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2 février 2022

Succès pour un livre écrit par un enfant de 8 ans aux Etats-Unis

Livre écrit enfant 8 ans

Impossible d’échapper à cette histoire en parcourant la presse américaine : elle est rapportée par tous les grands quotidiens du pays notamment dans le Washington Post et New York Times. Dillon Helbig, 8 ans, une petite vedette. Tout a commencé dans l’Idaho, dans la petite ville de Boise, où Dillon, élève de "second grade", l’équivalent du CE1 en France, passe tout son temps libre à inventer des histoires et les retranscrire dans des carnets en les illustrant avec ses dessins. Sa dernière œuvre : Les aventures de Noel de Dillon Helbig, qui court sur 81 pages et raconte l’histoire d’un enfant, en l’occurrence lui-même, qui se retrouve projeté dans le passé alors qu’il faisait son sapin de Noël, à cause de l’explosion d’une étoile de décoration. Le reste est un grand voyage dans le temps et l’espace, que Dillon a eu envie de partager.

N’ayant ni compte TikTok, ni Instagram, c’est à la bibliothèque municipale qu’il a pensé, celle où il va chaque semaine, depuis qu’il a quatre ans. Il a pris son carnet, s’est dirigé vers la section "livres illustrés" et l’a rangé au milieu des autres sur une étagère. Sa grand-mère, qui l’accompagnait, n’a rien remarqué.

Le duo rentre à la maison et ce n’est que deux jours plus tard que l’enfant confie l’histoire à sa mère. Tous les deux retournent à la bibliothèque mais le carnet n’est plus là. Et il n’a pas été jeté, loin de là : c’est le responsable de rayon qui l’a trouvé, l’a emporté chez lui et a décidé de le lire à son fils de 6 ans qui a adoré et parle du livre le plus drôle qu’il a jamais lu. Après concertation avec Dillon, la bibliothèque a donc décidé de le faire entrer dans ses collections, de lui attribuer une référence et de permettre aux usagers de l’emprunter. Aujourd’hui, la demande est telle, qu’il y a un an d’attente pour l’obtenir !

Source: France Info 

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28 janvier 2022

Hausse spectaculaire des ventes pour la bande-dessinée en 2021

Ventes BD 2021

« Par Toutatis ! » doit jubiler Astérix. « Dattebayo ! » peut lancer le jeune ninja Naruto. « Pas de pitié pour les nazebroques ! » vocifère sûrement Mortelle Adèle. Publiée en amont du Festival international de la bande dessinée d'Angoulême (FIBD), qui devait se tenir à partir de ce 27 janvier et a été reporté du 27 au 30 mars prochain, l'étude GfK Market Intelligence montre que la BD talonne désormais la littérature générale en France.

L'année dernière, un livre sur quatre vendus était un album de bande dessinée (25 %), contre 18 % en 2020 et seulement 12 % en 2012. En volume, le segment de la BD talonne désormais la littérature générale (24 % des ventes, contre 25 et 22 % pour les livres jeunesse). Comme une potion magique, la crise sanitaire semble avoir décuplé l'appétit des fans : les ventes de bandes dessinées ont bondi de 60 % pour atteindre 85 millions d'exemplaires, contre 53 millions en 2020. Le chiffre d'affaires a progressé de 50 %, à 890 millions d'euros en 2021, selon des chiffres de l'institut GfK (voir graphiques).  Les meilleures ventes de l'année ont été le dernier AstérixAstérix et le griffon (large leader avec 1,55 million d'exemplaires), suivi d'un tome de la série de manga Naruto (275 000 exemplaires) et d'un autre manga, Demon Slayer (255 000 exemplaires). Dans le top 5, Astérix est la seule création européenne, devant quatre tomes de mangas japonais. Suivent le dernier Blake et Mortimer, Le Dernier Espadon (6e), et les dernières pitreries de Mortelle Adèle, Tout ça finira mal (7e), qui dépassent chacun les 210 000 exemplaires. Pour les éditeurs, les bandes dessinées sont devenues des machines à cash. Ainsi, le carton du dernier Astérix va doper les profits de Hachette Livre, filiale du groupe Lagardère qui doit faire l'objet d'une offre publique d'achat du groupe Vivendi. Astérix et le griffon s'est vendue quatre fois plus que le dernier Prix Goncourt, La Plus Secrète Mémoire des hommes de Mohamed Mbougar Sarr (378 000 exemplaires). Quant à Naruto, série imaginée par Masashi Kishimoto, elle fait les beaux jours de son éditeur français Kana, filiale du groupe Dargaud qui appartient au groupe Média Participations de Vincent Montagne. « « Le marché de la bande dessinée a connu une année incroyable. À côté des best-sellers attendus, comme le dernier AstérixBlake et Mortimer ou Largo Winch, des succès surprises, comme Le Monde sans fin de Blain et Jancovici, ont électrisé les ventes en fin d'année », se réjouit Vincent Montagne, également président du Syndicat national de l'édition. La vraie performance vient du manga, à l'hypercroissance portée par des sagas très populaires comme Naruto, One Piece et Demon Slayer. Un très bon filon pour les éditeurs. Il est le premier segment en valeur, devant la BD de genre. Il s'est vendu en France 47 millions de mangas en 2021, pour un montant de 353 millions d'euros… « L'année, excellente pour l'ensemble de l'édition, a été exceptionnelle pour la bande dessinée. Grâce en particulier au pass culture qui a permis à de nouveaux lecteurs de découvrir la librairie. C'est aussi le triomphe des mangas avec des progressions de marché de plus de 100 % ! Le triomphe de l'album de Goldorak ou du tome 1 de Naruto, meilleure vente en 2021 alors qu'il est paru il y a plus de 10 ans, en témoigne », poursuit Vincent Montagne. Les volumes en format japonais pèsent désormais 55 % de toutes les ventes de BD, contre 42 % en 2020. Dattebayo !

Source: Le Point

 

24 février 2022

Volés en 1988, cinq volumes du Voyage de La Pérouse de retour à Provins

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Heureux qui, comme La Pérouse, a fait un beau voyage. Ou comme une édition de ses rapports d'expédition, revenue en France après 34 longues années. Volés en 1988, les cinq volumes d'un original du Voyage de La Pérouse autour du monde ont été restitués le 1er février aux archives municipales de la ville de Provins (Seine-et-Marne). Ces précieux ouvrages avaient été dérobés une nuit de décembre des collections provinoise, à la stupéfaction générale. Année après année, l'espoir de retrouver ces livres s'était estompé, tout comme les contemporains du comte de La Pérouse (1741-1788) s'étaient faits à l'idée de la perte de son expédition dans les confins encore mystérieux du Pacifique. Contrairement à l'explorateur français, les volumes perdus de Provins revinrent toutefois à bon port.

Les volumes du Voyage de La Pérouse ne s'étaient pas égarés dans les îles Salomon, à l'image de l'officier de marine et l'équipage de ses navires - livrés au «secret des tempêtes», selon les mots de Chateaubriand. D'un pied moins marin, cette littérature d'exploration s'était contentée de traverser les Alpes et de s'installer, à un moment ou à un autre, en Italie. L'ensemble constitué de quatre tomes et d'un atlas annexe a été fortuitement découvert en 2018, lors d'une saisie réalisée par la police italienne chez un collectionneur. Comme il sied à ces livres de matelot, l'opération a été menée dans le port de Gênes, non loin de la mer et du fracas des vagues ; la Fortune des marins a ses mystères. Informé par les enquêteurs génois, l'Office central de lutte contre le trafic des biens culturels a fait le lien avec les volumes disparus de Provins. Restitués à la France en 2021, les livres ont été formellement identifiés et reconnus par le conservateur en chef du patrimoine de la Ville de Provins, Luc Duchamp, qui a constaté avec soulagement leur bon état de conservation. «L'atlas était complet», s'est-il réjoui auprès d'Actu.fr. L'observation n'allait pas de soi, comme le souligne l'expert : «Après un vol, les volumes de planches sont souvent dépecés pour être vendus séparément.» Seule une page portant un portrait de La Pérouse a été arrachée. Quant aux tampons et étiquettes qui identifiaient les volumes comme bien municipal des archives de Provins, ils ont été effacés après le vol, par des spécialistes qui savaient s'y prendre.

Imprimés en l'An V de la République, soit en 1797, les quatre livres qui constituent le Voyage de La Pérouse autour du monde ont été publiés à l'époque du Directoire par Louis-Antoine Milet-Mureau. Ce travail éditorial, commandé par décret de l'Assemblée constituante, compile les rapports de l'expédition rédigés par La Pérouse, au cours de son périple. Inspirée par l'exploration de l'océan Pacifique par James Cook, la mission scientifique souhaitée par Louis XVI quitte Brest à l'été 1785. Amérique, île de Pâques, Macao, Japon, … les pérégrinations des deux navires, la Boussole et l'Astrolabe, tiennent en haleine et en merveille le public français, lettres après lettres. L'équipage et La Pérouse les déposent à chaque escale. Jusqu'à ce que les courriers cessent, un beau jour de 1788, de parvenir à la métropole. Bel objet de collection pour les connaisseurs en livres anciens, les fervents lecteurs de récits d'aventure et les passionnés d'odyssées littéraires, Le Voyage de La Pérouse de la ville de Provins n'est pas un livre unique. Il n'en reste pas moins précieux. «Il ne s'agit pas d'ouvrages rarissimes, mais ils sont difficiles à trouver en bon état», a précisé Luc Duchamp à nos confrères. D'après le conservateur, le ministère de la Culture devrait numériser l'ensemble provinois après sa restauration. Après quoi les cinq volumes s'en retourneront, plein d'usage et raison, vivre entre les archives, le reste de leur âge.

Bel objet de collection pour les connaisseurs en livres anciens, les fervents lecteurs de récits d'aventure et les passionnés d'odyssées littéraires, Le Voyage de La Pérouse de la ville de Provins n'est pas un livre unique. Il n'en reste pas moins précieux. «Il ne s'agit pas d'ouvrages rarissimes, mais ils sont difficiles à trouver en bon état», a précisé Luc Duchamp à nos confrères. D'après le conservateur, le ministère de la Culture devrait numériser l'ensemble provinois après sa restauration. Après quoi les cinq volumes s'en retourneront, plein d'usage et raison, vivre entre les archives, le reste de leur âge.

Source  : Le Figaro 

 

 

 

24 mars 2022

Le manga « Kaiju n°8 » dans le métro de Milan

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L'éditeur Star Comics pour promouvoir la sortie du manga Kaiju 8 , dont le premier numéro est disponible en librairie et magasin de BD à partir de cette semaine , a tapissé la station de métro milanaise de Porta Genova avec des images de la bande dessinée de Naoya Matsumoto. Pendant deux semaines, à l'intérieur d'un grand set-up, sur la mezzanine de la station, il sera possible de lire les 14 premiers tableaux de la bande dessinée qui promet d'être le nouveau phénomène manga de cette saison.

Initialement sérialisé au Japon par la maison d'édition Shueisha sur la plateforme en ligne (gratuite)  Shonen Jump+  à partir de juillet 2020,  Kaiju n°8  est ensuite également publié en version papier et, en mars 2021, il s'impose comme le manga du magazine qui atteint le plus rapidement  un million d'exemplaires en circulation  avec la sortie du second tome. Fin 2021, avec la sortie du cinquième, il atteint les 5 millions et demi d'exemplaires. En 2021  , Kaiju n ° 8  a également été nominé pour Manga Taishō 2021 - l'un des prix japonais les plus importants dédiés à la bande dessinée - se plaçant à la sixième place, tandis qu'il a remporté le Next Manga Award dans la catégorie Web la même année.

Kaiju n°8  raconte, dans la tradition du cinéma japonais et des séries sur les kaiju  - les monstres typiques de la science-fiction japonaise, comme Godzilla et Gamera -, l'invasion de la Terre par une série d'êtres géants. Dans ce monde, le Japon est le pays avec le taux d'occurrence le plus élevé de ces calamités, et des équipes de défense spéciales ont été mises en place pour les combattre, dont les membres sont considérés comme des héros nationaux.

D'autres, plus malheureux, se voient plutôt confier le sale boulot, comme l'enlèvement et l'élimination des carcasses massives des kaiju abattus. Un seul de ces individus prend possession d'un monstre, le transformant en homme-kaiju, dont le niveau de puissance et de danger est tel qu'il se retrouve sur la liste noire des mêmes forces de défense avec le nom de code "Kaiju n°8".

Source:  .Fumettologica

20 avril 2022

La question des bandes dessinées numériques vendues en monnaie virtuelle devant le médiateur du livre

Kakao BD

D’après les informations dont dispose le médiateur du livre, la société Kakao, l’un des principaux acteurs du web en Corée du Sud, s’apprête à lancer en France son application de lecture Piccoma (application disponible depuis mars 2022 sur Google Play uniquement). Lancée en avril 2016 au Japon, Piccoma était la première solution de lecture sans publicité et en plein écran proposée par le marché pour les mangas et les webtoon. Cet acteur envisagerait de proposer aux côtés d’une offre de contenus exclusifs sous le modèle classique de vente de webtoon en gratuit–payant (freemium), une offre de contenus non-exclusifs qui pourrait porter sur des livres homothétiques au sens de la loi du 26 mai 2011.
La question qui se pose ainsi est de savoir si des modèles économiques de micro-transactions sous forme de jetons peuvent être appliqués à des livres numériques soumis à un régime de prix fixe. Pour les livres homothétiques auxquels la loi du 26 mai 2011 est applicable, le modèle d’achat au titre par l’intermédiaire de jetons interroge au regard du cadre législatif applicable. En effet, les jetons sont soit achetés par les utilisateurs, soit distribués par la plateforme de manière gratuite contre des micro-actions réalisées par les utilisateurs telles que : publier un contenu relatif à la plateforme sur les réseaux sociaux, se connecter plusieurs fois par jour sur la plateforme, etc. Si l’on voit bien l’intérêt que représente pour les acteurs de tels modes innovants de commercialisation, on peut aussi se demander comment la forte instabilité qu’elles induisent dans la détermination du prix effectif payé par le lecteur peut se concilier avec le principe du prix unique lorsque celui-ci est applicable. Cela pose la question de la portée concrète qui doit être donnée à ce principe dans un tel cas. Pour les livres homothétiques, la loi du 26 mai 2011 prévoit en effet que le prix de vente au public est fixé par l’éditeur « pour tout type d’offre à l’unité ou groupée », et ce même s’il peut « différer en fonction du contenu de l’offre et de ses modalités d’accès ou d’usage ».

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2 juin 2022

Le poème viral 'La lune de Kyiv' transformé en histoire pour aider les enfants d'Ukraine

Livre solidarié enfant Ukraine

Comme le raconte El Pais, en Italie, quelques heures seulement après que Vladimir Poutine a ordonné l'invasion de l'Ukraine déclenchant une guerre dont la fin n'est pas encore en vue, de mobile en mobile et à travers les réseaux sociaux, un poème du grand (et gentil) écrivain et pédagogue  italien Gianni Rodari (1920-1980) a commencé à devenir viral. Son titre est  La lune de Kiev . En voici la traduction: La lune de Kiev sera-t-elle aussi belle que la lune de Rome ? / Est-ce sa sœur ou est-ce elle qui se présente ? /"Je suis toujours le même!" -la lune proteste- / « Ne pense pas que je suis un bonnet de nuit sur ta tête ! / Voyageant dans le ciel, j'éclaire le monde entier, de l'Inde au Pérou, du Tibet à la mer du Nord, et ainsi mes rayons voyagent, sans passeport».

"Dans l'œuvre de l'auteur italien, le message de paix universelle est constant et transversal, ses lecteurs du monde entier le ressentent ainsi », explique Marta Tutone, rédactrice en chef de Liana, l'un des 25 éditeurs indépendants de littérature jeunesse qui fait partie de l'association   ¡ÂLBUM !, édite un album de solidarité avec le poème de Rodari . Il a été traduit par Marta Tutone et Alvar Zaid elle-même et  illustré par l'un des dessinateurs les plus prestigieux et primés de l'éditeur mondial, également italienne Beatrice Alemagna.

L'association ¡ALBUM! avoue n'avoir rien inventé. Après être devenu viral en Italie et avoir commencé à être utilisé dans leurs classes par les enseignants, l'éditeur italien Einaudi Ragazzi a eu l'initiative de transformer cet élan citoyen en un livre de solidarité dans lequel il a réussi à impliquer Alemagna. Coïncidant avec la célébration de la Foire du livre pour enfants et adolescents de Bologne, ils se sont mis d'accord avec Einaudi sur les détails de la publication du livre en Espagne.

Les bénéfices générés par la vente de ce précieux petit album illustré iront à l'ONG Save the Children, notamment — mais pas seulement — pour l'aider dans son travail auprès des enfants réfugiés en Ukraine. "Malheureusement, il existe de nombreux conflits dans ce monde dont les enfants continuent d'être victimes", concède Jubete.

15 juillet 2022

Cinq livres d'un ex-ministre restitués en France

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"A M. Mandel, ministre des Colonies. Hommage respectueux de l'auteur", écrivit au stylo Jacques Binger le 31 juillet 1938 sur l'une des premières pages de son livre. Quelques centimètres plus bas, le tampon rouge d'une bibliothèque de Berlin, et un autre, bleu : "restituiert" (restitué). 

La biographie "Une vie d'explorateur", qu'il consacra à son père Louis-Gustave, un colonel et administrateur colonial en Afrique de l'ouest, est tombée dans l'oubli. Une édition originale se négocie aujourd'hui une trentaine d'euros sur internet.  Mais l'homme à qui elle avait été offerte, Georges Mandel, fait partie de la mémoire française. De son vrai nom Louis Rothschild, il fut assassiné en juillet 1944 par des miliciens français proches du régime nazi.  Mandel, hostile à toute collaboration avec le régime d'Adolf Hitler, avait avant cela passé quatre années dans des prisons françaises et allemandes. De confession juive, tous ses biens lui avaient été dérobés. 

"Il y avait plus de 11 ou 12.000 tomes dans son appartement, des tableaux", raconte Wolfgang Kleinertz, veuf de Claude, l'enfant unique de Georges Mandel, qui elle-même eut une fille, décédée en 2020. 

Les cinq livres rendus vendredi "ne représentent pas grand chose" de par leur "valeur intrinsèque", dit-il. Mais "ils sont les témoins d'une période où l'on a commencé à brûler les livres, avant de brûler les gens", résume, auprès de l'AFP, cet octogénaire à l'incroyable prestance. 

En janvier 2019, c'est un tableau appartenant à Georges Mandel qui avait été rendu à sa famille. "Portrait de jeune femme assise", du peintre français Thomas Couture, avait été retrouvé parmi des centaines d'oeuvres léguées par le collectionneur Cornelius Gurlit, dont le père Hildebrand, un marchand d'art allemand, est considéré comme une profiteur de guerre. 

Maisne il subsiste aucune trace des sautres oeuvres dérobées  à l'ex-ministre  (deux tableaux de Canaletto, un autre de Gustave Courbet, un dessin de Rodin, une aquarelle de Turner ou encore un tableau d'Utrillo).

Source: L'express

13 août 2022

Une bibliothèque du Michigan menacée de fermeture car elle prête de livres LGBT

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Les électeurs de la petite ville de Jamestown, dans le Michigan, ont voté la non-reconduction d'une subvention à leur bibliothèque de Patmos la semaine dernière. En conséquence de quoi, l'établissement, privé de 84% de ses ressources, pourrait rapidement fermer. Cette décision, prise par 62% des votants, fait suite à des mois de polémique sur la présence, dans les rayonnages de la bibliothèque, de livres d'auteurs gay ou mettant en scène des personnages LGBT.  L'essentiel des critiques prononcées par un groupe communautaire chrétien ultraconservateur portait sur une bande dessinée, signée Maia Kobake, intitulée Gender Queer. Selon l'ancien directeur, interrogé par le site The Hill, la bd autobiographique, plusieurs fois primée, était dans le top dix des livres les plus lus en 2021. Pendant plusieurs mois, les Jamestown Conservatives ont distribué des prospectus et collé des affiches assurant que la bibliothèque était devenue un lieu dangereux pour les enfants et qu'en faisant la «promotion de l'idéologie LGBTQ», elle les «préparait à l'exploitation sexuelle». «Ils protestent contre tous les livres LGBTQ qui sont sur nos étagères. Ils veulent que l'on interdise ces livres, ce qui est inacceptable. Nous, le conseil, nous ne censurerons pas les livres», a expliqué Larry Walton, président du conseil de la bibliothèque à l'Associated Press. En mai dernier, la directrice de la bibliothèque de Patmos, Amber McLain, a démissionné de son poste, invoquant le harcèlement des membres de la communauté. Le directeur par intérim Matthew Lawrence a suivi ses pas, quelques mois plus tard. La bibliothèque pourra fonctionner jusqu'à la fin du premier trimestre 2023 grâce au budget actuel mais une fermeture est ensuite possible. Pour éviter cela, une campagne de collecte de fonds a déjà permis de réunir près de 60.000 dollars. L'objectif est de 245.000 dollars, soit l'équivalent d'une année de financement.

Source: Le Figaro

24 juillet 2022

Lauréats du 7e Prix de la bibliothèque verte de l'IFLA 2022

IFLA Green Library Award

Les lauréats du prix IFLA Green Library Award 2022 sont:

  • dans la catégorie « Meilleure bibliothèque verte » : le Conseil de la bibliothèque nationale de Singapour  pour  « la Refonte de la bibliothèque publique de Choa Chu Kang »
  • dans la catégorie « Meilleur projet de bibliothèque verte »:  la médiathèque de la Canopée-la fontaine à Paris pour le porjet « La Médiathèque de la Canopée : une bibliothèque pilote pour le développement durable pour le réseau parisien ».

Une reconnaissance spéciale va à  la Comuna 1 Cultural Center Public Library de  Cali en Colombie pour le projet «The Neighborhood Path». Il a été réalisé avec un minimum de ressources mais a un impact important. En plus du  certificat de recompense que reçoivent tous les vainqueurs,  elle  recevera un chèque 500 € généreusement parrainés par la maison d'édition allemande de Gruyter.

29 septembre 2022

Les livres selectionnés pour le prix UNICEF en audio description sur Youtube

Prix UNICEF Audiodescription

Les livres selectionnés dans le cadre du  Prix UNICEF sont accessible aux enfants aveugles et malvoyants, grâce à l’adaptation audio des ouvrages des catégories 3-5 ans et 6-8 ans, au sein de la collection inédite Kalliope. Ces audiodescriptions sont réalisées par Dune Cherville, avec le soutien de la Fondation VISIO.

Pour cette 7ème édition du Prix, Sandrine Kiberlain s'engage avec l’UNICEF France et la Fondation VISIO pour soutenir la démarche d’accessibilité du projet aux enfants déficients visuels en prêtant sa voix à l’un des livres de la sélection du Prix UNICEF de littérature jeunesse, tout comme d’autres comédiens : Jean-Toussaint Bernard, François Créton, Marie Desgranges, Marie Félix…   (pour y accéder vous pouvez cliquez ici)Si vous voulez entendre la voix de Sandrine Kiberlain, ecoutez le livre "Camile veut une  nouvelle famille".

Vous pouvez participer au vote jusqu"en avril 2023, cliquez ici.

11 octobre 2022

Dépôt du dossier de rachat de Lagardère à Bruxelles

Rachat lagardère commition européenne

Le processus d’achat du groupe Lagardère par le groupe de Vincent Bolloré a franchi une nouvelle étape ces derniers jours à Bruxelles, selon nos informations. Les avocats de Vivendi ont remis à la Commission Européenne le dossier préalable à la notification du service de l’antitrust européen. Le groupe de Vincent Bolloré se refuse pour l’heure à tout commentaire. Selon une source proche du dossier, le document de plusieurs centaines de pages présente le projet d’acquisition du groupe Lagardère par Vivendi et précise les modalités de la cession du groupe Editis, annoncée fin juillet.

Cette étape marque l’entrée en instruction du dossier à Bruxelles. Le formulaire ad ’hoc déposé par les avocats du groupe Vivendi doit être d’abord examiné par les autorités de la concurrence afin de vérifier dans un premier temps sa « complétude ». Si elle constate qu’elle a tous les éléments en sa possession, la Commission publiera officiellement un communiqué pour signifier son examen du fonds du dossier, probablement d’ici la fin du mois.

Fin juillet, peu après l’annonce de la cession d’Editis en quotation-distribution, l’entourage de Vincent Bolloré espérait pouvoir boucler le processus en début d’année 2023.   

Source : Livres Hebdo 

7 novembre 2022

Trois femmes récompensées par le Prix Fémina 2022

Femina2022

Les trois Femina (France, étranger et Essai) de cette année récompensent des femmes. Le prix  pour le roman français a été décerné lundi 7 novembre à Claudie Hunzinger pour Un chien à ma table, publié aux éditions Grasset. Synopsis: Un soir, Yes, une jeune chienne, parvient à s'échapper de chez un zoophile et surgit chez un vieux couple formé par Sophie, une romancière, et Grieg, son compagnon. Elle, la narratrice, aime la marche en forêt tandis que lui vit retiré du monde. Une relation forte et enrichissante naît entre Sophie et Yes jusqu'au drame. 

Rachel Cusk se voit récompensée du prix Femina étranger pour la Dépendance. Synopsis: Romancière qui s'est isolée depuis son second mariage avec Tony, M n'écrit plus mais rêve d'accueillir L, un peintre renommé qu'elle admire, pour une résidence d'artiste. Il finit par accepter son invitation mais se présente en compagnie d'une jeune fiancée irritante. La fille de M et son compagnon se joignent bientôt à la fête. Les six adultes cohabitent mais des tensions apparaissent rapidement.
Et le prix Femina Essai échoit à Tombeaux : autobiographie de ma famille, d’Annette Wieviorka (Seuil). Sysnopsis:  D'origine juive, l'auteure de 74 ans relate l'histoire, souvent tragique, de ses ancêtres, des côtés maternel et paternel.

En 2021, les femmes du jury présidé par Josyane Savigneau avaient récompensé S’adapter de Clara Dupont-Monod.

24 décembre 2022

Faux erratum antinucléaire dans la bande dessinée Le monde sans fin

Le monde sans fin faux erratum

La méthode est audacieuse. Des personnes se faisant passer pour des représentants de l’éditeur Dargaud se sont rendues dans plusieurs librairies sur le territoire pour insérer un faux erratum de deux pages dans la bande dessinée le Monde sans fin  cosignée par Christophe Blain et Jean-Marc Jancovici, selon un article du site Actualitté paru le 22 décembre. Un courriel reprenant le faux erratum a également été diffusé ce jeudi à de nombreux libraires.

Succès de librairie – plus de 540 000 exemplaires auraient déjà été vendus depuis sa sortie fin octobre 2021, selon l’éditeur – cette bande dessinée sur les causes et les conséquences du réchauffement climatique a visiblement irrité certains de ses lecteurs. Qui ont donc décidé d’élaborer un faux document et d’usurper l’identité de l’éditeur afin de convaincre les lecteurs que l’ouvrage propage des «intox».

«Il y a trois jours, nous avons reçu un signalement d’une libraire qui a reçu une telle visite», relate auprès de CheckNews Stéphane Aznar, directeur général de Dargaud. «Trouvant le procédé un peu bizarre, elle s’est tournée vers notre équipe commerciale pour en savoir plus. Cela s’est passé dans la Manche, aux alentours de Flamanville [où se situe une centrale et où est construit un réacteur de type EPR].» «Nous pensions que le sujet était très localisé. Mais très vite, nous avons eu un retour similaire d’une librairie dans la région de Toulouse, puis à Bordeaux, à Paris… On s’est rendu compte qu’il y avait vraisemblablement une action coordonnée et nous avons immédiatement réagi. Nous avons rédigé un communiqué que nous avons adressé à l’ensemble de nos clients sur le territoire pour leur expliquer qu’il s’agissait d’un faux grossier et que, bien entendu, jamais les éditions Dargaud n’auraient été à l’origine d’un tract décrédibilisant un auteur que nous publions. Certains libraires, fort heureusement, ne sont pas tombés dans le piège et ont tout de suite réagi. D’autres, dans une période comme celle de Noël où ils sont très sollicités, se sont laissé berner et ont inséré le document dans le livre…»

Le document en question, également diffusé à plus grande échelle dans un courriel envoyé à un nombre indéterminé de libraires le 22 décembre, se déroule sur deux pages. Emanant d’une prétendue «Commission Environnement» de Dargaud (qui n’existe pas, comme le confirme la maison d’édition), il se présente comme un long désaveu du travail de l’ingénieur Jean-Marc Jancovici, coauteur du scénario. Son contenu : «Jean-Marc Jancovici a maintes fois démontré son formidable talent de vulgarisateur scientifique. Nous devons néanmoins reconnaître son manque de compétences flagrant en sciences humaines. Cette lacune lui fait réduire toute lecture sociale et économique à son point de vue d’ingénieur, alors que le développement technologique ne fait pas tout.» La suite est à l’avenant : «L’orientation générale du livre, malgré son apparente critique de la croissance, est de tendance libérale et plutôt autoritaire, comme vous l’aurez sûrement relevé. Il n’y a pas à s’étonner outre mesure de cette position, étant donné que le think tank The Shift Project, dirigé par notre auteur, est financé par des entreprises influentes comme EDF, Bouygues, Vinci, Michelin… […] C’est à ce titre et donc tout à fait logiquement que ce livre défend la cause du nucléaire, incarnation de l’alliance entre la technique, la science et l’industrie. Pourtant, cela ne justifie pas à nos yeux que Jean-Marc Jancovici use d’approximations, d’intox et de procédés rhétoriques qui ne permettent pas aux lecteurs de se faire une opinion juste et fondée sur les faits.»

Stéphane Aznar souligne le caractère «infamant de ce tract» envers Jean-Marc Jancovici, «qui est un expert climatique qui travaille depuis vingt ans sur ces sujets-là, et qui est reconnu dans le monde entier pour sa capacité d’expertise, de lanceur d’alerte». «Nous ne nous prononcerons pas sur le fond. Nous considérons que tout le monde a le droit de ne pas être d’accord avec les thèses défendues par Jean-Marc Jancovici. En revanche, ce que l’on condamne avec la plus grande des énergies, c’est ce procédé qui consiste à se faire passer pour les éditions Dargaud. C’est une méthode à la fois grossière et indigne de ce que l’on estime être le débat d’idées, légitime dans toute démocratie.» L’éditeur nous précise avoir «porté plainte contre X» ce mercredi, «dès que l’on a eu vent de cette usurpation d’identité».

i les auteurs du faux erratum affirment «[ne pas pouvoir relever] tous les points de la BD qu’il s’agirait de corriger et discuter», ils mentionnent un point sur lequel ils se refusent «à fermer les yeux». A savoir : «La vision des accidents de Tchernobyl et de Fukushima ainsi que sur le nombre de morts et de personnes contaminées par le nucléaire cité page 138», qui représenteraient «un révisionnisme et un négationnisme parmi les plus grossiers du livre».

Les pages en question évoquent les travaux du Comité scientifique des Nations unies pour l’étude des effets des rayonnements ionisants (Unscear), dont le travail est comparé à celui du Groupe d’experts intergouvernemental sur le climat (Giec), «mais pour la radioactivité». Jean-Marc Jancovici résume ainsi les conclusions du rapport de l’agence sur l’accident de 1986 : «Une trentaine de morts à bref délai. Ce sont essentiellement les premières personnes qui ont lutté contre l’incendie… 6 000 personnes qui étaient enfants au moment de l’accident ont développé un cancer de la thyroïde. La chance dans ce malheur c’est que c’est un cancer qui se traite bien. Pour le reste, aussi étonnant que cela puisse paraître, il n’y a pas eu de conséquences qui sortent du cours normal des choses.»

Jancovici insiste dans la bande dessinée : «C’est une CATASTROPHE. Le stress dû à l’accident et l’évacuation des populations a eu des conséquences dramatiques. Ça aussi, c’est dans le rapport de l’Unscear. La panique et la peur de la radioactivité ont fait plus de dégâts que la radioactivité elle-même.» Dans un propos encadrant un dessin du site avec, au premier plan, un ours marchant dans une forêt, l’ingénieur déclare que «paradoxalement, Tchernobyl est devenu une réserve naturelle où vivent de grands animaux qui avaient quasiment disparu. Pour la vie sauvage, entre le bénéfice amené par l’évacuation des hommes et les inconvénients liés aux radiations, le résultat est sans appel».

Concernant le nuage de particules radioactives, il est précisé «[qu’il] a survolé l’Europe, mais s’est rapidement dilué en s’éloignant de la zone de l’accident. En France, il a été détecté sans aucune conséquence sanitaire. La formule qui a fait mouche, «le nuage s’est arrêté à la frontière», est une simplification maladroite journalistique». Et de préciser qu’il n’y a eu «aucune modification de l’évolution des cancers de la thyroïde».

Le cas de Fukushima est abordé dans la foulée : «Pas d’augmentation du taux de cancer dans la population touchée. Pas d’impact sur les malformations à la naissance ou les effets héréditaires. Pas d’augmentation observable de taux de cancers chez les travailleurs.»

La question du bilan de la catastrophe de Tchernobyl est un sujet sur lequel Libération a déjà eu à écrire, en 1996 («Impossible bilan des maladies»), en 2006 («Un bilan toujours impossible à établir») ou en 2019, dans notre rubrique CheckNews. Nous sommes également revenus sur les conséquences du passage de Tchernobyl au-dessus de la France et sur le récit selon lequel il se serait «arrêté à la frontière».

L’analyse de l’Unscear – accessible en ligne en français – décompte une trentaine de morts survenus en l’espace de quelques semaines parmi les employés de la centrale et les équipes d’intervention. Concernant la mortalité du cancer de la thyroïde, le comité ne parle que de quinze morts reconnus en 2005. Pour les autres pathologies en population générale, l’Unscear déclare «[qu’]il n’existait, vingt ans après l’accident, aucune preuve d’un impact majeur d’une exposition aux rayonnements sur la santé publique». Le comité refuse également de prendre position sur le nombre de décès à venir, faute d’une méthodologie satisfaisante : «Le comité a décidé de ne pas utiliser de modèle pour chiffrer les effets sur les populations exposées à de faibles doses de radiation à cause de l’accident de Tchernobyl en raison des incertitudes inacceptables sur les prédictions». L’Unscear va jusqu’à conclure que «l’accident de Tchernobyl a certes bouleversé des vies, mais du point de vue radiologique, les perspectives concernant la santé de la plupart des personnes sont plutôt positives».

Comme nous le notions en 2019, les précautions de l’Unscear s’expliquent notamment par le manque de confiance dans certaines données fournies par les scientifiques des pays touchés par la catastrophe. Dans un rapport réalisé pour le compte de l’Institut de radioprotection et de sûreté nucléaire (IRSN), la sociologue Christine Fassert indiquait ainsi que «l’évaluation des conséquences sanitaires dans la situation post-Tchernobyl est caractérisée par des désaccords profonds entre les conclusions des rapports d’organisation internationale (AIEA, UNSCEAR…) et les résultats des scientifiques locaux en Ukraine et au Bélarus». Ces derniers allant jusqu’à estimer le nombre de morts possibles à près d’un million, dans un livre publié par l’Académie des sciences de New York, mais qui n’a pas fait l’objet d’une révision par les pairs avant publication.

Ainsi, notait Christine Fassert, les scientifiques locaux «ont constaté une baisse générale dramatique du niveau de santé des enfants : le nombre d’enfants “pratiquement sains” a diminué de 80 % en 1985 à 20 % en 2000. Mais “ces données locales” ne furent pas reprises par les rapports que nous avons appelés “institutionnels”». Preuve du grand écart statistique : en 2016, l’Ukraine comptait 35 000 personnes sous le statut «époux·se d’un·e victime de Tchernobyl».

Les difficultés méthodologiques, ainsi que cette défiance entre institutions internationales et autorités locales, poussent l’IRSN à écrire sur son site que «trente ans après l’accident, il est impossible de dresser un bilan sanitaire exhaustif. Et pour cause : les résultats disponibles sont limités par la qualité des études épidémiologiques réalisées, la difficulté d’identifier précisément les populations exposées et les incertitudes associées aux estimations dosimétriques. Surtout, la réalisation de bilans sanitaires est rendue extrêmement compliquée par les changements socio-économiques majeurs survenus dans ces régions suite à la chute de l’Union soviétique».

En 2005, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) reconnaissait moins de 50 morts attribués aux radiations (liquidateurs et victimes du cancer de la thyroïde compris). Elle estimait toutefois que ce chiffre pourrait s’élever, à terme, à 4 000 décès au sein des populations les plus exposées (200 000 premiers travailleurs et population la plus exposée). En 2006, le Centre international de recherche sur le cancer estimait que Tchernobyl avait causé 3 000 cas de cancers (autres que leucémie, cancer de la thyroïde, cancer de la peau non mélanique) en Europe, soit 0,008 % du total des cancers. En se projetant à l’horizon 2065, le CIRC évaluait à «25 000 le nombre de cas de cancers supplémentaires diagnostiqués (autres que le cancer de la thyroïde) et à 16 000 le nombre de décès dus à cette maladie qui pourraient être attribués aux retombées radioactives de Tchernobyl».

D’autres chiffres ont circulé : 220 000 morts (de 1990 à 2004), ou 50 000 décès de 1986 à 2006… Le total des victimes tournerait autour de 90 000 selon Greenpeace. Enfin, un rapport commandé par les Verts européens, en 2006, estimait que le nombre de cas de cancers fatals dus à la catastrophe serait, à terme, compris entre 30 000 et 60 000. Les écarts s’expliquent aussi bien par les désaccords sur le nombre de victimes chez les populations les plus exposées, l’impact des radiations chez les populations les moins exposées ou encore le territoire étudié (alentours de la centrale ou Europe entière).

Source: Checkneews Libération

5 janvier 2023

Histoire étonnante pour un livre exposé dans une bibliothèque en Ecosse

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Un volume rare des poèmes de Robert Burns, Chiefly in the Scottish Dialect - plus communément connue sous le nom d'édition Kilmarnock - était dans un état délabré quand il a été sauvé d'un salon de coiffure à Shrewsbury. Le coiffeur n'était pas conscient de la valeur littéraire du livre et avait arraché des pages pour nettoyer les rasoirs. Les trois premiers poèmes manquent et il ne reste plus qu'une page et demie du quatrième.
Cet exemplaire est maintenant exposée dans la salle de lecture de la bibliothèque Carnegie de Dunfermline en Ecosse. Seulement 612 exemplaires de la première collection de Burns ont été imprimés en 1786 et on pense que seulement 84 exemplaires du livre survivent aujourd'hui. Le titre, imprimé par John Wilson de Kilmarnock, a été vendu à l'origine pour trois shillings et le tirage complet s'est vendu en un mois. Le livre fait partie de la  célèbre collection Murison Burns, une collection privée de plus de 1700 livres et éphémères accumulés sur une période de 40 ans par le passionné de Burns John Murison. 
16 janvier 2023

Marché du livre papier en 2022

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En 2022, les Français ont acheté 364 millions de livres neufs imprimés générant un chiffre d’affaire de 4,3 milliards d’euros (en recul de 2% vs 2021). Sandrine Vigroux responsable GfK commente ces chiffres : « Si l’activité est en repli par rapport à 2021, la dynamique reste bien supérieure aux références pré-Covid19, en nombre d’exemplaires vendus (soit +7%) comme en revenu (+11%). L’édition en France suit la même tendance que certains voisins européens. L’Italie et l’Espagne affichent par exemple une hausse de +19% de leur CA Livre physique ou encore la Belgique +12%. Le mois de décembre reste un mois important générateur de ventes. Il représente 16% du CA 2022. Concernant la littérature générale, les Français ont dépensé 1 051 Millions€ (-2% vs 2021) pour 87 millions d’exemplaires neufs de romans et essais (-1%). La fiction représente 1 livre acheté sur 10. Les romans sont en pleine forme +5% en volume par rapport à 2021. C’est aussi le cas pour les romans historiques et la Fantasy respectivement à +26% et +13% mais sur des volumes moindres. Les livres de non fiction sont quant à eux en recul. En effet, GfK constate un recul de 13%. Enfin, la littérature en Version Originale dépasse le million d’exemplaires vendus (1,2 million, +23% vs 2021). 

Pour GfK, le manga est le dynamiseur de la BD. Il représente plus de 48 millions d’exemplaires vendus (+2%). C’est aussi 1 titre sur 4 parmi les 100 meilleures ventes de l’année. Au global, Littérature générale et BD / Manga concentrent 1€ sur 2 dépensés pour un livre imprimé neuf en France en 2022. La BD Le monde sans fin reste au top des ventes avec 525 000 exemplaires vendus. C’est le titre numéro 1 de 2022 (lire notre article). Toutefois, le Top 10 est en recul de -27% en volumes vendus vs 2021. (voir photo d’ouverture) Le livre poche continue de performer avec 81 millions d’exemplaires achetés en 2022 (+6% vs 2019). Le Fonds ancien (+ de ans) résiste bien. Le CA est quasi stable par rapport à 2022 (-0,4%) avec un nombre de références vendues en légère progression. Le prix moyen des livres a augmenté de 2% sur 1 an et +4% par rapport à 2019.

 La Jeunesse & les livres Pratique présentent un recul relatif. Ces 2 segments avaient été fortement portés par le contexte post Covid-19 et pâtissent aujourd’hui des effets d’historique. Pour exemple, la Cuisine (-18% en volume vs 2021), Albums (-11%) et Lecture Jeunesse (-13%). Aussi, il faut relativiser le recul constaté à fin 2022 et noter que les 2 univers affichent leur 2nd CA le plus important en 10 ans. 

Source  :  Idbook

13 février 2023

L'Afrique, eldorado du livre numérique francophone

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Apparues il y a plus de dix ans en Europe, les plateformes de lecture numérique cherchent désormais à atteindre les millions de locuteurs francophones du continent africain. « On a été pionniers sur la francophonie mais aussi en Europe », se souvient Hélène Mérillon, co-fondatrice de la plateforme Youboox il a dix ans. Ce «Youtube de la lecture » qui « a emboîté le pas de Spotify et Netflix, fondés en 2006 et 1997 » appartient à présent au suédois Nextory. Un poids lourd des « pure players » par abonnement qui affiche plus d'un million de titres numériques disponibles en dix langues, dont 300 000 livres audio et dont les partenariats avec les éditeurs français « représentent 90 % de la production de contenus francophones ».  Désormais DG France de Nextory, Hélène Morillon, explique qu'elle regarde maintenant aussi vers l'Afrique du Nord : « on a signé un partenariat avec l'opérateur Orange Tunisie qui nous aide à nous développer dans le pays 

Le livre papier a besoin de chemins physiquespour atteindre son lectorat. Or ils sont quasi inexistants dans de nombreux pays du continent africain. « Au Sénégal et en Côte d’Ivoire par exemple, le développement de la filière de l’édition est entravée par le faible réseau de libraires et de bibliothèques mais également par l’absence de réseaux de distribution et de diffusion », explique Juan Pirlot de Corbion, le PDG de Youscribe, déployé dans ces deux pays depuis 2019.

Le livre numérique ou audio-numérique bénéficie de voies dématérialisées. Avec son système d'abonnement par micropaiement via les télécoms, entre 15 centimes par jour et 80 centimes par semaine, Youscribe a réussi à s'implanter dans onze pays africains (Burkina Faso, Maroc, Madagascar, Guinée, Mali, Congo, Côte d'Ivoire, Cameroun, Afrique du Sud, Tunisie, Sénégal) et à attirer près de 1 millions d’abonnés du continent africain, soit 90% de sa clientèle. Ce qui lui a valu la mention spéciale de l'entreprise internationale réalisant la meilleure croissance sur le continent lors de la 6édition du Forum sur l'investissement en Afrique, le 7 février dernier.  

La plateforme travaille main dans la main avec le géant des télécoms Orange. L'opérateur français « a une vingtaine de filiales en Afrique », précise Juan Pirlot de Corbion, qui a aussi noué des partenariats avec les opérateurs nationaux tels que MTN et Inwi au Maroc, Moov en Côte d'Ivoire… Youscribe, lancé en 2011 dispose d'1,2 millions d'ouvrages numériques anglais, arabes et français et revendique 8 millions de chiffre d'affaires, « dont 60 % reversés à nos 2000 éditeurs parmi lesquels 400 africains », ajoute le PDG. 

« L’offre en livres audio émanant de l’Afrique francophone n'est pas encore très développée », assure Cécile Palusinski, présidente de l'association La Plume de paon, spécialisée dans le livre audio. « Il y a eu des initiatives au Maghreb. Par exemple, la Tunisie a organisé un festival du livre audio avec l'Institut français en 2021 », poursuit-elle. Diffuseurs et distributeurs, les plateformes agissent avant tout pour le compte des éditeurs qui leur cèdent des droits. Mais certaines d'entre elles produisent leurs livres audio, comme Audible (Amazon) ou Nextory, qui a notamment adapté Impact d'Olivier Norek (Lafon, 2020). Chez Youscribe, les titres audio, intégrés à partir de 2019, font beaucoup espérer : « c'est la catégorie qui se développe le plus en poids relatif, on attend qu'elle représente 20 % des lectures en 2023 », projette Juan Pirlot de Corbion.

Très rares, des productions audio natives et locales émergent aussi. « On a publié La voix du livre qui narre l’histoire d'un livre qui n’a pas été lu pendant 20 ans », raconte Zakia Bouassida, passée par l'École Normale Supérieure de Tunis et formée récemment à l'ingénierie du son. Elle a lancée Livox en Tunisie (décembre 2021) avec son associé Kaïs Haddad, fabricant et distributeur d'équipements industriels. Cette maison d'édition et distributeur d’audiolivres possède maintenant son studio et produit des livres bilingues vendus auprès des plateformes et bibliothèques numériques. La maison a noué des partenariats solides avec les grands acteurs du streaming, notamment Youscribe, Nextory, Bookbeat (Suède), Storytel (Suède), Narra (Canada)... « Sur chaque plateforme nous percevons un pourcentage sur les recettes nettes des ventes  », explique Zakia Bouassida. L'éditrice a choisi de se focaliser « sur les auteurs tunisiens, maghrébins et plus généralement africains », mais n'exclut pas de produire des livres audio arabes-français. Avec ces projets de collections bilingues, Zakia Bouassida vise aussi à « renforcer les dialogues et mettre en valeur les cultures locales de chaque pays ».

Source  : Livres Hebdo 

22 février 2023

Antoine Wauters et Folio solidaires d'une ONG humanitaire

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La collection Folio a annoncé qu'elle allait reverser à l’association Mehad France l'ensemble des bénéfices réalisés en février avec les ventes de Mahmoud ou la montée des eaux d'Antoine Wauters, réédité chez Gallimard le 9 février 2023. L'ONG française de santé d'urgence secoure actuellement les rescapés des séismes survenus le 6 février à la frontière turco-syrienne, faisant au moins 45 000 morts, alors que la terre a tremblé à nouveau dans la région dans la nuit du lundi 20 au mardi 21 février.

« Le roman d’Antoine Wauters inspiré par le réalisateur Omar Amiralay et le poète Faraj Bayrakdar, est un hommage aux Syriens, pour qu’à jamais vivent leur culture et leur lumière », souligne le communiqué de Folio. Paru en 2021 aux éditions Verdier, Mahmoud ou la montée des eaux raconte, en vers, l'histoire de la submersion d'un village du nord-est syrien après l'achèvement des travaux du barrage de Tabga en 1973. Souhaitant revoir sa maison d'enfance engloutie, un vieil homme navigue sur l'étendue d'eau et plonge pour retrouver ses souvenirs, ses enfants, sa femme Sarah, ainsi que sa liberté et la paix du pays. Ce livre a été multiprimé : Prix Wepler 2021, Prix Marguerite Duras 2021, Prix du Livre Inter en 2022...

Source : Livres Hebdo 

20 mars 2023

Procès de quatre grands éditeurs contre Internet Archive

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Quand les éditeurs perdent de l’argent, ils s’unissent. Ce 20 mars, démarrent les auditions de quatre éditeurs (Hachette, HarperCollins, Wiley et Penguin Random House) face à Internet Archive, une bibliothèque numérique. Ils reprochent au service en ligne de s’apparenter à "une opération de piratage massive", rapporte NextImpact.

Ces auditions ont lieu à la suite d’une plainte déposée en janvier 2020 par les éditeurs pour non-respect du droit d’auteur, suivie d’une action référée en juillet 2022 pour violation de copyright. Les avocats des éditeurs affirment, dans leur requête, que les "faits incontestés et la loi établie" conduisent à la "conclusion" que la numérisation et le prêt de livres par Internet Archive constituent une violation du droit d’auteur à grande échelle. Dans la plainte, sont notamment recensées 127 œuvres dont celles d’écrivains connus comme Toni Morrison, Malcolm Gladwell ou Ann Patchett.

L’Open Library, appartenant à Internet Archive, fonctionne comme une bibliothèque, mais en ligne. Les livres numériques, appartenant à l’Internet Archive, sont proposés à la suite d’achats ou de dons. Selon le site spécialisé Actualitté, Open Library propose des ouvrages publiés il y a plus de dix ans et ce sont surtout des livres d’étude. Les livres soumis au droit d’auteur ne sont plus disponibles à l’achat et n’ont pas de version numérique commerciale. L’utilisateur peut emprunter jusqu’à dix livres numériques pour deux semaines et ils ne sont consultables que par une personne à la fois.

Quid des revenus supplémentaires pour les éditeurs? Les livres numériques des bibliothèques rapportent une certaine somme aux éditeurs, contrairement aux ouvrages de l’Open Library. En effet, Internet Archive scanne les livres en mode PDF, à partir de ses propres collections imprimées et non pas de celles directement produites des éditeurs.

Les avocats d’Internet Archive rétorquent que la numérisation et le prêt "contrôlé" des livres sont protégés et que les preuves montreront qu’il n’y a "aucun préjudice au marché des éditeurs". L’Internet Archive aurait également tenté de convaincre ces éditeurs de travailler avec l’Open Library, sans succès.

Chaque partie plaignante sera entendue par téléphone et les auditions pourront être suivies publiquement. Internet Archive va alimenter son site en direct et fera un compte-rendu des auditions par la suite.

Source: BFM Tec&co

27 mars 2023

Non respect du droit d’auteur par Internet Archive selon un tribunal américain

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Le site Internet Archive, surtout connu pour Wayback Machine – son service d’archivage d’une grande quantité de pages Web – mais qui héberge aussi des copies de livres, de documents, de vidéos et même de jeux vidéo, a-t-il le droit de le faire, au même titre qu’une bibliothèque ? Ou s’agit-il de piratage massif ? Vendredi 24 mars, le juge John G. Koeltl du tribunal de Manhattan (New York, Etats-Unis), qui devait déterminer si un procès serait nécessaire pour trancher le litige, a donné raison aux plaignants, les éditeurs internationaux HarperCollins, John Wiley & Sons, Penguin Random House ainsi que le français Hachette. Ces derniers reprochent à la fondation gérant le site Internet Archive de proposer gratuitement des copies numériques de millions de livres soumis au droit d’auteur.

Selon M. Koeltl, Internet Archive ne produit pas son propre contenu mais se contente de proposer le téléchargement d’« œuvres dérivées », au sens américain du terme, c’est-à-dire des copies de livres qui auraient normalement dû faire l’objet d’une demande d’autorisation auprès de leurs propriétaires respectifs.

En 2020, durant la pandémie de Covid-19 et tandis que de nombreuses bibliothèques physiques fermaient leurs portes, Internet Archive, qui proposait déjà un service de « prêt » gratuit de livres, avait lancé une opération baptisée « Bibliothèque d’urgence nationale » : elle avait supprimé la limitation qui, jusqu’alors, empêchait à un même livre d’être consulté simultanément par plusieurs personnes.

Par ce service non commercial, Internet Archive estime s’inscrire dans le cadre de la doctrine américaine dite du fair use (qui prévoit des exemptions à la propriété intellectuelle dans le cadre de la facilitation de la diffusion des idées). Mais les quatre éditeurs internationaux, en désaccord avec cette vision, ont décidé de porter plainte contre la fondation en juin de cette année-là.

Brewster Kahle, cofondateur de l’Internet Archive, a annoncé samedi que son organisation allait faire appel de cette décision. Selon lui, en ne reconnaissant pas à Internet Archive sa légitimité à « prêter » des copies numérique de livres, la justice s’attaquerait aux bibliothèques en général : « Pour que la démocratie prospère, les bibliothèques doivent être capables d’assurer leur rôle historique : posséder, préserver et prêter des livres. »

Source : Le Monde

8 juillet 2023

Au festival Écrivains en bord de mer de La Baule, auteurs et passionnés sur la plage

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Mathias Enard, Tanguy Viel, Claire Marin… Écrivains en bord de mer s’est ouvert vendredi 7 juillet 2023 à La Baule (Loire-Atlantique). Lundi 10 juillet, un voilier prend le large vers Noirmoutier (Vendée) pour la suite du festival. Un format original pour cette édition 2023.

«Les vacances et la décontraction sont propices à la lecture. C’est en été qu’on peut s’attaquer à des livres complexes ! » Bernard Martin attache de l’importance au cadre. Depuis 27 ans, cet éditeur amoureux de la littérature réunit en début d’été de grands auteurs dans une chapelle du XIXe siècle, au milieu de la grande avenue commerçante de La Baule (Loire-Atlantique), à quelques dizaines de mètres de la plage de sable fin. C’est le festival Écrivains en bord de mer.

Ce jeudi 6 juillet 2023, Mathias Enard et Hugo Lindenberg ont lu en avant-première des extraits de leurs livres à paraître fin août. « Chaque année, des auteurs nous font cet honneur », rappelle Bernard Martin. En 2022, Brigitte Giraud a lu Vivre vite avant sa sortie. Elle a obtenu le Goncourt quelques mois plus tard.

Lundi 10 juillet, une partie de ce beau monde embarque dans un vieux gréement, le Martroger, vers l’île de Noirmoutier, en Vendée, pour la suite du festival. Ils rencontreront là-bas de nouveaux invités, tels que la philosophe Claire Marin ou Tanguy Viel. Un événement partagé en deux jolis endroits, pas si éloignés à vol d’oiseau, c’est une première sous cette forme-là.

« La belle lumière, la vie en paix… Et les pistes plates pour faire du vélo, s’émerveille Bernard Martin. Avec mon épouse Brigitte, nous sommes aussi des amoureux de Noirmoutier, où nous nous vivons désormais une partie de notre temps. »

Après l’Argentine à La Baule, le festival sera orienté en Vendée, sur le thème du cinéma. « Il y a une relation différente avec le public, souvent des habitués, des passionnés qui ont lu plusieurs de vos livres », raconte Mathias Enard déjà venu plusieurs fois à La Baule où l’on ne se contente pas de dédicacer des ouvrages derrière un pupitre. Jeudi, il a longuement hésité avant de choisir les passages qu’il allait lire pour la première fois en public. Avant lui, Hugo Lindenberg s’est lancé avec un certain trac. 

« Comme le livre n’est pas paru, je ne me le suis pas vraiment approprié, je me sens encore honteux. »

Mathias Enard, lui, est habitué du format. Son livre Déserter met en scène deux histoires, complémentaires sur la forme comme sur le fond, autour de la guerre. Un soldat déserteur d’un côté. De l’autre, la fille d’un célèbre mathématicien qui participe, sur un bateau de croisière, à un colloque en l’honneur de son père. Cette partie se passe le 11 septembre 2001 : les tours jumelles de New York s’effondrent devant les congressistes effarés. « Je voulais raconter un siècle, en m’appuyant sur ce moment de rupture », raconte Mathias Enard.

Source : Ouest France

16 août 2023

Utilisation de ChatGPT pour déterminer quels livres interdire dans une école américaine

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Il n’est « pas possible de lire tous les livres », a expliqué un responsable.Dans la perspective de l’année scolaire 2023-2024, 19 livres (dont une série entière de livres) ont été retirés des étagères et stockés par le Mason City Community School District à Mason City, Iowa. Ce qui distingue cette affaire au milieu d’une récente vague d’interdictions troublantes de livres partout aux États-Unis, c’est que la décision de les retirer ou non a été éclairée par les résultats du chatbot AI ChatGPT.

Les suppressions de livres ont suivi l’adoption d’une législation de l’État de l’Iowa appelée Sénat File 496 qui interdit les discussions sur «l’identité de genre» et «l’orientation sexuelle» pour les élèves de la maternelle à la sixième année, et exige que les livres dans les bibliothèques soient adaptés à l’âge. Notamment, ceux contenant des représentations de sexe sont désormais illégaux dans les bibliothèques scolaires de Mason City.

La mise en œuvre de cette interdiction était apparemment délicate pour les administrateurs scolaires. Bridgette Exman, qui travaille comme surintendante adjointe du programme d’études et de l’instruction du district, a déclaré à Popular Science que l’exigence d’adéquation à l’âge était « assez subjective » et elle a également déclaré au journal de l’Iowa The Gazette qu’il n’était « tout simplement pas possible de lire tous les livres et filtrer ces nouvelles exigences. »

«Le filtre des représentations ou des descriptions d’actes sexuels est plus objectif », a noté Exman, et pourrait se résumer à une question par oui ou par non, si seulement il y avait un système qui fournirait une réponse directe à presque n’importe quel oui. -ou-pas de question.

« Nous avons utilisé Chat GPT  pour aider à répondre à cette question », a déclaré Exman à PopSci.

Exman a décrit la procédure de filtrage des livres à PopSci comme assez simple : on a demandé à ChatGPT : « Est-ce que (le livre) contient une description ou une représentation d’un acte sexuel ? » Une réponse affirmative a obtenu un livre retiré de la circulation. Dans les tests de Indigo Buzz, ChatGPT répond à ces questions avec une réponse plutôt détournée, expliquant le livre et sa signification, et mettant l’acte sexuel dans son contexte. Néanmoins, il fournira parfois une réponse positive claire.

Cependant, selon Andrew Paul de PopSci, alors que les administrateurs de Mason City ont retiré 19 livres pour des relations sexuelles explicites, comme l’a confirmé ChatGPT, seuls quatre d’entre eux ont été confirmés comme ayant des relations sexuelles explicites dans les propres tests de Paul.

Source  : Indigo  Buzz 

30 novembre 2023

Une collecte solidaire de livres au profit de l'opération "Noël à l'hôpital" à la librairie Gibert de Montpellier

collecte solidaire livres aida

Dans le cadre de son opération “Noël Infini", la librairie Gibert de Montpellier organise une collecte solidaire au profit de l'opération "Noël à l'hôpital", à l'initiative de l'association Aïda qui soutient les jeunes touchés par un cancer. La collecte a débuté le 20 novembre et se poursuivra jusqu'au 26 décembre. L'opération "Noël à l'Hôpital" a pour ambition de répandre un peu de la magie de Noël dans plus de 60 structures hospitalières en France et de soutenir près de 10 000 jeunes hospitalisés et leurs familles. Cette année, Gibert, dans le cadre de "Noël infini", a décidé de s'engager aux côtés d'Aïda en organisant une grande collecte solidaire. Ils ont entre 12 et 25 ans et font face à une maladie grave comme un cancer. À l’hôpital, les professionnels de santé appellent les adolescents et jeunes adultes, les "AJA". Et l'engagement d’Aïda au quotidien, c’est de faire en sorte qu’aucun de ces AJA ne soit seul face à la maladie pendant et après les traitements. Au quotidien, l'association Aïda accompagne près de 2200 jeunes entre 12-25 ans touchés par un cancer pendant leurs périodes d'hospitalisation mais également après les traitements pour les aider à se projeter dans la suite de leur vie. L'opération "Noël à l'Hôpital" a pour ambition de répandre un peu de magie dans plus de 60 structures hospitalières en France et de soutenir près de 10 000 jeunes hospitalisés et leurs familles. Cette année, Gibert, dans le cadre de "Noël infini", a décidé de s'engager aux côtés d'Aïda en organisant une grande collecte solidaire. Pour participer, rien de plus simple : il suffit de choisir un livre, de le déposer dans un bac prévu à cet effet. Le livre sera ensuite remis à Aïda pour être offert pendant les fêtes.

"Nous croyons en nos valeurs de transmission grâce aux livres et aux autres produits culturels. Cette période de fin d’année est l'occasion parfaite pour apporter de la magie aux jeunes qui en ont le plus besoin", déclare Rodolphe Bazin de Caix, directeur marketing de Gibert.

Des bénévoles Aïda seront également présents dans certains des magasins Gibert les mercredis et samedis de cette fin d’année. Ces ambassadeurs partageront l'histoire d’Aïda et expliqueront aux clients comment se joindre à cette belle initiative.

Source: Midi Libre

9 novembre 2023

Soutien de Julia Donaldson et Axel Scheffler de la campagne de Noël du Scottish Book Trust

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Julia Donaldson et Axel Scheffler soutiennent l'appel de Noël du Scottish Book Trust, qui offrira des livres aux enfants et aux familles visitant les banques alimentaires pour la troisième année. Donaldson, Scheffler et Macmillan Children's Books ont donné à l'organisme de bienfaisance la permission d'utiliser des illustrations de The Gruffalo's Child  (Macmillan Children's Books) pour aider à soutenir et faire connaître l'appel de Noël de l'organisme de bienfaisance.

À l'occasion de son 25e anniversaire en 2023, le Scottish Book Trust s'efforce de lutter contre les inégalités et de briser le cycle de la pauvreté grâce à l'accès aux livres et à la lecture. Depuis 2020, l'organisme a distribué plus de 290 000 livres aux enfants et aux familles dans le besoin par le biais de banques alimentaires, de centres communautaires et d'autres organisations caritatives à travers l'Écosse. 

Donaldson a déclaré : « Le Scottish Book Trust fait un excellent travail depuis 25 ans en soutenant l'alphabétisation des enfants et en améliorant l'accès aux livres. L'organisme de bienfaisance vient de battre The Gruffalo d'un an, alors qu'il aura 25 ans l'année prochaine. Les origines de Gruffalo remontent à l'époque où j'ai essayé l'histoire pour la première fois dans diverses écoles primaires d'Écosse, sous l'aile du Scottish Book Trust.

"J'ai continué à travailler régulièrement avec l'association depuis lors et je suis très heureux que The Gruffalo's Child mène son appel de Noël cette année et aide les enfants et les familles à une époque où les livres et les histoires sont plus que jamais nécessaires."

Scheffler a ajouté : « Je suis très heureux que L'Enfant du Gruffalo soit au centre de la campagne de collecte de fonds du Scottish Book Trust ce Noël. Profiter des livres ensemble est important pour les familles et il est terrible que de nombreux enfants n'aient toujours pas accès aux livres – et que ce besoin soit " est de plus en plus grand. J'espère que de nombreuses personnes soutiendront cet appel de Noël, afin que le Scottish Book Trust puisse intensifier son travail pour faire une différence dans la vie des enfants en Écosse. "

Marc Lambert, PDG du Scottish Book Trust, a commenté : « Noël s'annonce sombre pour de nombreuses familles à travers l'Écosse. L'accès aux livres est absolument essentiel pour le développement et le bien-être d'un enfant, et pour beaucoup, les seuls livres qu'ils ont à la maison sont ceux qu'ils ont. leur ont été remis par le Scottish Book Trust... les dons à notre appel apporteront un soutien vital à ceux qui en ont le plus besoin.

De plus, BookTrust, la plus grande organisation caritative de lecture pour enfants du Royaume-Uni, lance également son appel de Noël et s'efforce à nouveau de fournir des livres aux enfants défavorisés et à ceux qui vivent dans des foyers. Chaque colis organisé fourni par l'organisme de bienfaisance comprendra également un marque-page et une affiche illustrée par Fiona Lumbers, ainsi qu'une lettre de l'auteur et lauréat des enfants de Waterstones, Joseph Coelho. 

Source: The Bookseller

1 décembre 2023

Lancement de l’Opération Anti-Pilon par la Chartre des auteurs jeunesse

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À l’occasion du salon de Montreuil, La Charte des auteurs et illustrateurs jeunesse lance une action militante en s’opposant au pilon ! Vous souhaitez en finir avec cette pratique pénalisante ? Participez à notre campagne de dons. 140 millions de livres sont pilonnés chaque année en France. Il est insupportable pour les auteur·rices et illustrateur·rices que leurs créations participent à ce désastre écologique. Attention… il n’y a pas que les livres abîmés qui sont pilonnés, mais aussi des millions d’exemplaires neufs. C’est pourquoi La Charte se propose de vous mobiliser en participant à cette opération Boîtes Vertes. C’est une campagne de dons récoltés via une boîte verte, donnée par la Charte, que chaque chartiste participant placera sur sa table lors de ses dédicaces en salon. Grâce aux dons de cette Opération, La Charte fera rédiger par des juristes le courrier-type nécessaire et le mettra gratuitement à la disposition des auteurs·rices et illustrateurs·rices. Pourquoi la Charte fait-elle un appel aux dons ? Parce que tous les droits des auteurs et des autrices en matière syndicale ne sont pas respectés. S’ils l’étaient, ils et elles auraient des représentant·es élu·es et les moyens de mener des actions sans faire appel aux dons. 

Comment y  participer ? C’est très simple. Il suffit de :

1/ récupérer la boîte sur le stand de la Charte durant le salon de Montreuil,

2/ de reverser l’argent collecté à la Charte,

3/ de respecter cet engagement :

Moi, Chartiste…

  • J’adhère au projet Anti-pilon de La Charte et j’y participe,
  • Je dispose une boîte verte sur ma table de dédicaces.
  • Si cela est possible, j’use de pédagogie avec le public pour lui expliquer le pilon et les effets dévastateurs de la surproduction sur la planète et la situation des auteursrices.
  • Je reverse les sommes récupérées pour financer notre action sur le site HelloAsso (https://www.helloasso.com/associations/la-charte-des-auteurs-et-des-illustrateurs-jeunesse/evenements/projet-des-boites-vertes)
  • Je me félicite d’avoir agi pour la planète et l’intérêt de tous les auteurs et des toutes les autrices.

4/ de donner la boîte verte à un·e autre chartiste interessé·e par l’action lorsque je souhaite terminer mon action.

18 décembre 2023

Trois femmes en tête des ventes de livres en 2023

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Fin de règne pour Guillaume Musso. Après douze ans passés à la tête du classement du plus grand nombre de livres vendus chaque année, l'auteur de 49 ans est détrôné par Mélissa Da Costa, jeune romancière de 33 ans connue pour « Tout le bleu du ciel » paru en 2019. Avec plus de 1,1 million de livres écoulés cette année, l'autrice se voit, selon « Le Parisien », prendre la première place du classement des meilleurs chiffres de ventes des romans francophones en France, portée par ses derniers ouvrages « Femmes du bout du monde » et « La faiseuse d'étoiles ». En 2022, elle s'était déjà imposée à la 3e place du classement. En quatre ans, la jeune autrice en est à son septième roman publié. 

Cela reste loin derrière Guillaume Musso et ses 21 ouvrages. Alors qu'il n'en a pas sorti cette année, le romancier à toutefois vendu plus de 540.000 exemplaires de ses précédentes oeuvres, avant de publier son 22e roman en mars prochain. Il devrait prendre la sixième place du classement cette année.

Dans le reste du classement, on retrouve un podium 100 % féminin. En deuxième position, figure Virginie Grimaldi, avec quasiment un million d'exemplaires vendus cette année grâce à « Une belle vie ». Et sur la troisième marche, l'autrice de « Kilomètre zéro » (2017), Maud Ankaoua, a écoulé plus de 720.000 exemplaires.

La suite du classement est composée de Pierre Lemaitre et son ouvrage « Les fresques glorieuses », et l'auteur de polar Franck Tilliez. Pour rappel, les scores annuels définitifs ne sont pas encore fixés, le mois de décembre étant capital pour les ventes de livres. En 2022, il a représenté 16 % du chiffre d'affaires des libraires.

Source : Les Echos

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