Canalblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Biblioworld
Biblioworld
Publicité
Biblioworld
Archives
Derniers commentaires
Visiteurs
Depuis la création 330 442
29 septembre 2016

Une brouette-atelier pour attirer les 8-12 ans vers le livre

Brouette livres Lille

Une associaiton lilloise a conçu un chouette atelier en forme de brouette pour attirer les enfants dans les bibliothèques... a découverte des livres est un peu le B.A.-Ba de l’apprentissage du français. Elle est au cœur de la dernière création de l’association lilloise Signes de Sens, qui vient de sortir une arme fatale : « Bili la Brouette », un atelier pédagogique ambulant pour faire découvrir les bibliothèques aux enfants de 8 à 12 ans. « Plus un enfant a un livre tôt dans les mains, moins il aura de difficultés à maîtriser la langue », estime Alice Gradel, à la direction régionale des affaires culturelles.

C’est pour cela que le ministère de la culture devrait financer, d’ici fin 2016, la mise à disposition de la brouette « Bili » dans quatre médiathèques départementales (le Nord, l’Hérault, la Somme et le Val-de-Marne, à confirmer). Toutes les bibliothèques de ces départements pourront ensuite l’utiliser pour sensibiliser leur public et cultiver (d’où la brouette) le plaisir de lire.

Facilement transportable, la brouette peut contenir onze livres autour desquels les bibliothèques construisent un parcours en forme de chasse au trésor, pour découvrir les rayonnages, rencontrer les bibliothécaires et, surtout, attraper le virus de la lecture. « L’objectif est que la lecture soit un amusement, et non une finalité en soi », témoigne Simon Houriez, le directeur de Signes de Sens. L’association a mûri le projet pendant plus d’un an, en faisant appel à un designer, Hervé Grolier, pour concevoir différents prototypes. Ce véritable petit atelier mobile a été progressivement enrichi, notamment par des tests réalisés auprès d’une centaine d’enfants. Une diffusion à grande échelle au niveau national est prévue dès 2017, avec le soutien du ministère de la Culture. Chaque exemplaire de la brouette coûte environ 1.200 euros.

Source: 20 minutes

Publicité
Publicité
9 mai 2017

Les premières "Nuits de l'aventure" célébrées cette semaine en France

nuit de l'aventure

Une nuit entière à parler aventure avec de grands écrivains-voyageurs tels Yann Queffélec, Sylvain Tesson ou Catherine Poulain: c'est le concept des "Nuits de l'aventure". Lors de cette nuit aura lieu le tirage des gagnants du Jeu-Concours permettant de passer trois jours sur la Boudeuse, le trois-mâts de l’écrivain voyageur Patrice Franceschi.

Cet évènement aura d'abord lieu cette nuit à Bordeaux (Gironde). Il est organisé par la librairie Mollat dès 19h deux débats autour notamment des auteurs Yann Queffélec et Catherine Poulain mais aussi Patrice Franceschi, directeur de la collection Points Aventure à l'initiative de ces Nuits de l'aventure.  Vous pourez aussi voir le film Au Vent de la Guyane tourné par Patrice Franceschi et Valérie Labadie.

Rendez-vous vendredi 12 mai à partir de 19h à la Fête du livre de Hyères(Var). Vous pourrez participer à  un atelier d'écriture avec l'auteur Sylvain Tesson.  Il y aura aussi une conférence et la difusion du film "6 mois au Baïkal"  tourné par Sylvain Tesson (pour découvrir le reste du programe de cet événement cliquez ici). 

13 juin 2018

Stephen King recommande des livres sur les assistants Amazon et Google

stephen-king-library-alexa-amazon-google

Les utilisateurs des produits Echo Amazon Alexa et de Google Assistant peuvent télécharger gratuitement la « Stephen King Library » sur les plateformes liées aux enceintes intelligentes Amazon Echo et  Google Assistant .  Ce n’est que le début de l’ère des assistants intelligents. Ce formidable outil de recommandation de livres n’est pour l’instant disponible qu’aux USA et au Canada. Le ‘conférencier’ virtuel animant la bibliothèque recommandera des livres adaptés aux goûts des utilisateurs à partir d’une sélection de 56 livres faite par l’auteur.

Dans un communiqué, l’éditeur Simon & Schuster a déclaré que la Stephen King Library est « le premier outil de recommandation de livres à commande vocale dédié à l’œuvre d’un auteur publié chez un grand éditeur. »

Cette initiative menée par S&S est une première dans le monde du livre. L’éditeur a conçu ce programme en lien avec les assistants vocaux en collaboration avec Scribner et Skilled Creative.

« Simon & Schuster a l’intention d’être à la pointe de l’utilisation de la technologie d’interaction vocale pour relier les livres et les auteurs aux lecteurs et audiophiles« , a déclaré Liz Perl, vice-présidente et directrice générale de S & S. « L’utilisation de l’IA à travers la bibliothèque Stephen King est une expérience amusante et innovante pour explorer le travail de ce maître. »

Le programme, posera aux utilisateurs une série de questions situationnelles – exprimées par le narrateur Jeremy Bobb – et suggérera une liste de lecture en fonction des réponses. Les achats via l’application ne sont pas encore disponibles, mais les consommateurs peuvent acheter les livres à partir de leur plateforme.

L’audio lecteur voulant recevoir des recommandations de Stephen King n’a qu’à sélectionner l’application pour qu’elle soit embarquée dans l’assistant Amazon Echo ou du Google Assistant  . Pour débuter l’expérience, on demande à l’iA d’ouvrir l’application (skills). Il suffit alors d’être confortablement installé à la maison et de démarrer en prononçant les mots magiques « Begin » (commencer). Le lecteur recevra alors les recommandations du maître de l’horreur en matière de lecture. Il pourra s’il le désire « liker » et partager.

Source: Idboox

10 janvier 2019

Reccord d’ebooks et livres audio empruntés en 2018 selon Overdrive

overdrive stat

La plateforme de prêt de livres numériques et audio  Rakuten OverDrive a annoncé que les dépenses des bibliothèques publiques en 2018 et l'utilisation des livres numériques, des livres audio et des magazines avaient atteint des niveaux record. Les bibliothèques ont distribué plus de 274 millions de livres numériques aux détenteurs de cartes au cours des 12 derniers mois, soit une augmentation de 22% par rapport à l’année précédente, ce qui représente le taux de croissance le plus élevé depuis 2015. Un nombre record de 65 bibliothèques publiques (44 bibliothèques de villes ou de comtés et 21 consortiums régionaux ou nationaux) ont chacune prêté plus d'un million de livres numériques aux lecteurs en 2018.   Sept bibliothèques ont atteint ce million de livres pour la première fois. 

Les bibliothèques qui se détachent  pour 2018 sont  la Bibliothèque publique de Toronto (5,6 millions de prêts, un record absolu pour toutes les bibliothèques),  la bibliothèque nationale de Singapour , première bibliothèque de prêt  en dehors de l'Amérique du Nord, avec une croissance de 113% par rapport à 2017 et les  bibliothèques coopératives du comté de Washington qui  ont eu la plus forte hausse  de leur empruts avec une agmentation de 146%.

Parmi les titres les plus plébiscités par les lecteurs des bibliothèques affiliées à Overdrive on touve dans a catégorie ebooks :

  1. Little Fires Everywhere de Celeste Ng (Penguin Press)
  2. The Great Alone  de Kristin Hannah (St. Martin’s Press)
  3.  The Woman in the Window de A.J. Finn (William Morrow)
  4. Before We Were Yours  de Lisa Wingate (Ballantine Books)
  5. Crazy Rich Asians de Kevin Kwan (Anchor)

Pour les livres audio le Top 5 est celui-ci :

  1. Harry Potter and the Sorcerer’s Stone de J.K. Rowling (Pottermore)
  2. Little Fires Everywhere de Celeste Ng (Penguin Press)
  3. The Subtle Art of Not Giving a F*ck de Mark Manson (HarperAudio)
  4.  Ready Player One d'Ernest Cline (Random House Audio)
  5. A Wrinkle In Time de Madeleine L’engle (Listening Library)
25 juin 2019

Freindship Tour, une tournée européenne organisée par des écrivains britanniques

Freindship Tour

Les écrivains britanniques  Jojo Moyes, Kate Mosse, Ken Follett et Lee Child ont décidé de faire une tournée commune en novembre 2019 nommée le Freinship tour (évènement  organisé par la compagnie londonienne  Fane Productions ). Elle doit débuter au Teatro Carcano de Milan le dimanche 17 novembre à 11 heures, en tant que grand événement du festival Book City. Les auteurs se rendront à Madrid les 18 et 19 novembre, dans un lieu qui sera annoncé ultérieurement. Ils seront à la radio RBB à Berlin le 23 novembre pour une apparition qui sera retransmise en direct. Enfin, la tournée se rendra à Paris le 25 novembre. 

"Ce sont les stars du rock de la littérature britannique", a déclaré l'agent Caroline Michel, l'une des organisatrices. 

Ken Follett, auteur des  Piliers de la terre, a déclaré: «Nous avons tous des millions de lecteurs dans les pays d'Europe continentale, dont la plupart nous lisent dans leur propre langue et nous voulons leur dire à quel point nous les chérissons l'impression qui a pu être donnée par les récents événements politiques dans notre pays. »Les auteurs vont apparaître ensemble sur scène, parler de leur travail et répondre aux questions du public.

Jojo Moyes, auteur de «Me Before You» et scénariste du film à succès, a déclaré: «Ceux d'entre nous qui nous sommes toujours considérés comme européens ont regardé avec horreur les machinations politiques en cours pour nous séparer. Je ne peux rien y changer, mais je peux réaffirmer mon engagement auprès des lecteurs européens et mon souhait de garder intacts les liens de l'amitié. Nous espérons tous que c'est une bonne façon de le faire. "

Lee Child, auteur de vingt-deux best-sellers mettant en vedette le héros Jack Reacher, a déclaré: «J'ai chéri notre longue association avec l'Europe et je regrette profondément sa rupture actuelle au niveau politique… sur le plan personnel, je tiens à confirmer que je me considérerai toujours un fier Européen. "

Kate Mosse, créatrice de la trilogie du Languedoc qui a été traduite en 38 langues, a déclaré: «Nos histoires sont des histoires d'Europe. Notre histoire, c'est l'histoire de l'Europe. En ces temps difficiles, il incombe aux écrivains de continuer à célébrer ce qui nous relie - nos valeurs communes, notre sentiment d’appartenance, les liens qui unissent, les émotions que nous partageons - et de remercier nos merveilleux lecteurs de toute l’Europe d’avoir gardé la foi avec nous. Amis ensemble, plus forts ensemble."

 

Publicité
Publicité
20 août 2019

Espace games organisés pendant les journées européennes du patrimoine

escapegame_jep

"Arts et divertissements" : c'est le thème de la 36e édition des Journées européennes du patrimoine qui se dérouleront partout en France (et ailleurs en Europe) les 21 et 22 septembre 2019. Plus de 20 000 événements seront organisés à cette occasion, permettant de faire (re)découvrir au public les milliers d'édifices, d'institutions et de lieux de patrimoine dont regorge le pays. Les bibliothèques ne sont pas en reste. Avec une thématique en plein essor : l'escape game. 

Car les bibliothécaires l'ont bien compris: c'est une  activité très appréciée des Français depuis une dizaine d'année. Elle consiste à résoudre une énigme et/ou s'échapper d'un lieu dans un délai imparti, se prête particulièrement à l'univers culturel et historique et à la découverte d'un lieu de patrimoine. Ils sont donc de plus en plus nombreux à préparer leur propre jeu d'évasion pour faire découvrir au public, de façon ludique, leur institution et les fonds qu'elle renferme. Voici la liste des escape games dressé par  Achimag:

  • Bibliothèque des Fenouillères à Aix-en-Provence (13) : Jeu d’évasion au sein de la bibliothèque des Fenouillères. Jeunes et moins jeunes, venez tenter l’expérience ! Vous êtes venu.e à la bibliothèque dans le cadre des Journées européennes du patrimoine. Vous avez raté le dernier appel pour la sortie du public. La salle dans laquelle vous êtes vient de se verrouiller automatiquement. Votre dernière chance de sortir : trouver le talkie-walkie pour joindre le personnel de sécurité qui pourra venir vous ouvrir. Attention : il part dans 30 min, vous avez donc peu de temps pour le contacter ! Cette enquête invite tous les curieux et curieuses à vivre une expérience immersive originale. Votre mission ? Vous appuyer sur votre sens de l’observation, votre esprit critique et le travail d’équipe. Mais attention, l’horloge tourne… Il vous faudra aller vite pour achever ce défi ! Suspense et adrénaline seront au rendez-vous ! le 21 septembre 2019  à 14h, 15h et 16h. Inscription obligatoire : escapegamebuamu@gmail.com / 04 13 55 39 26.
  • Bibliothèque Bernard du Bois de Marseille (13) :  Vous avez raté le dernier appel pour la sortie du public. La salle dans laquelle vous êtes vient de se verrouiller automatiquement. Votre dernière chance de sortir : trouver le talkie-walkie pour joindre le personnel de sécurité qui pourra venir vous ouvrir. Attention : il part dans 30 min, vous avez donc peu de temps pour le contacter ! Cette enquête invite tous les curieux et curieuses à vivre une expérience immersive originale. Votre mission ? Vous appuyer sur votre sens de l’observation, votre esprit critique et le travail d’équipe. Mais attention, l’horloge tourne… Il vous faudra aller vite pour achever ce défi ! Suspense et adrénaline seront au rendez-vous ! le 21 septembre 2019  entre 9h30 et 12h. Inscription obligatoire : escapegamebuamu@gmail.com / 04 13 55 26 47.
  • Bibliothèque municipale d'Hayange (57) : "Escape game à la bibliothèque": Pendant une journée, la bibliothèque municipale redeviendra la maison du célèbre Maréchal Molitor. Seuls les enquêteurs les plus perspicaces parviendront au bout des énigmes. Bonne chance ! Le 21 septembre 2019 Gratuit dans la limite des places disponibles – Dès 14 ans Inscriptions à la bibliothèque municipale à partir du 9 septembre 2019 Par groupe de 6 personnes maximum.
  • Médiathèque André Malraux de Strasbourg (67) : "Evadez-vous du passé !" Vous êtes en 1932, en plein cœur du port de commerce au milieu des céréales. Vous avez une heure pour vous évader et retrouver la porte spatio-temporelle vous permettant de revenir au temps présent…Le 21 septembre 2019 à 14h00. Sur inscription à partir du 10 septembre 2019. Adultes et/ou ados seuls à partir de 14 ans (les enfants en-dessous de 14 ans doivent obligatoirement être accompagnés d’un adulte). Être présent 15 min avant l’horaire réservé (durée : 1h). 6 pers./groupe.
  • Médiathèque Blaise-Cendrars de Conflans-Sainte-Honorine (78) : "Règlement de Contes à la médiathèque"  Venez résoudre des énigmes autour de l’univers des contes et relever le défi d’un jeu d’évasion. Une expérience unique à vivre en équipe. Du 20 au 22 septembre 2019: le  vendredi  à 20h et 22h , le samedi  à 11h, 14h, 16h et 18h et le dimanche à 11h, 14h et 16h). Sur réservation auprès de la médiathèque : 01 34 90 38 72. 5€ pour les adultes/3€ pour les enfants. À partir de 8 ans.
  • Médiathèque Jules-Verne de Houilles (78) : "Meurtre au musée !" Le conservateur du musée a été retrouvé mort : à vous de mener l’enquête pour tout révéler de cet assassinat ! Enfermés dans une pièce avec un petit groupe de personnes, vous avez une demi-heure pour activer vos méninges, résoudre le mystère et trouver le chemin de la sortie. le 21 septembre 2019 à  10h00, 11h00, 14h30, 15h30 et  16h30 Réservation nécessaire à la médiathèque (jauge réduite)
  • Médiathèque Elsa Triolet de Garges-lès-Gonesse (95) : A l’occasion du 500e anniversaire de la mort de Léonard de Vinci, Villeparisis vous propose de partir sur les traces de cet illustre personnage en résolvant une série de questions, énigmes et défis lors d’un Escape Game original à découvrir en famille à la médiathèque municipale Elsa Triolet le 14 septembre 2019 à 14h, 15h15 et 16h30. Pour vous inscrire, rendez-vous à partir du 20 août au service sports et fêtes.

 

23 novembre 2019

Etude sur l'égalité homme-femme dans l'édition au Québec

Egalité homme-femme ecrivains Québec

L’Union des écrivaines et des écrivains québécois, dans le cadre des journées professionnelles du Salon du livre de Montréal le 22 octobre, a publié une étude, « Littérature québécoise : où en est l’égalité hommes-femmes ? »

Sur 805 manuscrits reçus par neufs éditeurs québécois en 2018, près de la moitié (48,9 %) ont été soumis par des femmes, mais ces mêmes éditeurs n’ont publié que 37% de manuscrits signés par des femmes en 2017-2018. Les données proviennent d’une recherche inédite menée pour le Comité Égalité hommes-femmes de l’Union des écrivaines et des écrivains québécois (UNEQ), créé en 2016, avec l’appui financier du Réseau québécois en études féministes (RéQEF).

« Ces inégalités étant le produit de rapports sociaux dans un secteur d’activité historiquement dominé par les hommes, elles ont forgé, sur un long terme, un biais de perception avantageant les hommes et ce qui est considéré masculin par la culture, tout en dévaluant les femmes et ce qui est considéré comme féminin. On peut alors parler de la perpétuation d’un boy’s club au sein duquel les femmes doivent se tailler une place » rappelle le Comité.

L’étude montre, que ce soit pour les bourses à la création ou les prix littéraires, que l’égalité est entre les deux sexes est présente sur la ligne de départ, mais qu’à l’arrivée les femmes sont défavorisées. Si les femmes soumettent environ la moitié des manuscrits (en phase avec leur poids proportionnel dans la population), la publication, après sélection des manuscrits, « brise cette égalité ». Tous genres confondus, une proportion plus grande de textes soumis par des hommes sera retenue pour publication.

Outre la discrimination subie par les femmes à l’étape de la sélection éditoriale, celles-ci sont largement perdantes lorsqu’il s’agit du montant des bourses ou de l’octroi des prix littéraires et surtout du traitement médiatique et critique. En analysant les catalogues de 40 maisons d’édition, l’étude démontre que sur 880 publications éditées en 2017-2018, 450 sont signées par des hommes, 351 par des femmes, 60 sont mixtes et 19 sont collectives. Par genre, les écrivaines sont plus importantes en jeunesse, alors que les écrivains dominent tous les autres segments. Les écrivaines ont obtenu 57% des bourses à la création des conseils des arts du Canada et du Québec en 2017-2018, mais celles-ci ont dû se contenter de montants moins élevés : 6627 CAN$ pour les femmes contre 9419 CAN$ pour les hommes en moyenne au Conseil des arts et des lettres du Québec, 13163 CAN$ pour les femmes contre 17 005CAN$ pour les hommes en moyenne au Conseil des arts du Canada.

A priori, il y a égalité puisque les hommes ont reçu 30 prix littéraires et les femmes 29 (2 vont à des collectifs). Mais dès qu’il s’agit de dotation et de prestige, les écrivains l’emportent largement avec une moyenne de 10966 CAN$ quand les écrivaines ne reçoivent que 4691 CAN$.

À partir des critiques littéraires publiées entre septembre 2017 et mai 2018 dans Le DevoirLa Presse+ ainsi que les revues Lettres québécoises et Nuit blanche, on constate que les femmes voient leurs ouvrages recensés dans une proportion 20 % moins élevée que les hommes. « Une analyse qualitative démontre également que les hommes sont nettement favorisés : par exemple, pour commenter leurs œuvres, les critiques utilisent encore souvent un lexique stéréotypé du féminin (« sensible », « juste », « délicat ») » explique l’Uneq. Ainsi, il semblerait que les hommes écriraient des livres davantage « riches », « puissants », « grands », « brillants ».

De plus, les livres écrits par des femmes ne représentent que 39% des 224 articles ayant reçu 4 étoiles. Pire, le sexisme s’affirme jusque dans la signature des critiques : alors que les hommes critiques (60%) offrent une visibilité plus importante aux œuvres de leurs pairs (63,8 % des articles écrits par un homme), les femmes critiques sont beaucoup plus équitables (46,2 % des articles concernent des œuvres écrites par des femmes, et 47,9 % des œuvres écrites par des hommes). Reste que le nombre d’articles portant exclusivement sur des œuvres de femmes ne représente que 37% de la masse éditoriale contre 57,5% pour des œuvres d’hommes. Les critiques de romans sont dans la même proportion. En revanche pour les essais et la bande dessinée, les publications d’auteurs masculins sont largement favorisées (respectivement 73% et 64%). Et dans le secteur jeunesse, où les auteures sont pourtant plus importantes en nombre, la presse a consacré autant d’articles à des œuvres de femmes qu’à celles des hommes.

Source: Livres Hebdo

1 avril 2020

Forte augmentation de la lecture numérique

hausse lecture numérique

La semaine dernière, en France, Italie et Espagne, trois des pays européens les plus touchés par le coronavirus, Rakuten Kobo a constaté une augmentation de 200 à 300 % des volumes moyens de lecture par rapport à la semaine précédente seulement.

En France, plus d’un million d’ebooks gratuits téléchargés en seulement 24 heures et plus de trois millions en 72h. L’activité récente de lecture en une journée était cinq fois supérieure à celle enregistrée seulement cinq jours plus tôt. La semaine dernière, le temps consacré à la lecture a augmenté de plus de 100 % sur l’ensemble des appareils et celui-ci continue de progresser.

“Les éditeurs du monde entier portent une plus grande attention au numérique en proposant aux lecteurs des titres gratuits ou à prix réduits dans le cadre de campagnes “Restez chez vous, lisez”. C’est pourquoi Kobo et les éditeurs travaillent main dans la main pour s’assurer que tous les lecteurs continuent à avoir accès aux livres et à la lecture pendant cette période. ” explique le constructeur. 

14 août 2020

Hausse des ventes de livres numériques et audio en Allemagne, Autriche et Suisse durant le confinement

ventes numériques europe confinement

ventes audiobook europe confinement

 

 

 

 

 

 

 

Les ventes de livres électroniques et de livres audio ont été robustes tout au long de la période qui a vu de nombreuses librairies traditionnelles fermées à travers l'Europe en raison de la crise de Covid-19, selon un nouveau rapport du distributeur numérique allemand Bookwire et du consultant industriel autrichien Rüdiger. Wischenbart. (Le confinement est identifié dans le rapport comme allant de la semaine 11 à la semaine 19 de 2020). L'étude a porté sur quelque deux millions de transactions numériques en Allemagne, en Autriche et en Suisse (DACH) et a révélé que les ventes de livres électroniques avaient augmenté de 26% pendant la période de verrouillage par rapport aux semaines précédant la commande. Les téléchargements de livres audio ont plus que doublé, enregistrant une augmentation de 109% au cours de la période, soutenus par des campagnes de marketing ciblées des éditeurs et des remises. Une fois la période de confinement terminée, les ventes des magasins physiques ont rebondi en Allemagne et dans toute la région, et bien que le niveau des ventes de livres électroniques et de livres audio se soit stabilisé, ils sont restés plus élevés qu'avant le confinnement. 

«Notre analyse des données a révélé que les principaux genres de thrillers romantiques et criminels n'étaient pas les seuls responsables de la croissance pendant la période Covid-19. Même les livres pour enfants et adolescents ou les livres non romanesques peuvent devenir des best-sellers de livres électroniques », a déclaré Jens Klingelhöfer, PDG de Bookwire.

Peut-être encore plus importante que la hausse des ventes a été la nouvelle que le nombre de personnes s'inscrivant à de nouveaux abonnements aux livres audio numériques a augmenté de 37% au cours de la période précédant le confinnement. "Nous avons une forte indication que l'intérêt pour les abonnements est à la hausse", a déclaré Wischenbart. «Pendant si longtemps, l'évangile a été que cela ne fonctionnerait pas avec les livres de commerce. Nous avons vu comment le modèle s'est répandu avec la STM et les livres professionnels, tout en disant:« Non, pas avec les livres de consommation ». Ce que nous voyons dans nos données est une preuve solide d'un changement de comportement des consommateurs. "

Wischenbart a ajouté que le rapport suggère également que "les livres électroniques ne sont pas aussi morts que nous le lisons dans les rapports depuis des années". Comme Klingelhöfer, il a cité l'intérêt pour un large éventail de catégories et a souligné que le marketing était essentiel pour stimuler les ventes. "Smart PR fonctionne!", A-t-il déclaré. "Les éditeurs et les détaillants peuvent créer un impact énorme, à condition qu'ils agissent correctement, comme des promotions très ciblées au bon moment pour le bon public, et qu'ils acceptent de travailler ensemble de manière coordonnée."

Par ailleurs, Storytel, le service d'abonnement du détaillant suédois de livres électroniques et de livres audio avec une large distribution dans toute l'Europe, a enregistré de gros gains dans les ventes de streaming, qui ont augmenté de 43%.pour les six premiers mois de l'année, par rapport à 2019, et un bond de 42% des ventes d'abonnements sur la même période. La société, qui est présente dans 20 pays et est la plus forte dans les pays nordiques d'Europe, a déclaré qu'elle s'attendait à une croissance plus lente pour le reste de l'année. L'entreprise compte 1,2 million d'abonnés payants et vise 1,5 million d'ici la fin de l'année. La société continue de se développer en acquérant des sociétés affiliées, dont Kitab Sawti, un détaillant de livres audio en arabe, et se prépare à lancer des services en Thaïlande et en Indonésie avant les fêtes de fin d'année. L'entreprise continue de fonctionner à perte en raison de son expansion rapide.

Source:  Publishers Weekly

15 mars 2021

Premier bilan 2020 pour l'édition en Europe

librairie_appalaches_lancement_2_1_1024x768

Pour 2020, la FEE a déjà commencé à collecter des tendances. D’un point de vue géographique, elle remarque une croissance significative dans le Nord de l’Europe qu’elle relie aux services d’abonnement illimité aux livres audios mis en place par ces pays. L’augmentation est visible en Flandre (+4%), aux Pays-Bas (+7%), ou encore en Suède et en Norvège où les deux pays comptabilisent une hausse de 10%.  Le Portugal et la Grèce, connaissent, quant à eux, une forte baisse de leur chiffre d’affaires. Un recul de 19% pour l’un et jusqu'à 30% pour l’autre que la FEE associe au manque d’infrastructures pour les ventes en ligne et au peu d’aides accordées durant les confinements strictes.  En France (- 3,5%) comme en Allemagne (- 2,3%) et en Wallonie (- 5%), les statistiques relèvent une légère baisse. 


Concernant les secteurs éditoriaux, tous les pays sont marqués par une hausse des ventes liées à la littérature jeunesse et une chute du secteur Tourisme. 

Enfin, la Fédération note un glissement des ventes vers les best-sellers. Elle appelle donc, pour l’année à venir, à un soutien national et européen mais aussi à une vigilance accrue auprès des plateformes de vente en ligne.

Source: Livres Hebdo 

27 décembre 2021

Des dommages et intérêts pour Amazon, Lee Child et John Grisham requis par un tribunal américain

courtorderjustice

En 2020, Amazon s'est associé à l'éditeur Penguin Random House et à des auteurs tels que Lee Child et John Grisham pour poursuivre plusieurs sites de livres électroniques pirates opérant depuis l'Ukraine. Après un processus juridique tortueux, un tribunal de Washington a accordé le maximum de dommages-intérêts légaux disponibles de 7,8 millions de dollars.

Lors d'un procès qui eut lieu durant l'été2020 , Amazon Content Services, l'éditeur Penguin Random House et plusieurs auteurs dont John Grisham et Lee Child, ont accusé plusieurs sites de livres électroniques pirates d'enfreindre leurs droits d'auteur.  Les sites, qui opéraient sous la marque « Kiss Library », étaient disponibles à partir de domaines tels que Kissly.net, Wtffastspring.bid, Lably.net et Cheap-Library.com. Ensemble, ils ont fourni l'accès à des œuvres protégées par le droit d'auteur à des "prix imbattables", en grande partie en raison du piratage des livres électroniques, ont déclaré les plaignants. Le procès visait à mettre les sites en faillite et à récupérer les dommages et intérêts des ressortissants ukrainiens Rodion Vynnychenko et Artem Besshapochny, qui seraient derrière les plates-formes. Une injonction préliminaire a été rapidement prononcée par un tribunal de Washington qui a empêché les processeurs de paiement, les bureaux d'enregistrement de domaines, les hébergeurs, les fournisseurs de services back-end, les fournisseurs de programmes d'affiliation, les concepteurs de sites Web et les moteurs de recherche de faire des affaires avec les sites. Le tribunal a également ordonné la saisie des biens . Dès le début, il est devenu clair que l'affaire était peu susceptible d'être simple. Le juge Marsha J. Pechman a reconnu que les défendeurs avaient « fait de grands efforts » pour frustrer les plaignants et le tribunal en utilisant « plusieurs fausses identités et adresses » et « des coordonnées délibérément trompeuses ». Ce qui a suivi a été un voyage à travers un système juridique ukrainien clairement compromis avec un tribunal local admettant qu'il manquait de bases telles que des timbres postaux et des enveloppes.

Selon un jugement récemment rendu par le tribunal de Washington, aucun des accusés n'a participé au procès mais n'a fait des efforts pour éviter de rendre des comptes. Ils n'ont pas répondu à une requête en injonction temporaire et Vynnychenko a refusé à deux reprises d'accepter la signification. Il n'a pas non plus comparu à une procédure requise par la loi ukrainienne. Cependant, ils ont été signifiés conformément aux règles de la Convention de La Haye, de sorte que les plaignants ont demandé et obtenu le défaut contre les défendeurs. Restait la question des dommages-intérêts et d'une injonction permanente.

La juge Pechman note qu'il n'y a « peu de doute » que son tribunal est compétent, en partie parce que les accusés dirigent leur stratagème de piratage contre les résidents de Washington, où Amazon Publishing a son siège.

"Les défendeurs ont annoncé et distribué les œuvres protégées par le droit d'auteur en cause aux consommateurs de Washington en violation de la loi sur le droit d'auteur, en trompant les consommateurs et en interférant avec la relation de licence de l'auteur avec le demandeur Amazon qui a subi une perte de ventes à Washington", écrit-elle.

«Deuxièmement, la violation du droit d'auteur des demandeurs découle de et se rapporte aux activités liées au forum des défendeurs, étant donné que les défendeurs ont sciemment et intentionnellement enfreint les œuvres protégées par le droit d'auteur d'une société basée à Washington et sont en concurrence avec la société à Washington.»

Étant donné que les défendeurs ne se sont pas présentés, le tribunal a accepté comme vraies les allégations des demandeurs selon lesquelles 52 œuvres protégées par le droit d'auteur avaient été volontairement copiées, affichées et distribuées. Ils ont demandé 7,8 millions de dollars en dommages-intérêts légaux, le maximum disponible pour les travaux en cause.

Ce chiffre élevé a donné au tribunal une raison de « faire une pause », mais après examen, le juge a estimé que le montant était approprié dans les circonstances.

 Source: Torrentfreak

4 août 2023

Hausse des exportations du livre français en Europe et dans les DOM

EVOLUTIONDESEXPORTATIONSVERSL'EUROPEOCCIDENTALE[BASE100EN2010]

La hausse de 28,4 millions d’euros de chiffre d’affaires du livre français à l’export par rapport à 2021 est en grande partie liée à la performance de ses premiers marchés, l’Europe et les DOM, selon le rapport annuel de la Centrale de l’édition. Au global, les marchés de l’UE (+7,8%), Europe hors UE (+5,2%) et DROM-COM (+3,2%) performent sur un an. A noter dans cette zone par rapport à 2019 une augmentation drastique des exportations vers l’Irlande (+1172%) et dans une moindre mesure la République Tchèque (+454%) et la Suède (+350%).

Hors UE, on retrouve bien évidemment le marché Suisse avec 96 millions d’euros d’importation et 13,8% de part au global, en recul néanmoins de 7,2% par rapport à sa performance de 2019. Il reste avec la Belgique et le Canada (11,9%) dans le podium inchangé des plus gros marchés du livre français à l’international. A noter que le marché d’Europe hors UE s’est contracté de 15,8% par rapport à 2019.  

Avec 70M€ de chiffre d'affaires en 2022, l'Outre-Mer affiche une progression très honorable de 3,5% (+2,4 M€), représentant 10% du global des exportations françaises (lire ci-dessous). Tous les territoires sont en progression, à l'exception notable de la Polynésie française. Celle-ci enregistre le montant le plus faible de ses achats sur les sept dernières années, du fait de l'absence de réforme des programmes scolaires, au lycée comme au collège. La Réunion (+2,9% par rapport à 2021 / +54,7% par rapport à 2019) tire parti de la densité du maillage des librairies sur toute l'ile d'une part et du développement marqué du secteur BD-Mangas d'autre part. La Guadeloupe (+3,9%) et Martinique (+6,7%) ont vu ces dernières années l'installation de l'enseigne FNAC, « générateur d'une concurrence locale qui porte l'offre et les achats à la hausse », analyse la Centrale de l'édition.

Source : Livres Hebdo 

22 janvier 2024

Une Europe à deux vitesses pour l'achat de livres

MARCHE_LIVRE_EUROPE

En Europe, plus on va vers le sud, mieux les livres se vendent. Selon les dernières estimations de GFK, on a plus vendu de livres sur un an en Italie, en Espagne et surtout au Portugal alors que dans le même temps les volumes de ventes ont chuté en France, au Royaume-Uni et en Irlande.

Avec un déficit de ventes de 4% à 351 millions d’exemplaires écoulés, le marché français reste néanmoins une référence en Europe (en valeur, il augmente de 1%). Selon l’institut allemand (qui s’est rapproché de l’américain Nielsen en cours d’année), il se vend autant de livre dans l’Hexagone qu’au Royaume-Uni et en Italie cumulé. Ce dernier marché a progressé de 1% en volume de ventes en 2023 par rapport à 2022, année durant laquelle il s’était écoulé 112,6 millions d’ouvrages. Sans rattraper le niveau record de 2021 (115,3 millions d’exemplaires), les ventes en volume restent au-delà de 10% au-dessus des résultats de 2019.

Augmentation équivalente en Espagne de 1%. C’est surtout le marché du Portugal qui prend de l’ampleur avec 4% d’ouvrages achetés en plus l’an dernier. Il faut dire que le territoire part de loin. En 2017, le pays était lanterne rouge de la lecture de l’Union européenne. Depuis, une nouvelle frange de la population s’est mise à lire, jeune, aidée par les influenceurs sur les réseaux sociaux.

Dès 2022, les ventes de livres ont augmenté de 12% au Portugal et les recettes de 16%. Il s'agit de la plus forte croissance en Europe, selon GFK. Les ventes de romans graphiques et de mangas ont tout particulièrement explosé, avec une augmentation de 40%. Pour Pedro Sobral, le président de l’APPEL, l’association des éditeurs et libraires portugais, « le marché peut encore se développer », d'après des propos tenus à un journaliste suisse. 

Les résultats sont diamétralement opposés au nord de l’Europe, où la chute des ventes de livre au Royaume-Uni (-5%), en Belgique francophone (-6%) ou Irlande (-2%) contrastent avec la dynamique de la péninsule ibérique.

Source  : Libres Hebdo

2 octobre 2013

Concours permettant aux auteurs de promouvoir leur livres

concours édilivres

La maison d'édition Edilivre organise un concours étonant. Il est réservé aux auteurs ayant publié un livre entre le 1er janvier et le 30 juin 2013. Il consiste à récolter le plus de J'aime sur la page Edilivre dédiée à son livre. Pour cela l'auteur devra partager l'URL de la page sur les réseaux sociaux (Twitter et Facebook)  ou par mail pour inciter un maximum de personne à cliquer sur ce bouton. Chaque "J'aime" sera directement crédité en temps réel à un compteur situé à droite de votre bouton.

Les participants devront communiquer le résultat par mail avant le 31 octobre 23 heures 59 à l'adresse mail suivante marketing@edilivre.comLe  mail devra obligatoirement avoir pour objet (titre) « Mon score au Concours de J'aime » et contenir :
- le titre de votre livre
- la date de publication de votre livre
- le nombre de « J'aime » que vous avez reçu
- l'adresse URL de la page web de votre livre sur Edilivre.com

Les récompenses:

  1. dix exemplaires de son livre, un lot de 8 affiches A3, un lot de 100 cartes de visite ainsi que la réalisation dela bande-annonce de son ouvrage pour le gagnant 
  2. cinq exemplaires de son livre, un lot de 8 affiches A3 et un lot de 100 cartes de visite pour le deuxième,
  3. trois exemplaires de son livre et un lot de 8 affiches A3 pour le troisième,
  4. 2 exemplaires de leur livre pour les quatrièmes et cinquième.

 

12 novembre 2015

Une favela de Rio envahie par... des conteurs d'histoires

Favelas Conteurs Brèsil

Ils ont envahi une favela de Rio mais ce n'était ni la police, ni les trafiquants de drogue: des dizaines de conteurs d'histoires ont fait du porte-à-porte pour remettre des livres aux habitants et encourager la lecture dans un territoire où elle est loin d'être une habitude.  Ce n'est pas seulement dans cette favela qu'on ne lit pas mais dans tout le Brésil où l'on recense 13 millions d’illettrés, 8% de la population. Et 17,8% des 204 millions d'habitants sont analphabètes fonctionnels, ne comprenant pas ce qu'ils lisent. Selon un sondage de l'institut Ibope de 2011, 85% des Brésiliens regardent la télévision pendant leur temps libre, seuls 28% lisent la presse ou des livres.

Ana Livia Farias, 11 ans, qui habite la favela Babilonia sur les hauteurs de Copacabana, fait partie de la majorité. "Je ne sais pas, je n'aime pas lire. Je préfère regarder la télé", confie-t-elle à l'AFP. Mais en passant devant plusieurs caisses de bois remplies de livres, elle ne résiste pas à la tentation d'y jeter un oeil. Ils sont gratuits pour les habitants de Babilonia, qui accueille depuis quatre ans la Foire Littéraire des périphéries (FLUPP). 

Julia Sabina, 11 ans elle aussi, tient à la main 'Minha Querida Assombraçao' (Ma chère maison hantée) de Reginaldo Prandi et 'O Beco de Sete Facadas' (La ruelle des sept coups de couteau) de Carlos Mero. "Un ami savait que je voulais les lire et me les a mis de côté. J'ai commencé le premier aujourd'hui. Je suis "accro" à la lecture, je dévore les livres", dit la fillette émue qui est une exception à la règle. Ana Livia repart aussi avec un livre : "Je vais le lire!", promet-elle.

La FLUPP est organisée dans les favelas de Rio, dont certaines sont en processus de "pacification" depuis l'installation en 2008 d'une police de proximité. Cette police a repris le contrôle de ces quartiers aux mains des trafiquants de drogue qui y faisaient la loi depuis des décennies. La Foire encourage de nouveaux auteurs comme Raquel de Oliveira, qui vient de publier un roman autobiographique sur ses trois ans en tant que femme d'un puissant 'capo' du narcotrafic dans les années 80, jusqu'à ce qu'il soit abattu par la police.

"Il existe une littérature noire, féminine, gay qui surgit dans les banlieues et c'est important parce que cela apporte de nouvelles voix et renouvelle la littérature brésilienne comme un tout", explique Ecio Salles, l'un des fondateurs.

Julia Sabina, 11 ans elle aussi, tient à la main 'Minha Querida Assombraçao' (Ma chère maison hantée) de Reginaldo Prandi et 'O Beco de Sete Facadas' (La ruelle des sept coups de couteau) de Carlos Mero.

"Un ami savait que je voulais les lire et me les a mis de côté. J'ai commencé le premier aujourd'hui. Je suis +accro+ à la lecture, je dévore les livres", dit la fillette émue qui est une exception à la règle. Ana Livia repart aussi avec un livre : "Je vais le lire!", promet-elle.

La FLUPP est organisée dans les favelas de Rio, dont certaines sont en processus de "pacification" depuis l'installation en 2008 d'une police de proximité. Cette police a repris le contrôle de ces quartiers aux mains des trafiquants de drogue qui y faisaient la loi depuis des décennies.  Bruno Silva de Fonseca, 21 ans, bénévole du groupe de conteurs d'histoires d'une université de Rio, grimpe un escalier de la favela pour aller chez Aurea Elis da Silva, 12 ans, qui vit ici depuis six mois avec sa famille venue du nord-est pauvre du Brésil. La maison est située au fond d'une ruelle sombre et humide. En entrant dans la salle exiguë, Bruno est accueilli par la télévision qui braille. Ils l'éteignent, le bruit est remplacé par la lecture d'une poésie enfantine. Même le chien 'Floquinho' (petit flocon) se tient tranquille, attentif au récit de Bruno. Puis c'est au tour d'Aurea : "Lis d'abord à voix basse, calmement, et après petit à petit, démarre à voix haute", lui conseille le bénévole.

"J'adore les rimes", dit Aurea.

Les conteurs sont allés dans 450 maisons de la favela. Avant de partir de chez Aurea, Bruno lui fait cadeau du livre.

Source: Boursorama

29 avril 2017

Des contes à partager en famille

conte langues entrangères

Ils s’avancent plus ou moins timidement. Seuls, à deux, trois, ou plus, ils font face à une centaine de camarades rassemblés dans la salle d’activités de l’école Michel-Colucci de Metz (Moselle). Ils sont Turcs, Roumains, Arméniens, Maliens… et se présentent dans leur langue natale. Un préambule émouvant à l’inauguration d’un beau projet pour l’établissement : le sac à histoires.

« Il nous a été proposé par Catherine Bertolotti, chargée de mission au Casnav (Centre académique pour la scolarisation des enfants allophones issus de familles itinérantes et de voyageurs), et sa pertinence nous a immédiatement paru évidente », indique Agnès Pierre, la directrice. « Nous sommes une école un peu particulière. Nous recevons un flux incessant d’enfants qui vont et viennent. De toutes les nationalités. De toutes les cultures. Chacun avec sa personnalité. Et nous sommes chaque jour face à un défi : transmettre les richesses de la France, sans renier les différences. »

Les enseignants ont choisi quatre albums de littérature jeunesse : Les trois brigands de Tomi Ungerer pour les CP, La brouille de Claude Boujon pour les CE1 et CE2, L’ogre, le loup, la petite fille et le gâteau de Philippe Corentin pour les CM1, et Le voyage d’Oregon de Louis Joos pour les CM2. L’objectif était de les faire traduire dans toutes les langues parlées par les enfants de l’école. « Cela n’a pas été évident, raconte Agnès Pierre. Demander aux parents était compliqué, car la plupart ne maîtrisent pas assez bien le français pour proposer une traduction fidèle des textes. Alors nous avons tous activé nos réseaux : familles, amis, connaissances… Ce travail réalisé, les pères et les mères se sont prêtés avec joie à l’enregistrement audio des contes (téléchargeable sur le site des Rep +, NDLR) ». Ainsi, les livres peuvent être lus et/ou écoutés. « Et nous avons réalisé quatre jeux de société en lien avec les histoires. »

Une rotation va être planifiée, afin que chaque élève puisse repartir chez lui régulièrement avec un sac à histoires. Puis le troquer pour un autre. « Nous souhaitons ainsi proposer aux familles de se retrouver autour d’un livre, d’un jeu », indique Agnès Pierre. « C’est un éveil aux langues aussi intéressant pour les enfants francophones natifs, qu’allophones, ajoute Catherine Bertolotti. Nous savons que plus ils sont confrontés tôt à différentes sonorités, mieux ils apprennent les langues. Et il est bon de rendre explicite que les objets, les actions peuvent être nommés différemment. »

Jusqu’à la fin de l’année scolaire, les livres vont voyager entre l’école et les familles. Ils continueront à la rentrée. « Nous pourrions imaginer ajouter un album, ou une ou deux traductions supplémentaires, nous verrons », indique Agnès Pierre. « Le sac à histoires pourrait être proposé à d’autres écoles de Metz, comme Jean-Moulin, La Seille, ou à Borny », note Danielle Bori, adjointe au maire de Metz en charge de l’éducation. Car on ne copie que les bonnes idées…

Souce:  Le Républicain Lorrain

16 avril 2018

Polémique autour d’un manuscrit inédit du Mont-Saint-Michel vendu aux enchères

manuscrits_du_mont_st_michel (1)

manuscrits_du_mont_st_michel_mis_en_vente-(2)

« C’est un peu la sensation de celui qui découvre un trésor ». Maître Patrice Biget ne se remet par de cette bonne surprise. Il y a quelques mois le propriétaire de ce manuscrit, résidant dans le grand ouest et souhaitant rester anonyme, amenait au commissaire-priseur d’Alençon (Orne) , spécialisé dans la vente d’objets religieux, ce manuscrit du XIIe siècle.

Il s’agit d’un ensemble de textes rédigés à plusieurs mains entre le début du XIIe siècle et le XIIIe siècle au sein du scriptorium du Mont-Saint-MichelOn y trouve la prose en latin de Saint-Aubert, l’Evêque d’Avranches et fondateur de l’abbaye du Mont-Saint-Michel, un poème, un traité de géographie, ainsi qu’un traité de musique. Le tout dans un état de conservation exceptionnel. L’adjudication devait avoir lieu le 5 mai prochain à l’étude d’Alençon. Une vente exceptionnelle, aucun manuscrit du Mont n’ayant été cédé depuis 150 ans. Le prix d’appel était de 50 000 euros, mais aurait-dû atteindre quelques centaines de milliers d’euros en raison de sa rareté. Seulement voilà…l’Etat a montré les dents. Maître Biget a reçu un courrier recommandé émanant du ministère des affaires culturellesqui interdit la vente. Pour le ministère, ce manuscrit appartient à l’Etat comme les autres manuscrits du scriptorium. Mais selon les experts en histoire de l’art, et maître Biget, ce n’est pas si simple. Car, après recherches, ce manuscrit n’a pas été tamponné comme les autres au moment de la Révolution française. De plus, il n’apparaît pas dans les inventaires ultérieurs de 1801 et 1820. Il aurait donc été substitué avant, et légalement ne ferait pas partie du domaine public.

Source: France 3 Normandie

23 avril 2020

San Jordi virtuelle (2)

san jordi 2019

Aujourd'hui, la Journée mondiale du livre vivra son jour historique le plus paradoxal: ce sera la première édition virtuelle, avec les librairies fermées et sans personnes dans les rues à la recherche du dévouement de leurs auteurs préférés, une carte postale particulièrement douloureuse en Catalogne, où la fête de Sant Jordi surpasse les villes et il a une forte charge symbolique. Le confinement  à cause  du coronavirus a interdit le rituel de la marche et l'achat de la rose, du livre et des signatures. Pour pouvoir renconter les ecrivains, il y a néanmoins les réseaux sociaux  grâce auxquels les éditeurs et les libraires essaient de maintenir l'esprit du jour, reproduisant même les horaires traditonnels (de 9h30 à 22h), mais ce sera Instagram qui concentrera plus d'activités, en grande partie parce que C'est là que les deux grands labels espagnols y sont présents Penguin Random House et la  maison d'édition Planeta  

Ainsi, Penguin Random House  mobilise environ 80 auteurs pour  des interviews, des conférences et de tombolas, dont l'une permettra une rencontre numérique limitée à cinq personnes avec, entre autres, Bernardo Atxaga et Eva Baltasar. Un Facebook Live par Isabel Allende  à 21h30  fermera les événements virtuels.

Tandis que dédicaces,  téléchargement gratuit du premier chapitre du livre et d'instructions sur la façon de faire des roses en origami, sont également proposées par les éditeurs de la maison d'édition Planeta. 200 auteurs participeront à cette journée. Certains raconteront des anecdotes d'événements tels que aujourd'hui ... réel, mais d'autres années.  le téléchargement gratuit du premier chapitre du livre qui a commencé hier  a été un vrai succès. En effet  selon el Pais, parmi les 70 auteurs catalans de l'éditeur, 3 000 téléchargements avaient été comptabilisés en 24 heures.

Conversations entre auteurs et éditeurs sur les sites Web des éditeurs, caricaturistes montrant leurs processus créatifs sur YouTube ou librairies qui permettent  à un écritvais différent toutes les heures d'écrire sur leur compte Twitter. Ces activités sont proposés  par Roca Editorial, Nordic ou La Calders. La police catalane a aussi décidé de parciper à cette journée. En effet les Mossos liront des contes pour enfants sur leur page Instagram.

Pour avoir des renseingnents sur l'opération  #TuEtsSantJordi # ménée par les librairies  barcelonaises cliquer ici.

1 septembre 2022

Organisation de la 10ème braderie solidaire par la FNAC

fnac-22

Du 16 septembre au 8 octobre 2022, la Fnac s’engage une nouvelle fois aux côtés de Bibliothèques Sans Frontières avec l’opération « Grande collecte solidaire ». Pour cette dixième édition, 165 magasins Fnac en France deviennent des points de collecte de livres pour BSF. Romans, bandes dessinées, littérature jeunesse… le public est invité à venir déposer ses livres en bon état dans le magasin partenaire le plus proche de chez lui. Cette année, la Grande Collecte Solidaire prend de l’ampleur avec le déploiement simultané de l’opération en Suisse !

L’objectif de cette collecte : donner une seconde vie aux livres, en alimentant des bibliothèques au service de populations défavorisées et éloignées de la culture en France et dans le monde. En neuf ans, ce sont près de 2 millions de livres qui ont été collectés grâce à ce partenariat, soit l’équivalent d’une pile de livres haute comme 145 Tour Eiffel ! Il s’agit de la plus grande collecte de livres de France ! Les livres collectés sont triés puis référencés par BSF en fonction de leur état et de leur sujet avant d’être acheminés en France et dans le monde, vers des bibliothèques, écoles et associations qui n’ont pas les moyens de s’équiper par le biais des circuits traditionnels.

« En France, la Grande collecte solidaire a permis de créer près de 200 bibliothèques au pied des immeubles dans les quartiers populaires, dans des centres d’accueil pour mineurs isolés, dans des associations qui luttent contre l’illettrisme dans les territoires ruraux, ou encore dans des prisons.

Après une année sous le signe de la lecture comme « Grande cause nationale », nous devons poursuivre nos efforts pour permettre à tous de rêver, d’apprendre et de créer du lien grâce à la lecture. » Corentin Poirret, responsable de la « Mission Livres » de BSF.

Lorsqu’ils ne correspondent pas aux besoins des projets de l’association, les livres sont revendus sur le marché de l’occasion. Les bénéfices réalisés participent au financement du tri et de l’envoi de livres sur le terrain, mais aussi au soutien de l’économie locale du livre dans les pays où BSF est amenée à intervenir, grâce à l’achat de livres sur place. BSF renforce le pouvoir d’agir des populations vulnérables en leur facilitant l’accès à l’éducation, à la culture et à l’information. En France et dans plus de 30 pays, l’association crée des espaces culturels et éducatifs innovants qui permettent aux personnes touchées par les crises et la précarité de s’instruire, de se divertir, de créer du lien et de construire leur avenir.

2 septembre 2022

Réorganisation de l'édition face à la crise du papier

Comment l'édition se réinvente0

Gare à la surchauffe. Avec une progression de leur chiffre d'affaires de 9,7 % en 2021 par rapport à 2019, selon les statistiques annuelles du Syndicat national de l'édition (SNE), les éditeurs français devraient avoir le sourire. Mais la crise du papier, qui perturbe depuis plus d'un an leurs capacités d'approvisionnement, assombrit singulièrement le tableau. Plus chère, plus rare, plus longue à arriver, la matière première est aujourd'hui l'objet de toutes les convoitises. La crise est plurifactorielle. Elle s'explique pour une large part par le net regain de la production éditoriale. En 2021, le nombre de nouveautés et de nouvelles éditions a rebondi de 12,6 %, à 68 189 titres d'après nos données Livres Hebdo/Electre Data Services. Avec les réimpressions, et notamment celles de séries entières de mangas dopées par le Pass Culture, la progression est encore plus importante en nombre d'exemplaires. D'après le SNE, 554 millions d'ouvrages ont été imprimés l'an dernier, contre 456,7 millions en 2020, soit une hausse record de + 21,3 %. Par son ampleur inattendue, la reprise des achats de livres a créé un déséquilibre entre une offre et une demande habituées à évoluer depuis quinze ans dans un écosystème décroissant. Après avoir atteint son plus haut en 2007 avec près de 50 000 tonnes, la production de papiers graphiques ne cessait depuis lors de reculer, pour tomber sous les 25 000 tonnes en 2019. En toute logique, les papetiers en avaient tiré les conséquences en réorientant une partie de leurs capacités de production vers des segments plus porteurs, comme les papiers et cartons destinés à l'emballage ou le papier pour étiquette.

La crise sanitaire de 2020, en causant le ralentissement général de l'économie et de la production, a perturbé les équilibres en place. Surtout, les acteurs n'avaient pas anticipé l'importance de la reprise de 2021 : exceptionnellement faste en librairie, la première année post-Covid a eu pour conséquence, dans le monde entier, la sursollicitation des filières de papeterie et d'imprimerie graphique. « De surcapacitaire, le marché des papiers graphiques est devenu sous-capacitaire », résume Paul-Antoine Lacour, délégué général de l'Union française des industries du papier, carton et de la cellulose (Copacel).

Le marché paie aujourd'hui les conséquences des réductions passées de capacité de production, la concentration du segment de l'imprimerie entre les mains d'un nombre restreint d'acteurs n'ayant fait qu'amplifier la crise. « Beaucoup de petits imprimeurs avec lesquels nous étions en encore relation au début des années 2010 ont aujourd'hui disparu, note Yannick Dehée, dirigeant de Nouveau Monde. En période de forte demande, les acteurs en place ne peuvent pas absorber l'impression de tous les livres. »

À ces effets de marché sont venus se combiner des facteurs économiques (essor de l'e-commerce très consommateur en carton, forte reprise de la consommation mondiale de bois), mais aussi géopolitiques : la désorganisation du transport maritime international pour cause de Covid-19 a dans un premier temps entraîné l'explosion du coût du container. La hausse du coût de l'énergie, aggravée par le déclenchement de la guerre en Ukraine et la fermeture du robinet de gaz russe, a aussi entraîné avec elle celle du prix de la pâte à papier. Asphyxiés, les imprimeurs répercutent les hausses sur leurs clients éditeurs. Ceux-ci n'ont, à leur tour, d'autre choix que de relever leurs prix, de réduire leur production ou de repenser la fabrication de leurs ouvrages. Matérielle et économique, la crise est aussi humaine : en début d'année, une dizaine d'usines du groupe papetier finlandais UPM ont cessé de tourner, paralysées par une grève historique dans le secteur. Plus structurellement, les transporteurs routiers manquent de chauffeurs et les imprimeurs d'ouvriers qualifiés. Aubin Imprimerie a par exemple produit 7,5 millions de mangas en 2021. Malgré une pénurie de main-d'œuvre, la volumétrie devrait encore augmenter cette année, mais l'entreprise peine à suivre le rythme de la demande. « Aujourd'hui les compétences manquent. Pour tourner à plein régime, nous avons besoin de recruter sept ou huit conducteurs de machine », explique Emmanuel Melki, directeur commercial.

L'enjeu pour le marché de l'édition est maintenant de retrouver son rythme de croisière. Le ralentissement du début de l'année après la période d'euphorie post-Covid est une première étape en ce sens. Selon l'observatoire du Syndicat de la librairie française, les ventes de livres en librairie indépendante ont chuté de 11,7 % au cours des six premiers mois de 2022. Mais le ralentissement, bien réel, reste à relativiser car ces résultats restent en progression de 10,9 % par rapport à la même période en 2019. Faut-il pour autant s'attendre à une reprise durable de la production de papiers graphiques ? À la Copacel, Paul-Antoine Lacour n'y croit pas : « Même si la consommation de livres est dynamique, la tendance demeure structurellement décroissante pour les papiers graphiques dans leur ensemble (presse, publicités, bureautique...). Aucun imprimeur n'est prêt à investir 300 millions d'euros dans une nouvelle machine aujourd'hui. »

Plus que l'appareil industriel, ce sont les manières de travailler que la crise est en train de changer. Les tonnages de papiers étant désormais soumis à des quotas stricts par les papetiers européens, les éditeurs diversifient le profil de leurs fournisseurs. Interrogé par Livres Hebdo, Hachette Livre indique procéder à des approvisionnements complémentaires en Amérique et en Asie. « Des délocalisations de production de livres sont aussi possibles pour soulager le marché », détaille le Groupe.

La fabrication évolue elle aussi. « Les grands groupes sont aujourd'hui dans une logique de révision des prix, mais aussi des grammages de leurs papiers. Il y a des livres qui seront fondamentalement différents demain », affirme Dominique Bordes, fondateur de Monsieur Toussaint Louverture. Last but not least, l'allongement des délais d'approvisionnement, couplé à l'inflation galopante, perturbe le travail des diffuseurs. « Il est compliqué d'anticiper la mise en place d'un livre dont l'éditeur n'a pas déterminé le prix de vente parce qu'il ignore encore, à ce moment, combien lui coûtera le papier », décrypte Charles Candellier, responsable relation éditeur chez UP Diffusion.

7 septembre 2016

La SNCF lance des distributeurs d’histoires courtes dans ses gares

Distrubuteur histoire SNCF

La SNCF "Gares et connexion" innove. Pour rendre plus agréables les moments passés dans ses gares, elle a mis en place des distributeurs d'histoires.

Les gares de TGV de Nice, Marseille, Aix et Avignon sont les premières à tester ce dispositif.  Pas de billets imprimés mais des récits d'une, trois ou cinq minutes, selon le temps d'attente. Et l'histoire est éditée sur un papier original qui donne envie de le conserver. Proposition amusante, presqu'insolite et le design est sympa. A essayer si vous reconnaissez le distributeur.Une initiative qui semble plutôt convaincre les usagers.

Source: Erope 1 et France 3 Provence Alpes

 

21 septembre 2022

Plainte contre Mardigall déposé par Payot en Suisse

Payot plainte FNAC Suisse

Pascal Vandenberghe, le P-DG de la première chaine de librairies romandes Payot a déposé plainte lundi 20 septembre auprès de la Comco, l’autorité de la concurrence suisse, contre Madrigall. Il accuse le groupe français de ne pas respecter la loi sur les cartels, modifiée depuis le début de l’année. Deux révisions de cette loi concernent directement l’économie des ventes de livres en Suisse romande, dont 90 % proviennent de France avec cinq principaux diffuseurs, dont Madrigall. Ces modifications ciblent « la discrimination de partenaires commerciaux en matière de prix ou d’autres conditions commerciales » ainsi que « la limitation de la possibilité des acheteurs de se procurer à l’étranger, aux prix du marché et aux conditions usuelles de la branche, des biens ou des services proposés en Suisse et à l’étranger ».

En clair, il est dorénavant interdit pour un fournisseur étranger de favoriser une entreprise suisse par rapport à une autre sur un même marché. L’achat à l’étranger par une entreprise suisse de produits en vente en Suisse est également régulé. Avec cette plainte, le PD-G de Payot cible les accords commerciaux entre les diffuseurs et son concurrent direct, la Fnac Suisse, filiale à 100 % du groupe français Fnac-Darty.

Selon Pascal Vandenberghe, « la Fnac Suisse importe les livres directement depuis la France et bénéficie de prix d’achat français très inférieurs aux nôtres, alors que son poids sur le marché́ suisse est incomparablement plus faible que celui de Payot ». Dans ses 13 librairies, dont une grande partie se trouve en zone frontalière avec la France, les livres sont vendus jusqu’à 80 % plus cher que dans l’Hexagone. « Avec l’effet mécanique de la hausse du taux de change entre le franc suisse et l’euro et le tourisme d’achat, nos librairies sont sur le fil du rasoir », déplore le dirigeant.

Depuis décembre 2021, le P-DG des librairies Payot exhorte ses fournisseurs français à se plier à la nouvelle règlementation suisse, en vain. « L’objectif de la plainte n’est pas la condamnation de Madrigall, assure-t-il, mais doit permettre à tous les diffuseurs leur mise en conformité avec la loi. » Pascal Vandenberghe sera d’ailleurs à Paris mercredi 21 septembre pour rencontrer deux diffuseurs, espérant ne pas devoir lancer de nouvelles actions judiciaires à leur encontre.

Si la plainte de Payot contre Madrigall est jugée recevable par la Comco, le groupe français sera mis en demeure de se mettre en conformité avec la loi. La décision est attendue dans les prochaines semaines.

Source: Livres Hebdo

15 octobre 2015

A Francfort, une start-up de l'édition mise sur les stars des réseaux sociaux

Ich bin ich - und wir sind vieleLes stars des réseaux sociaux, suivies sur internet par des milliers de fans, arrivent de plus en plus en librairie, à l'image des livres publiés par la start-up allemande Plötz & Betzholz, distinguée par la Foire du livre de Francfort (Allemangne). 

"Les stars de Youtube sont les idoles d'aujourd'hui des adolescents. Or (ces fans) sont un segment de clientèle que les éditeurs traditionnels ont perdu de vue car ce ne sont pas des lecteurs classiques", explique à l'AFP Dennis Betzholz, 30 ans, l'un des deux fondateurs de l'entreprise et également journaliste. 

"Ce sont ce type de contenus qui intéressent les jeunes", renchérit son acolyte Felix Plötz, 32 ans. 

C'est le succès des vidéos, vues par plus de cinq millions de personnes, d'un jeune garçon, Benjamin Fokken, protestant sur Facebook contre les moqueries dont il est l'objet à cause de son poids, qui leur donne l'occasion de faire leurs armes.   Sorti au printemps, son livre baptisé "Ich bin ich - und wir sind viele!" ("Je suis moi - et nous sommes nombreux!") (vendu sur Amazon) fait désormais partie de programmes de prévention du harcèlement à l'école .    Pour se distinguer des maisons d'édition traditionnelles, Plötz & Betzholz mise sur la rapidité, car sur les réseaux sociaux, les stars naissent et disparaissent très vite. "Entre l'idée du livre et l'impression, on n'a besoin que de deux mois", explique Felix Plötz, par ailleurs auteur et entrepreneur.  

Les auteurs, dont la notoriété sur internet suffit en grande partie à faire la promotion du livre, reçoivent 30% des gains, contre généralement environ 10% dans l'édition classique.  Récompensés pour leur créativité parmi 130 compétiteurs à la Foire de Francfort, qui a lieu jusqu'à dimanche, les deux éditeurs ont pour objectif de publier trois à quatre livres par an, en s'aidant de financements participatifs (crowdfunding) sur internet.  Paru vendredi, leur dernier opus couche sur papier les petits moments embarrassants du quotidien de Jonas Ems, 18 ans, dont les vidéos sur Youtube sont suivies par 850.000 fans.  L'ouvrage s'est déjà glissé parmi les meilleures ventes en Allemagne, Felix Plötz montrant volontiers la vidéo de centaines de fans proches de l'hystérie lors d'une séance de dédicace en librairie du jeune garçon à Cologne. 

"Les stars naissent à la télévision et les livres sont faits par des éditeurs. Les temps changent", résume leur site internet.  

Si ce n'est que les éditeurs traditionnels se sont aussi mis dans les rangs pour transformer les succès fulgurants sur internet en livres, à l'instar du Munichois Riva Verlag. En France, c'est Michel Lafon qui a fait un carton avec le livre de la Française Natoo, tout comme les éditions Anne Carrière avec le livre autobiographique de EnjoyPhoenix. 

Source: L'Express

6 février 2019

Joël Dicker: auteur francophone le plus lu en 2018

Joël Dicker

Le Genevois Joël Dicker a été l'écrivain francophone le plus lu en 2018, suivi par le dernier lauréat du Goncourt Nicolas Mathieu et celui de 2013 Pierre Lemaître, selon le palmarès annuel L'Express, RTL et Tite Live, rendu public mercredi.Ce palmarès, dévoilé chaque année début février et basé sur des ventes en France (hors poches), compte au total 34 noms. Y figure cette année celui de l'ancien chef de l'État François Hollande (18e auteur le plus lu) qui a fait un tabac en librairie avec Les leçons du pouvoir, livre-bilan de son quinquennat qui doit sortir en édition de poche en avril.  La star de ce palmarès, célébré à l'hôtel Lutetia, est la romancière belge Amélie Nothomb (13e du classement), la seule auteure à avoir toujours figuré dans le palmarès annuel de L'Express. «Chaque année, je suis dans la liste», se félicite l'auteure des Prénoms épicènes

Jusqu'à son décès en décembre 2017, Jean d'Ormesson était également assuré d'être dans le palmarès. D'ailleurs, son nom y figure encore cette année, à deux reprises, pour Et moi, je vis toujours (7e) et Un hosanna sans fin (8e). L'ancien chef d'État-Major des Armées, le général Pierre de Villiers, deviendra-t-il également un habitué du palmarès? Présent dans le classement des auteurs les plus lus en 2017 avec son livre Servir, il est de retour dans le classement 2018 (à la 29e place) pour son nouveau livre, Qu'est-ce qu'un chef?.  Sans surprise, le palmarès compte les noms de lauréats de plusieurs grands prix littéraires de l'année écoulée dont ceux de Philippe Lançon (4e du classement pour Le lambeau) ou David Diop (23e avec Frère d'âme). On y trouve également la jeune auteure belge Adeline Dieudonné à la 16e place pour La vraie vie, son premier roman et les poids lourds de la littérature francophone comme Guillaume Musso (5e avec La jeune fille et la nuit) ou Marc Levy (10e avec Une fille comme elle).

Ravi de se trouver parmi cet aréopage, François Hollande a expliqué que ses tournées «dans les librairies de France» lui ont permis de découvrir «un public nouveau». Il raconte avoir connu une séance de dédicaces qui a duré sept heures. «Et j'ai senti, dès l'automne, monter le sentiment d'une distance entre les Français et le pouvoir», a glissé l'ancien président.

Source: LeTemps

13 février 2019

Importante baisse de la publication de livres numériques en Espagne en 2018

sumario_normal

La Fédération des éditeurs d’Espagne (FGEE) a publié les bilan du volume de livres publiés en Espagne en 2018 et il n’ya pas de bonne nouvelle pour le format numérique. Selon les chiffres, ce n’est qu’en un an seulement qu’ils ont cessé de publier près de 8 500 titres électroniques, comme il est enregistré dans l’ISBN (agence qui accorde un «enregistrement» à chaque œuvre publiée). En 2017, le livre numérique a atteint le nombre record de popularité, avec 27 394 titres publiés, après avoir vécu, en 2016, année du décollage, avec 23 061. Puis vient 2018 et la bulle éclate: 18 951 titres, soit une baisse de 30,8%.  Cette baisse numérique entraîne également un recul du chiffre global, qui est passé de 87 292 titres en 2017 à 76 181 en 2018. Il s'agit d'une baisse de 12,7%. Cela ne signifie pas que le marché des nouveautés en librairie a été réglementé avec un contrôle de la production plus strict. La réduction ne concerne que la partie numérique, pas le papier, qui en est à sa treizième, malgré les plaintes habituelles des libraires au sujet de la surproduction. La littérature était la discipline de prédilection en 2017, représentant 17,7% des publications et en 2018 17%. La nouveauté n'a pas encore été mise au régime.

La  FGEE n'a  pas  de réponse pour expliquer ette diminution importante des ISBN numériques. L'hypothèse qu'ils avancent est que l'année 2017 a connu un rebond de la numérisation du catalogue des grands éditeurs, qui, après quelques années de récession et de prudence, ont été mobilisés pour acheter des droits numériques et les commercialiser. Cependant, ils ne comprennent pas ce qui s'est passé. En fait, la donnée la plus frappante de toutes ce que l’ISBN révèle est celle qui est liée aux deux grandes capitales de la production éditoriale. D'une part, Madrid, où 26 995 titres ont été contractés, soit près de 800 de plus qu'en 2017. En numérique, il est passé de 8 508 à 7 980. Mais en Catalogne, la différence par rapport au chiffre total est abyssale: de 30 438, elle est passée à 17 508 titres. Dans le numérique , où le nombre de publications tombent de 11 737 à 3 781 titres. Un effondrement de 67,8%. Ces données ajoutent plus de mystère au cas de la chute du livre numérique. Et cela n’aide pas à le comparer aux chiffres de 2016, quand 5 737 numériques ont été publiés en Catalogne. Alors, pourquoi les chiffres ont-ils monté en flèche en 2017? Au sein de la FGEE, ils cherchent toujours une réponse avec les responsables de l'ISBN pour savoir quels sont les éditeurs qui ont produit le plus de titres en 2017.

La Confédération espagnole des associations de libraires (CEGAL), ils émettent une autre hypothèse: nous sommes peut-être confrontés à la crevaison de la bulle de livre auto-publiée "Il y a eu une surproduction d'auto-édition, une formule très attrayante pour ceux qui veulent publier leur propre livre seul ou par le biais de sociétés qui le produisent et le commercialisent. Peut-être que ce marché est saturé ", indiquent le CEGAL. 

Ce marché le nie. Bubok est la société qui a acheté le plus d’ISBN en 2018 et son directeur, Serio Mejía, rejette la crise de l'autoédition. "En fait, on pourrait dire qu’il ya une reprise. Les marques traditionnelles, telles que Penguin et Planeta, ont ouvert leurs propres timbres d’auto-édition ", explique-t-il. Bubok et ses concurrents ont leur siège social à Madrid et les chiffres numériques dans cette communauté ont diminué d’un peu plus de 600 titres.

Source: El Pais

Publicité
Publicité
<< < 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 20 30 40 50 60 70 80 90 100 > >>
Publicité