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2 novembre 2021

Lauréats des Prix littéraire des Inrockuptibles 2021

Prix littéraire des Inrockuptibles

Le Prix littéraire des Inrockuptibles récompense cinq ouvrages dans cinq catégories. Voici les lauréat·es de cette deuxième édition parrainée par Eric Reinhardt. Quand nous avons créé notre prix en 2020, notre souhait était de récompenser et de mettre en valeur une autrice ou un auteur dont le livre n’avait pas reçu un accueil à sa mesure ou un prix littéraire alors qu’il le méritait. Nous pensions notamment à une écrivaine comme Christine Angot, qui après avoir publié pendant trente ans des textes qui ont refaçonné le visage de la littérature française contemporaine, n’avait toujours pas reçu de grands prix. Pourquoi ? Parce qu’il nous a semblé nécessaire d’insister sur l’importance du Voyage dans l’Est. Un texte essentiel par son propos (transmettre ce qu’est véritablement l’inceste) et par sa forme (un tour de force littéraire éblouissant), et pour le courage d’Angot, qui n’a jamais cessé de dire cette vérité même si, parfois, elle n’était pas entendue. Nous voulions aussi saluer notre histoire commune : depuis ses débuts, en 1990, Les Inrockuptibles n’ont jamais cessé de suivre cette autrice qu’il est grand temps de reconnaître comme majeure.

Ocean Vuong, auteur d'Un bref instant de splendeur  paru chez Gallimard et  raduit de l’anglais (Etats-Unis) par Marguerite Capelle reçoit le prix du roman étranger. Seon le jury, ce livre est n ne magnifique révélation. Sous la forme d’une lettre adressée à sa mère, qui travaille dans un bar à ongles, un narrateur, Vietnamo-Américain, fouille la mémoire d’une famille déplacée, émigrée, et les traces traumatiques que la guerre du Vietnam a laissé sur lui-même, installé aux USA, et les siens. Un texte envoûtant, d’un jeune poète né au Vietnam et émigré en Amérique avec sa famille.

Dimitri Rouchon-Borie  reçoit le prix du premier roman pour Le Démon de la colline aux loups  publié  par Tripode.  Selon le jury, cette oeuvre est un tour de force littéraire. il raconte d'un homme incarcéré pour meurtre se souvient de sa propre enfance maltraitée.

Réinventer l’amour. Comment le patriarcat sabote les relations hétérosexuelles édité par Zones/La Découverte) de Mona Chollet  est couronnée par le prix de l'essai. Selon le jury, c’est le livre-somme qu’on attendait depuis longtemps, un essai brillant sur la façon dont le patriarcat s’invite dans notre intimité pour mieux la détruire et rendre difficiles, parfois impossibles, ou trop souvent fatales (sous la forme de féminicides) les relations amoureuses entre hommes et femmes. Un texte important, en partie basé sur le vécu de Mona Chollet à qui l’on aussi doit Sorcières  sorti en 2018.

 

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13 novembre 2021

Hausse des ventes pour Groupe Arnoldo Mondadori Editore en Italie et en Espagne

Groupe Arnoldo Mondadori Editore Berlusconi

"Ce moment de grâce dans le livre réchauffe le cœur. Je ne parle pas seulement en tant qu'éditeur et lecteur, mais en tant que citoyen de ce pays. Car, malgré que le virus reprend de la vigueur, c'est l'un des signes qui autorisent la confiance et l'optimisme dans une Italie qui à son tour vit un moment de grâce", déclare Marina Berlusconi, la precidente du Groupe Arnoldo Mondadori Editore au Corriere della Sera.

 "En 2021, nous nous attendons à une marge nettement meilleure pour Mondadori également en 2019 - déclare-t-elle- et, net des acquisitions, aucune dette, en effet, des liquidités en caisse. "

Les excellents chiffres des neuf premiers mois viennent d'être publiés, ainsi que ceux de Mediaset, qui en Italie et en Espagne a beaucoup progressé en termes de revenus et de bénéfices, prévoit une année record et a réussi à lancer le projet paneuropéen ». Il revient sur "l'année inoubliable du livre", qui au printemps 2000 était en fait à zéro vente, puis s'est lancé dans une étonnante reprise et clôturera une très forte hausse en 2021. 

Un résultat qui « récompense la stratégie de Mondadori, de plus en plus centrée sur le cœur de métier. Les entreprises investissent et nous avons encore beaucoup investi dans le livre cette année, à commencer par l'acquisition de De Agostini Scuola que l'Antitrust vient d'approuver ». Mais Marina Berlusconi va plus loin. « Oui, je crois que ce nouveau printemps du livre représente quelque chose d'important pour tout le monde. Bien sûr, les chiffres doivent être pesés, certaines analyses sont contradictoires. Mais dans tous les cas, un pays qui lit plus est un pays qui a plus d'avenir".

21 octobre 2021

Préférence des européens pour le livre papier

étude livre papier livre numérique

Les écrans ont pris le pouvoir, mais pas partout. C’est notamment le cas en littérature, sachant que la pandémie de Covid-19 et les restrictions subies ont poussé de nombreuses personnes à lire davantage. Comme le montre l'infographie de Statista ci-dessous, qui s’appuie sur les données de son enquête globlale  effectuée auprès des européens de juillet 2020 à septembre 2021, la version papier reste privilégiée dans les pays d’Europe. Mais certains sont-ils plus attachés aux « vrais » livres que d’autres. 

C’est en Espagne  et en It​alie que les ebooks sont les plus développés. 40 % des espagnols en ont lu au cours des douze derniers mois, contre 56 % pour le papier et 35% des italiens ont en lu contre47% pour le paier . Quant au  Royaume-Uni,  un rapprochement entre les deux supports de lecture s'oppèrent (30% contre 45%). La version numérique est bien moins développée en Allemagne (26% contre 42%) et en France (18 % vs 53 % pour le papier) .

25 octobre 2021

Réduction pour l'achat de livres numériques et audio publié par Penguin Random House pour les bibliothèques

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La pandémie de Covid-19 ayant toujours un impact sur les bibliothèques et les écoles américaines, Penguin Random House a annoncé cette semaine que la maison d'édition va  prolonger ses conditions de vente  temporaires aux  bibliothèques pour les livres numériques ainsi que ses autorisations temporaires pour l'heure du conte. Elles seront valable jusqu'au 31 mars 2022. Aux termes de ses programmes, PRH continuera d'offrir aux bibliothèques (en partenariat avec desgrossistes) l'option d'une  licence pour une durée d'un an à un prix calculé au prorata de 50% comme alternative à la durée standard de deux ans (pour les livres électroniques) ou en accès perpétuel (pour les livres audio). Un modèle de coût par circulation est également disponible.Tous les titres de PRH sont éligibles pour les programmes (les best-sellers, titres de fiction et de non-fiction pour adultes et enfants, ainsi que les titres publiés par les éditeurs clients DK et Penguin Random House Publisher Services). Les programmes temporaires sont entrés en vigueur pour la première fois au printemps 2020 au tout début de la crise de Covid-19 et seront en vigueur pendant deux ans complets au moment de leur nouvelle expiration, s'ils ne sont pas prolongés.

 Les bibliothécaires ont déclaré PW  que les termes temporaires au prorata leur ont offert beaucoup de flexibilité nécessaire dans la gestion de leurs budgets numériques. Les prêts numériques onr augmenté de 40% tandis que les bibliothèques et les écoles à travers le pays ont d'abord été contraints de fermer  ou de fonctionner à peu capacité. Maintenant, au cours de la deuxième année de la pandémie, les écoles et les bibliothèques ont largement rouvert, mais les bibliothécaires affirment que la demande de ressources numériques reste nettement supérieure aux niveaux d'avant la pandémie.

Source: Publishers Weekly

31 octobre 2021

“Donnez à lire” en Savoie : une opération des librairies et du Secours populaire

Donnez à Lire

Jusqu’au 20 novembre, dans le cadre d’un partenariat entre le Secours populaire français (SPF) et les librairies indépendantes, les clients sont invités à rajouter un livre jeunesse à leurs achats. Ce livre, remis au libraire, sera ensuite offert à un enfant ou à un jeune accompagné par le Secours populaire français. Cette 6e édition de l’opération “Donnez à lire” est bien plus qu’une simple collecte de livres, elle est aussi un moment de partage et de découverte autour de la lecture. En 2020, sur la Savoie, dans un contexte particulièrement difficile, une centaine de livres avaient été ainsi collectés par trois librairies. En 2021, sur le département, cinq librairies participent à cette opération:

  • Garin et Jean-Jacques Rousseau à Chambéry,
  • Les Danaïdes à Aix-les-Bains,
  • Librai’bulles à Aime-la-Plagne, 
  • Des livres et vous à Saint-Jean-de-Maurienne.

Pour la seconde année consécutive, le journaliste et animateur de télévision François Busnel est le parrain de cette opération.

Source: Le Dauphiné Libéré

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4 décembre 2021

Réouverture la bibliothèque sise sur la frontière Québec/Etats-Unis

Bibliothèque Frontière USA Québec Fermeture

Cette ligne, rappelle Mélanie Aubé, technicienne et directrice par intérim de la bibliothèque et salle d’opéra Haskell, c’est un simple ruban adhésif noir collé en diagonale sur le plancher du petit établissement de Stanstead, en Estrie, qui a le malheur d’être à cheval sur le Canada et les États-Unis. C’est elle qui marque la frontière entre les deux pays. Ce détail géographique, qui donne un charme pittoresque à la bibliothèque, a été la source d’un cauchemar bureaucratique, quand les règles sanitaires pas toujours cohérentes et les entraves aux mouvements transfrontaliers imposés par les administrations douanières canadienne et américaine ont forcé l’établissement centenaire à fermer ses portes au public jusqu’au 2 décembre. 

«Santé Canada nous empêchait d’ouvrir parce que des Américains et des Canadiens auraient pu se mélanger», explique Caroline Fortier, coordonnatrice à la bibliothèque, qui a perdu deux de ses quatre employés depuis le début de la crise sanitaire, dont son directeur.

«Donc, ça posait un problème. Et ç’a pris du temps…»

Pour comprendre la source des problèmes, il faut avoir une idée de la disposition des lieux. Le gros du bâtiment, espèce de manoir luxueux du XIXsiècle, qui abrite une bibliothèque et une salle de spectacle, est sur le territoire canadien. Mais la façade et la porte d’entrée sont aux États-Unis, plus précisément à Derby Line, village du Vermont de 625 habitants.  Pour accéder à la bibliothèque, les Québécois doivent donc entrer aux États-Unis. Les autorités américaines ont toutefois fait une concession pour leur faciliter la vie : ils peuvent s’y rendre sans formalités s’ils restent sur le trottoir qui mène de Stanstead, au bout de la rue Church, jusqu’à la porte d’entrée de la bibliothèque du côté américain. Mais attention : ils ne doivent pas mettre les pieds dans la rue ! La surveillance est assurée par des caméras de sécurité, perchées au sommet de poteaux d’éclairage, à Derby Line. Mais alors, qu’est-ce que la pandémie a changé ? La bibliothèque est restée fermée pendant les premiers mois de la crise, comme toutes les autres bibliothèques. Même les employés n’avaient pas le droit d’y aller. Mais quand les règles sanitaires se sont assouplies, les règles douanières ont pris le relais.  Les employés pouvaient s’y rendre en passant par la porte de la sortie de secours, du côté canadien, mais pas les usagers parce qu’ils devaient passer par la porte d’entrée principale, située aux États-Unis, et que la frontière terrestre canado-américaine était fermée. Lorsque la bibliothèque a été finalement rouverte aux voyageurs non essentiels pleinement vaccinés, le 8 novembre, les citoyens auraient pu, en principe, y retrouver leur accès. Mais non, parce que les Canadiens revenant d’un séjour aux États-Unis devaient fournir un test PCR pour rentrer au pays. Résultat : la bibliothèque est restée fermée ! Un service gratuit de livraison de livres, de magazines, de DVD et de livres audio a toutefois été offert aux membres pendant la fermeture.  N’aurait-elle pas pu être accessible aux Américains, tout en étant fermée aux Canadiens ? À nouveau, non, mais cette fois en raison de la bureaucratie américaine. Les autorités ne voulaient pas permettre à leurs citoyens d’entrer en contact avec des Canadiens. Il n’y en avait pas, direz-vous, puisque ces derniers n’avaient pas le droit d’y mettre les pieds. Mais il y avait les employées, qui sont toutes deux canadiennes.

« Il aurait fallu que les employés soient américains », confirme Mélanie Aubé.

Et c’est ainsi que la bibliothèque, fondée en 1904 pour encourager les rapprochements entre les deux peuples, n’a pu accueillir ses membres pendant 20 mois. Depuis jeudi, l’établissement, qui dessert notamment les villes de Stanstead, de Canton de Stanstead, d’Ogden, de Way’s Mills, d’Hatley et de Bolton, du côté québécois, est enfin rouvert aux usagers, membres en règle doublement vaccinés. Lors de sa première journée, il a reçu 21 personnes.

Source: La Presse

19 novembre 2021

Une nouvelle série télévisée chinoise pour susciter l'amour des livres à l'ère numérique

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A l'ère numérique où le commerce électronique se développe rapidement, les livres ont du mal à survivre. Reflétant le changement sociétal, la série télévisée Bu Huo Zhi Lyu (Un voyage pour trouver la direction de la vie) est diffusée sur Zhejiang Satellite TV et sur plusieurs sites de streaming depuis le 16 novembre.

Sous la direction du réalisateur Han Jie, le série de 40 épisodes met en vedette l'acteur Chen Jianbin, qui est également le producteur exécutif, et l'actrice Mei Ting. Ils représentent respectivement un président de maison d'édition et un professeur de collège. Dans le scénario, l'homme d'affaires, qui fait face à un énorme stress financier pour maintenir sa librairie en activité, et l'enseignant, qui endure la solitude après avoir été trompé par son petit ami, se retrouvent et tombent amoureux. Dans le processus, ils changent le sens de leur vie. Le charme de la lecture est écrit comme un élément important pour pousser l'intrigue. Les producteurs ont révélé que la série faisait référence à des classiques de renommée mondiale, tels que Le Rouge le Noir de l'écrivain français Stendhal et Anna Karénine de l'écrivain russe Léon Tolstoï.

"Le série peut vous faire penser un instant depuis combien de temps vous n'êtes pas entré dans une librairie ou avez fini de lire un livre. Nous espérons que le drame suscitera l'amour de la lecture, qui ne devrait jamais s'estomper à aucune époque", a déclaré le producteur Yang Weihua.

Source : China.org

5 janvier 2022

Accord des éditeurs et des auteurs contre la fusion entre Vivendi/Hachette et Editis

vivendi_lagardere_editis_hachetteLe rapprochement de vivendi/Hachette inquiète le monde du livre comme le prouve deux textes parus le 4 janvier d'une part  une tribune de dix auteurs publié par le Monde  et d'autre part le communiqué de presse du SNE.

Dans cette tribune, un collectif de dix écrivains dont  Irène Frain, Belinda Cannone, Christophe Hardy et Pierre Jourde alertent leurs lecteurs de cette concentration qui constitue selon eux une menace pour la liberté de création et d’expression. « Lorsque deux groupes s’entre-dévorent, nous ne pouvons rester simples spectateurs face à un étrange et funeste spectacle animalier », écrivent les auteurs signataires. « Aujourd’hui déjà la relation entre l’auteur et son éditeur est très déséquilibrée. Demain, si un seul groupe se trouve en position dominante sur certains segments éditoriaux, elle n’en sera que plus inéquitable », ajoutent-ils.

Rappelant l’implication des auteurs en 2019 lors des débats au Parlement européen sur le projet de directive relative au droit d’auteur, les 10 auteurs se disent déterminés. « Nous appelons à la vigilance de tous, auteurs bien sûr mais aussi vous, lecteurs, pour nous opposer ensemble au remodelage brutal du paysage éditorial autour d’un acteur surpuissant », concluent-ils.

Dans ce communiqué le SNE fort des 720 maisons d’édition qu’il représente écrit ceci: « La préservation d’un accès équitable au marché de détail et au marché des droits, comme aux matières premières et aux médias, est une condition nécessaire au développement équilibré de notre secteur d’activité, porteur de forts enjeux sociétaux, éducatifs et culturels. Il en va de la bonne représentation des œuvres en librairie, et, avec elle, de la libre expression des idées et des imaginaires.

Dans ce même communiqué, le SNE en appelle aux autorités de la concurrence françaises et européennes, qui devraient débuter prochainement l’examen du projet de rachat, afin de prévenir « tout risque d’abus de position dominante et toute dissymétrie portant atteinte au libre-jeu de la concurrence et à la diversité culturelle »..

Celui-ci n'a bien entendu pas été  signé par les groupes Hachette et Editis. En reaction à ce texte, Editis rappelle  cela par communiqué:

«Le projet de renforcement de son actionnaire Vivendi au capital du groupe Lagardère s'inscrit dans un cadre international et européen pour construite un acteur fort dans un marché mondial en plein bouleversement.»

7 janvier 2022

Grosse baisse de fréquentation pour les bibliothèques françaises en 2021

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À l’heure des bilans, les mauvais chiffres de fréquentation viennent encore assombrir le tableau. Car les bibliothèques n’ont pas retrouvé leurs niveaux de fréquentation d’avant la crise du Covid. Par rapport à 2019, année de référence, les pertes sont lourdes : 50 % de lecteurs en moins dans le réseau de la bibliothèque municipale de Lyon, à la médiathèque de Troyes Champagne Métropole, comme à celle d’Ivry-sur-Seine, en banlieue parisienne. Moins 38 % à la bibliothèque francophone multimédia (BFM) de Limoges, moins 35 % à la bibliothèque municipale de Grenoble… Certaines bibliothèques rurales, dont les ouvertures au public reposaient sur des bénévoles, n’ont tout simplement pas rouvert depuis le début de la pandémie. Plus inquiétant encore, les prêts d’ouvrages à domicile ont également chuté : – 30 % à Troyes, – 22 % à Lyon, – 10 % à Limoges… Alors que les ventes de livres ont grimpé de 19 % en 2021, ces chiffres sont particulièrement amers. Devant l’ampleur d’un phénomène dont il a tardé à prendre la mesure, le ministère de la culture a prévu une « enquête flash » en janvier. En attendant ses résultats, les responsables d’établissements expliquent ces baisses par la conjugaison d’une multitude de facteurs.

« On constate un phénomène de prudence. Les visites de nos lecteurs semblent plus espacées dans le temps, plus mesurées, plus rationnelles aussi, avec des paniers plus garnis », analyse Julien Barlier, directeur de la médiathèque de Limoges.

Partout, les bibliothécaires interrogés estiment que les habitudes de visite ont été bouleversées par le télétravail et les changements de vie quotidienne liés à la pandémie. « Parfois, les lecteurs n’ont pas pu s’adapter aux changements d’horaires que nous avons dû mettre en place pour maintenir le service », poursuit Julien Barnier. « Beaucoup de nos lecteurs sont dépendants des transports en commun. La crainte des contaminations dans les transports a aussi pu être un frein aux visites », complète Béatrice Pallud-Burbaud, directrice ajointe aux publics à la bibliothèque municipale de Lyon (

Contrairement aux librairies indépendantes, qui ont profité de l’élan vers le commerce de proximité après le premier confinement et vu leur cause bien médiatisée, les bibliothèques ont aussi souffert d’une forme d’invisibilité. « Depuis le début de la pandémie, on a un vrai problème de visibilité et de lisibilité de l’ouverture des bibliothèques, déplore Béatrice Pallud-Burbaud. Les gens ne savent plus bien si on est ouvert et quand. » 

Difficile encore de dire quels lecteurs ont été perdus, mais les professionnels observent souvent les mêmes tendances. « Les lecteurs fidèles sont encore plus fidèles. C’est sans doute sur le terrain de l’élargissement des publics que nous avons perdu des lecteurs », estime Julien Barlier. « Très clairement, nous avons perdu des lecteurs âgés, plus craintifs face au virus, et le public le plus défavorisé, celui qui vient prendre un café, se reposer, brancher son téléphone, indique Justine Duval, directrice de la médiathèque d’Ivry-sur-Seine. Mais nous avons surtout perdu un peu tout le monde ! »

Les plus jeunes semblent plus que d’autres encore manquer à l’appel, « comme les enfants qui venaient seuls avant la pandémie », évalue Isabelle Westeel, directrice de la bibliothèque municipale de Grenoble. « Auparavant, les bibliothèques de quartiers se remplissaient à la sortie du collège, c’est moins le cas maintenant », constate aussi Julien Barlier, à Limoges.

Partout, l’application du passe sanitaire a eu un impact fort sur la fréquentation. Mais elle a aussi provoqué beaucoup de remous dans la profession. « On était persuadé qu’on ne serait pas concerné, d’autant plus que les librairies et les centres commerciaux qui vendent des livres n’y sont pas soumis », se souvient Béatrice Pallud-Burbaud. « Pour toute la profession, l’application du passe sanitaire a été très rude car elle vient contredire le principe de notre ouverture universelle, sans conditions », ajoute Loriane Demangeon, vice-présidente de l’Association des bibliothécaires de France (ABF).

Dans certaines villes, comme à Grenoble, les mouvements de grève du personnel refusant de contrôler les passes ont encore compliqué l’accueil du public. « Les grèves ont duré de l’été jusqu’à la mise en place de bornes d’auto-contrôle des passes en décembre », témoigne Isabelle Westeel, qui souligne combien cette mesure a suscité « incompréhension, désarroi et colère ». « Nous avons été obligés de respecter la loi et nous l’avons fait, cependant nous avons fait le choix de ne pas contrôler le passe des 12-17 ans, comme à Lyon, Villeurbanne ou Strasbourg », précise-t-elle.

Pour contrer les effets du passe sanitaire, certains lieux ont maintenu les prêts à la porte d’entrée des médiathèques, comme à Troyes. « C’était un service très demandé », souligne Catherine Schmidt, directrice. D’autres ont fait le choix inverse. « Avec le click and collect, les bibliothécaires ont eu l’impression d’être chez Amazon et de se transformer en manutentionnaires, note Julien Barlier. Ce service ne pouvait être que temporaire. » 

À l’issue de cette année difficile, l’usure se ressent dans les équipes. « S’y ajoute l’inquiétude que les baisses de fréquentation signalent de vrais changements d’habitude », relève Loriane Demangeon.

Dans ce contexte, la loi sur les bibliothèques, votée à l’unanimité fin décembre 2021, est venue apporter un peu de réconfort. Consensuel, le texte vient combler un vide juridique, « car aussi – curieux que cela puisse paraître –, il n’y avait rien dans la loi concernant les bibliothèques », rappelle la sénatrice Sylvie Robert, rapporteure du texte. Le texte rappelle les principes régissant ces établissements : liberté d’accès, gratuité de la consultation, pluralisme des collections…

« Cette loi est une reconnaissance bienvenue dans une période où le ministère a parfois oublié les bibliothèques dans la gestion de l’épidémie », pointe Loriane Demangeon. Reste la frustration que le principe de libre accès ait été énoncé au moment même de l’application du passe sanitaire. « La loi doit être décorrélée du contexte épidémique, elle est faite pour le temps long », plaide Sylvie Robert, qui souhaite toutefois que « le débat sur le régime d’exception applicable aux bibliothèques » soit lancé dès que la situation épidémique sera plus calme.

Source: La Croix

25 janvier 2022

Barème de rémunération pour les auteurs en dédicace par l'éditeur Auzou

auzou rémunération dédicace

Une bonne nouvelle pour les auteurs et les illustrateur publiant leur livres chez Auzou. Les dédicaces effectuées dès les premier janvier vont être remuérées. Ils recevront 135€ HT par demi-journée et 200€ HT pour une journée entière. Pour en bénéficier, ils  devront  néanmoins respecter plusieurs conditions : l’éditeur leur demande d’effectuer cinq séances de dédicaces non rémunérées et ne rétribue qu’à compter de la sixième.

«S'ils font 20 séances de dédicaces dans l'année afin de défendre et promouvoir un titre Auzou, ils seront rémunérés pour 15 dédicaces», confirme auprès de Livres Hebdo le service communication d’Auzou.  

 Les séances de dédicaces réalisées dans les grands salons nationaux (Montreuil, Paris, Bruxelles…) et les interventions scolaires sur le territoire de résidence de l’auteur/illustrateur sont exclues du calcul de la remunération . 

«Concrètement, chaque auteur·trice ou illustrateur.trice validera en amont ses séances de dédicaces avec son contact habituel chez Auzou, qui fera un point mensuel sur le nombre de dédicaces réalisées respectant les conditions ci-dessus. Une facture mensuelle sera établie par l’auteur·trice ou l’illustrateur·trice, à valider et régler par Auzou sous 45 jours à réception de facture», explique l'éditeur sur son site Internet.

31 janvier 2022

Plainte contre Cloudflare par quatre maisons d'édition de mangas japonaises

cloudflare piratage mangaLa maison d'édition nippone Kodansha et trois autres - Shueisha, Shogakukan et Kadokawa - accusent l'américain Cloudflare de violation de propriété intellectuelle en tant qu'hébergeur de sites proposant des mangas piratés. Les quatre maisons spécialisées, éditrices entre autres de Fairy Tail, Dragon Ball, L'Attaque des titans, Naruto ou encore de One Piece, vont poursuivre en justice l'entreprise, ont-elles annoncé le 31 janvier.

"Tous les profits réalisés par ces sites pirates vont directement à leurs opérateurs illégaux, ne laissant rien aux librairies, aux éditeurs et aux auteurs de mangas qui consacrent leurs vies à créer ces oeuvres", a dénoncé le porte-parole de Kodansha.

L'un des sites de Cloudfare distribue 4000 mangas piratés et enregistre 300 millions de vues par mois, selon une source proche du dossier. L'organisation de défense de la propriété intellectuelle ABJ estime que le piratage de mangas sur internet serait à l'origine d'un manque à gagner d'au moins 780 milliards de yens (6 milliards d'euros) sur la période janvier-octobre 2021 pour les éditeurs nippons.

Les quatre plaignants vont réclamer au total 400 millions de yens (3,1 millions d'euros) de dommages-intérêts. Sollicité lundi par l'AFP, Cloudflare n'était pas joignable dans l'immédiat pour réagir aux accusations le concernant au Japon.

Source: Livres Hebdo

27 novembre 2021

Forte augmentation des ventes livres audio et de fiction au Royaume-Uni

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Les ventes de livres audio et de fiction ont grimpé en flèche au cours des six premiers mois de 2021, selon de nouvelles données publiées par la Publishers Association (PA). Le rapport PA Sales Monitor est basé sur les données de ses membres, majorées pour représenter l'ensemble du marché par Nielsen. Ses nouveaux chiffres montrent que les revenus des livres audio pour les six premiers mois de 2021 ont augmenté de 71% par rapport à la même période en 2019, passant de 45 millions de livres sterling à 76 millions de livres sterling. En comparaison, les revenus des ventes de livres électroniques grand public ont augmenté de 10 % au cours de la même période, passant de 121 millions de livres sterling à 133 millions de livres sterling, tandis que les impressions grand public ont augmenté de 6 %, passant de 687 millions de livres sterling à 731 millions de livres sterling.  D'autres statistiques clés des données de janvier à juin 2021 montrent que le revenu global des ventes de livres dans les secteurs de la consommation, de l'éducation et des universitaires a augmenté de 4% depuis la même période en 2019, passant de 1,63 milliard de livres sterling à 1,69 milliard de livres sterling. Les revenus des ventes de livres grand public ont augmenté de 10 % par rapport à 2019, passant de 853 millions de livres sterling à 940 millions de livres sterling. La fiction a grimpé de 28%, passant de 265 millions de livres sterling à 340 millions de livres sterling, tandis que les livres pour enfants ont augmenté de 8%, passant de 160 millions de livres sterling à 173 millions de livres sterling, avec une augmentation particulière des exportations (14%) et du numérique (26%).  La non-fiction grand public est restée au niveau des six premiers mois de 2019 à 427 millions de livres sterling, mais la non-fiction numérique grand public est en hausse de 30%, passant de 41 millions de livres sterling à 53 millions de livres sterling. 

Stephen Lotinga, directeur général de la Publishers Association, a déclaré : « C'est fantastique de voir que les livres ont offert aux gens du divertissement et du réconfort en cette période difficile. Les éditeurs britanniques ont continué à publier des livres qui engagent les lecteurs du Royaume-Uni et du monde entier.

« La forte augmentation des livres audio est un développement vraiment intéressant car elle peut suggérer que de nouvelles données démographiques adoptent ce format. Cela soulève la question de savoir pourquoi, contrairement aux livres imprimés et électroniques, les amateurs de livres sont toujours tenus de payer la TVA sur les livres audio et c'est quelque chose que nous continuons de soulever avec le gouvernement.

Source: The Bookseller

 

8 février 2022

Demande d'une aide pour contrer la hausse du prix du papier et de l'énergie par les éditeurs italiens

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La forte flambée des prix des matières premières et de l'énergie met à rude épreuve la stabilité de la chaîne éditoriale : risque de baisse de l'offre de livres et de magazines, retards de livraison, augmentations possibles des prix pour le public des lecteurs, graves problèmes pour édition scolaire. Ce sont  l'Association italienne des éditeurs , l'Association nationale des éditions sectorielles et la Fédération du papier graphique qui, tirent la sonnette d'alarme.,Elles demandent au gouvernement une mesure urgente en faveur de la pérennité de l'industrie de l'édition qui serait un crédit d'impôt sur l'achat de papier graphique à des fins éditoriales. 

«Les hausses des prix de l'énergie mettent déjà certains segments de production comme les magasins d'héliogravure à risque d'être arrêtés. Mais pour tous les secteurs de l'édition et de l'imprimerie commerciale, l'augmentation du coût du papier a pris des proportions telles qu'elle érode toute marginalité, compte tenu des difficultés évidentes à répercuter ces augmentations en avalÀ ce scénario s'ajoutent les problèmes liés à la rareté des matières premières , également en raison du processus en cours de conversion de la production en papier pour l'emballage», explique Emanuele Bona , président de la Fédération du papier graphique.

«Après deux années très positives, l'urgence papier pèse comme une menace sérieuse sur le monde du livre, déclare Ricardo Franco Levi , président de l'AIE. Les hausses de prix insoutenables écrasent les marges de tous les éditeurs, se traduisant pour celles des divers (essais et romans) par le risque d'augmentations du prix des couvertures, un chemin qui n'est même pas praticable pour les éditeurs scolaires soumis aux plafonds de dépenses imposés par la loi. Aux hausses de prix s'ajoutent les difficultés d'approvisionnement qui rendent encore plus difficile la planification de la production et la distribution dans les délais.Là encore, avec une attention particulière à l'édition scolaire engagée à garantir à l'école et aux familles la disponibilité des manuels scolaires dans les délais liés au calendrier de l'année scolaire».

«L'énergie et les matières premières représentent le cœur de la productivité - déclare Ivo Alfonso Nardella , président de l'ANES.  L'augmentation de l'énergie et du papier met également le secteur de la communication technique scientifique et plus généralement le secteur en sérieuse difficulté. En baisse ou pire, l'interruption du flux d'information et de mise à jour professionnelle porte gravement atteinte au tissu industriel et professionnel italien qui commence à se redresser . Couper la culture signifie créer des dommages à la production interne qui a de plus en plus besoin d'être mise à jour pour faire face aux défis que cette ère de transitions nous impose ».

Source: Associazione Italiana Editori

27 janvier 2022

Interdiction du roman graphique Maus par une école américaine

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La censure frappe de nouveau dans une école du Tennesse (lire l'article suivant). En effet, le conseil d'administration de l'école  Lee Parkison dans le comté de McMinn (Tennessee au Etats-Unis) a interdit Maus d'Art Spiegelman. Considéré comme l'une des meilleures œuvres de l'histoire de la BD, ce roman graphique récompensé d'un prix Pulitzer en 1992 raconte l'histoire du père d'Art Spiegelman, un rescapé des camps de la mort. Ce roman graphique en noir et blanc, qui met en scène la Shoah avec des personnages anthropomorphes (des souris pour les Juifs, des chats pour les Nazis), a été interdit de l'établissement pour cause d'"images et de mots inappropriés". Les dix membres du conseil d'administration ont pris unanimement la décision de retirer ce roman graphique, souvent conseillé aux collégiens et aux lycéens, des cours adressés aux élèves de quatrième. En cause, des mots inappropriés comme "putain", et des images de femmes nues.

"Il y a un langage très dur, répréhensible dans ce livre", a déclaré le directeur de l'école Lee Parkison, qui dit avoir "été conseillé par l'avocat de l'établissement". "Nous avons décidé que la meilleure manière de corriger ou de contrôler le langage du livre était de le retirer."

Nous n'avons pas besoin de faire la promotion" de ce genre de contenus "vulgaires et inappropriés", a insisté de son côté un autre membre du conseil d'administration, avant de critiquer directement Art Spiegelman: "Je peux me tromper, mais le type qui a créé cette BD bossait à Playboy dans le temps."

"Le livre montre des gens pendus, des enfants massacrés. Pour quelles raisons le système éducatif doit-il faire la promotion de ce genre d'événements? Ce n'est pas une bonne idée", a-t-il ajouté, visiblement imperméable à l'idée d'informer les enfants sur une des pages les plus sombres de notre histoire.

De nombreux journalistes et intellectuels ont dénoncé l'interdiction de Maus sur les réseaux sociaux. "Il existe un seul type de personnes capables d'interdire Maus", a réagi sur Twitter l'auteur Neil Gaiman.

Art Spiegelman a lui-même réagi, confiant à CNBC son "effarement": "Je n'arrive pas à le croire", a-t-il ajouté en dénonçant le fonctionnement "orwellien" de cette école du Tennessee. Une référence au roman 1984, qui met en scène une société dystopique où les libertés individuelles sont bannies.

"J'ai rencontré tant de jeunes qui ont appris des choses en lisant mon livre", déplore le dessinateur, avant de conclure: "Il se passe quelque chose de vraiment fou au Tennessee."

Source:  BFM  TV

21 mars 2022

Baisse des ventes en librairie depuis le début de la guerre en Ukraine

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Déjà près d’un mois que les troupes russes occupent l’Ukraine. Et autant de temps que les récits de combats de rue, de bombardements, et de fuites de population civile ne quittent plus l’espace médiatique comme notre esprit. Inévitablement, cette saturation d’information touche le lecteur et donc… la fréquentation en librairie. Contactées, plusieurs librairies parisiennes se retrouvent dans un même constat : chez leurs clients, l’heure est à la morosité, à l'inquiétude face un contexte international hostile. « Les temps de lecture sont plus réduits dans ces temps de guerre, donc les achats aussi. Quand on venait pour acheter deux ou trois livres, désormais on en achète un. Ils préfèrent bien souvent les documentaires, suivre les informations en continu… Comment la lecture peut-elle encore se maintenir dans cette angoisse permanente ? », confie un libraire. Ce ressenti se vérifie-t-il dans les chiffres ? Dès la fin du mois de janvier, date à laquelle la Russie a lancé de nouvelles manœuvres militaires autour de l’Ukraine, l’actualité s’est lentement déportée sur ce sujet. Si les libraires contactés pointent, au doigt mouillé, une baisse de fréquentation de près d’un tiers entre le mois de janvier et celui de février, les statistiques officielles communiquées à Marianne par le syndicat de la librairie française (SLF) - par son Observatoire de la librairie - confirment cette évaluation. Selon le panel constitué par le syndicat, regroupant près de 403 librairies indépendantes dans toute la France, le chiffre d'affaires de ces commerces aurait reculé, en février, de 4,3 %. Certes, sur une année, la chute est également rude : -5,3 %. Cela en pleine rentrée littéraire, portée notamment par les très bankable Nicolas Mathieu(Connemara, Actes sud) et Pierre Lemaître (Le grand monde, Calmann-Lévy). Cette baisse concerne tous les rayons. Les sciences humaines s’écroulent (-11 % entre février 2022 et 2 021), tout comme les polars (-9,8 %). Les seuls produits à tirer leur épingle du jeu sont… les ouvrages en lien avec le conflit russo-ukrainien. D’abord, en ligne, les classements des meilleures ventes des différents distributeurs en ligne (Amazon, Fnac…) voient apparaître plusieurs ouvrages qui en étaient absents il y a un peu plus d’un mois. C’est notamment le cas de deux essais de la russe Svetlana Alexievitch, prix Nobel de littérature 2015 : La Fin de l'homme rouge ou le temps du désenchantement, prix Médicis essai 2013, et Les cercueils de zinc, publié en 1989, livre sur la guerre « cachée » des Soviétiques en Afghanistan et la douleur des mères de soldats. Un succès également en librairie. « Ces deux livres figurent dans les meilleures ventes poche, nous précise-t-on du côté de chez Edistat, organe statistique de l’édition. C’est un succès aussi brutal que tardif. Leur édition poche étant sorties respectivement en 2016 et 2021 ».

Parmi les autres succès du moment, d’autres essais. Plus actuels ceux-là. On note d’abord le décollage de L’Ukraine, une histoire entre deux destins (Bartillat), pourtant paru en 2019. Si l’ouvrage s'est vendu - au total - à 1 709 exemplaires, 761 se sont vendus depuis le début du conflit, toujours selon le décompte d’Edistat.

Ce sont ensuite deux publications abordant les rouages du KGB qui connaissent un certain succès. L'Éclaireur : Du recrutement à la formation, l'histoire vraie et stupéfiante du seul espion du KGB à avoir intégré l'ENA pour infiltrer l'administration française, paru chez Nimrod, tout d’abord. Mais c’est surtout un autre livre, pourtant paru en avril 2021 aux éditions Mareuil, qui se signale : KGB-DGSE, deux espions face à face par Sergueï Jirnov, ancien espion du KGB, et François Waroux, officier traitant à la DGSE. « Il s’est mis à marcher dès le lendemain de l’invasion russe, rapporte le fondateur de la maison, Louis de Mareuil. Un livre vit trois mois à peu près. Là, il était plus qu’en fin de course mais ce redémarrage nous a permis d’atteindre de façon inattendue les 10 000 exemplaires. »Dans la tête de Vladimir Poutine (Babel), paru en 2016, a connu un succès encore plus tardif. Depuis le début de l’année 2022, selon Edistat, un peu plus de 1 100 exemplaires se sont écoulés, contre 250 sur toute l’année 2021. Du côté des romans, seul l’Ukrainien Andreï Kourkov se distingue, lui dont le dernier ouvrage, Les abeilles grises, qui fait partie des meilleures ventes, est paru le 3 février 2022. À noter : aucun rebond des classiques russes. Dostoïevski ou Tolstoï ne profitent pas de l’actualité.

Les maisons d’édition s’activent en ce moment même pour profiter de la conjoncture. D’autant plus si le conflit dure… Du côté de Mareuil, on avoue être en quête d’un témoignage. Chez d’autres institutions interrogées - mais qui ont refusé d’être citées - on s’inquiète : « On tient une idée, vous savez si des confrères ont eu la même ? »

D’autres maisons ont fait en sorte d’accélérer la parution d’ouvrages qui étaient seulement dans les cartons au début du conflit. C’est notamment le cas des éditions Max Milo dont l’ouvrage Poutine : maître du jeu ? est paru ce mardi 15 mars, deux mois avant la date de parution prévue initialement. « Quand le conflit est devenu une guerre, nous avons activé l’éditorial, explique Jean-Charles Gérard, cofondateur des éditions Max Milo. Normalement, il faut un minimum de deux mois entre la réception du manuscrit et sa publication. Mais cette fois, l’actualité nous imposait d’accélérer le processus. C’est dans l’intérêt de tous : l’auteur, le libraire, le distributeur, et l’éditeur… ». Avec cette publication, Max Milo espère dépasser les 10 000 exemplaires. Un objectif qui n’aurait pas été si élevé sans cette guerre.

Source: Marianne

23 mars 2022

Les jeunes français et la lecture en 2022

Les jeunes Français et la lecture

Le CNL et IPSOS ont publié une enquête  sur les jeunes Français et la lecture. Elle a été réalisé sur un echantillon de 1500 jeunes en France métropolitaine du 7 janvier au 6 février 2022. Le resultat est étonnant. En effet 81% des 7-25 ans lisent pour leur  plaisir (77% hors élèves du primaire).  Au cours des derniers mois, ils lisent 5,4 livres pour leur loisirs (4.4 hors éléves du primaire). Les 7-19 ans lisent plus qu'avant. Ils sont 73%  à la faire (+9 points par rapport à 2016. Ils lisent des BD, mangas et comics quand aux 20-25 ans, ils préfèrent les romans (58%).  Par contre, ils passe bien moins temps à lire que sur les ecrans. Il ne consacrent que 3 heures 14 par  semaine à la lecture (13 minutes de plus qu'en 2016) contre 3 h 50 par jour aux écrans.  Les écrans sont omniprèsents dans leur vie. 47%  font une activité  sur  écran en même temps  qu'ils lisent. 84%  jeunes aiment la lecture (42% adorent). Le rituel de la lecture au moment de se coucher reste bien ancré avec 78 % de lecteurs loisir (88 % en primaire). Chez les étudiants, les moments de pause et de transports représentent aussi des temps privilégiés de lecture. Le domicile s’impose de très loin comme le premier lieu de lecture : 90 % des lecteurs déclarent lire chez eux. Ils sont aussi 70 % à lire en dehors du domicile (32 % dans les transports, 32 % en bibliothèque et 31 % à l’école ou au travail). S’agissant des fréquences de lecture, plus de quatre lecteurs sur cinq lisent au moins une fois par semaine, mais ils sont moins d’un tiers (31 %) à lire tous les jours ou presque. Sans surprise, les filles (35 %) et les élèves de primaire (53 %) figurent parmi les lecteurs les plus assidus. A l’opposé, seuls 18 % des étudiants et 27 % des garçons lisent plusieurs fois par semaine. Si 38 % des jeunes déclarent avoir augmenté leur temps de lecture pendant les confinements, le contexte de la pandémie a nettement plus profité aux écrans pour regarder des séries, utiliser son smartphone ou jouer aux jeux vidéo.

Elle leur permet :

  • de se faire plaisir pour 48% des interrogés, 
  • de se détendre, réver et s'évader pour 43% des interrogés,
  • de s'occuper pour 31% des interrogés.

Ils plébiscitent l'expérience de lecture à voix haute de leur parents dont ils gardent un souvenir très positif. Ils n'hésitent pas à se tourner vers les nouvelles technologies: 40% d'entre eux ont déjà lu un livre numérique et  59% ont déjà écouté un pobcast.  Pour choisir un livre, 29% des lecteurs loisirs suivent des conseils sur internet. e poids des booktubeurs (8 %) reste faible, même si la marge de progression des réseaux sociaux est importante : 69 % des 7-25 ans déclarent qu’ils pourraient utiliser YouTube pour s’informer sur les livres ; ils sont 52 % pour Instagram et 46 % pour TikTok. Les films et les séries peuvent aussi être un déclic : 58 % des lecteurs loisirs de 7-25 ans choisissent un livre après avoir vu un film ou une série sur une plateforme. Le taux monte à 68 % pour les 20-25 ans.

27 mars 2022

10 ans pour les 48h BD

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Pour leur 10e anniversaire, l'événement des 48h BD retrouve ses dates historiques, fixées au 1er et 2 avril, avec une sélection de bandes dessinées encore plus riche et variée que les autres années. En France et en Belgique, plus de 350 activités sont prévues, autant pour rencontrer les auteurs que pour acheter leurs oeuvres ou assister à des débats et cours de dessin. Cette année, c'est une sélection de 15 titres de BD et mangas (Sixtine, Nine, Complots à Versailles, Les Pieds qui poussent...) qui sont à découvrir tout spécialement : 250 000 exemplaires de ces albums sont mis en vente au prix de 2 euros dans les 1700 librairies participant à l'opération. Jeunesse, ado, adulte, manga, fantastique, aventure, sport, historique… il y en a pour tous les goûts. Une fois de plus, des acteurs de la chaîne du livre se sont mobilisés. Avec notamment l'organisation d'événements comme des ateliers créatifs dans les boutiques partenaires, des séances de dédicace et des zones d'échange avec les auteurs. 

Selon François Capuron, président des 48h BD, c'est une réponse à l’enjeu de démocratisation de la lecture : "L'idée était de créer un temps fort de la bande dessinée. Auteurs et éditeurs, on a tous à coeur de faire découvrir de nouvelles séries et des nouveaux personnages. On veut donner les moyens à des personnes qui sont intéressées par ces univers", précise-t-il.

Au fil des ans, l’événement est sorti des lieux consacrés au livre pour aller chercher les publics éloignés et empêchés. Des actions sociales sont aussi organisées, avec des dons d’albums aux écoles, collèges, lycées et bibliothèques (grâce aux recettes générées par les ventes des albums à 2 €).

Côté artistes, il y a de quoi trouver son bonheur parmi les 250 auteurs impliqués. On retrouve notamment Alexandre Arlène qui viendra dans la commune de Longvic à l'occasion du festival et pour des séances de dédicace de Bloody Harry, BD parodique des oeuvres de J.K Rowling, Harry Potter.

Source : Franceinfo Culture 

22 avril 2022

Collecte solidaire de livres organisée par les librairies Payot en Suisse Romande

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Du 27 avril au 7 mai,  La collecte Partager Lire est organisée en Suisse Romande par les 13 librairies Payot, les 7 magasins Nature & Découvertes Suisse et près de 200 supermarchés Coop (sauf les magasins dans les gares). Lors  de celle-ci seront récoltés des romans, BD, albums, encyclopédies, dictionnaires ou guides parus il y a moins de cinq ans et en bon état. Seront refusé, tous les ouvrages en mauvais état, déchirés, tâchés, au contenu obsolète ou sectaire, ainsi que les revues et livres de clubs.

Cette année, la majeure partie de la collecte ira à l’Association Isabelle Chevalley au Burkina Faso et à la Fondation Almadanya en Tunisie, en faveur des centres culturels de Tataouine, Kairouan, Sousse, Le Kef, Mahdia, Jendouba et Siliana, ainsi qu’à plus de 230 bibliothèques scolaires rurales en Tunisie. Cette ONG y œuvre pour le développement via notamment l’accès gratuit à la culture et aux livres, la formation professionnelle et l’éducation des enfants des milieux défavorisés. Le dixième restant ira à notre partenaire historique, l’Hospice général de Genève, qui redistribue les ouvrages aux œuvres d’entraide et aux bénéficiaires des aides sociales du canton, ainsi qu’aux bibliothèques partenaires du projet Un temps pour lire dans les hôpitaux romands, dont l’objectif est de (ré)introduire la lecture selon le principe du «bookcrossing» dans les établissements de soins et d’offrir ainsi un moment d’évasion aux patients.

La récolte 2021 fut un succès avec plus de 460000 livres récoltés, soit 100000 de plus qu’en 2019. Depuis 2008, les libraires Payot organise chaque mois d’avril une grande récolte de livres (Prix Suisse de l’Éthique 2010) afin de les redistribuer à celles et ceux qui n’ont pas un accès aisé à la lecture. 

16 avril 2022

Le stock du magasin France Loisirs d'Agen vendu aux enchères

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La déconvenue économique du groupe France Loisirs aivait entraîne la fermeture de plusieurs de ses magasins, dont celui de la rue des Héros-de-la-Résistance à Agen (Lot-et -Garonne), le 18 décembre 2021. La boutique existait depuis plus de trente ans, et sa mise en liquidation judiciaire en avait désolé plus d’un.  

Les livres et l’ensemble du matériel (étagères, tables) étaient encore visibles depuis la rue, et, mercredi 20 avril, ils seront dispersés lors d’une vente aux enchères gérée en live et en présentiel par Me Annabelle Saffores. Un ensemble qui va intéresser surtout les revendeurs professionnels, puisque les livres, mangas, BD ou boîtes de jeux ne seront proposés qu’en un seul lot, avec pour estimation de départ une fourchette qui va de 1 500 à 3 000 euros. Un autre lot, plus modeste et estimé entre 200 à 400 euros, est composé de DVD, de livres audio et de coffrets Wonderbox. C’est surtout du matériel que l’on pourra acheter à l’unité, des présentoirs aux tables en passant par des bibliothèques, un ensemble informatique et un coffre-fort, hélas vide.

Source: Sud Ouest

27 mai 2022

Hausse des ventes pour les librairies de quartier à Buenos Aires en 2020

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La Librairie Malatesta, est devenu un succès – dans le cadre d'un boom des librairies de quartier, qui se multiplient et prospèrent même à travers le confinement rigoureux de la pandémie en Argentine et une récession de plusieurs années qui a ravagé l'édition et une grande partie de l'économie. Les petites boutiques poussent là où se trouvent leurs lecteurs, dans les quartiers résidentiels, maintenant en vie la riche scène littéraire qui a fait de Buenos Aires, la capitale de l'Argentine, l'une des villes avec le plus de librairies par habitant au monde .

"Les librairies ne cessent d'ouvrir", a déclaré Cecilia Fanti, qui a ouvert la librairie Céspedes Libros en août 2017 et l'a agrandie trois ans plus tard pour répondre à la demande.

Bien que les ventes de livres en ligne aient également grimpé en flèche pendant le verrouillage, les petites librairies de quartier ont offert quelque chose que les détaillants pointer-cliquer ne pouvaient pas : des recommandations réfléchies.

"C'est vrai qu'on trouve absolument tout en ligne, mais on ne trouve que ce que l'on sait chercher", explique Víctor Malumián, éditeur chez Godot, une petite maison d'édition, et co-fondateur de un salon du livre populaire pour les éditeurs indépendants . "Les petites librairies vous aident à trouver ce que vous ne savez pas que vous cherchez."

Pour  les habitants de Buenos Aires lecteur, ce lien personnel fait toute la différence. Même si le nombre de livres vendus dans le pays n'a pas retrouvé son niveau d'avant la récession, selon Fernando Zambra, directeur de Promage, une société de conseil qui suit le secteur éditorial du pays, les petits magasins aident à garder les éditeurs et les écrivains dans les affaires - et les lecteurs dans les livres. 

Le magasin de Morales a connu un tel succès qu'elle a dû abandonner son travail d'éditrice indépendante pour se consacrer à plein temps à la vente de livres.

«Malatesta est au cœur du quartier», a-t-elle déclaré. "Les habitants vont acheter de la laitue puis s'arrêtent au magasin pour acheter un livre."

La pandémie a nui aux économies du monde entier, mais l'Argentine était déjà en pleine crise lorsqu'elle a frappé : 2020 a été sa troisième année consécutive de récession. L'édition, comme d'autres industries, souffrait depuis des années et a encore été touchée lorsque les Argentins se sont retrouvés bloqués en mars 2020. La scène de l'avenue Corrientes, qui a culminé au milieu des années 1980 et 1990, après la fin de l'armée argentine dictature, a perdu de son éclat à mesure que le centre-ville se vidait et que plusieurs grandes librairies fermaient. Mais avec les Porteños confinés dans leurs quartiers pendant une grande partie de 2020, ils se sont tournés vers les petites librairies à proximité. Et ces magasins – avec leur personnel réduit, leurs loyers moins chers et leur présence agile sur les réseaux sociaux – se sont soudainement retrouvés avec un avantage comparatif distinct par rapport aux grandes chaînes de magasins.

La pandémie «a nivelé le terrain de jeu avec les grands monstres» qui reposaient davantage sur la circulation piétonne et les lecteurs occasionnels, explique Luis Mey, un auteur qui a passé des années en tant que libraire, en partie à El Ateneo Grand Splendid, sans doute la librairie la plus célèbre de la ville, qui figure régulièrement dans les classements des plus belles librairies du monde et est une étape obligée pour les touristes.

Nurit Kasztelan, qui a ouvert en 2009 une petite librairie chez elle dans le quartier de Villa Crespo (appelée, à juste titre, Mi Casa ou Ma Maison), n'accepte les clients que sur rendez-vous et se targue de pouvoir obtenir des titres difficiles à trouver . Après plus d'une décennie dans l'entreprise, a-t-elle dit, elle s'est sentie à nouveau "nécessaire" lorsque le pays s'est bloqué et que les ventes de sa petite librairie ont grimpé en flèche.

"Je n'avais même pas le temps de lire", a-t-elle déclaré, car "les gens ont commencé à acheter quatre ou cinq livres par mois".

Les petites entreprises ont découvert qu'elles pouvaient prospérer à Buenos Aires malgré les temps difficiles, car la capitale argentine concentre une masse de lecteurs que les professionnels de l'industrie considèrent comme unique en Amérique latine.

"L'Argentine est peut-être toujours en crise, mais il y a beaucoup de lecteurs", a déclaré Cristian De Nápoli, auteur et propriétaire d'Otras Orillas, une petite librairie du quartier de Recoleta. "Et ce ne sont pas n'importe quels lecteurs, mais des lecteurs toujours à la recherche de nouveautés."

Cette soif de matériel frais a été un avantage pour les libraires du quartier, qui entretiennent une relation quasi symbiotique avec les petites maisons d'édition qui ont également surgi à Buenos Aires au cours des deux dernières décennies.

"Il y a un nombre énorme de livres", a déclaré De Nápoli. "Ce sont les petites librairies qui, en quelque sorte, mettent de l'ordre dans cette euphorie."

Les tirages des éditeurs indépendants varient généralement de 500 à 2 000 exemplaires, contre plus de 10 000 pour les grands éditeurs. Les petites maisons d'édition comptent donc sur les libraires pour faire connaître une nouvelle version.

"Pour intéresser le client des grandes chaînes, il faut mener de grandes campagnes de marketing", explique Damián Ríos, qui a cofondé la maison d'édition Blatt y Ríos en 2010 et qui publie désormais deux à trois livres par mois. "C'est quelque chose que nous, petits éditeurs, ne faisons pas."

Un petit magasin peut organiser ses offres de manière plus étroite, ont déclaré les libraires, et proposer des livres qui ne se rendent pas dans les grands magasins. La croissance du nombre de petites librairies a ainsi facilité l'émergence de maisons d'édition encore plus petites, qui peuvent avoir des tirages aussi bas que 300.

"Nous avons les mêmes livres que tout le monde, mais la clé est que nous n'affichons pas les mêmes livres", a déclaré Ana López, qui dirige Suerte Maldita, une librairie de 400 pieds carrés dans le quartier de Palerme. "Bien sûr, si quelqu'un demande le dernier best-seller, je peux l'obtenir pour lui, mais ce n'est pas ce que je choisis d'afficher, ce qui inclut beaucoup de petits éditeurs."

La question de savoir si la culture de la lecture de Buenos Aires est suffisamment forte pour soutenir le boom actuel des petites librairies et des éditeurs reste ouverte.

"Il y a vraiment une sursaturation des librairies, en particulier dans certains quartiers", a déclaré Kasztelan. "Je ne sais vraiment pas s'il y a autant de lecteurs."

Mais pour l'instant, a déclaré Zambra, le consultant éditorial, l'essor des petites librairies montre que "le livre peut encore être un commerce prospère", en particulier à Buenos Aires.

Source: New York Times
13 mai 2022

Une "forêt des écrivains" à la Foire du livre de Turin

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Si vous vous rendez à la Foire internationale du livre de Turin 2022 (Italie) , qui se déroulera au Lingotto du jeudi 19 au lundi 23 mai, vous pourrez découvrir un stand original  la " forêt des écrivains " composée de plus de 1000 espèces végétales. La valeur de la durabilité a également été une ligne directrice pour  ceux qui ont créé cet espace naturel.  Tous les matériaux utilisés ne sont traités avec aucun produit chimique.  Tout sur le stand a été fabriqué avec une matière première éco-durable (c'est-à-dire des coupes programmées pour travaux du secteur de la construction et déchets des travaux eux-mêmes). Le symbole du Bois des Écrivains est un camphrier majestueux de huit mètres de haut, choisi parce qu'il fait partie des arbres hibakujumoku , terme qui désigne en japonais ces plantes arboricoles qui ont survécu ou qui ont poussé de leurs racines après les bombardements atomiques de 1945, à Hiroshima et Nagasaki. Pour cette raison, il est considéré comme l' arbre de vie qui, avec son feuillage luxuriant, représente l'espoir d' un avenir plus responsable  Il est proposé par l'éditeur Aboca Edizioni . Il s'agit d'un espace d'environ 200 mètres carrés, situé dans le pavillon ovale , où il sera possible de parcourir les publications de la maison d'édition et d'assister à des réunions sur le thème de la durabilité. Tout cela, entouré de verdure, de senteurs et de couleurs qui transmettront la magie d'être au milieu d'un espace naturel.  

Vous pourrez y rencontrer les auteurs dont les livres ont été publiés dans la collection  Il bosco degli writori (Federica Manzon, Giuseppe Lupo, Gian Luca Favetto, Gian Mario Villalta, Alessandro Zaccuri, Carmine Abate et Alberto Garlini ). Ils y parleront de la relation entre l'homme et la natureLe professeur Pier Luigi Rossi s'exprimera sur le thème de la santé de notre corps, tandis que l'un des influenceurs verts les plus suivis, Ggalaska , parlera de la santé de la planète . Les nouveaux modèles commerciaux seront plutôt le sujet central de la rencontre avec Massimo Mercati . Il y aura aussi un moment artistique avec Virgola , qui dessinera en direct pour dire que "les plus beaux mots sont des fleurs". Ces questions seront également abordées par les autres auteurs reçus, notamment Amitav Gosh, Paolo Cognetti, Michele Serra et Eshkol Nevo .

13 juin 2022

Revenu engrangé par les éditeurs grâce à Mangas.io

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L’abonnement numérique est-il l’avenir du manga ? C’est le pari de Mangas.io, spécialiste de la lecture par abonnement lancé en mai 2020. Alors même que la part du numérique reste marginale dans le chiffre d’affaires global de la bande dessinée en France (mangas inclus), surtout en comparaison du Japon où le papier pèse moins de la moitié des ventes totales de mangas, Mangas.io revendique aujourd’hui plus de 40 000 comptes créés, avec une forte accélération depuis le début de l’année.

«Pour 6,9 euros par mois, nous proposons à nos abonnés un accès illimité au catalogue numérique de nos éditeurs partenaires auxquels nous reversons une part de l’abonnement, au prorata de la lecture de chacune de leurs séries », résume Mélanie Galagain, responsable du marketing et de la croissance chez Mangas.io. La formule permet aux éditeurs de récupérer 70 % du revenu net généré par les abonnements tout en ayant accès aux statistiques de lecture : un outil apprécié pour analyser les tendances. Et si Mangas.io ne communique pas encore sur le nombre de ses abonnés payants, ceux-ci sont « plusieurs milliers » et leur nombre connaît une progression constante, assure Mélanie Galagain.

De manière plus large, Mangas.io permet aussi aux éditeurs de composer – dans une certaine mesure – avec la réalité implacable d’un marché dominé par les pratiques de lectures numériques illégales. Quantités de titres paraissent en version papier en France alors qu’ils déjà été traduits en ligne et proposés en accès gratuit. Selon la société britannique Muso, spécialisée dans l’analyse du piratage, le téléchargement illégal de mangas a progressé de 58 % en 2021.

«Ne pas prendre en compte cette pratique de consommation serait absurde », note Camille Mercier, président des éditions Nazca, qui figurent parmi les partenaires de Mangas.io. A ce titre, supports numérique et papier ont de plus en plus vocation à travailler de concert même s’il s’agit moins, dans le cas de Mangas.io, de lutter contre le piratage que d’en atténuer les effets en offrant les conditions les plus attractives possibles aux lecteurs.

Un éditeur comme Kana, qui a rejoint Mangas.io en fin d’année dernière, va par exemple jusqu’à organiser des avant-premières sur la plateforme pour « lancer » ses titres. De son côté, Nazca propose sa série phare TODAG en traduction simultanée, misant sur l’effet mobilisateur des communautés de lecteurs, souvent très actives, pour générer des ventes papier. Sans parler des revenus issus directement de l’abonnement : au global, les droits reversés par la plateforme au titre de la lecture numérique représentent 6 % de chiffre d’affaires additionnel pour Nazca, pour un montant s’élevant « à plusieurs dizaines de milliers d’euros », selon Camille Mercier.

Contrairement aux modèles d’achat direct en numérique qu’on trouve sur d’autres plateformes et qui risquent de cannibaliser les ventes papier, Mangas.io s’inscrit davantage dans une logique de découverte. Les éditeurs y trouvent leur compte : « Dans le cadre d’un abonnement, on est plus proche de YouTube et de l’industrie musicale, décrypte Camille Mercier. Les clients qui apprécient peuvent passer à l’acte d’achat et ceux qui ne l’apprécient pas nous rémunèrent malgré tout par leur lecture numérique. » De la même manière pour Hicham Chennaf, co-fondateur des éditions ManEd, c’est la complémentarité entre papier et numérique qui fait l’attrait de Mangas.io : « Le partenariat génère des ventes additionnelles significatives pour ManEd, explique-t-il. Ce n’est pas le chiffre d’affaires qui est le plus intéressant à regarder, forcément moindre en numérique qu’en papier, c’est la communication réalisée par le numérique et qui génère des ventes papier. » Trois titres du catalogue ManEd représentant une vingtaine de tomes sont disponibles sur Mangas.io. Nazca de son côté propose sur Mangas.io l’intégralité de son catalogue numérique. Seules manquent les œuvres dont l’éditeur ne détient pas les droits numériques ou quand ceux-ci sont indisponibles.

Si tous les éditeurs de mangas n’ont pas rejoint Mangas.io, la plateforme peut compter sur le partenariat de dix spécialistes pour proposer 4 500 chapitres issus de plus de 120 séries : outre Kana, ManEd et Nazca, on y trouve les catalogues des éditions Ki-oon, Akata, IMHO, Mahô, Kotoji, NaBan et Black Box. Chez Black Box justement, Mangas.io représente un revenu annuel compris 7 et 10 000 euros. Une part modeste en regard des quelque 500 000 euros réalisés par l’éditeur en 2021, mais qui lui permet de capter une clientèle complémentaire : spécialisé dans les mangas vintage, Black Box vend l’essentiel de sa production par correspondance, se contentant de travailler avec un panel restreint de 37 librairies spécialisées. Sa clientèle est surtout composée de lecteurs déjà dotés d’un certain pouvoir d’achat, entre 25 et 45 ans, les adolescents désargentés lui échappant largement. « Comme nous sommes peu visibles en points de vente physiques, Mangas.io nous permet de développer notre notoriété auprès d’un public plus vaste et plus jeune », décrypte Alexandre Régrény, fondateur-dirigeant de Black Box.

La formule est d’autant plus intéressante pour les éditeurs que Mangas.io est éligible au Pass culture. Celui-ci a permis « à plusieurs centaines de jeunes de découvrir notre service à moindre frais sur une durée limitée, de trois à six mois », détaille Mélanie Galagain. Mangas.io permet aussi de donner leur chance à certaines séries passées inaperçues lors de leur sortie papier. Chez Nazca, Soul Land avait pâti de la parution de son premier tome en mars 2020, en plein premier confinement. Le titre a finalement trouvé son public grâce à Mangas.io : « Des lecteurs rencontrés en festival nous ont acheté des tomes papier en nous expliquant qu’ils avaient découvert la série sur le plateforme », se réjouit Camille Mercier.

Mangas.io n’annonce pas, pour l’heure, de nouveaux partenaires éditeurs. Son prochain projet à très court terme est de rendre accessible « d’ici une semaine ou deux » la souscription d’un abonnement sur son appli. Jusqu’à présent, les lecteurs n’ont d’autre choix que de passer par le site Internet pour s’abonner.

Source: Livres Hebdo

28 mai 2022

Un roman en hindi lauréat de la version internationale du prestigieux Booker Prize

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C'est le premier livre en hindi à obtenir cette récompense. L'Indienne Geetanjali Shree, 64 ans, remporte la version internationale du prestigieux Booker prize pour son roman "Tomb of Sand". Paru en français sous le titre "Ret samadhi: Au-delà de la frontière", cette saga familiale suit le parcours d'une femme de 80 ans qui quitte son foyer et fuit la tradition pour découvrir une liberté inédite. La version française est parue en 2020 aux éditions Des Femmes dans une traduction d'Annie Montaut.

"Je n'ai jamais rêvé du Booker, je n'ai jamais pensé que je pourrais" le recevoir, a déclaré Geetanjali Shree, citée par le Press Trust Of India. "Quelle immense reconnaissance. Je suis émerveillée, ravie, honorée", a dit la romancière, née à Mainpuri en Inde en 1957 et qui vit actuellement à New Delhi.

Elle a ajouté que derrière elle et ce livre "se cache une tradition littéraire riche et florissante en hindi et dans d'autres langues du Sud de l'Asie" et que "la littérature mondiale s'enrichira à connaître certains des meilleurs écrivains dans ces langues."

Frank Wynne, qui a présidé le jury, a déclaré qu'il n'avait jamais rien lu de tel.

"Tomb of Sand a une exubérance, une vie, une puissance et une passion dont le monde pourrait avoir besoin en ce moment", a-t-il déclaré.

Mme Shree a battu cinq autres finalistes, dont la Polonaise Olga Tokarczuk, lauréate du prix Nobel de littérature, l'Argentine Claudia Pineiro et la Sud-coréenne Bora Chung.

L'année dernière, le Booker prize international avait été remporté par le roman français "Frère d'âme" de David Diop.

Source: Euronews

29 juin 2022

Don de 10 000 livres audio à l'association caritative Calibre Audio par Hachette UK

Audiobooks don HachetteHachette UK a fait don de plus de 10 000 livres audio à Calibre Audio, une organisation caritative qui propose un service de livres audio entièrement gratuit à vie pour toute personne souffrant d'un handicap qui rend la lecture difficile. Les 17 000 membres de Calibre ont une gamme de handicaps qui affectent la lecture et la compréhension du texte, y compris une déficience visuelle ou cognitive, des troubles d'apprentissage tels que la dyslexie et des conditions physiques telles que la sclérose en plaques, la maladie du motoneurone, la maladie de Parkinson et l'arthrite. Désormais, tous les titres de Hachette UK seront disponibles dans tous les formats pour les membres de Caliber, donnés gratuitement. Les deux organisations s'appuient sur une relation caritative de longue date, ayant signé leur précédent accord en 2014.

Cet accord  permettra aux membres de Calibre d'accéder à plus de 10 000 titres Hachette UK sur toutes ses plateformes afin que les membres puissent écouter des œuvres telles que Where the Crawdads Sing de Delia Owens et des livres audio d'auteurs tels que Elly Griffiths, Cressida Cowell, Ian Rankin et Mark Billingham via le streaming, le téléchargement et la clé USB.  

Anthony Kemp, PDG de Caliber Audio, a déclaré : "Avec l'élargissement de l'adhésion à Calibre et l'adoption des récentes avancées technologiques, c'est le moment idéal pour déterminer comment nous pouvons mieux servir nos membres, et nous sommes ravis que Hachette UK leur donne accès à cet incroyable pool de livres et d'auteurs dans le format qui leur convient.

Jasmine Palmer, co-présidente du Hachette UK Accessibility Network, a ajouté : « Nous sommes ravis d'étendre notre partenariat avec Caliber Audio pour permettre à ses membres d'accéder à une plus grande partie de notre offre audio. En collaboration avec Hachette UK Accessibility Network, Caliber Audio nous aide à atteindre un public plus large et à faciliter l'accès de chacun à notre contenu.

Source: The Bookseller

1 juillet 2022

Don de plus de 100 000 livres à des enfants défavorisés par Aldi

Aldi don livres jeunesse

Aldi fait don de plus de 100 000 livres à des enfants défavorisés à travers le Royaume-Uni. Une nouvelle étude commandée par le détaillant a montré que 90% des professionnels des organismes de bienfaisance croient que les capacités de lecture des enfants ont diminué depuis le début de la pandémie et estiment que près de deux enfants  qu’ils aident sur cinq (37%)  ne possèdent pas de livre. Alors que  le coût de la vie continue à augmenter, 100% des professionnels interrogés prédisent que l’accès des enfants aux livres va se détériorer.

Les livres seront produits par Macmillan Children’s Books et distribués avec le soutien de l’organisme de bienfaisance Magic Breakfast, qui fournit gratuitement des petits-déjeuners nutritifs aux enfants et aux jeunes dans les écoles des zones défavorisées pour s’assurer qu’aucun enfant n’a trop faim pour apprendre. Des exemplaires supplémentaires seront également donnés via la plateforme de dons Neighbourly.

Aldi a également filmé une animation racontée par le footballeur et lauréat du British Book Award de l’année Marcus Rashford intitulée « My Reading Journey », illustrée par Lisa Stickley. Cela montre à quel point la lecture peut apporter de la joie à un enfant, alors que le spectateur regarde le monde d’un jeune garçon s’animer après avoir reçu un livre.

Rashford a déclaré: « Je n’ai pas lu correctement avant d’avoir 17 ans, et je ne veux pas cela pour d’autres comme moi. L’évasion et la joie que vous pouvez obtenir de la lecture auraient pu m’être considérablement bénéfique en tant qu’enfant. Le problème a toujours été l’accès et la représentation, deux domaines sur lesquels le Marcus Rashford Book Club se concentre. Luttant pour mettre de la nourriture sur la table, il restait très peu d’argent pour des choses comme les livres, alors c’est formidable de voir Aldi intervenir pour répondre à un besoin croissant d’accès aux livres dans des communautés comme la mienne. Il est important que les enfants puissent voir un monde beaucoup plus grand que ce qu’ils voient à leur porte et cela peut être réalisé grâce aux livres. Merci à toutes les personnes impliquées.

Source: The Bookseller 

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