un d’eux. Cette année, ce sont trois livres audio qui ont été enregistrés par les Nassognards.

«Pour un gros livre, on compte environ soixante heures d’enregistrement», explique Amélie Dumont, bibliothécaire et porteuse du projet à Nassogne. Outre la gestion des enregistrements, elle s’occupe aussi d’un premier montage des bandes sonores. Cette année, l’expérience a rassemblé près de quarante participants. Les livres audio contiennent donc de multiples voix, et différents niveaux de lecture, aussi.

«Le livre est découpé et les jeunes reçoivent leurs pages un peu à l’avance. Ils se préparent chacun à leur manière. Le groupe est composé en grande partie d’adolescents mais les plus jeunes sont âgés de 10 ans et il y a aussi des jeunes adultes de 20 ans qui ne veulent pas s’arrêter», explique Amélie Dumont. Les séances d’enregistrement se passent à la bibliothèque, pendant le week-end ou après l’école. «Certains sont angoissés face au micro mais ils se détendent très vite. Ça finit souvent en rires », se souvient Amélie.

Noé, 13 ans, participait au projet pour la première fois. Grand amateur de lecture, c’est naturellement qu’il s’est lancé dans l’aventure «pour aider les autres, ceux qui ne peuvent pas lire, à écouter une histoire.» Partager le plaisir de découvrir de nouveaux livres et rendre service, faire une bonne action, c’est ce qui motive les jeunes participants. «Au départ, on ne reçoit que le texte que l’on doit enregistrer, explique Noé. Donc on ne comprend pas toujours toute l’histoire. Moi, j’avais la fin. J’étais assez curieux de savoir ce qu’il se passait avant. Depuis, j’ai pu lire le livre en entier.» Son meilleur souvenir? Les ratés lors de l’enregistrement. «Tout se passe dans une bonne ambiance et quand on rate, c’est plutôt drôle», raconte-t-il. Parfois, ce sont le chien du voisin, l’alarme incendie ou un coup de téléphone qui obligent les lecteurs à réenregistrer.

Une fois finalisés, les livres audio sont prêtés aux jeunes aveugles ou malvoyants par les bibliothèques spécialisées de la Ligue Braille et de l’ASBL «La Lumière». Ils ont quelques mois pour les découvrir et voter pour celui ou ceux qu’ils préfèrent.

Source: Le JDE

11 mai 2021

Un peintre breton représentant Tintin sur ses toiles relaxé

Justice art Tintin

Hier, le tribunal de Rennes a débouté la société belge Moulinsart, représentante des ayants droits d'Hergé, qui poursuivait l'artiste d'Auray, Xavier Marabout pour contrefaçon et atteinte au droit moral du créateur en ayant reproduit et adapté l’univers de Tintin sans le consentement de ses ayants droitdans 53 toiles peintes depuis 2012.  La justice estime qu'une exception de parodie est constituée et que l'artiste a voulu faire œuvre d'humour de façon décalée. Il n'y a aucun risque de confusion entre les œuvres d'Hergé et celle de Xavier Marabout. Dans les peintures du peintre breton conçues sur le style de l'artiste américain Edward Hopper, Tintin apparait avec des femmes parfois en pleine opération de séduction. De plus, le tribunal estime que la société Moulinsart a « injustement dénigré Xavier Marabout », en contactant des galeries pour empêcher l’exposition des œuvres. Elle devra verser 10 000 € de dommages et intérêts à Xavier Marabout, auxquels le tribunal ajoute 20 000 € en remboursement des frais de procès.

Un jugement exemplaire pour maitre Bertrand Ermeneux, l'avocat rennais de Xavier Marabout.

Justice art Tintin 1

"Ma parodie est reconnue, mon activité d'artiste est reconnue. Je suis pleinement satisfait. C'est important de sourire de la création d'un artiste tout en respectant profondément l'œuvre d'Hergé, déclare Xavier Marabout à France Bleu Breizh Izel,"

Un autre artiste, le scupteur provençal  Peppone est porsuivi par Moulinsart. Le jugement sera rendu le 17 juin par le tribunal de Marseille (pour en savoir plus vous pouvez lire l'article suivant en cliquant ici).

12 mai 2021

Deux auteures jeunesse récompensées par la reine Letizia

Prix littéraire jeunesse Espagne

Mardi 11 mai,  la reine Letizia d’Espagne s'est rendue à la Casa de America de Madrid pour remettre les prix de littérature jeunesse «El Barco de Vapor» et «Gran Angular», dotés chacun de 35.000 euros. Lesquels ont été respectivement décernés, pour cette 43e édition, à Beatriz Osés pour «Un bosque en el aire» (Une forêt dans l’air) et Chiki Fabregat pour «El Cofre de Nadie» (Le coffre de Nadie).

Grande lectrice elle-même, l’épouse du roi Felipe VI a commencé son discours en soulignant «l’émotion de la lecture et le pouvoir réparateur d’un bon livre». Ensuite, après avoir félicité les deux auteures, elle a assuré qu’«en ces temps où le combat pour attirer l'attention des plus jeunes s’intensifie, s'arrêter, s'asseoir et ouvrir un livre (et le lire!) est un gage de concentration, d'approfondissement et de compréhension». «Réfléchissez avant de parler et lisez avant de penser, dit Fran Lebowitz», a-t-elle poursuivi, avant de conclure en exprimant sa gratitude «à toutes les personnes qui, durant ces mois de pandémie, ont contribué à nous faire sentir mieux grâce aux livres: éditeurs, auteurs, illustrateurs, libraires, à vous tous qui travaillez dans l’industrie culturelle du livre».

Le jury du prix SM El Barco de Vapor 2021 a choisi «Une forêt dans l'air», de Beatriz Osés, comme la meilleure œuvre de littérature jeunesse, car «elle mêle une réalité proche et actuelle à des histoires pleines d'imagination, c'est engagé dans un effort collectif pour retrouver le lien avec la nature et nous montre des personnages de différentes générations qui, comme des arbres d'espèces différentes, vivent et grandissent ensemble ».

La décision du jury d'attribuer le prix SM Gran Angular 2021 à l'œuvre littéraire jeunesse «El cofre de Nadie», de Chiki Fabregat, se fonde sur le fait que «c'est une histoire de découvertes, d'affections et d'engagements racontée dans une perspective optimiste, diversifié et multiculturel. De plus, il offre une vision fraîche et actuelle de la réalité contemporaine, avec un rythme agile et une construction impeccable, dans laquelle toutes les pièces s'emboîtent parfaitement. Et, enfin, il propose une réflexion sur l'identité qui nous invite à écrire notre propre histoire ». Nobody's Chest est une histoire de recherche et de découverte, celle d'une adolescente se demandant comment être elle-même.

18 mai 2021

Un financement participatif pour la création d'une bibliothèque scolaire

bookend-cottage-ecole-livres-enfants-60a38c1707266524506381L'école primaire Carr de York au Royaume-Uni lance un appel au don. Ces fonds serviront à la création d'une bibliothèque scolaire.  Pouvant accueillir jusqu'à 30 enfants, elle accueillera des cours en classe complète et offrira une expérience aux petits groupes, aux familles et aux particuliers pour qu'ils découvrent et apprécient la lecture à leur rythme.  L'extérieur saisissant attirera les enfants vers la bibliothèque.

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Une fois à l'intérieur, on sera plongés dans une ambiance enchanteresse semblable celles des livres.  En outre, l'installation serait à la disposition de toute la communauté pour des activités de lecture, offrant un espace dans lequel les résidents locaux pourraient se réunir, se connecter et s'épanouir. Grâce à la bibliothèque, nous nous efforcerions de lutter contre les inégalités et les obstacles à la lecture, fournissant un atout précieux non seulement pour nos élèves, mais pour tout le monde dans la région, indépendamment de leur origine ou de leur situation. 

Pour l'instant, ils ont récolté 685£ sur les 10000 dont ils ont besoin pour réaliser leur projet. Si vous voulez participer rendez-vous sur le site crowdfunder.uk.

21 mai 2021

25 000 visites virtuelles à la fête du livre de Bruxelles

Foire du livre de bruxelles virtuelle

Contrainte de s'adapter aux mesures Covid, la Foire du Livre de Bruxelles - qui se tenait du 6 au 16 mai - s'était muée en foire virtuelle pour l'occasion. Une réussite pour les organisateurs puisque l'événement a attiré plus de 25.000 visiteurs  sur le site internet de la Foire, comptabilisant près de 50.000 vues pour les vidéos proposées sur les différents réseaux sociaux.

"Nous ne nous étions pas fixé de chiffres", explique Marie Noble, Commissaire générale de la Foire du Livre. "C'était une aventure laboratoire et nous voulions voir ce qui allait fonctionner ou non."

"Quand nous organisons la foire en présentiel, nous accueillons 70.000 visiteurs mais nous n'avons pas autant de personnes qui assistent à des rencontres. On a désormais ce moyen numérique qui permet d'avoir plus de spectateurs pour les rencontres numériques que ce qu'on aurait pu imaginer en présentiel", précise Anne Lemaire, trésorière de la Foire du Livre.

Le constat est donc plus que positif pour cette édition, alors que la foire attire traditionnellement des milliers de personnes sur le site de Tour & Taxis. "Ce qui est aussi un succès et qu'on retiendra pour le futur, c'est la notion d'hybridation des rencontres, de cette relation entre numérique et la présence réelle", ajoute Tanguy Roosen, président du Conseil d'administration de la Foire du Livre.

"On s'est invité chez les gens, avec des débats, on a initié des podcasts, des performances de rue, et nous avons réussi en essayant de se rapprocher des publics mais aussi en termes de collaboration avec nos partenaires, les librairies."

Forte de cette expérience numérique, la Foire du Livre 2022 tiendra compte des succès de cette édition virtuelle.

"Nous avions envie de sortir et de nous ouvrir. Les circonstances nous ont forcés à saisir cette opportunité, d'aller plus loin et de décentrer la foire. L'idée d'avoir le territoire de Bruxelles comme terrain de jeu, d'avoir des lieux prestigieux, insolites et des librairies, cela restera au coeur de notre projet l'an prochain. On verra où mettre le curseur, en gardant ce qui marche bien dans une foire classique et en prenant ce qu'il y a eu de bon cette année", détaille Marie Noble.

Durant 11 jours, la Foire du Livre a accueilli quelque 250 auteurs au cours de rencontres littéraires qui étaient - et qui le sont toujours - accessibles sur le site internet de la foire (www.flb.be). Des dédicaces d'auteurs ont aussi été proposées dans de nombreuses librairies, partenaires du projet.

Quant à savoir si la Foire du Livre 2022 se tiendra sur le site de Tour & Taxis, Tanguy Roosen se montre plus prudent.

"Notre volonté reste d'organiser un grand événement où toute la chaîne du livre peut se rencontrer à un endroit. Personnellement, je souhaiterais que cela puisse se faire à Tour & Taxis mais c'est encore trop tôt pour en parler.

Source: Le vif

 

13 août 2021

Appel aux dons de livres pour les Bibliothèques belges sinistrées par les inondations

appel dons livres belgiques

Suite aux inondations dévastatrices qu'a connu la Belgique mi-juillet, les bibliothèques des communes de Pepinster, Theux, Fraipont et Chenée ont tout perdu. Plusieurs écoles se retrouvent également, à l’aube de la rentrée scolaire, sans aucun livre, tout comme de nombreuses familles dont les enfants sont aujourd’hui privés de lecture. Afin de venir en aide aux familles et bibliothèques sinistrées de la Vallée de la Vesdre, la Ville de Braine-le-Comte lance un appel aux dons de livres et bandes dessinées Jeunesse.
Cette collecte sera orgnisée du mardi 17 août au samedi 21 août durant les heures d'ouverture de la bibliothèque communale de Braine-le-Comte soit de 14h à 17h  les mardi,  vendredi / de de 10h à 12h et de 14 heures à17h le jeudi et de 10h à 12h et de 14h à 16h le samedi. 

Les dons seront ensuite acheminés au Centre de Pepinster où ils seront redistribués, notamment durant une journée d’animation pour enfants organisée le 27 août prochain.  Plusieurs caisses de livres issus du stock communal de la Bibliothèque partiront également vers la Vallée de la Vesdre pour redonner le sourire et un peu d’évasion aux enfants des familles sinistrées.

9 septembre 2021

Pénurie de papier pour les éditeurs tchèques et québecois

Antonín Kočí

Selon éditeurs tchèques interrogés par l’Agence de presse tchèque CTK, le problème de pénurie de papier concerne toute l'Europe et est probablement aussi lié au marché chinois. Pour les grands éditeurs, le problème signifie une perte dans les ventes de l'ordre de millions de couronnes.

Le groupe Euromedia, qui est l'une des plus grandes entreprises opérant sur le marché du livre en République tchèque, est un de ceux qui sont confrontés à ce problème. L'entreprise fait face à la capacité limitée des imprimantes, à la hausse des prix du papier et aux longs délais de livraison après la commande d'impression. « Même les dates de livraison confirmées pour certains titres sont retardées de plusieurs semaines ou mois. Par exemple, les imprimeurs signalent une pénurie de carton, qui est utilisé pour fabriquer les couvertures de livres », relève Antonín Kočí, directeur d'Euromedia Group Publishing.

Par exemple, nous avons un livre, dont on estime la vente à des dizaines de milliers d'exemplaires, et qui sera mis sur le marché un mois plus tard que le délai normal d'impression d'un livre en noir et blanc. Ce seul et unique cas représente pour nous des millions de ventes perdues », explique Antonín Kočí avant de noter : « Nous ne sommes pas en mesure de publier tous les livres que nous aimerions publier cette année. Il se peut que nous ne puissions pas imprimer certains best-sellers avant Noël. »

Ulrika Horáková, du département marketing de la maison d'édition Argo, signale également le report de la sortie de certains titres prévus pour l'automne.

Chez les producteurs de papier, on est plus nuancé sur la situation. « Cette concernant une pénurie de papier d'impression me semble très peu probable », a déclaré à ČTK Miloš Lešikar, de l'Association de l'industrie tchèque du papier. Selon lui, la consommation de papier suit une tendance à la baisse depuis plusieurs années, avec une grosse chute en 2020 en raison de la réduction du besoin des imprimeries. « Cette année, au premier semestre, la consommation de papier et de carton a au contraire augmenté de 7 % en glissement annuel pour atteindre 221 992 tonnes », précise-t-il au journaliste de Radio Prague.

Selon lui, la grande majorité des papiers d'impression du pays sont couverts par les importations. « Les importations sont principalement réalisées par les grossistes en papier. Le problème aujourd'hui réside plutôt dans le fauit que les prix du papier et du carton, qu'ils soient pour l’impression ou d'emballage, ont récemment augmenté », souligne Miloš Lešikar.

Le 19 août, le journal Le Devoir relatait que les éditeurs québécois souffrait d'une explosions des prix de papiers mais également de carton et d'encre. Mais il y a aussi une hausse des coût de  livraison pour les impressions faites en Asie et en Europe. Pour toutes ces raisons, certains éditeurs ont déjà commençé à augmenter leurs comme La Pastèque:

« C’est déjà commencé : j’ai augmenté quelques titres de 1 ou 2 $. Rien de radical — je veux garder des prix très compétitifs — , mais le coût du transport est doublé présentement. Le papier a augmenté. L’impression aussi, c’est phénoménal. Tout a augmenté… »

28 août 2021

Chute de 5% des ventes de livres en juin

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Selon les données de Livres Hebdo/Xerfi/I+, le marché du livre se contracte de 5 % en juin par rapport à juin 2020, qui avait enregistré une dynamique exceptionnelle (+22%), avec la réouverture des librairies fermées durant le premier confinement. Mais, par rapport aux six premiers mois de 2019, le cumul exercice s’établit au-delà de +5 %, et par rapport aux six premiers mois de 2020, le bond est de 23,4%.

Sur douze mois, la tendance annuelle continue d’afficher une augmentation vigoureuse pour l’ensemble du marché : +11,1%. Entre juin 2020 et juin 2021, tous les circuits de distribution sont en régression, seules les grandes surfaces culturelles tendent vers une certaine stagnation (-1 %). Les librairies voient leurs ventes reculer à un an d’intervalle de -8 % pour le 1er niveau et -5% pour le 2nd niveau. Rapportée aux résultats d’avant crise, l’activité des librairies reste sur une belle dynamique sur l’ensemble du premier semestre 2021 : +8,2 % pour le 1er niveau et +19,7 % pour le 2nd niveau comparé à 2019.

Les hypermarchés sont à un an d’intervalle à -13 %, mais le rythme d’évolution demeure à la hausse pour le cumul exercice 2021 comparé au cumul exercice 2019 (+1 %).  Si les librairies de 1er niveau connaissent une baisse de leur activité de -8 % en juin par rapport à juin 2020 où elles étaient à +37 % après le premier confinement, la tendance annuelle s'établit à +19,9 %. Même courbe du côté des librairies de 2nd niveau en juin: les ventes en euros courants baissent de 5 % à un an d'intervalle mais la tendance annuelle atteint +26,4 %.  Les grandes surfaces culturelles enregistrent une diminution de 1 % de leur activité en juin par rapport à juin 2020. La tendance annuelle s'établit à +8 %. 

Pour ce deuxièmre trimestre, les ventes enregistrent une forte croissance de 27% en euros courants et de 26% en volume, par rapport à la même époque l’an dernier. Les librairies de 1er niveau et celles de 2e niveau enregistrent une hausse de leur activité respectivement de + 37,1 % et + 46,1 %. Le rayon livres des grandes surfaces culturelles progresse dans de moindres proportions + 25,5 % tout comme celui des hypermarchés + 3,4 %.

Source: Livres Hebdo

13 septembre 2021

Hausse spectaculaire des ventes de mangas en France au premier semestre 2021

Chiffre affaire manga france 2021

Jamais le manga ne s'est aussi bien porté en France. Pour la première fois depuis son arrivée dans nos librairies, il y a 30 ans, la BD japonaise représente plus de la moitié des ventes du marché de la BD. Bénéficiant d'une offre toujours plus diversifiée, d'un lectorat au goût plus développé qu'il y a quelques années et d’une plus forte exposition médiatique, le manga semble vivre un nouvel âge d'or en France. Un âge d’or dont Livres Hebdo avait annoncé les prémices dès 2018. Les chiffres parlent d'eux-mêmes. Selon l’institut d’études GFK, il s'est vendu en France entre janvier et juillet 2021 25,1 millions de mangas, pour un chiffre d'affaires qui avoisine les 186 millions d'euros. En août, selon un rapport de GFK publié jeudi dernier, la croissance se poursuit avec 28,9 millions de tomes vendus. A titre de comparaison, il s'était vendu sur l’ensemble de l’année 2020 un peu plus de 22 millions de tomes, pour un chiffre d’affaires de près de 80 millions d’euros. Les éditeurs sont les premiers surpris.

"Je ne sais plus où donner de la tête", confie Bruno Pham, directeur éditorial d'Akata. "Nos ventes ont bondi. Ça explose à tous les niveaux!" "On réédite des titres comme cela ne nous était jamais arrivé de toute l'histoire de Kana", renchérit Christel Hoolans, la directrice générale de la maison d’édition de Naruto. "On réimprime par millions chaque mois. Je ne sais pas où ça va s'arrêter."

Les confinements successifs de 2020 n’ont pas freiné les ventes, au contraire: "On a eu peur lorsque les librairies ont fermé, mais très rapidement le dynamisme des ventes s'est poursuivi, sans s'affaiblir", se souvient Masahiro Choya, responsable de la collection manga de Panini. "Le lectorat, habitué à des rythmes de parution réguliers et à la commande en ligne, nous est resté très fidèle", poursuit Stéphane Ferrand, directeur éditorial de Véga Dupuis.

Les libraires aussi ont dû s’adapter très vite à cette situation inédite. "En un an, malgré trois mois de fermeture pour cause de Covid, mon secteur manga a quasi doublé. Ça s'est vraiment accéléré sur le second trimestre, avec des mois doubles, voire triples", confirme celui qui se fait appeler sur les réseaux sociaux Le Libraire se cache.

Le phénomène touche toutes les enseignes, même celles qui vendaient peu de mangas. Le manga est aussi boosté par l’émergence de "librairies dans des lieux incongrus grâce à des gens qui ont grandi avec et qui ont moins d’a priori", remarque Stéphane Duval, le fondateur du Lézard Noir, qui édite notamment La Cantine de minuit. Des points de vente qui avaient abandonné le manga, comme les grandes surfaces alimentaires, se sont enfin "redécouvertes une âme de vendeur de livres après le premier confinement, parce que c’était le seul lieu où on pouvait en acheter", ajoute Ahmed Agne, fondateur de Ki-oon. De mémoire d'éditeurs et de libraires, le milieu n'a pas connu pareil dynamisme depuis une vingtaine d'années. "Les chiffres ne sont pas les mêmes, mais on a déjà vécu ce schéma de démultiplication des ventes au début des années 2000", rappelle Stéphane Ferrand. "Il y avait alors peu d’éditeurs et tout d’un coup ça avait explosé avec l'arrivée d'une masse de titres de très bonne qualité comme Yu Gi Oh! (janvier 1999), One Piece (septembre 2000), Naruto (mars 2002), Hikaru no go (octobre 2002), Bleach (mai 2003)..."

Si les éditeurs ont tous constaté ces cinq dernières années un fort renouvellement avec l'arrivée de shōnen d’un nouveau genre comme L'Attaque des TitansThe Promised Neverland, Jujutsu KaisenMy Hero Academia ou encore Demon Slayer et Chainsaw Man, la situation actuelle n'est pas réellement comparable à celle du début des années 2000: "La croissance était structurelle. Il fallait rattraper le marché japonais et développer un catalogue. On a imprimé en France en une décennie l’équivalent de tous les succès japonais des quarante dernières années!", détaille Virginie Daudin Clavaud, directrice générale déléguée de Pika.

Toujours dominé par Glénat (Dragon BallOne Piece), Pika (L’Attaque des Titans), Kana (Naruto) et Ki-oon (Jujutsu KaisenMy Hero Academia), le marché connaît un tel dynamisme que même les éditeurs indépendants (Akata, IMHO, Le Lézard Noir) et les nouveaux venus (Mangetsu, Noeve Graphx) bénéficient de l'embellie actuelle. Tous ont déjà rempli leurs objectifs annuels et doublé leurs chiffres d'affaires. Seul un éditeur est en recul, Ankama.

Cette embellie n’est pas liée au Pass Culture, prévient Ahmed Agne: "L’industrie du manga se porte très bien depuis très longtemps. On vient d’enchaîner six années consécutives avec des croissances à deux chiffres. C’était déjà le secteur le plus porteur du milieu de l’édition. Le pass culture, c’était un bonus sur le bonus. On était déjà à 100% de croissance avant sa généralisation."

La remontada la plus spectaculaire concerne Panini. Longtemps en déshérence, la maison doit sa réussite à Demon Slayer, écoulé à plus de 2 millions de tomes en un an.

La maturité et la stabilité du lectorat est l’une des clefs de ce nouvel âge d’or du manga, souligne Satoko Inaba, directrice éditoriale de Glénat Manga: "La plupart des lecteurs ont à présent déjà lu un manga dans dans sa vie, ce qui n'était pas forcément le cas il y une dizaine ou une vingtaine d'années". Si le cœur de cible reste jeune, aucune génération de lecteurs de mangas n’a décroché, abonde Ahmed Agne: "Ça nous donne un public très complémentaire avec des goûts et des envies de lecture très différents."

Les libraires ont ainsi vu débarquer un public de quadragénaires lecteurs de mangas depuis l’enfance et désireux d’explorer de nouveaux segments du marché, plus adultes, comme le seinen, "qui a augmenté de 25% sur la dernière décennie", note Stéphane Ferrand. À ces lecteurs historiques s'ajoutent "certains parents curieux de comprendre l'engouement de leurs enfants pour le manga, et en librairie nous les orientons vers du contenu seinen", confirme Le Libraire se cache.

Il ne faut pas négliger l'importance auprès des plus jeunes lecteurs des réseaux sociaux (Twitter, Instagram, TikTok), désormais aussi prescripteurs que les libraires, estime Satoko Inaba: "Il y a des influenceurs et des créateurs de contenu spécialisés dans le manga qui font découvrir à toute une génération de lecteurs des séries qu'ils n'auraient pas lues."

Les plateformes de streaming (Netflix, Wakanim, Crunchyroll, ADN) ont enfin créé un cercle vertueux avec les maisons d’édition. "C'est l'avènement du 360", résume Christel Hoolans: "Vous regardez l'anime, puis en attendant l'épisode suivant vous lisez le manga, puis vous enchaînez avec le spin-off. Et c’est la boucle magique qui se met en route." L’Attaque des TitansJujutsu Kaisen et plus récemment Tokyo Revengers en ont tous bénéficié. Chainsaw Man, déjà un gros succès, s’apprête à y faire son entrée.

Le confinement a bien entendu renforcé la position de ces best-sellers. Naruto (boosté par une offre découverte à 3 euros), One Piece (porté par l’excellent arc actuel du "Pays des Wa") et Berserk (marqué par la mort brutale de son créateur Kentaro Miura en avril dernier) continuent de se vendre comme des petits pains. "Beaucoup de personnes qui avaient entendu parler en bien de ces séries et qui n'osaient pas se lancer l'ont fait pendant le confinement", constate Satoko Inaba. Mais l'engouement est tel que tous les types de mangas sont touchés, appuie Ahmed Agne:

"On a énormément de titres atypiques qui arrivent quand même à tirer leur épingle du jeu, comme Les Carnets de l’apothicaire. En période de pandémie et de dépression nationale, on a même réussi à faire un succès avec My Broken Mariko, un one-shot sur le deuil et le suicide. Il y a une appétence pour les titres qui sortent du blockbuster shonen classique. Les lecteurs sortent plus facilement de leur zone de confort. Et ça, c’est quelque chose de nouveau par rapport au marché du début des années 2000."

Autre différence avec le premier âge d'or: les séries du fond de catalogue tiennent la dragée haute aux nouveautés. Pika obtient autant de succès avec les classiques (Fairy TailSeven Deadly Sins et L'Atelier des sorciers) qu'avec ses dernières pépites (Toilet-bound Hanako-kunBlue Lock et Kaguya-sama). Même son de cloche chez Delcourt avec Alice in Borderland et chez Kana avec La Voie du Tablier et Otaku Otaku, "des séries assez improbables qui seraient passées inaperçues il y a quelques années", estime Christel Hoolans.

Même un auteur aussi confidentiel que Inio Asano, maître contemporain des tranches de vie, voit ses ventes exploser chez IMHO avec La Fille de la plage et chez Kana avec Goodnight Punpun et Nijigahara Holograph, dont la réédition s'est écoulée à 3.700 exemplaires en douze semaines: "On n'a jamais fait ça. Certainement pas pour un Asano, et encore moins avec une réédition", se félicite Christel Hoolans. Elle y voit la naissance d’un nouveau marché "très excitant", qui va l'inciter à redonner sa chance à "des auteurs encore peu disponibles en France".

Longtemps synonymes de ventes décevantes, les mangas du patrimoine (EdenBanana FishTomie) sont enfin plébiscités. "Je vends de nouveau énormément de 20th Century Boys, par exemple, ou d'Akira", confirme Le Libraire se cache. La réédition des huit premiers tomes de la saga de Naoki Urasawa totalisent les 70.000 exemplaires vendus, et celles des quatre premiers tomes de Banana Fish les 50.000. Du jamais vu. "Ce retour en force du patrimoine est pour moi l'élément le plus marquant en termes de contenu éditorial cette année", glisse Virginie Daudin Clavaud.

Cet âge d’or n’est pas près de se terminer. "On a recruté une nouvelle génération, et plus fortement que jamais", applaudit Christel Hoolans. "Comme toute personne accro aux mangas, ils ne vont pas s'arrêter d’en lire du jour au lendemain." "Je ne pense pas qu'on soit encore à l'apogée. Ça va continuer à monter", acquiesce Satoko Inaba.

Parmi les futurs blockbusters figurent en octobre Kaiju n°8 (le plus gros lancement du manga en France avec 250.000 exemplaires selon son éditeur Kazé) et un Goldorak made in France (Kana annonce une mise en place de 165.000 exemplaires). Glénat dévoilera début 2022 Sakamoto Days, nouvelle bombe du Shōnen Jump, tandis que Pika prépare pour la même période "de nouvelles éditions très attendues".

Grâce aux produits dérivés, le manga sera enfin bientôt très présent dans notre quotidien: "On est en train de signer un nombre colossal de contrats", annonce Christel Hoolans. "Vous allez retrouver Naruto partout: sur vos vêtements, dans votre cuisine, sur votre skate." Certains redoutent néanmoins un éclatement de la bulle. "Ce qui est certain, c’est qu’il va y avoir un problème logistique", alerte Bruno Pham, qui craint un "engorgement de la production, avec le manque de matière première, les limites de budget chez les lecteurs et la place en librairie de plus en plus réduite".

 "Pour les Japonais, la France est un peu la poule aux œufs d’or. Ils s’étonnent même de certaines séries vendues chez nous. Les éditeurs français achètent énormément, et des choses qu’ils n’auraient pas achetées avant", alerte Stéphane Duval. "Et personne ne va pouvoir faire la promotion de manière équivalente de tous ces titres. Des séries risquent de passer à la trappe et de ne pas se vendre." Et de ne plus être commercialisées, comme ce fut le cas après le premier âge d’or.

Source: BFM TV

5 octobre 2021

Accessibil’histoire : 50 000 € pour soutenir une littérature jeunesse adaptée

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Lucie Care, fonds de dotation créé par l'UNADEV, l'Union Nationale des Aveugles et Déficients Visuels, a créé en 2021 Accessibil’histoire, un appel à projets destiné à soutenir le développement d'une littérature jeunesse adaptée au handicap visuel. 6 projets ont été choisis et bénéficieront d'une partie de l'enveloppe mobilisée, d'un montant total de 50.000 €:

  • L'Image au Bout des Doigts pour  la conception, l’impression et l’édition d’un manga en relief,
  • Creative Handicap pour la création d’un livre jeunesse à partir de 4 ans, illustré et mis en voix par les apprenants en situation de handicap de la formation C.I.A.R.A ( Création, Intelligence Artificielle, Réalité Augmentée) pour des enfants déficients visuels,
  • Le Centre de Transcription et d’Édition en Braille pour la  saga des livres  Disney, 
  • Les doigts qui rêvent pour l’édition de 3 nouveaux albums tact’illustrés, 
  • Les petits débrouillards pour l’adaptation du conte scientifique « La forêt merveilleuse » à un public déficient visuel,
  • Voir Ensemble/SAFEP pour l’adaptation de 12 livres issus de l’Ecole des Loisirs et plus particulièrement de Claude  Ponti.
6 octobre 2021

Deux lois concernant le monde du livre adoptées à l'assemblée nationale

assnat-bib

L'Assemblée nationale a adopté mercredi à l'unanimité une proposition de loi qui fait la guerre aux frais de livraison de livres au rabais pratiqués par les grands acteurs du e-commerce en instaurant le principe d'un prix-plancher. Dans le viseur du législateur, les pratiques des géants du commerce en ligne comme Amazon, qui fixe systématiquement au seuil légal de 0,01 euro les frais de port, un tarif sur lequel les autres acteurs de la filière du livre (éditeurs et libraires) sont incapables de s'aligner au risque de réduire à peau de chagrin des marges déjà très faibles. Les députés ont approuvé par 58 voix cette proposition de loi initiée par la sénatrice Laure Darcos (LR) et adoptée en première lecture en juin au Palais du Luxembourg. Amazon tord le nez face à cette mesure qui a reçu un franc soutien de l'exécutif. Sa direction française a appelé mardi à éviter "l'inflation" des frais de port en estimant qu'ils pénaliseront les habitants des petites villes et des zones rurales.

Ce texte "bienvenu" "s'inscrit pleinement dans le souhait de retrouver un prix unique du livre en égalisant le prix de l'expédition", a rappelé la ministre de la Culture, Roselyne Bachelot.

La Loi Lang du 10 août 1981 qui a fixé le prix unique du livre a joué "un rôle essentiel dans le maintien de la diversité des réseaux du livre", or, celle-ci est "fragilisée par le développement de certaines pratiques (...), il faut donc les encadrer", a expliqué Mme Bachelot qui a taclé "l'étrange générosité" du e-commerce. Droite et gauche ont apporté leur soutien au texte.

"Protégeons l'exception culturelle française et notre économie", a souligné le LR Julien Ravier qui a pointé le "coût économique et environnemental" des pratiques des géants de la vente en ligne.

"Amazon pratique une concurrence déloyale", a fustigé la communiste Elsa Faucillon tandis que Michel Larrive (LFI) a regretté que la taxation des profits du groupe américain ne soit pas débattue à l'occasion de cette proposition de loi.

La rapporteure du texte, Géraldine Bannier (MoDem), a souligné que la mesure devra faire l'objet d'une évaluation dans deux ans pour bien mesurer ses "répercussions sur la vie réelle".

"L'imagination des Gafam dépasse largement le domaine fiscal", a-t-elle grincé, relevant par ailleurs que le prix-plancher "trop faible, n'aidera pas les librairies" et trop élevé pourrait entraîner une "perte sèche pour l'ensemble de la filière".

Quatre mois après le Sénat, l'Assemblée nationale a adopté à l'unanimité la proposition de loi relative aux bibliothèques et au développement de la lecture publique. Ce texte, déposé par Sylvie Robert (PS, Ille-et-Vilaine), propose notamment d'inscrire dans le code du patrimoine les missions et grands principes qui régissent les bibliothèques municipales et intercommunales: liberté et gratuité d'accès, neutralité du service public et pluralisme des collections. Les députés ont également renforcé leur action dans la lutte contre l'illettrisme qui touche 7% de la population adulte. Et à l'heure où l'illectronisme affecte 17 % de la population, les bibliothèques seront amenées à aider les usagers à se servir d'outils informatiques courants. Pour la ministre de la Culture, Roselyne Bachelot-Narquin, ce texte vise à "faire entrer pleinement les bibliothèques dans le droit".  Les députés ont adopté un amendement d'Erwan Balanant (MoDem, Finistère) demandant que les bibliothèques "participent à la diffusion et à la promotion du patrimoine linguistique", en référence aux langues régionales. Une commission mixte paritaire doit désormais chercher une version commune avec les sénateurs. 

 

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